Correspondance de Clément Fauchon

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Allons toucher des

paillasses. Beaucoup pré-

tendent que ce sera le soir même

alors bien entendu narrive pas. La nuit

précédente, une ronde a été faite au milieu de

la nuit et tout ceux qui avaient déjà des paillasses

ont dû ôter leurs souliers. Une seconde a eu lieu quelques

heures après. Le sooir à l'appel, speech par l'ancien

officier puis par le nouveau. Le premier dit qu'il est content

de nous et que cela a été un plaisir pour lui d avoir eu affaire

à des gens comme nous. Son remplaçant espère que nous continuerons

à nous conduire de la même façon et dit qu'il fera tout pour

améliorer notre sort. Les nouveaux venus sont Prussiens & viennent du front russe.

Samedi 11 - La moitié des groupes restent au camp. Je vais au

travail. Nous restons à la route pour la recharger. Le caporal directeur à bouc

ne nous quitte pas. Il prend deux photos. Des obus tombent du côté de la route où

nous avons été travailler.

Dimanche 23 - Repos - Nous n'avons point touché de paillasses.

Lundi 24 - Nous allons ravailler à droite du pathelin ; dans les maisons démolies ; nous nettoyons des

briques & les mettons en bas. Nous sommes très tranquilles. Le soir & pendant 4 jours nous touchons des harengs - ces poissons figureront

les 3/4 du temps dans nos casses-croutes. Certains sont indisposés, attrapant de l'hurticaire. Le major donne des ordres et désormais on les

désale et on alterne avec la margarine.

Mardi 25 - Même lieu que le jour précédent pour le travail. Vers midi arrive le chef de chantier ; un

estropié d'une jambe mais aussi de la cervelle. Il nous pousse au travail, ne nous laisse pas un moment de repos. Quelques jours après avec

une autre équipe, il ira jusqu'à lever son bâton et frapper un camarade. Celui-ci le saisit à la gorge et le fait asseoir. Il fermera son bec

le reste de la journée.

Mercredi 26 - Travail à l'endroit le plus éloigné sur la route, endroit bombardé. Nous faisons & détruisons

ce que nous avons fait précédemment. Il est distribué des paillasses. Cela donne lieu à des discussions & des bousculades. Ils se disputent la

même paillasse. Il n'y en a pas pour tout le monde.

Jeudi 27 - Même travail au même endroit. Le soir nous touchons un rappel de 5 jours, 1 marc

Vendredi 28 - d° - Nous n'avons plus le directeur des travaux, le Mr qui crie toujours travaillez

et est obligé de le faire. Le soir à l'appel, on demande des volontaires pour partir. Il en faut 2 et 3 par groupes. 59 en tout. Autant que

possible des pères de famille. Je donne mon nom et 2 de mes camarades. Dans la  nuit  évasion  de missingmissingprêtre & demissing

Samedi 29 - Nous n'allons pas au travail. Soupe à 10h. Nous partons à 11h sans toucher de pret.

On nous donne la 1/2 d'un hareng. Nous faisons 4h de marche. Nous prenons la route de Roulers

et traversons cette ville

qui est toute démolie. Nous faisons encore 2 à 3 Km. Le soir nous mangeons une soupe assez bonne. Nous touchons

une demi boule chacun.

Dimanche 30 - Il n'y a pas de travail pour nous. Les camarades partent à 3h.

D'autres à 6. Nous faisons des corvées de bois & d'eau.

Notre nouveau camp est le camp de

Tasche. Nous sommes en tout environ  210 . Dans la

nuit des prisonniers s'évadent, on en a vu sur le

toit & il y en a qui sont redescendus. On veut avoir leurs

noms. On nous privera de casse croute & de pain

jusqu'à ce que ce soit fait. Nous sommes décidés

à faire silence.

Jus à 2h1/2 - douche à 11h

souper à 1h1/2. Le soir, il y a

jus et lon donne le pain

& la margarine. 1/3 de

boule. Nous

avons affaire

à un sergent

qui a

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X

Allons toucher des

paillasses. Beaucoup pré-

tendent que ce sera le soir même

alors bien entendu narrive pas. La nuit

précédente, une ronde a été faite au milieu de

la nuit et tout ceux qui avaient déjà des paillasses

ont dû ôter leurs souliers. Une seconde a eu lieu quelques

heures après. Le sooir à l'appel, speech par l'ancien

officier puis par le nouveau. Le premier dit qu'il est content

de nous et que cela a été un plaisir pour lui d avoir eu affaire

à des gens comme nous. Son remplaçant espère que nous continuerons

à nous conduire de la même façon et dit qu'il fera tout pour

améliorer notre sort. Les nouveaux venus sont Prussiens & viennent du front russe.

