Correspondance de Clément Fauchon
Transcription
Transcription history
-
Partie centrale
XI
l'air assez
bon ainsi que
les gardiens. L'officier
parait. Il crient très rarement.
J'ai terminé une espèce de cantine
commencée à Rolleghem-cappelle
(voir page XII, cuisine & cantine etc)
Lundi 1er Juillet. réveil pour les 50 nouveaux à 5h1/2 et
jus. Départ à 6h. Nous allons à un endroit où nos
camarades ont refusé de se rendre à cause du bombardement.
Nous prenons le tram à deux pas du cantonnement.
Il nous conduit à 1h de marche du travail. Nous arri-
vons à 8h1/2. Nous travaillons jusqu'à 3h. Des obus tom-
bent à 8 ou 900 mètres. Nous arrivons au camp à 6h et nous
avons une soupe très
. On nous donne du rabiot
Puis nous touchons le casse croute & le pain - ensuite le
café. Appel à 8h1/2. Nous irons travailler le lendemain
au même endroit mais on nous promet de nous faire rentrer
pour 2h.
Mardi 2 Juillet - Réveil, jus & départ comme le jour
précédent. Nous arrivons au chantier à 8h40. Le travail marche
plus activement que la veille. On nous promet le départ à
midi. A 10h3/4, un obus tombe assez près. Il est sui-
vi d'un second qui nous envoie plusieurs éclats. Tout le
monde prend ses bagages & file avec l'intention de ne plus reve-
nir. C'est sans doute une pièce de marine qui vient de tirer.
Nous entendons presque en même temps l'arrivée & le départ.
Nous rentrons à 2h soupe de petits pois & gruaut.
Nous touchons comme les autres jours un morceau de viande
(du bœuf). à 6h distribution du pain puis soupe
de semoule sucrée & de fruits tapés. à l'appel du soir
les mêmes gardiens prennent la liste de leurs hommes pour le travail du lendemain & nous
en concluons que nous irons travailler comme la veille dans les mêmes conditions
Nous cherchons à savoir où l'on nous enverra mais inutilement. Nos 2 escouades
protestent et font comprendre que nous ne marcherons pas
Le chef de camp nous dit qu il va demander pour qu au 1er obus
on nous fasse partir mais nous ne voulons pas être à même de
recevoir cet
Mercredi 3 - Réveil, jus & départ comme de coutume.
Le tramway, cette fois nous conduit 3Km plus loin, près du dernier
chantier où travaillent nos camarades. A la descente, tout le monde est
d'accord pour la conduite à suivre mais quand il s'agit de se
former par 4, ceux qui se trouvaient en tête se faufilent
derrière et font voir qu'ils causent beaucoup mais que
au moment d'agir, ils reculent comme des lâches.
Nous partons et arrivés à la hauteur de
nos camarades, nous nous arrêtons et
refusons carrément d'aller au
chantier bombardé. Nous
voulons bien travailler
mais pas à cet
endroit. Notre
chef-sergent
seul
volet de gauche
(suite
page 11 2)
va trouver
le chef de
chantier pour lui
expliquer la situation.
Nous restons là tranquil-
les & pacifiques. Les gardiens
ont l'air content de notre
attitude. Le sergent revient
bientôt. Il a l'air heureux. Nous
avons gagné notre procès. Nous
faisons demi-tour. Irons nous tra-
vailler ailleurs ? Nous allons tout
simplement à la gare attendre le tram
de midi. L'équipe qui travaillait où
nous étions arrêtés nous suit. Elle avait
été envoyée, elle aussi à notre chantier
& avait refusé d'y rester.
Nous rentrons à 2h1/2, puis nous
avons la soupe comme de cou-
tume. Le chef de camp
ne nous dit rien, il a
l'air de nous donner
raison. On parle
de départ pour
le
d'
appel
volet de droite
(suite
page 11 3)
on ne forme
pas de groupe
pour le travail.
Il y aura sans doute
repos.
Jeudi 4 - Jus à 6h
appel à 8h1/2. Tout le
monde cause de départ mais
rien d'officiel. Il y a repos - soupe
à midi. Le soir marmelade, pain & café.
Appel à 8h1/2. Repos pour le lendemain
On ne parle pas de départ.
Vendredi 5 - Jus à 6h1/2 - appel à 8h.
50 hommes vont au charbon jusqu'à midi.
Soupe à midi. Julienne, pois & fèves.
