FRBMTO-014 Georges PIGANIOL, officier d'administration général de santé, item 44
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plus curieux, ce n'est pas que j'y sois installé, mais
c'est que ça me semble tout naturel, comme si j'y avais
couché hier.
Il y a 3 jours, j'ai retrouvé mon vieux
Sauveur, par pur hasard.
Somme
chez le
apès une okuie qui avait transformé
en une boue glisante la poussière crayeuse que je
n'oublierai jamis, je suis mollement tombé de
bicyclette dans le cloaque; et me trouvant ignoble
je me suis fait indiquer par des infirmiers une ambulance
pour me nettoyer, et c'est en arrivant que j'ai
trouvé Sauveur, gestionnaire depuis 8 jours. Comme
repos, ojn l'a relevé de son groupe de brancardiers, et
on l'a mis là: il n'est pas très satisafit. Il me dit
que Chaplot étant officier d'approv.t d'une autre
ambulance, pas content non plus, car Chaplot tient
à être chef. Sauveure qui s'en fout va essayer de
permuter.
Et c'est en fin hier, tous mes comptes réglés
que j'ai du songer à partir. Ce n'est pas sans regrets
que j'ai laissé là bas mes bons copains qui formaient
depuis Vers un groupe très uni et homogène, la
bande de cochons dont se plaignait Roulier.
D'abord, avec mpi, Delaunnay et Roulier,
page droite
les vieux revenants de Doullens, ceux qui pouvaient
rire quand Chassevant racontait ses prétendus
exploit à Doullens, organisation du dêpôt d'éclo
et autres sottises.
Puis Pipet, Garimond, Pesnel, arrivés à
Vers, faisaient avec nous un groupe de 6 individus
tout à fait d'accord.
Rethoret, un peu à part. Chassevant, très
à part.
Un train étant passé hier après midi, je ne
l'ai pas pris, ayant promis à Delaunnay un
dernier bridge. Mais le soir à dix heures, juste
à la fin du bridge, voilà un nouveau train.
Mes paquets étaient prêts, on m'avait meme payé
le champagne à la popote; donc je pouvais partir.
Dernier thé, et dernier beuglements à la pharmacie.
Roulier nous sort tout son répertoire. Dernière visite
de l'hôpital, poignées de mains à droite et à
gauche, salut un peu froid au maître et je
vais m'embarquer. Mais avec Delaunnay, Roulier
et Pipet, nous avons encore fait les zouaves sur
le quai jusque vers une heure du matin; et dans
le brouillard, on pouvait voir nos 4 ombres danser,
se poursuivre, tournoyer, cepandant que des refreins
-
plus curieux, ce n'est pas que j'y sois installé, mais
c'est que ça me semble tout naturel, comme si j'y avais
couché hier.
Il y a 3 jours, j'ai retrouvé mon vieux
Sauveur, par pur hasard.
Somme
chez le
apès une okuie qui avait transformé
en une boue glisante la poussière crayeuse que je
n'oublierai jamis, je suis mollement tombé de
bicyclette dans le cloaque; et me trouvant ignoble
je me suis fait indiquer par des infirmiers une ambulance
pour me nettoyer, et c'est en arrivant que j'ai
trouvé Sauveur, gestionnaire depuis 8 jours. Comme
repos, ojn l'a relevé de son groupe de brancardiers, et
on l'a mis là: il n'est pas très satisafit. Il me dit
que Chaplot étant officier d'approv.t d'une autre
ambulance, pas content non plus, car Chaplot tient
à être chef. Sauveure qui s'en fout va essayer de
permuter.
Et c'est en fin hier, tous mes comptes réglés
que j'ai du songer à partir. Ce n'est pas sans regrets
que j'ai laissé là bas mes bons copains qui formaient
depuis Vers un groupe très uni et homogène, la
bande de cochons dont se plaignait Roulier.
D'abord, avec mpi, Delaunnay et Roulier,
page droite
les vieux revenants de Doullens, ceux qui pouvaient
rire quand Chassevant racontait ses prétendus
exploit à Doullens, organisation du dêpôt d'éclo
et autres sottises.
Puis Pipet, Garimond, Pesnel, arrivés à
Vers, faisaient avec nous un groupe de 6 individus
tout à fait d'accord.