Samedi 11 - La moitié des groupes restent au camp. Je vais au

travail. Nous restons à la route pour la recharger. Le caporal directeur à bouc

ne nous quitte pas. Il prend deux photos. Des obus tombent du côté de la route où

nous avons été travailler.

Dimanche 23 - Repos - Nous n'avons point touché de paillasses.

Lundi 24 - Nous allons ravailler à droite du pathelin ; dans les maisons démolies ; nous nettoyons des

briques & les mettons en bas. Nous sommes très tranquilles. Le soir & pendant 4 jours nous touchons des harengs - ces poissons figureront

les 3/4 du temps dans nos casses-croutes. Certains sont indisposés, attrapant de l'hurticaire. Le major donne des ordres et désormais on les

désale et on alterne avec la margarine.

Mardi 25 - Même lieu que le jour précédent pour le travail. Vers midi arrive le chef de chantier ; un

estropié d'une jambe mais aussi de la cervelle. Il nous pousse au travail, ne nous laisse pas un moment de repos. Quelques jours après avec

une autre équipe, il ira jusqu'à lever son bâton et frapper un camarade. Celui-ci le saisit à la gorge et le fait asseoir. Il fermera son bec

le reste de la journée.

Mercredi 26 - Travail à l'endroit le plus éloigné sur la route, endroit bombardé. Nous faisons & détruisons

ce que nous avons fait précédemment. Il est distribué des paillasses. Cela donne lieu à des discussions & des bousculades. Ils se disputent la

même paillasse. Il n'y en a pas pour tout le monde.

Jeudi 27 - Même travail au même endroit. Le soir nous touchons un rappel de 5 jours, 1 marc

Vendredi 28 - d° - Nous n'avons plus le directeur des travaux, le Mr qui crie toujours travaillez

et est obligé de le faire. Le soir à l'appel, on demande des volontaires pour partir. Il en faut 2 et 3 par groupes. 59 en tout. Autant que

possible des pères de famille. Je donne mon nom et 2 de mes camarades. Dans la  nuit  évasion  de missingmissingprêtre & demissing

Samedi 29 - Nous n'allons pas au travail. Soupe à 10h. Nous partons à 11h sans toucher de pret.

On nous donne la 1/2 d'un hareng. Nous faisons 4h de marche. Nous prenons la route de Roulers

et traversons cette ville

qui est toute démolie. Nous faisons encore 2 à 3 Km. Le soir nous mangeons une soupe assez bonne. Nous touchons

une demi boule chacun.

Dimanche 30 - Il n'y a pas de travail pour nous. Les camarades partent à 3h.

D'autres à 6. Nous faisons des corvées de bois & d'eau.

Notre nouveau camp est le camp de

Tasche. Nous sommes en tout environ  210 . Dans la

nuit des prisonniers s'évadent, on en a vu sur le

toit & il y en a qui sont redescendus. On veut avoir leurs

noms. On nous privera de casse croute & de pain

jusqu'à ce que ce soit fait. Nous sommes décidés

à faire silence.

Jus à 2h1/2 - douche à 11h

souper à 1h1/2. Le soir, il y a

jus et lon donne le pain

& la margarine. 1/3 de

boule. Nous

avons affaire

à un sergent

qui a


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  • October 27, 2018 22:19:44 Sara Fresi

    X

    Allons toucher des

    paillasses. Beaucoup pré-

    tendent que ce sera le soir même

    alors bien entendu narrive pas. La nuit

    précédente, une ronde a été faite au milieu de

    la nuit et tout ceux qui avaient déjà des paillasses

    ont dû ôter leurs souliers. Une seconde a eu lieu quelques

    heures après. Le sooir à l'appel, speech par l'ancien

    officier puis par le nouveau. Le premier dit qu'il est content

    de nous et que cela a été un plaisir pour lui d avoir eu affaire

    à des gens comme nous. Son remplaçant espère que nous continuerons

    à nous conduire de la même façon et dit qu'il fera tout pour

    améliorer notre sort. Les nouveaux venus sont Prussiens & viennent du front russe.