Le soir il y a soupe également
c'est de la semoule et du
singe. Le menu est affiché tous les
jours sur un
petit tableau
à l'entrée
-
Partie centrale
XI
l'air assez
bon ainsi que
les gardiens. L'officier
parait. Il crient très rarement.
J'ai terminé une espèce de cantine
commencée à Rolleghem-cappelle
(voir page XII, cuisine & cantine etc)
Lundi 1er Juillet. réveil pour les 50 nouveaux à 5h1/2 et
jus. Départ à 6h. Nous allons à un endroit où nos
camarades ont refusé de se rendre à cause du bombardement.
Nous prenons le tram à deux pas du cantonnement.
Il nous conduit à 1h de marche du travail. Nous arri-
vons à 8h1/2. Nous travaillons jusqu'à 3h. Des obus tom-
bent à 8 ou 900 mètres. Nous arrivons au camp à 6h et nous
avons une soupe très
. On nous donne du rabiot
Puis nous touchons le casse croute & le pain - ensuite le
café. Appel à 8h1/2. Nous irons travailler le lendemain
au même endroit mais on nous promet de nous faire rentrer
pour 2h.
Mardi 2 Juillet - Réveil, jus & départ comme le jour
précédent. Nous arrivons au chantier à 8h40. Le travail marche
plus activement que la veille. On nous promet le départ à
midi. A 10h3/4, un obus tombe assez près. Il est sui-
vi d'un second qui nous envoie plusieurs éclats. Tout le
monde prend ses bagages & file avec l'intention de ne plus reve-
nir. C'est sans doute une pièce de marine qui vient de tirer.
Nous entendons presque en même temps l'arrivée & le départ.
Nous rentrons à 2h soupe de petits pois & gruaut.
Nous touchons comme les autres jours un morceau de viande
(du bœuf). à 6h distribution du pain puis soupe
de semoule sucrée & de fruits tapés. à l'appel du soir
les mêmes gardiens prennent la liste de leurs hommes pour le travail du lendemain & nous
en concluons que nous irons travailler comme la veille dans les mêmes conditions
Nous cherchons à savoir où l'on nous enverra mais inutilement. Nos 2 escouades
protestent et font comprendre que nous ne marcherons pas
Le chef de camp nous dit qu il va demander pour qu au 1er obus
on nous fasse partir mais nous ne voulons pas être à même de
recevoir cet
Mercredi 3 - Réveil, jus & départ comme de coutume.
Le tramway, cette fois nous conduit 3Km plus loin, près du dernier
chantier où travaillent nos camarades. A la descente, tout le monde est
d'accord pour la conduite à suivre mais quand il s'agit de se
former par 4, ceux qui se trouvaient en tête se faufilent
derrière et font voir qu'ils causent beaucoup mais que
au moment d'agir, ils reculent comme des lâches.
Nous partons et arrivés à la hauteur de
nos camarades, nous nous arrêtons et
refusons carrément d'aller au
chantier bombardé. Nous
voulons bien travailler
mais pas à cet
endroit. Notre
chef-sergent
seul
volet de gauche
(suite
page 11 2)
va trouver
le chef de
chantier pour lui
expliquer la situation.
Nous restons là tranquil-
les & pacifiques. Les gardiens
ont l'air content de notre
attitude. Le sergent revient
bientôt. Il a l'air heureux. Nous
avons gagné notre procès. Nous
faisons demi-tour. Irons nous tra-
vailler ailleurs ? Nous allons tout
simplement à la gare attendre le tram
de midi. L'équipe qui travaillait où
nous étions arrêtés nous suit. Elle avait
été envoyée, elle aussi à notre chantier
& avait refusé d'y rester.
Nous rentrons à 2h1/2, puis nous
avons la soupe comme de cou-
tume. Le chef de camp
ne nous dit rien, il a
l'air de nous donner
raison. On parle
de départ pour
le
d'
appel
volet de droite
(suite
page 11 3)
on ne forme
pas de groupe
pour le travail.
Il y aura sans doute
repos.
Jeudi 4 - Jus à 6h
appel à 8h1/2. Tout le
monde cause de départ mais
rien d'officiel. Il y a repos - soupe
à midi. Le soir marmelade, pain & café.
Appel à 8h1/2. Repos pour le lendemain
On ne parle pas de départ.
Vendredi 5 - Jus à 6h1/2 - appel à 8h.
50 hommes vont au charbon jusqu'à midi.
Soupe à midi. Julienne, pois & fèves.
