Dagboek Kapitein Jean Gilbert (in het Frans), item 5
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troncs dénudés, c'est par miracle qu'elles tiennent encore. Les fibres de l'arbre
se cramponnent à leurs soeurs de la branche
set réunissent toute leur énergie,toute leur vitalité pour retarder le moment inévitable de la chute. Quelles plain-
tes ne poussaient-ils pas, ces mèmes arbres lorsque le vent violent du nord les
courbait à faire toucher leurs couronnes. Que chuchotaient-ils. Ils geignaient, gé-
massaient. Qui pourraient les comprendre. Maintenant ils sont mornes, silencieux,
sous la pluie battante, sous l'eau qui ruisselle le long de leurs troncs amaigris.
comme ils étaient beau lorsqu'ils déployaient leurs manteaux de feuilles vertes
sous l'azur des cieux. Qu'ils ne dressaient fièrement sur l'horizon sous les rayos
d'Or du soleil. Malgré les bruits formidables d'explosions multiples, l'oiseau cher-
chais un refuge sous l'ombre de leur feuillage et de là faisait retentir son cher
chant joyeux. Tout était vert, tout était vie. Rien ne décelait les affreuses bles-
sures dont les arbres soufraient. Qui contraste ? En ce moment tous les squelet-
tes apparaissent dans toute leur hideur sous un ciel blafard. Les uns sont petits
rabougris, les autres sont coupés au tiers ou à moitié, d'autres encore dont les
branches pendent comme des amputés des bras, leurs manches vides. On dirait que
rien ne vit chez eux. Impassibles ils continuent à recevoir l'ondée, impassibles
ils regardent autour d'eux se continuer l'oeuvre de destruction et de mort. Survi-
front-ils? Beaucoup de leurs frères sont déjà tombés. Ceux qui restent sont mutilés
ont le corps rempli de mitraille. A quoi serviront-ils dans la suite. Resteront-ils
comme image de destruction pour rappeler à d'autres les horreurs de la guerre.
Non les blessures se guérissent, la nature est la plus forte et ces arbres ne pou-
vainet servir à la cognée, continueront à vivre, à se cicatriser et à donner asile
aux êtres faibles qu'ils hébergeaient avant le cataclysme. Boum ! boum !. Quelques
obus sur notre point X et tout près de l'abri. Une immense colonne de terre et de
débris s'élève dans les airs et retombent en faisant un bruit comme des chevaux
qui galopent. Pan, Pan, on entend le coup du départ puis le sifflement de l'explosin
Cela tombe à droite, à gauche en avant et en arrière. Nous sommes encadrés, nous
avons cherché un refuge dans un abri en béton. L'eau s'y infiltre par tous les
pores. Sous nos pieds c'est une mare, sur nos tètes c'est une pluie continue. Il y
fait froid et humide. Enfin le bombardement prend fin, nous en sortons de l'abri
transes et avec un soupir de soulagement.
23 Décembre 1916: La nuit violente cannonade du côté des Anglais. Il fait nuit, il
pleut à verse. Ce matin j'ai visité des boyaux, partout des éboulements. Il tombe
une pluie fine et sans trêve. Sera-ce pour toute la journée.
24 Décembre 1916: Toute la nuit un vent de tempète à soufflé. La pluie est tombée
en abondance. Puis le vent seul à continuer à faire rage. Ce matin la terre était
sèche. Un bon petit solei hivernal de grand matin nous a
ssourit. J'ai écrit à Lu-cien, toujours sans nouvelles. La veille di réveillon de Noel, je suis relevé au-
jourd'hui. Demain changement de cantonnement. Dimanche !!!!! Pour mémoire. e grand
avec les premiers rayons du soleil les avions se sont montrés. Ona commencé par
les canonner d'importance. La feraille tombait autour de nous ce qui obligea
à chercher un abri. Un peu plus tard les obus sont arrivés, d'abord sur la route
qui longe le point X ou se trouve un observatoire, puis sur notre poste.