    Samedi 11 - La moitié des groupes restent au camp. Je vais au

    travail. Nous restons à la route pour la recharger. Le caporal directeur à bouc

    ne nous quitte pas. Il prend deux photos. Des obus tombent du côté de la route où

    nous avons été travailler.

    Dimanche 23 - Repos - Nous n'avons point touché de paillasses.

    Lundi 24 - Nous allons ravailler à droite du pathelin ; dans les maisons démolies ; nous nettoyons des

    briques & les mettons en bas. Nous sommes très tranquilles. Le soir & pendant 4 jours nous touchons des harengs - ces poissons figureront

    les 3/4 du temps dans nos casses-croutes. Certains sont indisposés, attrapant de l'hurticaire. Le major donne des ordres et désormais on les

    désale et on alterne avec la margarine.

    Mardi 25 - Même lieu que le jour précédent pour le travail. Vers midi arrive le chef de chantier ; un

    estropié d'une jambe mais aussi de la cervelle. Il nous pousse au travail, ne nous laisse pas un moment de repos. Quelques jours après avec

    une autre équipe, il ira jusqu'à lever son bâton et frapper un camarade. Celui-ci le saisit à la gorge et le fait asseoir. Il fermera son bec

    le reste de la journée.

    Mercredi 26 - Travail à l'endroit le plus éloigné sur la route, endroit bombardé. Nous faisons & détruisons

    ce que nous avons fait précédemment. Il est distribué des paillasses. Cela donne lieu à des discussions & des bousculades. Ils se disputent la

    même paillasse. Il n'y en a pas pour tout le monde.

    Jeudi 27 - Même travail au même endroit. Le soir nous touchons un rappel de 5 jours, 1 marc

    Vendredi 28 - d° - Nous n'avons plus le directeur des travaux, le Mr qui crie toujours travaillez

    et est obligé de le faire. Le soir à l'appel, on demande des volontaires pour partir. Il en faut 2 et 3 par groupes. 59 en tout. Autant que

    possible des pères de famille. Je donne mon nom et 2 de mes camarades. Dans la  nuit  évasion  de missingmissingprêtre & demissing

    Samedi 29 - Nous n'allons pas au travail. Soupe à 10h. Nous partons à 11h sans toucher de pret.

    On nous donne la 1/2 d'un hareng. Nous faisons 4h de marche. Nous prenons la route de Roulers

    et traversons cette ville

    qui est toute démolie. Nous faisons encore 2 à 3 Km. Le soir nous mangeons une soupe assez bonne. Nous touchons

    une demi boule chacun.

    Dimanche 30 - Il n'y a pas de travail pour nous. Les camarades partent à 3h.

    D'autres à 6. Nous faisons des corvées de bois & d'eau.

    Notre nouveau camp est le camp de

    Tasche. Nous sommes en tout environ  210 . Dans la

    nuit des prisonniers s'évadent, on en a vu sur le

    toit & il y en a qui sont redescendus. On veut avoir leurs

    noms. On nous privera de casse croute & de pain

    jusqu'à ce que ce soit fait. Nous sommes décidés

    à faire silence.

    Jus à 2h1/2 - douche à 11h

    souper à 1h1/2. Le soir, il y a

    jus et lon donne le pain

    & la margarine. 1/3 de

    boule. Nous

    avons affaire

    à un sergent

    qui a

  • October 27, 2018 22:19:36 Sara Fresi
  • May 31, 2017 18:49:37 Adelaide

    X

    Allons toucher des

    paillasses. Beaucoup pré-

    tendent que ce sera le soir même

    alors bien entendu narrive pas. La nuit

    précédente, une ronde a été faite au milieu de

    la nuit et tout ceux qui avaient déjà des paillasses

    ont dû ôter leurs souliers. Une seconde a eu lieu quelques

    heures après. Le sooir à l'appel, speech par l'ancien

    officier puis par le nouveau. Le premier dit qu'il est content

    de nous et que cela a été un plaisir pour lui d avoir eu affaire

    à des gens comme nous. Son remplaçant espère que nous continuerons

    à nous conduire de la même façon et dit qu'il fera tout pour

    améliorer notre sort. Les nouveaux venus sont Prussiens & viennent du front russe.

