FRBMTO-014 Georges PIGANIOL, officier d'administration général de santé, item 36
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j'étais allé acheter est pourtant parti je ne sais
où, et les tuyaux de poile se balladent d'un autre coté.
A 11 heures , surprise, entre à la popote
Dejoanny, mèdecin divisionnaire d'une division
de cavalerie campé aux environs, et qui vient
déjeuner chez nous. Il revient levoir, et nous
donne le communiqué de sa division : pour
notre front ; 11.000 prisonniers, la prise du bois
Picot? ouest de Tahure, et l'attaque projétée de
Tahure par 36 bataillons et 100 canons Dejoanny
regrette Doullens et son bon centre hospitalier, il
est malheureux dans sa Division ; il couche le coir
à l'hopital, part le matin et revient déjeuner
encore aujourdhui, mais c'est la derniere fois ; ils
devaient partir pour Mesnil les Hurlus à 14 heures.
La nuit dernière pour la 1.e fois, j'ai couché
dans la cavia , avec Pesnel. On y est pas mal;
peu de bruit, quoique les coups de canon secouent
la terre, et que les trains ébranlent un peu en
passant (nous sommes à l'abri du talus du chemin
de fer). Un peu humide par example, sans excès.
Et un peu étroit; il ne faut pourtant pas se plaindre;
nous avons pu installer 3 petites tables dans
page droite
la piéce. Le carreau de la fenetre est en toile de lin-
Le plafond a 2 mètres, est tapissé de toile de
tentes. La porte d'acces ferme bien; on est chez
soi là dedans; la pièce est coupée en 2 (coté
Pesnel, coté Piganioul) par deux portemanteaux
épatants. Mon pliant, ma cantine, ma valise
tout est bien rangé, ma lampe sur une table
où j'écris en ce moment; mon casque lui même
trône sur le porte manteau, en compagnie peu
honorante de guêtres et de pantoufles.
Aujourdhui de midi à 16 h. bombardement
fantastique, visant probablement Tahure; on
entendait bien 8 à 10 coups par seconde; c'était
énorme comme vacarme. Il parait que les
Allemands reçoivent un corps d'armée de
renfort. De notre coté, il arrive aussi du monde
Toute lìapès midi, et encore maintenant, à
22 heures 1/2 des files ininterropues de
gros camions amènent de l'infanterie vers
Somme Suippe; il est bien passé 20 à 30 mille hom-
mes ainsi; un régiment est passé à pied; vu aussi
des autos canons, des projecteur - Mais quel
bruit de canons toute la journée!
Peu de blessés aujourd'hui - mais j'en
-
j'étais allé acheter est pourtant parti je ne sais
où, et les tuyaux de poile se balladent d'un autre coté.
A 11 heures , surprise, entre à la popote
Dejoanny, mèdecin divisionnaire d'une division
de cavalerie campé aux environs, et qui vient
déjeuner chez nous. Il revient levoir, et nous
donne le communiqué de sa division : pour
notre front ; 11.000 prisonniers, la prise du bois
Picot? ouest de Tahure, et l'attaque projétée de
Tahure par 36 bataillons et 100 canons Dejoanny
regrette Doullens et son bon centre hospitalier, il
est malheureux dans sa Division ; il couche le coir
à l'hopital, part le matin et revient déjeuner
encore aujourdhui, mais c'est la derniere fois ; ils
devaient partir pour Mesnil les Hurlus à 14 heures.
La nuit dernière pour la 1.e fois, j'ai couché
dans la cavia , avec Pesnel. On y est pas mal;
peu de bruit, quoique les coups de canon secouent
la terre, et que les trains ébranlent un peu en
passant (nous sommes à l'abri du talus du chemin
de fer). Un peu humide par example, sans excès.
Et un peu étroit; il ne faut pourtant pas se plaindre;
nous avons pu installer 3 petites tables dans
page droite
la piéce. Le carreau de la fenetre est en toile de lin-
Le plafond a 2 mètres, est tapissé de toile de
tentes. La porte d'acces ferme bien; on est chez
soi là dedans; la pièce est coupée en 2 (coté
Pesnel, coté Piganioul) par deux portemanteaux
épatants. Mon pliant, ma cantine, ma valise
tout est bien rangé, ma lampe sur une table
où j'écris en ce moment; mon casque lui même
trône sur le porte manteau, en compagnie peu
honorante de guêtros et de pantoufles.
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j'étais allé acheter est pourtant parti je ne sais
où, et les tuyaux de poile se balladent d'un autre coté.
A 11 heures , surprise, entre à la popote
Dejoanny, mèdecin divisionnaire d'une division
de cavalerie campé aux environs, et qui vient
déjeuner chez nous. Il revient levoir, et nous
donne le communiqué de sa division : pour
notre front ; 11.000 prisonniers, la prise du bois
Picot? ouest de Tahure, et l'attaque projétée de
Tahure par 36 bataillons et 100 canons Dejoanny
regrette Doullens et son bon centre hospitalier, il
est malheureux dans sa Division ; il couche le coir
à l'hopital, part le matin et revient déjeuner
encore aujourdhui, mais c'est la derniere fois ; ils
devaient partir pour Mesnil les Hurlus à 14 heures.
La nuit dernière pour la 1.e fois, j'ai couché
dans la cavia , avec Pesnel. On y est pas mal;
peu de bruit, quoique les coups de canon secouent
la terre, et que les trains ébranlent un peu en
passant (nous sommes à l'abri du talus du chemin
de fer). Un peu humide par example, sans excès.
Et un peu étroit; il ne faut pourtant pas se plaindre;
nous avons pu installer 3 petites tables dans
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j'étais allé acheter est pourtant parti je ne sais
o§, et les tuyaux de poile se balladent d'un autre coté.
A 11 heures , surprise, entre à la popote
Dejoanny, mèdecin divisionnaire d'une division
de cavalerie campé aux environs, et qui vient
déjeuner chez nous. Il revient levoir, et nous
donne le communiqué de sa division : pour
notre front ; 11.000 prisonniers, la prise du bois
Picot? ouest de Tahure, et l'attaque projétée de
Tahure par 36 bataillons et 100 canons Dejoanny
regrette Doullens et son bon centre hospitalier, il
est malheureux dans sa Division ; il couche le coir
à l'hopital, part le matin et revient déjeuner
encore aujourdhui, mais c'est la derniere fois ; ils
devaient partir pour Mesnil les Hurlus à 14 heures.
La nuit dernière pour la 1.e fois, j'ai couché
dans
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j'étais allé acheter est pourtant parti je ne sais
o§, et les tuyaux de poile se balladent d'un autre coté.
A 11 heures , surprise, entre à la popote
Dejoanny, mèdecin divisionnaire d'une division
de cavalerie campé aux environs, et qui vient
déjeuner chez nous. Il revient levoir, et nous
donne le communiqué de sa division : pour
notre front ; 11.000 prisonniers, la prise du bois
Picot? ouest de Tahure, et l'attaque projétée de
Tahure par 36 bataillons et 100 canons Dejoanny
regrette Doullens et son bon centre hospitalier
Description
Save description- 50.1556532858612||2.3328292539063114||||1
Doullens
Location(s)
Story location Doullens
- ID
- 8341 / 249576
- Contributor
- Gérard dit Richard BOHAN
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- Western Front
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