FRBMTO-014 Georges PIGANIOL, officier d'administration général de santé, item 45

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imbéciles se perdait dans la nuit, mêles à la grosse

voix lointaine du canon, qui faisit un moment avant

trembler les locaux de la pharmacie.

 j'ai bien regardé encore une fois, les éclairs

des coups de canon, les fusées éclairantes; j'ai écouté

ce charivari lointain de la bataille, et j'ai compris

la nostalgie du front dont souffrait Garimond à

Vers. Cela me manquera, ainsi que les bons cama-

rades qui sont là, qui veillent jusqu'à 1 heure

dans ce désert pour me dire au revoir.

Nous avons fait grand bruit jusqu'à la

dernière minute; ne vaut il pas mieux se quitter

en riant, même quand on se regrette. Le train va

missingtoujorus pas, je m'y embarque.

 Un dernier regard à ce quai, à cet hôpital qui apparait

énorme et mystérieux, à demi éclairé par des phares

à acétylène, et que j'ai vu d en entier sortir de

terre et remplacer le désert que nous y avions

trouvé le 27 septembre août et je me suis endormi.

Le temps de me réveiller, de causer un peu avec mon

voisin de compartiment, médecin auxiliare qui a vu

mourir le fils Boirac, et j'étais à Vitry.

Là je trouve d'abord M. Morisseau que

je croyais à St. Hilaire, et je lui donne sa photographie


 page droite 

que je trembaillais depuis quelques jours.

 Je transporte mes bagages dans plusieurs

trains, pour finalement les mettre dans

celui qui m'a amené à Vitry, et qui me conduit

à Troyes à 4 heures, de l'après midi.

Muni d'un mot de recommandations de

Pesnel, je me présente à la Réserve, où  Monceau 

et Barberot me reçoivent très bien; et on me

colle un billet de logement, en me laissant

me débrouillé pour le reste.

 N'ayant rien mangé à midi, j'oubliais

ce détail, je m'engouffre à 14 h. dans un

hotel, mais entendant un son de piano, je

me dirige de son côté dédaignant la salle

a manger, et y tombe sur un médecin qui

jouait là, mal d'ailleurs, et nous causons un

moment. Me voyant seul, il me dit de manger

avec sa popote, j'accepte, et le premier

personnage que je vois en entrant, c'est le Dr.

Guillaumat ! Moi qui le croyais à St. Gaudens.

 Il était à Bussy-le -Chateau, assez près de Somme

Tourbe et est rentré il y a 6 jours ici. Il était

là bas médecin chef d'ambulance. Le voilà comme

moi à la réserve. Et je vais faire popote avec lui.

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imbéciles se perdait dans la nuit, mêles à la grosse

voix lointaine du canon, qui faisit un moment avant

trembler les locaux de la pharmacie.

 j'ai bien regardé encore une fois, les éclairs

des coups de canon, les fusées éclairantes; j'ai écouté

ce charivari lointain de la bataille, et j'ai compris

la nostalgie du front dont souffrait Garimond à

Vers. Cela me manquera, ainsi que les bons cama-

rades qui sont là, qui veillent jusqu'à 1 heure

dans ce désert pour me dire au revoir.

Nous avons fait grand bruit jusqu'à la

dernière minute; ne vaut il pas mieux se quitter

en riant, même quand on se regrette. Le train va

missingtoujorus pas, je m'y embarque.

 Un dernier regard à ce quai, à cet hôpital qui apparait

énorme et mystérieux, à demi éclairé par des phares

à acétylène, et que j'ai vu d en entier sortir de

terre et remplacer le désert que nous y avions

trouvé le 27 septembre août et je me suis endormi.

Le temps de me réveiller, de causer un peu avec mon

voisin de compartiment, médecin auxiliare qui a vu

mourir le fils Boirac, et j'étais à Vitry.

Là je trouve d'abord M. Morisseau que

je croyais à St. Hilaire, et je lui donne sa photographie


 page droite 

que je trembaillais depuis quelques jours.

 Je transporte mes bagages dans plusieurs

trains, pour finalement les mettre dans

celui qui m'a amené à Vitry, et qui me conduit

à Troyes à 4 heures, de l'après midi.

