Carnet de guerre, item 35

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a fait une autre guitoune à un autre
endroit, mais là nous n'y allions que lors
que nous y étions obligés car elle était très
mal faîte, il y pleuvait comme dehors et
elle était bien en vue des Allemands aussi
ils n'ont pas tardé à y envoyer des obus.
vers les 1er de l'an, on à parlé de changer
d'emplacement et alors le jour ceux qui
étaient de repas nous allions travailler à
la nouvelle-guitoune, celle-ci il a fallu
la faire sous terre, on a donc creusé
deux mètres de profondeur sur deux
mètres de large et une quinzaine de mè-
tres de longueur, nous nous installons
là vers le 20 Janvier et y restons jus-
qu'au 3 Avril. Il était déjà temps que
l'on parte de l'autre emplacement car
les obus y pleuvaient de plus en plus, le
lendemain que nous avons étés par-
tis il en est tombé en plein dans les
Guitounes et cela va sans dire quelles
ont été démolies, il en même tombé
un en plein dans l'ancienne chambre
du Colonel et quand on le lui dit je
me rappelle qu'il nous fit bien rire
il dit « partout où je suis passé on me
dit que une chance sans pareil, il ne
s'agit de partir à bonne heure
il s'agit de partir à temps. Dans ce
nouveau camps, c'était tout à fait tran-
quille, dans deux mois et demie il n'y
est tombé que deux ou trois obus. Petit
à petit on a aménagé, c'était un
camp superbe, avec allées et guitou-
nes alignées, on arait dit un villa-
ge nègre. Le Colonel étant resté longtemps
au Colonies c'était lui qui donnait les plans.
Maintenant je ne cite que les princi-
pales journées du séjour dans cette région.
Du 18 septe au 15 octobre, nous sommes au
service d'observation pour le missing d'artillerie
avec le Lieutenant missing qui faut tué plus
tard au mois de Janvier je crois. Je me
rappelle que pendant ce mois nous étions
si près des Allemands qu'un matin à notre
droite ils ont lancé des pierres sur les soldats
du missing qui étaient en train de prendre un peu
de café, la réplique n'a pas été longue et ce jeu
a duré une heure environ. Nous entendions mê-
mes les commandements pour une de leurs batteries
et la nuit les patrouilles venaient parfois à10 ou
15 mètres de nous et les notres faisaient pareil.
Un soir le Lieutenant missing me dit tu vas
voir si nous allons rire ce soir, en effet vers
7 heures et demie il fit tirer une cinquan-
taine de coup sur leurs ravitaillement et leur
bivouac, emplacement qu'il avait repéré dans
l'après-midi. Les coups ont porté juste car
c'était terrible de les entendre se plaindre
et quelques chef crier fort pour rassembler les
les survivants et je puis dire que le restant
de la nuit ils n'ont guère fait du bruit, ni
coupé d'autres arbres, car toutes les nuits on
aurait dit qu'il y avait un millier de bû-
cherons en train de couper du bois.
Le 26 septembre je me trouvais du service à la
Brigade, car nous faisions ce service avec
l'autre, vers 4 heures du matin, il n'é-
tait pas encore jour, j'entends une fusil-
lade en avant de nous, les balles com-
mencent à sifler au-dessus de nos têtes, tout
à coup je vois passer en colonne par 4 le
missing Infie, je demande à un poilu d'où ils
venaient il me dit, nous sommes relevés et les

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a fait une autre guitoune à un autre
endroit, mais là nous n'y allions que lors
que nous y étions obligés car elle était très
mal faîte, il y pleuvait comme dehors et
elle était bien en vue des Allemands aussi
ils n'ont pas tardé à y envoyer des obus.
vers les 1er de l'an, on à parlé de changer
d'emplacement et alors le jour ceux qui
étaient de repas nous allions travailler à
la nouvelle-guitoune, celle-ci il a fallu
la faire sous terre, on a donc creusé
deux mètres de profondeur sur deux
mètres de large et une quinzaine de mè-
tres de longueur, nous nous installons
là vers le 20 Janvier et y restons jus-
qu'au 3 Avril. Il était déjà temps que
l'on parte de l'autre emplacement car
les obus y pleuvaient de plus en plus, le
lendemain que nous avons étés par-
tis il en est tombé en plein dans les
Guitounes et cela va sans dire quelles
ont été démolies, il en même tombé
un en plein dans l'ancienne chambre
du Colonel et quand on le lui dit je
me rappelle qu'il nous fit bien rire
il dit « partout où je suis passé on me
dit que une chance sans pareil, il ne
s'agit de partir à bonne heure
il s'agit de partir à temps. Dans ce
nouveau camps, c'était tout à fait tran-
quille, dans deux mois et demie il n'y
est tombé que deux ou trois obus. Petit
à petit on a aménagé, c'était un
camp superbe, avec allées et guitou-
nes alignées, on arait dit un villa-
ge nègre. Le Colonel étant resté longtemps
au Colonies c'était lui qui donnait les plans.
Maintenant je ne cite que les princi-
pales journées du séjour dans cette région.
Du 18 septe au 15 octobre, nous sommes au
service d'observation pour le missing d'artillerie
avec le Lieutenant missing qui faut tué plus
tard au mois de Janvier je crois. Je me
rappelle que pendant ce mois nous étions
si près des Allemands qu'un matin à notre
droite ils ont lancé des pierres sur les soldats
du missing qui étaient en train de prendre un peu
de café, la réplique n'a pas été longue et ce jeu
a duré une heure environ. Nous entendions mê-
mes les commandements pour une de leurs batteries
et la nuit les patrouilles venaient parfois à10 ou
15 mètres de nous et les notres faisaient pareil.
Un soir le Lieutenant missing me dit tu vas
voir si nous allons rire ce soir, en effet vers
7 heures et demie il fit tirer une cinquan-
taine de coup sur leurs ravitaillement et leur
bivouac, emplacement qu'il avait repéré dans
l'après-midi. Les coups ont porté juste car
c'était terrible de les entendre se plaindre
et quelques chef crier fort pour rassembler les
les survivants et je puis dire que le restant
de la nuit ils n'ont guère fait du bruit, ni
coupé d'autres arbres, car toutes les nuits on
aurait dit qu'il y avait un millier de bû-
cherons en train de couper du bois.
Le 26 septembre je me trouvais du service à la
Brigade, car nous faisions ce service avec
l'autre, vers 4 heures du matin, il n'é-
tait pas encore jour, j'entends une fusil-
lade en avant de nous, les balles com-
mencent à sifler au-dessus de nos têtes, tout
à coup je vois passer en colonne par 4 le
missing Infie, je demande à un poilu d'où ils
venaient il me dit, nous sommes relevés et les