    Samedi 11 - La moitié des groupes restent au camp. Je vais au

    travail. Nous restons à la route pour la recharger. Le caporal directeur à bouc

    ne nous quitte pas. Il prend deux photos. Des obus tombent du côté de la route où

    nous avons été travailler.

    Dimanche 23 - Repos - Nous n'avons point touché de paillasses.

    Lundi 24 - Nous allons ravailler à droite du pathelin ; dans les maisons démolies ; nous nettoyons des

    briques & les mettons en bas. Nous sommes très tranquilles. Le soir & pendant 4 jours nous touchons des harengs - ces poissons figureront

    les 3/4 du temps dans nos casses-croutes. Certains sont indisposés, attrapant de l'hurticaire. Le major donne des ordres et désormais on les

    désale et on alterne avec la margarine.

    Mardi 25 - Même lieu que le jour précédent pour le travail. Vers midi arrive le chef de chantier ; un

    estropié d'une jambe mais aussi de la cervelle. Il nous pousse au travail, ne nous laisse pas un moment de repos. Quelques jours après avec

    une autre équipe, il ira jusqu'à lever son bâton et frapper un camarade. Celui-ci le saisit à la gorge et le fait asseoir. Il fermera son bec

    le reste de la journée.

    Mercredi 26 - Travail à l'endroit le plus éloigné sur la route, endroit bombardé. Nous faisons & détruisons

    ce que nous avons fait précédemment. Il est distribué des paillasses. Cela donne lieu à des discussions & des bousculades. Ils se disputent la

    même paillasse. Il n'y en a pas pour tout le monde.

    Jeudi 27 - Même travail au même endroit. Le soir nous touchons un rappel de 5 jours, 1 marc

    Vendredi 28 - d° - Nous n'avons plus le directeur des travaux, le Mr qui crie toujours travaillez

    et est obligé de le faire. Le soir à l'appel, on demande des volontaires pour partir. Il en faut 2 et 3 par groupes. 59 en tout. Autant que

    possible des pères de famille. Je donne mon nom et 2 de mes camarades. Dans la  nuit  évasion  de missingmissingprêtre & demissing

    Samedi 29 - Nous n'allons pas au travail. Soupe à 10h. Nous partons à 11h sans toucher de pret.

    On nous donne la 1/2 d'un hareng. Nous faisons 4h de marche. Nous prenons la route de Roulers

    et traversons cette ville

    qui est toute démolie. Nous faisons encore 2 à 3 Km. Le soir nous mangeons une soupe assez bonne. Nous touchons

    une demi boule chacun.

    Dimanche 30 - Il n'y a pas de travail pour nous. Les camarades partent à 3h.

    D'autres à 6. Nous faisons des corvées de bois & d'eau.

    Notre nouveau camp est le camp de

    Tasche. Nous sommes en tout environ  210 . Dans la

    nuit des prisonniers s'évadent, on en a vu sur le

    toit & il y en a qui sont redescendus. On veut avoir leurs

    noms. On nous privera de casse croute & de pain

    jusqu'à ce que ce soit fait. Nous sommes décidés

    à faire silence.

    Jus à 2h1/2 - douche à 11h

    souper à 1h1/2. Le soir, il y a

    jus et lon donne le pain

    & la margarine. 1/3 de

    boule. Nous

    avons affaire

    à un sergent

    qui a


  • May 31, 2017 18:47:09 Adelaide

    X

    Allons toucher des

    paillasses. Beaucoup pré-

    tendent que ce sera le soir même

    alors bien entendu narrive pas. La nuit

    précédente, une ronde a été faite au milieu de

    la nuit et tout ceux qui avaient déjà des paillasses

    ont dû ôter leurs souliers. Une seconde a eu lieu quelques

    heures après. Le sooir à l'appel, speech par l'ancien

    officier puis par le nouveau. Le premier dit qu'il est content

    de nous et que cela a été un plaisir pour lui d avoir eu affaire

    à des gens comme nous. Son remplaçant espère que nous continuerons

    à nous conduire de la même façon et dit qu'il fera tout pour

    améliorer notre sort. Les nouveaux venus sont Prussiens & viennent du front russe.

    Samedi 11 - La moitié des groupes restent au camp. Je vais au

    travail. Nous restons à la route pour la recharger. Le caporal directeur à bouc

    ne nous quitte pas. Il prend deux photos. Des obus tombent du côté de la route où

    nous avons été travailler.

    Dimanche 23 - Repos - Nous n'avons point touché de paillasses.