Le soir il y a soupe également
c'est de la semoule et du
singe. Le menu est affiché tous les
jours sur un
petit tableau
à l'entrée
-
Partie centrale
XI
l'air assez
bon ainsi que
les gardiens. L'officier
parait. Il crient très rarement.
J'ai terminé une espèce de cantine
commencée à Rolleghem-cappelle
(voir page XII, cuisine & cantine WC)
Lundi 1er Juillet. réveil pour les 50 nouveaux à 5h1/2 et
jus. Départ à 6h. Nous allons à un endroit où nos
camarades ont refusé de se rendre à cause du bombardement.
Nous prenons le tram à deux pas du cantonnement.
Il nous conduit à 1h de marche du travail. Nous arri-
vons à 8h1/2. Nous travaillons jusqu'à 3h. Des obus tom-
bent à 8 ou 900 mètres. Nous arrivons au camp à 6h et nous
avons une soupe très
. On nous donne du rabiot
Puis nous touchons le casse croute & le pain - ensuite le
café. Appel à 8h1/2. Nous irons travailler le lendemain
au même endroit mais on nous promet de nous faire rentrer
pour 2h.
Mardi 2 Juillet - Réveil, jus & départ comme le jour
précédent. Nous arrivons au chantier à 8h40. Le travail marche
plus activement que la veille. On nous promet le départ à
midi. A 10h3/4, un obus tombe assez près. Il est sui-
vi d'un second qui nous envoie plusieurs éclats. Tout le
monde prend ses bagages & file avec l'intention de ne plus reve-
nir. C'est sans doute une pièce de marine qui vient de tirer.
Nous entendons presque en même temps l'arrivée & le départ.
Nous rentrons à 2h soupe de petits pois & gruaut.
Nous touchons comme les autres jours un morceau de viande
(du bœuf). à 6h distribution du pain puis soupe
de semoule sucrée & de fruits tapés. à l'appel du soir
les mêmes gardiens prennent la liste de leurs hommes pour le travail du lendemain & nous
en concluons que nous irons travailler comme la veille dans les mêmes conditions
Nous cherchons à savoir où l'on nous enverra mais inutilement. Nos 2 escouades
protestent et font comprendre que nous ne marcherons pas
Le chef de camp nous dit qu il va demander pour qu au 1er obus
on nous fasse partir mais nous ne voulons pas être à même de
recevoir cet
Mercredi 3 - Réveil, jus & départ comme de coutume.
Le tramway, cette fois nous conduit 3Km plus loin, près du dernier
chantier où travaillent nos camarades. A la descente, tout le monde est
d'accord pour la conduite à suivre mais quand il s'agit de se
former par 4, ceux qui se trouvaient en tête se faufilent
derrière et font voir qu'ils causent beaucoup mais que
au moment d'agir, ils reculent comme des lâches.
Nous partons et arrivés à la hauteur de
nos camarades, nous nous arrêtons et
refusons carrément d'aller au
chantier bombardé. Nous
voulons bien travailler
mais pas à cet
endroit. Notre
chef-sergent
seul
volet de gauche
(suite
page 11 2)
va trouver
le chef de
chantier pour lui
expliquer la situation.
Nous restons là tranquil-
les & pacifiques. Les gardiens
ont l'air content de notre
attitude. Le sergent revient
bientôt. Il a l'air heureux. Nous
avons gagné notre procès. Nous
faisons demi-tour. Irons nous tra-
vailler ailleurs ? Nous allons tout
simplement à la gare attendre le tram
de midi. L'équipe qui travaillait où
nous étions arrêtés nous suit. Elle avait
été envoyée, elle aussi à notre chantier
& avait refusé d'y rester.
Nous rentrons à 2h1/2, puis nous
avons la soupe comme de cou-
tume. Le chef de camp
ne nous dit rien, il a
l'air de nous donner
raison. On parle
de départ pour
le
d'
appel
volet de droite
(suite
page 11 3)
on ne forme
pas de groupe
pour le travail.
Il y aura sans doute
repos.
Jeudi 4 - Jus à 6h
appel à 8h1/2. Tout le
monde cause de départ mais
rien d'officiel. Il y a repos - soupe
à midi. Le soir marmelade, pain & café.
Appel à 8h1/2. Repos pour le lendemain
On ne parle pas de départ.
Vendredi 5 - Jus à 6h1/2 - appel à 8h.
50 hommes vont au charbon jusqu'à midi.
Soupe à midi. Julienne, pois & fèves.