Muni d'un mot de recommandations de

Pesnel, je me présente à la Réserve, où  Monceau 

et Barberot me reçoivent très bien; et on me

colle un billet de logement, en me laissant

me débrouillé pour le reste.

 N'ayant rien mangé à midi, j'oubliais

ce détail, je m'engouffre à 14 h. dans un

hotel, mais entendant un son de piano, je

me dirige de son côté dédaignant la salle

a manger, et y tombe sur un médecin qui

jouait là, mal d'ailleurs, et nous causons un

moment. Me voyant seul, il me dit de manger

avec sa popote, j'accepte, et le premier

personnage que je vois en entrant, c'est le Dr.

Guillaumat ! Moi qui le croyais à St. Gaudens.

 Il était à Bussy-le -Chateau, assez près de Somme

Tourbe et est rentré il y a 6 jours ici. Il était

là bas médecin chef d'ambulance. Le voilà comme

moi à la réserve. Et je vais faire popote avec lui.


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  • November 20, 2017 12:12:23 Giulia Rigoni Savioli

    imbéciles se perdait dans la nuit, mêles à la grosse

    voix lointaine du canon, qui faisit un moment avant

    trembler les locaux de la pharmacie.

     j'ai bien regardé encore une fois, les éclairs

    des coups de canon, les fusées éclairantes; j'ai écouté

    ce charivari lointain de la bataille, et j'ai compris

    la nostalgie du front dont souffrait Garimond à

    Vers. Cela me manquera, ainsi que les bons cama-

    rades qui sont là, qui veillent jusqu'à 1 heure

    dans ce désert pour me dire au revoir.

    Nous avons fait grand bruit jusqu'à la

    dernière minute; ne vaut il pas mieux se quitter

    en riant, même quand on se regrette. Le train va

    missingtoujorus pas, je m'y embarque.

     Un dernier regard à ce quai, à cet hôpital qui apparait

    énorme et mystérieux, à demi éclairé par des phares

    à acétylène, et que j'ai vu d en entier sortir de

    terre et remplacer le désert que nous y avions

    trouvé le 27 septembre août et je me suis endormi.

    Le temps de me réveiller, de causer un peu avec mon

    voisin de compartiment, médecin auxiliare qui a vu

    mourir le fils Boirac, et j'étais à Vitry.

    Là je trouve d'abord M. Morisseau que

    je croyais à St. Hilaire, et je lui donne sa photographie


     page droite 

    que je trembaillais depuis quelques jours.

     Je transporte mes bagages dans plusieurs

    trains, pour finalement les mettre dans

    celui qui m'a amené à Vitry, et qui me conduit

    à Troyes à 4 heures, de l'après midi.

    Muni d'un mot de recommandations de

    Pesnel, je me présente à la Réserve, où  Monceau 

    et Barberot me reçoivent très bien; et on me

    colle un billet de logement, en me laissant

    me débrouillé pour le reste.

     N'ayant rien mangé à midi, j'oubliais

    ce détail, je m'engouffre à 14 h. dans un

    hotel, mais entendant un son de piano, je

    me dirige de son côté dédaignant la salle

    a manger, et y tombe sur un médecin qui

    jouait là, mal d'ailleurs, et nous causons un

    moment. Me voyant seul, il me dit de manger

    avec sa popote, j'accepte, et le premier

    personnage que je vois en entrant, c'est le Dr.

    Guillaumat ! Moi qui le croyais à St. Gaudens.

     Il était à Bussy-le -Chateau, assez près de Somme

    Tourbe et est rentré il y a 6 jours ici. Il était

    là bas médecin chef d'ambulance. Le voilà comme

    moi à la réserve. Et je vais faire popote avec lui.


  • November 20, 2017 12:07:37 Giulia Rigoni Savioli

    imbéciles se perdait dans la nuit, mêles à la grosse

    voix lointaine du canon, qui faisit un moment avant

    trembler les locaux de la pharmacie.

     j'ai bien regardé encore une fois, les éclairs

    des coups de canon, les fusées éclairantes; j'ai écouté

    ce charivari lointain de la bataille, et j'ai compris

    la nostalgie du front dont souffrait Garimond à

    Vers. Cela me manquera, ainsi que les bons cama-

    rades qui sont là, qui veillent jusqu'à 1 heure

    dans ce désert pour me dire au revoir.

