Dagboek Kapitein Jean Gilbert (in het Frans), item 18

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6 octobre 1917. suite La pluie tombe par les ouvertures du toit. Le lieutenant

Warichet pour ne pas être mouillé pendant qu'il mangeait, tenait une tasse sur

la tête, dans laquelle l'eau tombait goutte à goutte. La vie de Bohême.

Devant ma fenêtre, vers 16 heures et 30, le crieur de la commune frappe sur une

timbale très brillante, en cuivre. Il n'attend pas la venue des curieux, mais se

met à crier: De militaire overheid heeft besloten van heden om 24 uren enz.

En effet l'heure 24 est à 24 heures et 30 minutes, Een uur langer slapen

morgen .Au dodo, il est 22 heures.


7 octobre 1917 Dimanche. J'ai remis à Warichet, les titres provisoires des bons

de la défense nationale, pour les convertir en titres définitifs. Il faudra

3 mois avant que les formalités ne soient remplies. Le soleil brillait de gran

matin. Puis il a commencé à pleuvoir. Quelle guigne pour l'offensive.


8 octobre 1917. Temps meilleur. Je vais aux tranchées. En cas d'accident, voici

l'adresse de mon frère "Lucien Gilbert 263 Goldhawk road, Shepherds Bush,

London ( W 12)


12 octobre 1917 Qu'est qui c'est passé aux tranchées ?

9/10/17 Premier jour. Temps affreux. Pluie torrentielle. Nuit noire. Je fais

ménage avec l'état major du bataillon (major Mertens ) Les canons ont fait

enrendre leur voix sans interruption. Des munitions sont amenées sans relâche

Il y a beaucoup d(artilleurs français et beaucoup d'artillerie française.

Dans mon abri plusieurs gamelles pendent au plafond, afin de recueillir l'eau

qui pénètre par le toit.

10/10/17 Deuxième jour. Le matin il fait bon. Les 220 effectuent un tir de

destruction sur les ouvrages allemands, Du côté du sud, en faisant une visitre

aux postes d'écoute et aux postes avancés de la tête de pont, on voit éclater

de gros shrapnells et des gros obus. De nouveau la pluie.

11/10/17 Troisième jour. Répétition de hier. Je quitte les tranchées à 17 hs

45 minutes. Quel remue ménage sur les routes. Je suis en vélo et dans la demi

obscurité je dois rouler avec précaution. Dans la journée nous avions reçu

l'ordre de cantonner à Fokkewerf (ferme)route de Lampernisse. Vers 14 heures

reçu contre ordre, Nous devions loger dans des nouveaux baraquements, au nord

du château d'Alveringhem, près du bain d'Oeren. A l'église d'Oeren il y a place

pour loger 40 officiers. Aucun de nous y loge. J'occupe un petit baraquement

près de la maison communale " In de Leute " (au plaisir). Maintenant il fait

noir. Toujours en velo, je croise des grosses pièces d'artillerie anglaises,

traînées par des tracteurs. Ce matin je me lève transi. J'ai passé la premiere

nuit dans des nouveaux baraquements, où il y a moyen de loger 52 hommes. Il y

a 8 officiers pour le moment Donc il y a de l'air. Il fait un temps épouvvan-

table. Le mess est établit dans une ferme ,près de l'église d'Oeren.


13 octobre 1917 Toujours le même temps. Pluie féroce. Je journis la section tir

contre avion en A 2, celle-ci ayant été retirée, je dois assurer la défense

antiaérienne du cantonnement du bataillon.


17 octobre 1917 Démenagement. Le soleil brille. Départ à 9 heures 15 en contour-

nant Alveringhem par le nord, nous arrivons à nos baraquements en face de la

germe Lallemand, route Saint Riquiers-Furnes-Ypres. J'ai une petite chambre à

la ferme Charles Delange, route Furnes-Ypres. Quatre murs nus. Une table, une

chaise, un lit avec sac à paille. Par deux marches on a accès à la cuisine,

seulement la porte a été condamnée. Pour sortir, j'ai une porte qui donne

directement à l'extérieur. Je dois travers un verger et une prairie pour

arriver à la grande route.


19 octobre 1917 Il fait beau depuis 2 jours. Mon mess se trouve à la ferme

Pierre Huyghe, route Alveringhem-Saint Riquiers. Nous mangeons dans la même

place que les propriétaires, deux vieux garçons, l'un né en 1848 l'autre en 1851

Du Latin. "Quies quiam angelum  laetorum " En français "Qui est ce qui a

mangé l'omelette au rhum "


22 octobre Beau temps. Toutes les nuits incursion d'avions. Il y a deux jours

il y avait " 24 blessés à Hoogatade. Hier un capitaine français tué, un soldat

du 17eme de ligne belge et des blessés.J'ignore le nombre exact


25 octobre 1917 Depuis deux jours, temps épouvantable. Reçu un billet de Liske.