Le soir il y a soupe également
c'est de la semoule et du
singe. Le menu est affiché tous les
jours sur un
petit tableau
à l'entrée
-
Partie centrale
XI
l'air assez
bon ainsi que
les gardiens. L'officier
parait. Il crient très rarement.
J'ai terminé une espèce de cantine
commencée à Ralleghem-cappelle
(voir page XII, cuisine & cantine WC)
Lundi 1er Juillet. réveil pour les 50 nouveaux à 5h1/2 et
jus. Départ à 6h. Nous allons à un endroit où nos
camarades ont refusé de se rendre à cause du bombardement.
Nous prenons le tram à deux pas du cantonnement.
Il nous conduit à 1h de marche du travail. Nous arri-
vons à 8h1/2. Nous travaillons jusqu'à 3h. Des obus tom-
bent à 8 ou 900 mètres. Nous arrivons au camp à 6h et nous
avons une soupe très
. On nous donne du rabiot
Puis nous touchons le casse croute & le pain - ensuite le
café. Appel à 8h1/2. Nous irons travailler le lendemain
au même endroit mais on nous promet de nous faire rentrer
pour 2h.
Mardi 2 Juillet - Réveil, jus & départ comme le jour
précédent. Nous arrivons au chantier à 8h40. Le travail marche
plus activement que la veille. On nous promet le départ à
midi. A 10h3/4, un obus tombe assez près. Il est sui-
vi d'un second qui nous envoie plusieurs éclats. Tout le
monde prend ses bagages & file avec l'intention de ne plus reve-
nir. C'est sans doute une pièce de marine qui vient de tirer.
Nous entendons presque en même temps l'arrivée & le départ.
Nous rentrons à 2h soupe de petits pois & gruaut.
Nous touchons comme les autres jours un morceau de viande
(du bœuf). à 6h distribution du pain puis soupe
de semoule sucrée & de fruits tapés. à l'appel du soir
les mêmes gardiens prennent la liste de leurs hommes pour le travail du lendemain & nous
en concluons que nous irons travailler comme la veille dans les mêmes conditions
Nous cherchons à savoir où l'on nous enverra mais inutilement. Nos 2 escouades
protestent et font comprendre que nous ne marcherons pas
Le chef de camp nous dit qu il va demander pour qu au 1er obus
on nous fasse partir mais nous ne voulons pas être à même de
recevoir cet
Mercredi 3 - Réveil, jus & départ comme de coutume.
Le tramway, cette fois nous conduit 3Km plus loin, près du dernier
chantier où travaillent nos camarades. A la descente, tout le monde est
d'accord pour la conduite à suivre mais quand il s'agit de se
former par 4, ceux qui se trouvaient en tête se faufilent
derrière et font voir qu'ils causent beaucoup mais que
au moment d'agir, ils reculent comme des lâches.
Nous partons et arrivés à la hauteur de
nos camarades, nous nous arrêtons et
refusons carrément d'aller au
chantier bombardé. Nous
voulons bien travailler
mais pas à cet
endroit. Notre
chef-sergent
seul
volet de gauche
(suite
page 11 2)
va trouver
le chef de
chantier pour lui
expliquer la situation.
Nous restons là tranquil-
les & pacifiques. Les gardiens
ont l'air content de notre
attitude. Le sergent revient
bientôt. Il a l'air heureux. Nous
avons gagné notre procès. Nous
faisons demi-tour. Irons nous tra-
vailler ailleurs ? Nous allons tout
simplement à la gare attendre le tram
de midi. L'équipe qui travaillait où
nous étions arrêtés nous suit. Elle avait
été envoyée, elle aussi à notre chantier
& avait refusé d'y rester.
Nous rentrons à 2h1/2, puis nous
avons la soupe comme de cou-
tume. Le chef de camp
ne nous dit rien, il a
l'air de nous donner
raison. On parle
de départ pour
le
d'
appel
volet de droite
(suite
page 11 3)
on ne forme
pas de groupe
pour le travail.
Il y aura sans doute
repos.
Jeudi 4 - Jus à 6h
appel à 8h1/2. Tout le
monde cause de départ mais
rien d'officiel. Il y a repos - soupe
à midi. Le soir marmelade, pain & café.
Appel à 8h1/2. Repos pour le lendemain
On ne parle pas de départ.
Vendredi 5 - Jus à 6h1/2 - appel à 8h.
50 hommes vont au charbon jusqu'à midi.
Soupe à midi. Julienne, pois & fèves.
Le soir il y a soupe également
c'est de la semoule et du
singe. Le menu est affiché tous les
jours sur un
petit tableau
à l'entrée
-
Partie centrale
XI
l'air assez
bon ainsi que
les gardiens. L'officier
parait. Il crient très rarement.
