FRBMTO-014 Georges PIGANIOL, officier d'administration général de santé, item 37
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pronostique pas mal pour demain, si on attaqé
Tahure.
Parmi nos blessés je trouve cette après
midi le médecin major Cazeneuve, vu jadis à
Besançon, retour de captivité, et qui fut
plus tard à Doullens 6 mois: ami de Diebold.
Il est tombé du cheval, et navré pour une entorse
de disparaitre de son ambulance.
Et ce soir, pendant le diner, apparait
Dejoanny, toujours en panne par ici, avec sa
division. L'attaque n'as pas dû progresser beaucoup
pour qu'on l'ai laissé là. D'ailleurs pendant le
diner, la canonnade recommence au même point.
Dejoanny nous a raconté de bien bonnes histoires
de Doullens, tous le potins de Pasteau et de
M.lle Cadet, les histoires de M.me Michaud; c'est
toujours amusant ces fantastique imbroglios
de Doullens ! quelle pétaudière c'etait; on la
regrette pourtant maintenant, surtout Dejoanny
furieux d'être à la remorque d'une division de
cavalerie, inutile, et réduit à manger du singe
et à dormir sur une selle. Chassevant essaye
vainement de l'épater en racontant d'imbéciles
vantardises ou des mensonges éhontés
page droite
Dejoanny est un peu épaté de retrouver là son
ancien major Cazeneuve.
Il reçoit vers 21 h. son communiqué de
la journée - il n'y a rien. Tahure n'est donc
pas pris. L'attaque raserait-elle? C'est tout
l'hiver dans les tranchées, alors.
Dehor, l'hôpital éclairé deci delà
sur la route, des centaines d'autos, brillam-
ment éclairées; dans le fond, les éclairs des coups
de canon. Avec Roulier et Piset , je fais le
tour de l'hôpital; tout est calme, pas d'entrées.
Dans une tente, 6 boches dorment sous la
garde d'un gendarme; près de la salle d'opéra-
tions, Pesnel roupille sur un lit; on l'en sort
vivement, après quoi nous allons voir ces
messieurs du triage, puis chacun rentre chez soi.
Et c'est la sous la terre, au seul bruit du canon
qui ébranle la fenêtre à chaque coup, que
Je rédige ces notes sensationnelles. Pesnel est
de garde, je vais être seul ce soir, il viendra se
coucher à 2 heures.
Quant à moi, mon seul
c'est les
actes de décès et autres papiers annexes; je nen ai
eu qu'un jusqu'à présent. Messieurs les docteurs
ont la bonté pour moi de n'en point trop tuer.
-
pronostique pas mal pour demain, si on attaqé
Tahure.
Parmi nos blessés je trouve cette après
midi le médecin major Cazeneuve, vu jadis ò
Besançon, retour de captivité, et qui fut
plus tard à Doullens 6 moi: ami de Diebold.
Il est tombé du cheval, et navré pour une entorse
de disparaitre de son ambulance.
Et ce soir, pendant le diner, apparait
Dejoanny, toujour en panne par ici, avec sa
division. L'attaque n'as pas dû progresser beaucoup
pour qu'on l'ai laissé là. D'ailleurs pendany le
diner, la canonnade recommence au même point.
Dejoanny nous a raconté de bien bonnes histoires
de Doullens, tous le potins de Pasteau et de
M.lle Cadet, les histoires de M.me Michaud; c'est
toujours amusant des fantastique imbroglios
de Doullens ! quelle pétaudière c'etait; on la
regrette pourtant maintenant, surtout Dejoanny
furieux d'être à la remorque d'une division de
cavalerie, inutile, et réduit à manger du singe
et à dormir sur une selle. Chassevant essaye
vainement de l'épater en racontant d'imbéciles
vantardises ou des mensonges éhontés
page droite
Dejoanny est un peu épaté de retrouver là son
ancien major Cazeneuve.
Il reçoit vers 21 h. son communiqé de
la journée - il n'y a rien. Tahure n'est donc
pas pris. L'attaque raserait-elle? C'est tout
l'hiver dans les tranchées, alors.
Dehor, l'hôpital éclairé deci delà
sur la route, des centaines d'autos, brillam-
ment éclairées; dans le fond, les éclairs des coups
de canon. Avec Roulier et Piset , je fais le
tour de l'hôpital; tout est calme, pas d'entrées.
