Dagboek Kapitein Jean Gilbert (in het Frans), item 55

Edit transcription:

...

Transcription saved

Enhance your transcribing experience by using full-screen mode

Transcription

You have to be logged in to transcribe. Please login or register and click the pencil-button again

7 juin 1918 Quelle nuit.Les obus sont tombés autour de nos baraquements

jusqu'à deux heure 30.Puis nos grosses pièces ont tonné, pour finir les

Anglais ont déclanché un tir de barrage.

8 juin 1918 Cette nuit la paix a régné.La relève a eu lieu.Les hommes sont de

garde aux batteries.A 17 Hs 30 la compagnie va à Saint Sixte.Je loge dans

un tube.Au bout de notre camp il y a un cimetière, datant de 1917 jusqu'a

ce jour. 3500 tombes.Parmi celles-ci 3 tombes de chinois.Voici une

des inscription "Coolie Hi-Wong-Pao....Chinese LabourCoy. Parmi les morts

il y en a de l'infanterie, du naval corps, de l'artillerie, de l'aviation

aussi, facilement reconnaissables. Une hélice d'avion coupée en croix surmont

leur tombe. Ils appartiennent au 21 sud. R.F.C.Il règne une odeur insupportable.

Les défunts gisent à une trop faible profondeur.

9 juin 1918.Belle journée.Voici quelques prix.Beurre 8 fus le kilo Oignons 2

le kilo Lait 0,40fr le litre Oeufs 0,40 fr pièce Viande de porc 5 fus le K

Pommes de terre 0,22 fr le kilo Sucre 3 frs le kilo Poireaux la botte 3 f

Fécule 1,45 fr le petit paquet Choux fleurs 1,60 fr pièce Maizena 1,10 le

petit paquet.A l'intendance : Hule 4,50 fus le litre. Cadé 3,05 frs le kilo

Chicorée 1,10 fr le kilo Pain 1 fr Graisse pour frites 3 fr le kilo. Charbon

8 frs le kilo.Match de football entre Anglais et Belges 1 à 9

10 juin 1918 Ce matin j'ai été reconnaître le point d'appui d'Elverdingen,à

occuper en cas d'alerte

11 juin 1918 nous occupons le camp de Dosinghem.

13 juin 1918.A 8 Hs en auto jusqu'à la Panne ,pour assister au service funèbre

du lieutenant Teeuwen du 2 me carabinier.frère de celui mort le 24 avril

dernier.

15 juin 1918.Préparatifs pour le départ.Hier de nouveau commission d'examen.

16 juin 1918.Le départ retardé, irons à la gauche des Anglais.

19 juin 1918.Enchemin de fer ( LIGHT RAILWAY )vers les tranchées par Vlamertinghe-

Brielen.Ici nous descendons, puis à travers le village .Quand nous arrivons

route Boesinghe-Ypres,nous sommes accueillis par un tir d'obus à gaz.

cela sent la moutarde.Vite les masques.que nous conservons depuis le pont

4 jusqu'au pont 2.Je vais chez le capitaine que je relève, j'y prends les

consignes et je me rends en première ligne.Au chemin de fer Decauville des

shrapnells nous saluent, un de mes soldats,Weiler,est blessé légèrement. En

route le long des rails, puis à travers champs le long d'une piste jusqu'au

poste de combat du major.Alors je fais la reconnaissance de la première

ligne.Je rentre à 5 Hs.Mon abri n'est pas solide, mais pourvu d'une installation

électrique.Courant coupé.Je me couche.

20 juin 1918A midi je fais la reconnaissance des pièces qui se trouvent à la

digue, véritable rempart.Partout électricité.Confort à volonté.Il y a mème

"Tea Room for officiers." installation de bain.Des poels en masse.Des munitions

traînent en abondance.Des tôles, des abris, des Decauvilles, de tout,

de tout.Les Anglais font la guerre en grands seigneurs.De Saint Jean,il

ne subsiste rien.Les avancées sont constituées par des ilots de résistance.

Les mitrailleuses sont éparpillées.Hier soir les Anglais ont bombardé

les lignes boches pendant deux heures.Puis ils ont exécuté un raid, qui a

pleinement réussi.Maintenant,ce soir, ils bombardent avec des obus fumigènes.

L'explosion produit des étincelles comme des étoiles.C'est magnifique

Je fais ma ronde et rentre vers 4 Hs

21 juin 1918. On ne peut se montrer pendant le jour.Donc se terrer est la

consigne.Le soir je suis convoqué chez le colonel.Je m'y rends vers 20 Hs

En revenant je visite directement tous mes postes ainsi que les postes de

combat des compagnies.Je rentre fatigué vers 5 Hs.A 10 Hs je doisde nouveau

être au poste de combat du colonel.Il y a 45 minutes à marcher. Je

rentre vers 13 Hs et je trouve un billet comme quoi je dois me rendre

chez le major Anglais à 14 Hs 30.Le capitaine anglais interprète vient

me prendre.Je rentre vers 18 Hs exténué, aussi je reste à mon poste,mais

sans fermer l'oeil,on ne peut dormir.

23 juin 1918.La journée se passe à faire croquis et consignes.Ce soir relève

Vers 22 Hs je visite mes postes 3-8- et 7pour leurs adjoindre quelques