J'ai terminé une espèce de cantine
commencée à Ralleghem-cappelle
(voir page XII, cuisine & cantine WC)
Lundi 1er Juillet. réveil pour les 50 nouveaux à 5h1/2 et
jus. Départ à 6h. Nous allons à un endroit où nos
camarades ont refusé de se rendre à cause du bombardement.
Nous prenons le tram à deux pas du cantonnement.
Il nous conduit à 1h de marche du travail. Nous arri-
vons à 8h1/2. Nous travaillons jusqu'à 3h. Des obus tom-
bent à 8 ou 900 mètres. Nous arrivons au camp à 6h et nous
avons une soupe très
. On nous donne du rabiot
Puis nous touchons le casse croute & le pain - ensuite le
café. Appel à 8h1/2. Nous irons travailler le lendemain
au même endroit mais on nous promet de nous faire rentrer
pour 2h.
Mardi 2 Juillet - Réveil, jus & départ comme le jour
précédent. Nous arrivons au chantier à 8h40. Le travail marche
plus activement que la veille. On nous promet le départ à
midi. A 10h3/4, un obus tombe assez près. Il est sui-
vi d'un second qui nous envoie plusieurs éclats. Tout le
monde prend ses bagages & file avec l'intention de ne plus reve-
nir. C'est sans doute une pièce de marine qui vient de tirer.
Nous entendons presque en même temps l'arrivée & le départ.
Nous rentrons à 2h soupe de petits pois & gruaut.
Nous touchons comme les autres jours un morceau de viande
(du bœuf). à 6h distribution du pain puis soupe
de semoule sucrée & de fruits tapés. à l'appel du soir
les mêmes gardiens prennent la liste de leurs hommes pour le travail du lendemain & nous
en concluons que nous irons travailler comme la veille dans les mêmes conditions
Nous cherchons à savoir où l'on nous enverra mais inutilement. Nos 2 escouades
protestent et font comprendre que nous ne marcherons pas
Le chef de camp nous dit qu il va demander pour qu au 1er obus
on nous fasse partir mais nous ne voulons pas être à même de
recevoir cet
Mercredi 3 - Réveil, jus & départ comme de coutume.
Le tramway, cette fois nous conduit 3Km plus loin, près du dernier
chantier où travaillent nos camarades. A la descente, tout le monde est
d'accord pour la conduite à suivre mais quand il s'agit de se
former par 4, ceux qui se trouvaient en tête se faufilent
derrière et font voir qu'ils causent beaucoup mais que
au moement d'agir, ils reculent comme des lâches.
Nous partons et arrivés à la hauteur de
nos camarades, nous nous arrêtons et
refusons carrément d'aller au
chantier bombardé. Nous
voulons bien travailler
mais pas à cet
endroit. Notre
chef-sergent
seul
volet de gauche
(suite
page 11 2)
va trouver
le chef de
chantier pour lui
expliquer la situation.
Nous restons là tranquil-
les & pacifiques. Les gardiens
ont l'air content de notre
attitude. Le sergent revient
bientôt. Il a l'air heureux. Nous
avons gagné notre procès. Nous
faisons demi-tour. Irons nous tra-
vailler ailleurs ? Nous allons tout
simplement à la gare attendre le tram
de midi. L'équipe qui travaillait où
nous étions arrêtés nous suit. Elle avait
été envoyée, elle aussi à notre chantier
& avait refusé d'y rester.
Nous rentrons à 2h1/2, puis nous
avons la soupe comme de cou-
tume. Le chef de camp
ne nous dit rien, il a
l'air de nous donner
raison. On parle
de départ pour
le
d'
appel
volet de droite
(suite
page 11 3)
on ne forme
pas de groupe
pour le travail.
Il y aura sans doute
repos.
Jeudi 4 - Jus à 6h
appel à 8h1/2. Tout le
monde cause de départ mais
rien d'officiel. Il y a repos - soupe
à midi. Le soir marmelade, pain & café.
Appel à 8h1/2. Repos pour le lendemain
On ne parle pas de départ.
Vendredi 5 - Jus à 6h1/2 - appel à 8h.
50 hommes vont au charbon jusqu'à midi.
Soupe à midi. Julienne, pois & fèves.
Le soir il y a soupe également
c'est de la semoule et du
singe. Le menu est affiché tous les
jours sur un
petit tableau
à l'entrée
-
Partie centrale
XI
l'air assez
bon ainsi que
les gardiens. L'officier
parait. Il crient très rarement.