Rethoret, un peu à part. Chassevant, très
à part.
Un train étant passé hier après midi, je ne
l'ai pas pris, ayant promis à Delaunnay un
dernier bridge. Mais le soir à dix heures, juste
à la fin du bridge, voilà un nouveau train.
Mes paquets étaient prêts, on m'avait meme payé
le champagne à la popote; donc je pouvais partir.
Dernier thé, et dernier beuglements à la pharmacie.
Roulier nous sort tout son répertoire. Dernière visite
de l'hôpital, poignées de mains à droite et à
gauche, salut un peu froid au maître et je
vais m'embarquer. Mais avec Delaunnay, Roulier
et Pipet, nous avons encore fait les zouaves sur
le quai jusque vers une heure du matin; et dans
le brouillard, on pouvait voir nos 4 ombres danser,
se poursuivre, tournoyer, cepandant que des
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plus curieux, ce n'est pas que j'y sois installé, mais
c'est que ça me semble tout naturel, comme si j'y avais
couché hier.
Il y a 3 jours, j'ai retrouvé mon vieux
Sauveur, par pur hasard.
Somme
chez le
apès une okuie qui avait transformé
en une boue glisante la poussière crayeuse que je
n'oublierai jamis, je suis mollement tombé de
bicyclette dans le cloaque; et me trouvant ignoble
je me suis fait indiquer par des infirmiers une ambulance
pour me nettoyer, et c'est en arrivant que j'ai
trouvé Sauveur, gestionnaire depuis 8 jours. Comme
repos, ojn l'a relevé de son groupe de brancardiers, et
on l'a mis là: il n'est pas très satisafit. Il me dit
que Chaplot étant officier d'approv.t d'une autre
ambulance, pas content non plus, car Chaplot tient
à être chef. Sauveure qui s'en fout va essayer de
permuter.
Et c'est en fin hier, tous mes comptes réglés
que j'ai du songer à partir. Ce n'est pas sans regrets
que j'ai laissé là bas mes bons copains qui formaient
depuis Vers un groupe très uni et homogène, la
bande de cochons dont se plaignait Roulier.
D'abord, avec mpi, Delaunnay et Roulier,
page droite
les vieux revenants de Doullens, ceux qui pouvaient
rire quand Chassevant racontait ses prétendus
exploit à Doullens, organisation du dêpot d'éclo
et autres sottises.
Puis Pipet, Garimond, Pesnel, arrivés à
Vers, faisaient avec nous un groupe de 6 individus
tout à fait d'accord.
Rethoret, un peu à part. Chassevant, très
à part.
Un train étant passé hier après midi, je ne
l'ai pas pris, ayant promis à Delaunnay un
dernier bridge. Mais le soir à dix heures, juste
à la fin du bridge, voilà un nouveau trauin
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plus curieux, ce n'est pas que j'y sois installé, mais
c'est que ça me semble tout naturel, comme si j'y avais
couché hier.
Il y a 3 jours, j'ai retrouvé mon vieux
Sauveur, par pur hasard.
Somme
chez le
apès une okuie qui avait transformé
en une boue glisante la poussière crayeuse que je
n'oublierai jamis, je suis mollement tombé de
bicyclette dans le cloaque; et me trouvant ignoble
je me suis fait indiquer par des infirmiers une ambilance
pour me nettoyer, et c'est en arrivant que j'ai
trouvé Sauveur, gestionnaire depuis 8 jours. Comme
repos, ojn l'a relevé de son groupe de brancardiers, et
on l'a mis là: il n'est pas très satisafit. Il me dit
que Chaplot étant officier d'approv.t d'une autre
ambulance, pas content non plus, car Chaplot tient
à etre chef. Sauveure qui s'en fout va essayer de
permuter.
Et c'est en fin hier, tous mes comptes réglés
que j'ai du songer à partir
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plus cuieux, ce n'est pas que j'y sois installé, mais
c'est que ça me semble tout naturel, comme si j'y avais
couché hier.
Il y a 3 jours, j'ai retrouvé mon vieux
Sauveur, par pur hasard
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Doullens
Location(s)
Story location Doullens
- ID
- 8341 / 249591
- Contributor
- Gérard dit Richard BOHAN
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- Western Front
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