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6 octobre 1917. suite La pluie tombe par les ouvertures du toit. Le lieutenant

Warichet pour ne pas être mouillé pendant qu'il mangeait, tenait une tasse sur

la tête, dans laquelle l'eau tombait goutte à goutte. La vie de Bohême.

Devant ma fenêtre, vers 16 heures et 30, le crieur de la commune frappe sur une

timbale très brillante, en cuivre. Il n'attend pas la venue des curieux, mais se

met à crier: De militaire overheid heeft besloten van heden om 24 uren enz.

En effet l'heure 24 est à 24 heures et 30 minutes, Een uur langer slapen

morgen .Au dodo, il est 22 heures.


7 octobre 1917 Dimanche. J'ai remis à Warichet, les titres provisoires des bons

de la défense nationale, pour les convertir en titres définitifs. Il faudra

3 mois avant que les formalités ne soient remplies. Le soleil brillait de gran

matin. Puis il a commencé à pleuvoir. Quelle guigne pour l'offensive.


8 octobre 1917. Temps meilleur. Je vais aux tranchées. En cas d'accident, voici

l'adresse de mon frère "Lucien Gilbert 263 Goldhawk road, Shepherds Bush,

London ( W 12)


12 octobre 1917 Qu'est qui c'est passé aux tranchées ?

9/10/17 Premier jour. Temps affreux. Pluie torrentielle. Nuit noire. Je fais

ménage avec l'état major du bataillon (major Mertens ) Les canons ont fait

enrendre leur voix sans interruption. Des munitions sont amenées sans relâche

Il y a beaucoup d(artilleurs français et beaucoup d'artillerie française.

Dans mon abri plusieurs gamelles pendent au plafond, afin de recueillir l'eau

qui pénètre par le toit.

10/10/17 Deuxième jour. Le matin il fait bon. Les 220 effectuent un tir de

destruction sur les ouvrages allemands, Du côté du sud, en faisant une visitre

aux postes d'écoute et aux postes avancés de la tête de pont, on voit éclater

de gros shrapnells et des gros obus. De nouveau la pluie.

11/10/17 Troisième jour. Répétition de hier. Je quitte les tranchées à 17 hs

45 minutes. Quel remue ménage sur les routes. Je suis en vélo et dans la demi

obscurité je dois rouler avec précaution. Dans la journée nous avions reçu

l'ordre de cantonner à Fokkewerf (ferme)route de Lampernisse. Vers 14 heures

reçu contre ordre, Nous devions loger dans des nouveaux baraquements, au nord

du château d'Alveringhem, près du bain d'Oeren. A l'église d'Oeren il y a place

pour loger 40 officiers. Aucun de nous y loge. J'occupe un petit baraquement

près de la maison communale " In de Leute " (au plaisir). Maintenant il fait

noir. Toujours en velo, je croise des grosses pièces d'artillerie anglaises,

traînées par des tracteurs. Ce matin je me lève transi. J'ai passé la premiere

nuit dans des nouveaux baraquements, où il y a moyen de loger 52 hommes. Il y

a 8 officiers pour le moment Donc il y a de l'air. Il fait un temps épouvvan-

table. Le mess est établit dans une ferme ,près de l'église d'Oeren.


13 octobre 1917 Toujours le même temps. Pluie féroce. Je journis la section tir

contre avion en A 2, celle-ci ayant été retirée, je dois assurer la défense

antiaérienne du cantonnement du bataillon.


17 octobre 1917 Démenagement. Le soleil brille. Départ à 9 heures 15 en contour-

nant Alveringhem par le nord, nous arrivons à nos baraquements en face de la

germe Lallemand, route Saint Riquiers-Furnes-Ypres. J'ai une petite chambre à

la ferme Charles Delange, route Furnes-Ypres. Quatre murs nus. Une table, une

chaise, un lit avec sac à paille. Par deux marches on a accès à la cuisine,

seulement la porte a été condamnée. Pour sortir, j'ai une porte qui donne

directement à l'extérieur. Je dois travers un verger et une prairie pour

arriver à la grande route.


19 octobre 1917 Il fait beau depuis 2 jours. Mon mess se trouve à la ferme

Pierre Huyghe, route Alveringhem-Saint Riquiers. Nous mangeons dans la même

place que les propriétaires, deux vieux garçons, l'un né en 1848 l'autre en 1851

Du Latin. "Quies quiam angelum  laetorum " En français "Qui est ce qui a

mangé l'omelette au rhum "


22 octobre Beau temps. Toutes les nuits incursion d'avions. Il y a deux jours

il y avait " 24 blessés à Hoogatade. Hier un capitaine français tué, un soldat

du 17eme de ligne belge et des blessés.J'ignore le nombre exact


25 octobre 1917 Depuis deux jours, temps épouvantable. Reçu un billet de Liske.




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  • July 2, 2017 10:56:21 François Aubrée

    6 octobre 1917. suite La pluie tombe par les ouvertures du toit. Le lieutenant

    Warichet pour ne pas être mouillé pendant qu'il mangeait, tenait une tasse sur

    la tête, dans laquelle l'eau tombait goutte à goutte. La vie de Bohême.