J'ai terminé une espèce de cantine
commencée à Ralleghem-cappelle
(voir page XII, cuisine & cantine WC)
Lundi 1er Juillet. réveil pour les 50 nouveaux à 5h1/2 et
jus. Départ à 6h. Nous allons à un endroit où nos
camarades ont refusé de se rendre à cause du bombardement.
Nous prenons le tram à deux pas du cantonnement.
Il nous conduit à 1h de marche du travail. Nous arri-
vons à 8h1/2. Nous travaillons jusqu'à 3h. Des obus tom-
bent à 8 ou 900 mètres. Nous arrivons au camp à 6h et nous
avons une soupe très
. On nous donne du rabiot
Puis nous touchons le casse croute & le pain - ensuite le
café. Appel à 8h1/2. Nous irons travailler le lendemain
au même endroit mais on nous promet de nous faire rentrer
pour 2h.
Mardi 2 Juillet - Réveil, jus & départ comme le jour
précédent. Nous arrivons au chantier à 8h40. Le travail marche
plus activement que la veille. On nous promet le départ à
midi. A 10h3/4, un obus tombe assez près. Il est sui-
vi d'un second qui nous envoie plusieurs éclats. Tout le
monde prend ses bagages & file avec l'intention de ne plus reve-
nir. C'est sans doute une pièce de marine qui vient de tirer.
Nous entendons presque en même temps l'arrivée & le départ.
Nous rentrons à 2h soupe de petits pois & gruaut.
Nous touchons comme les autres jours un morceau de viande
(du bœuf). à 6h distribution du pain puis soupe
de semoule sucrée & de fruits tapés. à l'appel du soir
les mêmes gardiens prennent la liste de leurs hommes pour le travail du lendemain & nous
en concluons que nous irons travailler comme la veille dans les mêmes conditions
Nous cherchons à savoir où l'on nous enverra mais inutilement. Nos 2 escouades
protestent et font comprendre que nous ne marcherons pas
Le chef de camp nous dit qu il va demander pour qu au 1er obus
on nous fasse partir mais nous ne voulons pas être à même de
recevoir cet
Mercredi 3 - Réveil, jus & départ comme de coutume.
Le tramway, cette fois nous conduit 3Km plus loin, près du dernier
chantier où travaillent nos camarades. A la descente, tout le monde est
d'accord pour la conduite à suivre mais quand il s'agit de se
former par 4, ceux qui se trouvaient en tête se faufilent
derrière et font voir qu'ils causent beaucoup mais que
au moement d'agir, ils reculent comme des lâches.
Nous partons et arrivés à la hauteur de
nos camarades, nous nous arrêtons et
refusons carrément d'aller au
chantier bombardé. Nous
voulons bien travailler
mais pas à cet
endroit. Notre chef-sergent
seul
volet de gauche
(suite
page 11 2)
va trouver
le chef de
chantier pour lui
expliquer la situation.
Nous restons là tranquil-
les & pacifiques. Les gardiens
ont l'air content de notre
attitude. Le sergent revient
bientôt. Il a l'air heureux. Nous
avons gagné notre procès. Nous
faisons demi-tour. Irons nous tra-
vailler ailleurs ? Nous allons tout
simplement à la gare attendre le tram
de midi. L'équipe qui travaillait où
nous étions arrêtés nous suit. Elle avait
été envoyée, elle aussi à notre chantier
& avait refusé d'y rester.
Nous rentrons à 2h1/2, puis nous
avons la soupe comme de cou-
tume. Le chef de camp
ne nous dit rien, il a
l'air de nous donner
raison. On parle
de départ pour
le
d'
appel
volet de droite
(suite
page 11 3)
on ne forme
pas de groupe
pour le travail.
Il y aura sans doute
repos.
Jeudi 4 - Jus à 6h
appel à 8h1/2. Tout le
monde cause de départ mais
rien d'officiel. Il y a repos - soupe
à midi. Le soir marmelade, pain & café.
Appel à 8h1/2. Repos pour le lendemain
On ne parle pas de départ.
Vendredi 5 - Jus à 6h1/2 - appel à 8h.
50 hommes vont au charbon jusqu'à midi.
Soupe à midi. Julienne, pois & fèves.
Le soir il y a soupe également
c'est de la semoule et du
singe. Le menu est affiché tous les
jours sur un
petit tableau
à l'entrée
-
Partie centrale
XI
l'air assez
bon ainsi que
les gardiens. L'officier
parait. Il crient très rarement.
