Carnet de guerre, item 1
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baraquement des voitures se termine et
nous partons vers 8 heures du soir. Nous
arrivons vers 9 heures et demies à Libos, sur
le quai de la gare, il y avait une foule
de civils, qui la plus part étaient venus
là pour embrasser une dernière fois ceux
qui leur sont chers, et leur porter quel-
ques provisions, car à notre Régiment
il y en avait beaucoup de cet endroit,
((rien que dans notre équipe il y en avait
trois)) après un arret d'un quart d'heure
environ nous repartons, j'ai eu pendant
un instant l'espoir que nous allions
passer par Cahors et par conséquent
revoir mon cher pays, mais cet espoir
a été vite déçu car nous avons pris de
suite la direction de Périgeux.
Maintenant la causette commence
dans notre wagon, comme dans tous
d'ailleurs, on parle de la guerre,
nous prétendons tous quelle sera
terrible vu l'armaent moderne, mais
quelle sera de courte durée. On plai-
sante aussi, dans notre équipe Cru-
zel nous dit qu'il veut prendre un
bain à Cologne et qu'après il sentira
toujours bon, Sarraute nous dit qu'en
sa qualité de coiffeur, il veut après la
guerre emporter une barrique de cette
même eau et qu'il aura là de quoi
parfumer ses client. Petit à petit
la majorité d'entre nous s'endort.
Titre Le 10 août 1914
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Nous arrivons à Périgeux vers une
heure du matin, malgré cette heure
matinale il y a beaucoup de monde
à la gare, moi je vais au buffet
acheter un litre de vin, car je pré-
vois qu'il ne sera pas facile de s'en
procurer partout, car on est trop
nombreux bien souvent pour se faire
servir. Après un court arrêt on re-
part. Maintenant les arrêts sont de
courte durée et dans toutes les gares
la croix-rouge nous apporte quel-
que chose, soit crayons, papier à lettre
cigarettes ou autres petites bricoles, parfois
c'est quelques verres de vin ou de la
boisson hygiénique. A
des sœurs
vous distribuent des médailles de l'im-
maculée conception. On passe ensuite
à Limoges, là nous commençons à ren-
contrer des trains de voyageurs empor-
tant des Parisiens vers le midi de la
France, puis on passe à Argenton
puis à Chateauroux, maintenant
dans les trains que l'on croise on
commence à voir quelques blessés, mais
ils sont rares. Pendant la journée
nous observons les campagnes où l'on
est en pleine moisson et l'on voit
souvent les mouchoirs des paysans
s'agiter en signe d'adieux et de bons
souhaits, et sur tout le parcours c'est
pareil, femmes, enfants et hommes quittent
leur travail au passage des trains
et agitent leurs mouchoirs ou leur chapeaux.
Quand on passe devant les villages où
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right side
Le 10 août 1914
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Nous arrivons à Périgeux vers une
heure du matin, malgré cette heure
matinale il y a beaucoup de monde
à la gare, moi je vais au buffet
acheter un litre de vin, car je pré-
vois qu'il ne sera pas facile de s'en
procurer partout, car on est trop
nombreux bien souvent pour se faire
servir. Après un court arrêt on re-
part. Maintenant les arrêts sont de
courte durée et dans toutes les gares
la croix-rouge nous apporte quel-
que chose, soit crayons, papier à lettre
cigarettes ou autres petites bricoles, parfois
c'est quelques verres de vin ou de la
boisson hygiénique. A blanc ou effacé des sœurs
vous distribuent des médailles de l'im-
maculée conception. On passe ensuite
à Limoges, là nous commençons à ren-
contrer des trains de voyageurs empor-
tant des Parisiens vers le midi de la
France, puis on passe à Argenton
puis à Chateauroux, maintenant
dans les trains que l'on croise on
commence à voir quelques blessés, mais
ils sont rares. Pendant la journée
nous observons les campagnes où l'on
est en pleine moisson et l'on voit
souvent les mouchoirs des paysans
s'agiter en signe d'adieux et de bons
souhaits, et sur tout le parcours c'est
pareil, femmes, enfants et hommes quittent
leur travail au passage des trains
et agitent leurs mouchoirs ou leur chapeaux.
Quand on passe devant les villages où
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right side
Le 10 août 1914
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Nous arrivons à Périgeux vers une heure du matin, malgré cette heure matinale il y a beaucoup de monde à la gare, moi je vais au buffet acheter un litre de vin, car je prévois qu'il ne sera pas facile de s'en procurer partout, car on est trop nombreux bien souvent pour se faire servir. Après un court arrêt on repart. Maintenant les arrêts sont de courte durée et dans toutes les gares la croix-rouge nous apporte quelque chose, soit crayons, papier à lettre cigarettes ou autres petites bricoles, parfois c'est quelques verres de vin ou de la boisson hygiénique. A blanc ou effacé des sœurs vous distribuent des médailles de l'immaculée conception. On passe ensuite à Limoges, là nous commençons à rencontrer des trains de voyageurs emportant des Parisiens vers le midi de la France, puis on passe à Argenton puis à Chateauroux, maintenant dans les trains que l'on croise on commence à voir quelques blessés, mais ils sont rares. Pendant la journée nous observons les campagnes où l'on est en pleine moisson et l'on voit souvent les mouchoirs des paysans s'agiter en signe d'adieux et de bons souhaits, et sur tout le parcours c'est pareil, femmes, enfants et hommes quittent leur travail au passage des trains et agitent leurs mouchoirs ou leur chapeaux. Quand on passe devant les villages où
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Le 10 août 1914
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Nous arrivons à Périgeux vers une heure du matin, malgré cette heure matinale il y a beaucoup de monde à la gare, moi je vais au buffet acheter un litre de vin, car je prévois qu'il ne sera pas facile de s'en procurer partout, car on est trop nombreux bien souvent pour se faire servir. Après un court arrêt on repart. Maintenant les arrêts sont de courte durée et dans toutes les gares la croix-rouge nous apporte quelque chose, soit crayons, papier à lettre cigarettes ou autres petites bricoles, parfois c'est quelques verres de vin ou de la boisson hygiénique. A blanc ou effacé des sœurs vous distribuent des médailles de l'immaculée conception. On passe ensuite à Limoges, là nous commençons à rencontrer des trains de voyageurs emportant des Parisiens vers le midi de la France, puis on passe à Argentan puis à Chateauroux, maintenant dans les trains que l'on croise on commence à voir quelques blessés, mais ils sont rares. Pendant la journée nous observons les campagnes où l'on est en pleine moisson et l'on voit souvent les mouchoirs des paysans s'agiter en signe d'adieux et de bons souhaits, et sur tout le parcours c'est pareil, femmes, enfants et hommes quittent leur travail au passage des trains et agitent leurs mouchoirs ou leur chapeaux. Quand on passe devant les villages où
Description
Save description- 45.184029||0.7211149||
Périgueux, France
- 45.833619||1.261105||
Limoges, France
- 46.586446||1.52282||
Argenton, France
- 46.811434||1.686779||
- 44.5040309||0.9295234||
Libos
Location(s)
Document location Périgueux, France
-
Additional document location Limoges, France
-
Additional document location Argenton, France
-
Additional document location
-
Additional document location Libos
- ID
- 9286 / 88367
- Contributor
- DELRIEU
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