Cela ure donc depuis les premières heures et ma pendule marque 13H. C'est un peu
énervant. Les nôtres répondent copieusement. Cela fait un bruit formidable et nous
empêche de distinguer nos coups des leurs. Ce matin nous avons découvert trois
tombes, les croix, les croix provisoires placées au mois d'Avril 1915 étaient vermoulues à la
base. Ce qui fait qu'elles s'étaient renversées. La végétation avait caché ces dégas
Maintenant que la terre se dépuoille les petits morceaux de bois nous sont appa-
rus. Nous les avons remplaces par d'autres qui tiendront bien un an aussi. Les obu
continuent à tomber. Pas d'indications pour les malheureux morts pour la patrie.
Qu'ils sont nombreux ceux dont l'humble croix noire porte des lettres blanches.
"inconnu" on y ajoute "Brave inconnu" mort pour la patrie. C'est moins laconique, beau-
coup de croix primitives c.à.d. de fortune. On les remplace au fur et à mesure
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troncs dénudés, c'est par miracle qu'elles tiennent encore. Les fibres de l'arbre
se cramponnent à leurs soeurs de la branche
set réunissent toute leur énergie,toute leur vitalité pour retarder le moment inévitable de la chute. Quelles plain-
tes ne poussaient-ils pas, ces mèmes arbres lorsque le vent violent du nord les
courbait à faire toucher leurs couronnes. Que chuchotaient-ils. Ils geignaient, gé-
massaient. Qui pourraient les comprendre. Maintenant ils sont mornes, silencieux,
sous la pluie battante, sous l'eau qui ruisselle le long de leurs troncs amaigris.
comme ils étaient beau lorsqu'ils déployaient leurs manteaux de feuilles vertes
sous l'azur des cieux. Qu'ils ne dressaient fièrement sur l'horizon sous les rayos
d'Or du soleil. Malgré les bruits formidables d'explosions multiples, l'oiseau cher-
chais un refuge sous l'ombre de leur feuillage et de là faisait retentir son cher
chant joyeux. Tout était vert, tout était vie. Rien ne décelait les affreuses bles-
sures dont les arbres soufraient. Qui contraste ? En ce moment tous les squelet-
tes apparaissent dans toute leur hideur sous un ciel blafard. Les uns sont petits
rabougris, les autres sont coupés au tiers ou à moitié, d'autres encore dont les
branches pendent comme des amputés des bras, leurs manches vides. On dirait que
rien ne vit chez eux. Impassibles ils continuent à recevoir l'ondée, impassibles
ils regardent autour d'eux se continuer l'oeuvre de destruction et de mort. Survi-
front-ils? Beaucoup de leurs frères sont déjà tombés. Ceux qui restent sont mutilés
ont le corps rempli de mitraille. A quoi serviront-ils dans la suite. Resteront-ils
comme image de destruction pour rappeler à d'autres les horreurs de la guerre.
Non les blessures se guérissent, la nature est la plus forte et ces arbres ne pou-
vainet servir à la cognée, continueront à vivre, à se cicatriser et à donner asile
aux êtres faibles qu'ils hébergeaient avant le cataclysme. Boum ! boum !. Quelques
obus sur notre point X et tout près de l'abri. Une immense colonne de terre et de
débris s'élève dans les airs et retombent en faisant un bruit comme des chevaux
qui galopent. Pan, Pan, on entend le coup du départ puis le sifflement de l'explosin
Cela tombe à droite, à gauche en avant et en arrière. Nous sommes encadrés, nous
avons cherché un refuge dans un abri en béton. L'eau s'y infiltre par tous les
pores. Sous nos pieds c'est une mare, sur nos tètes c'est une pluie continue. Il y
fait froid et humide. Enfin le bombardement prend fin, nous en sortons de l'abri
transes et avec un soupir de soulagement.
23 Décembre 1916: La nuit violente cannonade du côté des Anglais. Il fait nuit, il
pleut à verse. Ce matin j'ai visité des boyaux, partout des éboulements. Il tombe
une pluie fine et sans trêve. Sera-ce pour toute la journée.
24 Décembre 1916:
Description
Save description- 51.0533289||2.682731399999966||||1
Westfront vertrooken depot st Bernard Hemiksem
Location(s)
Story location Westfront vertrooken depot st Bernard Hemiksem
- ID
- 5943 / 67892
- Contributor
- Coppens Mieke
December 22, 1916 – December 24, 1916
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- Français
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- Western Front
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