J'ai terminé une espèce de cantine
commencée à Ralleghem-cappelle
(voir page XII, cuisine & cantine WC)
Lundi 1er Juillet. réveil pour les 50 nouveaux à 5h1/2 et
jus. Départ à 6h. Nous allons à un endroit où nos
camarades ont refusé de se rendre à cause du bombardement.
Nous prenons le tram à deux pas du cantonnement.
Il nous conduit à 1h de marche du travail. Nous arri-
vons à 8h1/2. Nous travaillons jusqu'à 3h. Des obus tom-
bent à 8 ou 900 mètres. Nous arrivons au camp à 6h et nous
avons une soupe très
. On nous donne du rabiot
Puis nous touchons le casse croute & le pain - ensuite le
café. Appel à 8h1/2. Nous irons travailler le lendemain
au même endroit mais on nous promet de nous faire rentrer
pour 2h.
Mardi 2 Juillet - Réveil, jus & départ comme le jour
précédent. Nous arrivons au chantier à 8h40. Le travail marche
plus activement que la veille. On nous promet le départ à
midi. A 10h3/4, un obus tombe assez près. Il est sui-
vi d'un second qui nous envoie plusieurs éclats. Tout le
monde prend ses bagages & file avec l'intention de ne plus reve-
nir. C'est sans doute une pièce de marine qui vient de tirer.
Nous entendons presque en même temps l'arrivée & le départ.
Nous rentrons à 2h soupe de petits pois & gruaut.
Nous touchons comme les autres jours un morceau de viande
(du bœuf). à 6h distribution du pain puis soupe
de semoule sucrée & de fruits tapés. à l'appel du soir
les mêmes gardiens prennent la liste de leurs hommes pour le travail du lendemain & nous
en concluons que nous irons travailler comme la veille dans les mêmes conditions
Nous cherchons à savoir où l'on nous enverra mais inutilement. Nos 2 escouades
protestent et font comprendre que nous ne marcherons pas
Le chef de camp nous dit qu il va demander pour qu au 1er obus
on nous fasse partir mais nous ne voulons pas être à même de
recevoir cet
Mercredi 3 - Réveil, jus & départ comme de coutume.
Le tramway, cette fois nous conduit 3Km plus loin, près du dernier
chantier où travaillent nos camarades. A la descente, tout le monde est
d'accord pour la conduite à suivre mais quand il s'agit de se
former par 4, ceux qui se trouvaient en tête se faufilent
derrière et font voir qu'ils causent beaucoup mais que
au moement d'agir, ils reculent comme des lâches.
Nous partons et arrivés à la hauteur de
nos camarades, nous nous arrêtons et
refusons carrément d'aller au
chantier bombardé. Nous
voulons bien travailler
mais pas à cet
endroit. Notre chef-sergent
seul
volet de gauche
(suite
page 11 a)
va trouver
le chef de
chantier pour lui
expliquer la situation.
Nous restons là tranquil-
les & pacifiques. Les gardiens
ont l'air content de notre
attitude. Le sergent revient
bientôt. Il a l'air heureux. Nous
-
Partie centrale
XI
l'air assez
bon ainsi que
les gardiens. L'officier
parait. Il crient très rarement.
J'ai terminé une espèce de cantine
commencée à Ralleghem-cappelle
(voir page XII, cuisine & cantine WC)
Lundi 1er Juillet. réveil pour les 50 nouveaux à 5h1/2 et
jus. Départ à 6h. Nous allons à un endroit où nos
camarades ont refusé de se rendre à cause du bombardement.
Nous prenons le tram à deux pas du cantonnement.
Il nous conduit à 1h de marche du travail. Nous arri-
vons à 8h1/2. Nous travaillons jusqu'à 3h. Des obus tom-
bent à 8 ou 900 mètres. Nous arrivons au camp à 6h et nous
avons une soupe très
. On nous donne du rabiot
Puis nous touchons le casse croute & le pain - ensuite le
café. Appel à 8h1/2. Nous irons travailler le lendemain
au même endroit mais on nous promet de nous faire rentrer
pour 2h.
Mardi 2 Juillet - Réveil, jus & départ comme le jour
précédent. Nous arrivons au chantier à 8h40. Le travail marche
plus activement que la veille. On nous promet le départ à
midi. A 10h3/4, un obus tombe assez près. Il est sui-
vi d'un second qui nous envoie plusieurs éclats. Tout le
monde prend ses bagages & file avec l'intention de ne plus reve-
nir. C'est sans doute une pièce de marine qui vient de tirer.