    Nous avons fait grand bruit jusqu'à la

    dernière minute; ne vaut il pas mieux se quitter

    en riant, même quand on se regrette. Le train va

    missingtoujorus pas, je m'y embarque.

     Un dernier regard à ce quai, à cet hôpital qui apparait

    énorme et mystérieux, à demi éclairé par des phares

    à acétylène, et que j'ai vu d en entier sortir de

    terre et remplacer le désert que nous y avions

    trouvé le 27 septembre aout et je me suis endormi.

    Le temps de me réveiller, de causer un peu avec mon

    voisin de compartiment, médecin auxiliare qui a vu

    mourir le fils Boirac, et j'étais à Vitry.

    Là je trouve d'abord M. Morisseau que

    je croyaia à St. Hilaire, et je lui donne sa photographie


     page droite 

    que je trembaillais depuis quelques jours.

     Je transporte mes bagages dans plusieurs

    trains, pour finalement les mettre dans

    celui qui 'm'a amené à Vitry, et qui me conduit

    à Troyes à 4 heures, de l'après midi.

    Muni d'un mot de recommandations de

    Pesnel, je me présente à la Réserve, où  Monceau 

    et Barberot me reçoivent très bien; et on me

    colle un billet de logement, en me laissant

    me débrouillé pour le reste.

     N'ayant rien mangé à midi j'oubliais

    ce détaul, je m'engouffre à 14 h. dans un

    hotel, mais entendant un son de piano, je

    me dirige de sib coté dédaignant la salle

    a manger, et y tombe sur un médecin qui

    jouait là, mal d'ailleurs, et nous causons un

    moment. Me voyant seul, il me dit de manger

    avec sa popote, j'accpepte, et le premier

    personnage que je vois en entrant, c'est le Dr.

    Guillaumat ! Moi qui le croyais à St. Gaudens.

     Il était à Bussy-le -Chateau, assez près de Somme

    Tourbe et est rentré il y a 6 jours ici. Il était

    là bas médecin chef d'ambulance. Le voilà comme

    moi à la réserve. Et je vais faire popote avec lui.


  • November 20, 2017 09:27:17 Giulia Rigoni Savioli

    imbéciles se perdait dans la nuit, mêles à la grosse

    voix lointaine du canon, qui faisit un moment avant

    trembler les locaux de la pharmacie.

     j'ai bien regardé encore une fois, les éclairs

    des coups de canon, les fusées éclairantes; j'ai écouté

    ce charivari lointain de la bataille, et j'ai compris

    la nostalgie du front dont souffrait Garimond à

    Vers. Cela me manquera, ainsi que les bons cama-

    rades qui sont là, qui veillent jusqu'à 1 heure

    dans ce désert pour me dire au revoir.

    Nous avons fait grand bruit jusqu'à la

    dernière minute; ne vaut il pas mieux se quitter

    en riant, même quand on se regrette. Le train va

    missingtoujorus pas, je m'y embarque.

     Un dernier regard à ce quai, à cet hôpital qui apparait

    énorme et mystérieux, à demi éclairé par des phares

    à acétylène, et que j'ai vu d en entier sortir de

    terre et remplacer le désert que nous y avions

    trouvé le 27 septembre aout




  • November 20, 2017 09:20:33 Giulia Rigoni Savioli

    imbéciles se perdait dans la nuit, mêles à la grosse

    voix lointaine du canon, qui faisit un moment avant

    trembler les locaux de la pharmacie.

     j'ai bien regardé encore une fois, les éclairs

    des coups de canon, les fusées éclairantes; j'ai écouté

    ce charivari lointain de la bataille, et j'ai compris

    la nostalgie du front dont souffrait Garimond à

    Vers. Cela me manquera, ainsi que les bons cama-

    rades qui sont là, qui veillent jusqu'à 1 heure

    dans ce désert pour me dire au revoir.


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    Doullens

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8341 / 249593
Source
http://europeana1914-1918.eu/...
Contributor
Gérard dit Richard BOHAN
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http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0/


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