Carnet de guerre, item 36
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balles sifflent de plus en plus et les coups
se rapprochent de plus en plus, nous nous
couchons et faisons les petits comme l'ont dit.
Le canon francais se met à tonner et ce
fracas dure jusque vers 7 heures puis les
coups de fusils s'éloignent petit à petit, mais
les Allemands sont repoussés et ils déguerpis-
sent en vitesse. En attendant le
qui
était passé à 4 heures à fait demi tour et
se trouve à notre gauche dans les bois, les bles-
sés commencent à arriver, Micouane cuisinier
du Colonel arrive portant le Drapeau de notre régi-
ment, il me dit que le Lieut Martial officier porte
Drapeau était blesé, qu'il avait essayé avec Lafar-
gue le Caporal Sapeur d'attrapper un mulet pour
porter le Lieutt Martial, qu'ils n'avaient pas pû
et qu'il avait pris le drapeau et qu'il était pari
tout cela me paraît un peu louche et une où
deux heures plûtard j'eus l'explication de mon
doûte car il ne savait pas que Laffargue soit blessé
de 5 balles 3 au cou et deux aux jambes et il n'est
donc pas resté auprès d'eux pour les secourir
car on les a portés peu de temps après qu'il était
arrivé. Le Colonel arrive blessé aussi à la cuisse.
Je lui donne du café et de l'alcool pour le ré-
conforter et aide à le placer sur le brancard.
Puis je lui dis, mon Colonel votre cuisinier à por-
té le drapeau ici, que faut-il en fait, Ah oui
dit-il d'un ton très coléreux, mon cuisiner ce
n'est pas sa place ici, moi j'insiste et lui dis, mais
mon Colonel le drapeau, à qui faut-il en confier la
garde il me répondit, bien mon ami confiez-le
à la garde du drapeau du
en attendant, et
il parait emporté par quatre brancardiers, vers
11 heures tout était revenu tranquille, les Alle-
mands étaient revenus dans leur tranchées, mais
un grand nombre d'hommes de part et d'autres étaient
restés sur le terrain, mais les morts Allemands
étaient deux fois plus nombreux que les notres.
Le 8 décembre, le 13 décembre et le 20 décembre
sont des journées terribles pour notre ser-
vice, il faut placer et réparter des li-
gnes sous une véritables grêle de balles et
les obus de tout calibre tombent partout.
Le 12 février et 13 Février sont des journées
terribles aussi et par une chance incom-
préhensible aucun de nous n'est touché
et cependant le service de cesse de bien
fonctionner, dès qu'on s'apercoit que la où
les lignes sont cassées chacun part de son
côté pour réparer malgré la pluie de fer.
La plus terrible nuit pour moi et celle
du 7 au 8 Mars, Caillou et Combalbert sont
dans le poste
et malgré leur bonne volon-
té ils ne peuvent plus arriver à réparer
leur ligne, la elle est achée à 8 où 10 en-
droit chaque cinq minute, toute la journée
malgré la pluie de fer ils réparent mais à
la nuit il ne peuvent plus y arriver. On me
prévient et je part avec Lajunies à 7h et demie
du soir, nous arrivons à
où Lajunies
doit remplacer Sarraute où Duprat qui doivent me
suivre, car c'est leur tour, mais voyant l'orage
de fer qui se déroulait ils veulent pas sortir
de leur trou. Lajunies se dévoue pour eux et me
suit, nous trouvons Combalbert qui vient nous aider
mais il ne peut presque rien faire car il est moi-
tié fou. Nous placons une nouvelle ligne au mi-
lieu d'une pluie de fer et les obus sont tous di-
rigés sur ce point. Nous placons la ligne sur le bord
du boyau qui quoique très peu profond les obus
tachent de démoulir complètement, nous som-
mes obligés d'enjamber les morts et tout sifle et
frappe à nos cotés. Le travail fini nous repartons
et j'en garde un bon souvenir.
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- ID
- 9286 / 88502
- Contributor
- DELRIEU
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