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  • April 4, 2017 23:27:44 Johann Grimm

    a fait une autre guitoune à un autre
    endroit, mais là nous n'y allions que lors
    que nous y étions obligés car elle était très
    mal faîte, il y pleuvait comme dehors et
    elle était bien en vue des Allemands aussi
    ils n'ont pas tardé à y envoyer des obus.
    vers les 1er de l'an, on à parlé de changer
    d'emplacement et alors le jour ceux qui
    étaient de repas nous allions travailler à
    la nouvelle-guitoune, celle-ci il a fallu
    la faire sous terre, on a donc creusé
    deux mètres de profondeur sur deux
    mètres de large et une quinzaine de mè-
    tres de longueur, nous nous installons
    là vers le 20 Janvier et y restons jus-
    qu'au 3 Avril. Il était déjà temps que
    l'on parte de l'autre emplacement car
    les obus y pleuvaient de plus en plus, le
    lendemain que nous avons étés par-
    tis il en est tombé en plein dans les
    Guitounes et cela va sans dire quelles
    ont été démolies, il en même tombé
    un en plein dans l'ancienne chambre
    du Colonel et quand on le lui dit je
    me rappelle qu'il nous fit bien rire
    il dit « partout où je suis passé on me
    dit que une chance sans pareil, il ne
    s'agit de partir à bonne heure
    il s'agit de partir à temps. Dans ce
    nouveau camps, c'était tout à fait tran-
    quille, dans deux mois et demie il n'y
    est tombé que deux ou trois obus. Petit
    à petit on a aménagé, c'était un
    camp superbe, avec allées et guitou-
    nes alignées, on arait dit un villa-
    ge nègre. Le Colonel étant resté longtemps
    au Colonies c'était lui qui donnait les plans.
    Maintenant je ne cite que les princi-
    pales journées du séjour dans cette région.
    Du 18 septe au 15 octobre, nous sommes au
    service d'observation pour le missing d'artillerie
    avec le Lieutenant missing qui faut tué plus
    tard au mois de Janvier je crois. Je me
    rappelle que pendant ce mois nous étions
    si près des Allemands qu'un matin à notre
    droite ils ont lancé des pierres sur les soldats
    du missing qui étaient en train de prendre un peu
    de café, la réplique n'a pas été longue et ce jeu
    a duré une heure environ. Nous entendions mê-
    mes les commandements pour une de leurs batteries
    et la nuit les patrouilles venaient parfois à10 ou
    15 mètres de nous et les notres faisaient pareil.
    Un soir le Lieutenant missing me dit tu vas
    voir si nous allons rire ce soir, en effet vers
    7 heures et demie il fit tirer une cinquan-
    taine de coup sur leurs ravitaillement et leur
    bivouac, emplacement qu'il avait repéré dans
    l'après-midi. Les coups ont porté juste car
    c'était terrible de les entendre se plaindre
    et quelques chef crier fort pour rassembler les
    les survivants et je puis dire que le restant
    de la nuit ils n'ont guère fait du bruit, ni
    coupé d'autres arbres, car toutes les nuits on
    aurait dit qu'il y avait un millier de bû-
    cherons en train de couper du bois.
    Le 26 septembre je me trouvais du service à la
    Brigade, car nous faisions ce service avec
    l'autre, vers 4 heures du matin, il n'é-
    tait pas encore jour, j'entends une fusil-
    lade en avant de nous, les balles com-
    mencent à sifler au-dessus de nos têtes, tout
    à coup je vois passer en colonne par 4 le
    missing Infie, je demande à un poilu d'où ils
    venaient il me dit, nous sommes relevés et les


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    Contributor
    DELRIEU
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    http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0/


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