    Lundi 24 - Nous allons ravailler à droite du pathelin ; dans les maisons démolies ; nous nettoyons des

    briques & les mettons en bas. Nous sommes très tranquilles. Le soir & pendant 4 jours nous touchons des harengs - ces poissons figureront

    les 3/4 du temps dans nos casses-croutes. Certains sont indisposés, attrapant de l'hurticaire. Le major donne des ordres et désormais on les

    désale et on alterne avec la margarine.

    Mardi 25 - Même lieu que le jour précédent pour le travail. Vers midi arrive le chef de chantier ; un

    estropié d'une jambe mais aussi de la cervelle. Il nous pousse au travail, ne nous laisse pas un moment de repos. Quelques jours après avec

    une autre équipe, il ira jusqu'à lever son bâton et frapper un camarade. Celui-ci le saisit à la gorge et le fait asseoir. Il fermera son bec

    le reste de la journée.

    Mercredi 26 - Travail à l'endroit le plus éloigné sur la route, endroit bombardé. Nous faisons & détruisons

    ce que nous avons fait précédemment. Il est distribué des paillasses. Cela donne lieu à des discussions & des bousculades. Ils se disputent la

    même paillasse. Il n'y en a pas pour tout le monde.

    Jeudi 27 - Même travail au même endroit. Le soir nous touchons un rappel de 5 jours, 1 marc

    Vendredi 28 - d° - Nous n'avons plus le directeur des travaux, le Mr qui crie toujours travaillez

    et est obligé de le faire. Le soir à l'appel, on demande des volontaires pour partir. Il en faut 2 et 3 par groupes. 59 en tout. Autant que

    possible des pères de famille. Je donne mon nom et 2 de mes camarades. Dans la  nuit  évasion  de missingmissingprêtre & demissing

    Samedi 29 - Nous n'allons pas au travail. Soupe à 10h. Nous partons à 11h sans toucher de pret.

    On nous donne la 1/2 d'un hareng. Nous faisons 4h de marche. Nous prenons la route de  Roulers  et traversons cette ville

    qui est toute démolie. Nous faisons encore 2 à 3 Km. Le soir nous mangeons une soupe assez bonne. Nous touchons

    une demi boule chacun.

    Dimanche 30 - Il n'y a pas de travail pour nous. Les camarades partent à 3h.

    D'autres à 6. Nous faisons des corvées de bois & d'eau.

    Notre nouveau camp est le camp de

    Tasche. Nous sommes en tout environ  210 . Dans la

    nuit des prisonniers s'évadent, on en a vu sur le

    toit & il y en a qui sont redescendus. On veut avoir leurs

    noms. On nous privera de casse croute & de pain

    jusqu'à ce que ce soit fait. Nous sommes décidés

    à faire silence.

    Jus à 2h1/2 - douche à 11h

    souper à 1h1/2. Le soir, il y a

    jus et lon donne le pain

    & la margarine. 1/3 de

    boule. Nous

    avons affaire

    à un sergent

    qui a


  • May 31, 2017 14:37:42 Adelaide

    X

    Allons toucher des

    paillasses. Beaucoup pré-

    tendent que ce sera le soir même

    alors bien entendu narrive pas. La nuit

    précédente, une ronde a été faite au milieu de

    la nuit et tout ceux qui avaient déjà des paillasses

    ont dû ôter leurs souliers. Une seconde a eu lieu quelques

    heures après. Le sooir à l'appel, speech par l'ancien

    officier puis par le nouveau. Le premier dit qu'il est content

    de nous et que cela a été un plaisir pour lui d avoir eu affaire

    à des gens comme nous. Son remplaçant espère que nous continuerons

    à nous conduire de la même façon et dit qu'il fera tout pour

    améliorer notre sort. Les nouveaux venus sont Prussiens & viennent du front russe.

    Samedi 11 - La moitié des groupes restent au camp. Je vais au

    travail. Nous restons à la route pour la recharger. Le caporal directeur à bouc

    ne nous quitte pas. Il prend deux photos. Des obus tombent du côté de la route où

    nous avons été travailler.

    Dimanche 23 - Repos - Nous n'avons point touché de paillasses.

