Dagboek Kapitein Jean Gilbert (in het Frans), item 16
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17 septembre 1917 suite parmi tant d'autres au cimetière d'Alveringem.
De ma fenêtre j'apercois sa tombe: une pierre toue nue. Le cimetière forme
un quadrilatère autour de l'église, entouré par un mur, bordé intérieurement
par un chemin, planté à gauche et à droite d'arbres au feuillage touffu.
Nombreuses sont les petites croix ornées d'une cocarde aux couleurs belges
ou françaises. Là dorment les braves tombés pour la Patrie. Le champ de repos
devenant trop petit, nos Morts sont entérrés à Oeren, à vingt minutes du village
d'Alveringem. Cet après midi nous avons joué au footbal avec les hommes de
la compagnie. Entretemps, treize avions boches ont survolé les environs
d'Oeren et du canal de Loo, jetant des bombes et faisant de nombreuses
victimes.
18 septembre 1917 Temps couvert. Exercice comme d'habitude.
20 septembre 1917 Il a plu. Le matin à 4 heures brusque réveil. Nos 380 bombar-
daient. C'est effrayant. Le plafond de ma chambre s'effritait. Tous les
quarts d'heure cela recommençait. Je n'ai plus su dormir. Je vais faire un
voyage autour de ma chambre. Elle est éclairée par deux fenêtres à petits
carreaux. Le plafond: des poutres sur lesquelles reposent quelques vielles
planches. Le plancher tremble et veut céder à chaque pas. La porte à loquet
grince, crie et pleure quand elle s'ouvre. Les murs diaphanes, lézardés. Tout
cela est vieux, vétuste, sent le moisi et porte la marque du temps, qui se
chiffre par siècles. L'ameublement, une armoire, plutôt une caisse redressée
est réservée à l'usage des gens de la maison; le lit est très bon, une chaise
et une table recouverte d'une toile cirée usagée, un bassin en guise de
lavabo, se dresse sur un de mes coffres. J'oubliais aux murs, entre les deux
fenêtres un Jésus Christ, un bénitier, deux petites imâges de la Vierge, une
affreuse petite place. Au dessus de mon lit un certificat de première com-
munion: Elsa Morael, heeft de 1ste communie gedaen in de kerk van Alverin-
gem den 30 maart 1879. De ma chambre je plonge dans la rue, j'habite pour
cela le premier étage à 2m50 du sol.
22 septembre 1917. Le 21 septembre 1917, j'ai été interpellé par le colonel
A.E.M. Lambotte. Vous logéz au village? -Oui, mon colonel -C'est contraire aux
instructions, il faudra déloger. J'ai fait transporter mes nippes dans une
ferme (chez Huygebaert) près Saint Riquiers. J'y couche sur un sac à paille
Décrire la chambre n'offre aucune difficulté. Quatre murs nus. Un sol pavé
qui suinte l'humidité. Un bac en bois blanc (greinhout) fait avec des couver-
cles de caisses à conserves ou à biscuits, convenant le sac à paille le tout
formant grabat. Un table boiteuse et une chaise. Une étroite fenêtre donne
vue sur une haie, audela s'étendent des champs et encore des champs. La ferme
est perdue en pleine campagne. Pendant qu'il fait bon cela s'arrange, mais
qu'il commence à pleuvoir, il faudra des bottes pour s'y rendre. Pour le
moment, dix heures il fait beau. Une grosse araignée, blotie dans la haie
me regarde avec effroi, son filet pend inachevé. J'ai lu dans: La guerre et
l'âme française par S.G. Mgr COMBES, archêvque Cartage et d'Alger, à la
page 168. "Les Belges nos authentiques sauveurs, durant le premier acte de la
guerre
23 septembre 1917 Dimanche et naturellement démenagement. Nous cantonnons sur
la route Alveringem-Pollinkhaven, au sud du Lazareth Léopold. Je loge à la
ferme Bouqué et y occupe une chambre au rez de chausséé. Comme ameublement
une antique armoire qui atteint presque le plafond et qui sert de coffre
fort à la robe de la mariée et à l'habit du marié. Quand ces effets en sor-
tent-ils? Rarepent, ici le mari a 80 ans. Puis vient une petite armoire, sans
valeur, mais bien cadenassée. Ensuite le lit, un très bon plumard. Une table et
une chaise, un porte manteau, un crucifix, une imâge de la vierge, un portrait
et tout est dit. Une fenêtre à barreaux donne sur la hait qui entoure la
ferme. Les feuilles tombent déja et des éclaircies se produisent dans la
clôture. La terre est à nue, les moissons sont achevées et le regard porte
très loin. Le lieutenant Warichet est parti pour Calais, le major Mertens a
constaté son absence, il y aura du grabuge.
Description
Save description- 51.0533289||2.682731399999966||||1
Westfront vertrooken depot st Bernard Hemiksem
Location(s)
Story location Westfront vertrooken depot st Bernard Hemiksem
- ID
- 5943 / 67903
- Contributor
- Coppens Mieke
September 17, 1917 – September 23, 1917
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- Français
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