Nous entendons presque en même temps l'arrivée & le départ.
Nous rentrons à 2h soupe de petits pois & gruaut.
Nous touchons comme les autres jours un morceau de viande
(du bœuf). à 6h distribution du pain puis soupe
de semoule sucrée & de fruits tapés. à l'appel du soir
les mêmes gardiens prennent la liste de leurs hommes pour le travail du lendemain & nous
en concluons que nous irons travailler comme la veille dans les mêmes conditions
Nous cherchons à savoir où l'on nous enverra mais inutilement. Nos 2 escouades
protestent et font comprendre que nous ne marcherons pas
Le chef de camp nous dit qu il va demander pour qu au 1er obus
on nous fasse partir mais nous ne voulons pas être à même de
recevoir cet
Mercredi 3 - Réveil, jus & départ comme de coutume.
Le tramway, cette fois nous conduit 3Km plus loin, près du dernier
chantier où travaillent nos camarades. A la descente, tout le monde est
d'accord pour la conduite à suivre mais quand il s'agit de se
former par 4, ceux qui se trouvaient en tête se faufilent
derrière et font voir qu'ils causent beaucoup mais que
au moement d'agir, ils reculent comme des lâches.
Nous partons et arrivés à la hauteur de
nos camarades, nous nous arrêtons et
refusons carrément d'aller au
chantier bombardé. Nous
voulons bien travailler
mais pas à cet
endroit. Notre chef-sergent
seul
-
Partie centrale
XI
l'air assez
bon ainsi que
les gardiens. L'officier
parait. Il crient très rarement.
J'ai terminé une espèce de cantine
commencée à Ralleghem-cappelle
(voir page XII, cuisine & cantine WC)
Lundi 1er Juillet. réveil pour les 50 nouveaux à 5h1/2 et
jus. Départ à 6h. Nous allons à un endroit où nos
camarades ont refusé de se rendre à cause du bombardement.
Nous prenons le tram à deux pas du cantonnement.
Il nous conduit à 1h de marche du travail. Nous arri-
vons à 8h1/2. Nous travaillons jusqu'à 3h. Des obus tom-
bent à 8 ou 900 mètres. Nous arrivons au camp à 6h et nous
avons une soupe très
. On nous donne du rabiot
Puis nous touchons le casse croute & le pain - ensuite le
café. Appel à 8h1/2. Nous irons travailler le lendemain
au même endroit mais on nous promet de nous faire rentrer
pour 2h.
Mardi 2 Juillet - Réveil, jus & départ comme le jour
précédent. Nous arrivons au chantier à 8h40. Le travail marche
plus activement que la veille. On nous promet le départ à
midi. A 10h3/4, un obus tombe assez près. Il est sui-
vi d'un second qui nous envoie plusieurs éclats. Tout le
monde prend ses bagages & file avec l'intention de ne plus reve-
nir. C'est sans doute une pièce de marine qui vient de tirer.
Nous entendons presque en même temps l'arrivée & le départ.
Nous rentrons à 2h soupe de petits pois & gruaut.
Nous touchons comme les autres jours un morceau de viande
(du bœuf). à 6h distribution du pain puis soupe
de semoule sucrée & de fruits tapés. à l'appel du soir
les mêmes gardiens prennent la liste de leurs hommes pour le travail du lendemain & nous
en concluons que nous irons travailler comme la veille dans les mêmes conditions
Nous cherchons à savoir où l'on nous enverra mais inutilement. Nos 2 escouades
protestent et font comprendre que nous ne marcherons pas
Le chef de camp nous dit qu il va demander pour qu au 1er obus
on nous fasse partir mais nous ne voulons pas être à même de
recevoir cet
Mercredi 3 - Réveil, jus & départ comme de coutume.
Le tramway, cette fois nous conduit 3Km plus loin, près du dernier
chantier où travaillent nos camarades. A la descente, tout le monde est
d'accord pour la conduite à suivre mais quand il s'agit de se
former par 4, ceux qui se trouvaient en tête se faufilent
Description
Save description- 50.7659873||3.2634359||
Rollegem (Flandre Occidentale)
Location(s)
Document location Rollegem (Flandre Occidentale)
- ID
- 15439 / 162505
- Contributor
- Jacques Le Roux
Login to edit the languages
- Français
Login to edit the fronts
- Western Front
Login to add keywords
- Artillery
- Trench Life
Login to leave a note