    Devant ma fenêtre, vers 16 heures et 30, le crieur de la commune frappe sur une

    timbale très brillante, en cuivre. Il n'attend pas la venue des curieux, mais se

    met à crier: De militaire overheid heeft besloten van heden om 24 uren enz.

    En effet l'heure 24 est à 24 heures et 30 minutes, Een uur langer slapen

    morgen .Au dodo, il est 22 heures.


    7 octobre 1917 Dimanche. J'ai remis à Warichet, les titres provisoires des bons

    de la défense nationale, pour les convertir en titres définitifs. Il faudra

    3 mois avant que les formalités ne soient remplies. Le soleil brillait de gran

    matin. Puis il a commencé à pleuvoir. Quelle guigne pour l'offensive.


    8 octobre 1917. Temps meilleur. Je vais aux tranchées. En cas d'accident, voici

    l'adresse de mon frère "Lucien Gilbert 263 Goldhawk road, Shepherds Bush,

    London ( W 12)


    12 octobre 1917 Qu'est qui c'est passé aux tranchées ?

    9/10/17 Premier jour. Temps affreux. Pluie torrentielle. Nuit noire. Je fais

    ménage avec l'état major du bataillon (major Mertens ) Les canons ont fait

    enrendre leur voix sans interruption. Des munitions sont amenées sans relâche

    Il y a beaucoup d(artilleurs français et beaucoup d'artillerie française.

    Dans mon abri plusieurs gamelles pendent au plafond, afin de recueillir l'eau

    qui pénètre par le toit.

    10/10/17 Deuxième jour. Le matin il fait bon. Les 220 effectuent un tir de

    destruction sur les ouvrages allemands, Du côté du sud, en faisant une visitre

    aux postes d'écoute et aux postes avancés de la tête de pont, on voit éclater

    de gros shrapnells et des gros obus. De nouveau la pluie.

    11/10/17 Troisième jour. Répétition de hier. Je quitte les tranchées à 17 hs

    45 minutes. Quel remue ménage sur les routes. Je suis en vélo et dans la demi

    obscurité je dois rouler avec précaution. Dans la journée nous avions reçu

    l'ordre de cantonner à Fokkewerf (ferme)route de Lampernisse. Vers 14 heures

    reçu contre ordre, Nous devions loger dans des nouveaux baraquements, au nord

    du château d'Alveringhem, près du bain d'Oeren. A l'église d'Oeren il y a place

    pour loger 40 officiers. Aucun de nous y loge. J'occupe un petit baraquement

    près de la maison communale " In de Leute " (au plaisir). Maintenant il fait

    noir. Toujours en velo, je croise des grosses pièces d'artillerie anglaises,

    traînées par des tracteurs. Ce matin je me lève transi. J'ai passé la premiere

    nuit dans des nouveaux baraquements, où il y a moyen de loger 52 hommes. Il y

    a 8 officiers pour le moment Donc il y a de l'air. Il fait un temps épouvvan-

    table. Le mess est établit dans une ferme ,près de l'église d'Oeren.


    13 octobre 1917 Toujours le même temps. Pluie féroce. Je journis la section tir

    contre avion en A 2, celle-ci ayant été retirée, je dois assurer la défense

    antiaérienne du cantonnement du bataillon.


    17 octobre 1917 Démenagement. Le soleil brille. Départ à 9 heures 15 en contour-

    nant Alveringhem par le nord, nous arrivons à nos baraquements en face de la

    germe Lallemand, route Saint Riquiers-Furnes-Ypres. J'ai une petite chambre à

    la ferme Charles Delange, route Furnes-Ypres. Quatre murs nus. Une table, une

    chaise, un lit avec sac à paille. Par deux marches on a accès à la cuisine,

    seulement la porte a été condamnée. Pour sortir, j'ai une porte qui donne

    directement à l'extérieur. Je dois travers un verger et une prairie pour

    arriver à la grande route.


    19 octobre 1917 Il fait beau depuis 2 jours. Mon mess se trouve à la ferme

    Pierre Huyghe, route Alveringhem-Saint Riquiers. Nous mangeons dans la même

    place que les propriétaires, deux vieux garçons, l'un né en 1848 l'autre en 1851

    Du Latin. "Quies quiam angelum  laetorum " En français "Qui est ce qui a

    mangé l'omelette au rhum "


    22 octobre Beau temps. Toutes les nuits incursion d'avions. Il y a deux jours

    il y avait " 24 blessés à Hoogatade. Hier un capitaine français tué, un soldat

    du 17eme de ligne belge et des blessés.J'ignore le nombre exact


    25 octobre 1917 Depuis deux jours, temps épouvantable. Reçu un billet de Liske.



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    Westfront vertrooken depot st Bernard Hemiksem

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ID
5943 / 67905
Source
http://europeana1914-1918.eu/...
Contributor
Coppens Mieke
License
http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0/


October 6, 1917 – October 25, 1917
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  • Français

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  • Western Front

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