Dans une tente, 6 boches dorment sous la
garde d'un gendarme; près de la salle d'opéra-
tions, Pesnel roupille sur un lit; on l'en sort
vivement, après quoi nous allons voir ces
messieurs du triage, puis chacun rentre chez soi.
Et c'est la sous la terre, au seul bruit du canon
qui ébranle la fenêtre à chaque coup, que
Je rédife ces notes sensationnelles. Pesnel est
de garde, je vais être seul ce soir, il viendra se
coucher à 2 heures.
Quant à moi, mon seul furbin c'est les
actes de décès et autres papiers annexes; je nen ai
eu qu'un jusqu'à présent. Messieurs les docteurs
ont la bonté pour moi de n'en point trop tuer.
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pronostique pas mal pour demain, si on attaqé
Tahure.
Parmi nos blessés je trouve cette après
midi le médecin major Cazeneuve, vu jadis ò
Besançon, retour de captivité, et qui fut
plus tard à Doullens 6 moi: ami de Diebold.
Il est tombé du cheval, et navré pour une entorse
de disparaitre de son ambulance.
Et ce soir, pendant le diner, apparait
Dejoanny, toujour en panne par ici, avec sa
division. L'attaque n'as pas dû progresser beaucoup
pour qu'on l'ai laissé là. D'ailleurs pendany le
diner, la canonnade recommence au même point.
Dejoanny nous a raconté de bien bonnes histoires
de Doullens, tous le potins de Pasteau et de
M.lle Cadet, les histoires de M.me Michaud; c'est
toujours amusant des fantastique imbroglios
de Doullens ! quelle pétaudière c'etait; on la
regrette pourtant maintenant, surtout Dejoanny
furieux d'être à la remorque d'une division de
cavalerie, inutile, et réduit à manger du singe
et à dormir sur une selle. Chassevant essaye
vainement de l'épater en racontant d'imbéciles
vantardises ou des mensonges éhontés
page droite
Dejoanny est un peu épaté de retrouver là son
ancien major Cazeneuve.
Il reçoit vers 21 h. son communiqé de
la journée - il n'y a rien. Tahure n'est donc
pas pris. L'attaque raserait-elle? C'est tout
l'hiver dans les tranchées, alors.
Dehor, l'hôpital éclairé deci delà
sur la route, des centaines d'autos, brillam-
ment éclairées; dans le fond, les éclairs des coups
de canon
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pronostique pas mal pour demain, si on attaqé
Tahure.
Parmi nos blessés je trouve cette après
midi le médecin major Cazeneuve, vu jadis ò
Besançon, retour de captivité, et qui fut
plus tard à Doullens 6 moi: ami de Diebold.
Il est tombé du cheval, et navré pour une entorse
de disparaitre de son ambulance.
Et ce soir, pendant le diner, apparait
Dejoanny, toujour en panne par ici, avec sa
division. L'attaque n'as pas dû progresser beaucoup
pour qu'on l'ai laissé là. D'ailleurs pendany le
diner, la canonnade recommence au même point.
Dejoanny nous a raconté de bien bonnes histoires
de Doullens, tous le potins de Pasteu ey de
M.lle Cadet, les histoires de M.me Michaud; c'est
toujours amusant des fantastique imbroglios
de Doullens ! quelle
c'etait; on la
regrette pourtant maintenant, surtout Dejoanny
furieux d'être à la remorque d'une division de
cavalerie, inutile, et réduit à manger du singe
et à dormie sur une selle.
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pronostique pas mal pour demain, si on attaqé
Tahure.
Parmi nos blessés je trouve cette après
midi le médecin major Cazeneuve, vu jadis ò
Besançon, retour de captivité, et qui fut
plus tard à Doullens 6 moi: ami de Diebold.
Il est tombé du cheval, et navré pour une entorse
de disparaitre de son ambulance.
Et ce soir, pendant le diner, apparait
Dejoanny, toujour en panne par ici, avec sa
division. L'attaque n'as pas du progresser
Description
Save description- 50.1556532858612||2.3328292539063114||||1
Doullens
Location(s)
Story location Doullens
- ID
- 8341 / 249578
- Contributor
- Gérard dit Richard BOHAN
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- Western Front
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