    Lundi 24 - Nous allons ravailler à droite du pathelin ; dans les maisons démolies ; nous nettoyons des

    briques & les mettons en bas. Nous sommes très tranquilles. Le soir & pendant 4 jours nous touchons des harengs - ces poissons figureront

    les 3/4 du temps dans nos casses-croutes. Certains sont indisposés, attrapant de l'hurticaire. Le major donne des ordres et désormais on les

    désale et on alterne avec la margarine.

    Mardi 25 - Même lieu que le jour précédent pour le travail. Vers midi arrive le chef de chantier ; un

    estropié d'une jambe mais aussi de la cervelle. Il nous pousse au travail, ne nous laisse pas un moment de repos. Quelques jours après avec

    une autre équipe, il ira jusqu'à lever son bâton et frapper un camarade. Celui-ci le saisit à la gorge et le fait asseoir. Il fermera son bec

    le reste de la journée.

    Mercredi 26 - Travail à l'endroit le plus éloigné sur la route, endroit bombardé. Nous faisons & détruisons

    ce que nous avons fait précédemment. Il est distribué des paillasses. Cela donne lieu à des discussions & des bousculades. Ils se disputent la

    même paillasse. Il n'y en a pas pour tout le monde.

    Jeudi 27 - Même travail au même endroit. Le soir nous touchons un rappel de 5 jours, 1 marc

    Vendredi 28 - d° - Nous n'avons plus le directeur des travaux, le Mr qui crie toujours travaillez

    et est obligé de le faire. Le soir à l'appel, on demande des volontaires pour partir. Il en faut 2 et 3 par groupes. 59 en tout. Autant que

    possible des pères de famille. Je donne mon nom et 2 de mes camarades. Dans la missing évasion  de missinginterppetre demissing

    Samedi 29 - Nous n'allons pas au travail. Soupe à 10h. Nous partons à 11h sans toucher de pret.

    On nous donne la 1/2 d'un hareng. Nous faisons 4h de marche. Nous prenons les route de  Roulers  et traversons cette ville

    qui est toute démolie. Nous faisons encore 2 à 3 Km. Le soir nous mangeons une soupe assez bonne. Nous touchons

    une demi boule chacun.

    Dimanche 30 - Il n'y a pas de travail pour nous. Les camarades partent à 3h.

    D'autres à 6. Nous faisons des corvées de bois & d'eau.

    Notre nouveau camp est le camp de

    Tasche. Nous sommes en tout environ  210 . Dans la

    nuit des prisonniers s'évadent, on en a vu sur le

    toit & il y en a qui sont redescendus. On veut avoir leurs

    noms. On nous privera de casse croute & de pain

    jusqu'à ce que ce soit fait. Nous sommes décidés

    à faire silence.

    Jus à 2h1/2 - douche à 11h

    souper à 1h1/2. Le soir, il y a

    jus et lon donne le pain

    & la margarine. 1/3 de

    boule. Nous

    avons affaire

    à un sergent

    qui a


  • May 31, 2017 12:17:41 Adelaide

    X

    Allons toucher des

    paillasses. Beaucoup pré-

    tendent que ce sera le soir même

    alors bien entendu narrive pas. La nuit

    précédente, une ronde a été faite au milieu de

    la nuit et tout ceux qui avaient déjà des paillasses

    ont dû ôter leurs souliers. Une seconde a eu lieu quelques

    heures après. Le sooir à l'appel, speech par l'ancien

    officier puis par le nouveau. Le premier dit qu'il est content

    de nous et que cela a été un plaisir pour lui d avoir eu affaire

    à des gens comme nous. Son remplaçant espère que nous continuerons

    à nous conduire de la même façon et dit qu'il fera tout pour

    améliorer notre sort. Les nouveaux venus sont Prussiens & viennent du front russe.

    Samedi 11 - La moitié des groupes restent au camp. Je vais au

    travail. Nous restons à la route pour la recharger. Le caporal directeur à bouc

    ne nous quitte pas. Il prend deux photos. Des obus tombent du côté de la route où

    nous avons été travailler.

    Dimanche 23 - Repos - Nous n'avons point touché de paillasses.



Description

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  • 50.9499087||3.1294471||

    Roulers (Flandre Occidentale)

  • 50.95920837665669||3.1682425711913993||

    Tasse (Tasche)

Location(s)
  • Document location Roulers (Flandre Occidentale)
  • Additional document location Tasse (Tasche)
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ID
15439 / 162504
Source
http://europeana1914-1918.eu/...
Contributor
Jacques Le Roux
License
http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0/


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