Carnet de guerre, item 33

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pendant quelques temps. Après avoir

pris le café nous repartons dans la direc-

tion de Poix, avant d'arriver à ce vil-

lage nous tournons à gauche et prenons

un chemin qui suit un petit vallon

on s'arrête un moment pour toucher

quelques vivres, pendant ce temps le

Colonel vint nous dire que le Général

de Corps d'armée venait de le prier de trans-

mettre au régimant, ses félicitations pour

sa belle conduite à la bataille de la

Marne. j'oubliais de dire qu'après

le village de Pogny nous avions fait un

crochet vers Châlons que nous avons revu

par certains moment et on distingait

très bien la catédrale et d'autres églises.

Dans les vastes champs à notre droite 

nous avons vu défiler un régiment de

cuirassiers, c'était magnifique à voir,

tous les chevaux marchaient alignés et

toutes ces cuirasses qui luisaient et les 

longues piques en l'air, tout cela était su-

perbe. Après avoir touché les vivres nous

repartons, bientôt nous gagnons le mi-

lieu des bois de pins, la pluie commen-

ce à tomber, puis on s'arrete et on

nous dit qu'il va falloir passer la 

nuit sur c'est emplacement. Pas moyen

de dormir avec cette pluie qui nous

glace et pardessus le marché un vent

terrible, nous nous arrangeons pour al-

lumer des petit feu, que nous entrete-

nous toute la nuit, sans cela je crois

que nous serions morts de froid, on se

mouillait d'un côté, mais se séchait de

l'autre et toute la nuit ça été ainsi.


 Titre  Le 13 septembre 1914

Au jour nous repartons, l'artillerie qui

avait campé à côté de nous part aussi

mais leurs chevaux leur manquent

au lieu de six par pièce ils n'en ont

plus que trois et en plus de cela le sol

étant très détrempé les roues s'enfoncent

jusqu'aux essieux, si peu que le

train est un peu de pente ils sont

obligés de faire relais et les fantassins

nous leurs donnons la main dans la

mesure du possible, nous arrivons à 

côté de Somme-Suippe, où nous tou-

chons des vivres de cosnerve et du pain.

Nous passons à Somme-Suippe et nous

allons vers Pertes-les-Hurlus, on s'arrête

dans les premiers bois que l'on trouve

qi devaient être plus tard appellé la

côte 152, nous restons là toute l'après-

midi, je me rappelle qu'avec Caillou

Combalbert et Delpech nous sommes allés

faire une gamelle de bouillon dans

les anciens blockaus de l'artillerie alle-

mande, puis on a mangé comme de-

puis quelques jours une boîte de

conserve et voilà un bon repas de fait

car à ce moment-là pourvu que l'on est

de quoi manger, on ne se préocupe pas

si c'est bon ou mauvais. A la rentrée de la

nuit on ramasse quelques bottes d'avoine 

dans les champs les plus près du bois et

se couche sur les bords de la route, le 

Colonel couche à côté de nous et comme nous

une botte de paille pour traversin. Une cor-

vée est revenue à Somme-Suippe cherche de

l'eau pour faire un peu de café et de bouillon.

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pendant quelques temps. Après avoir

pris le café nous repartons dans la direc-

tion de Poix, avant d'arriver à ce vil-

lage nous tournons à gauche et prenons

un chemin qui suit un petit vallon

on s'arrête un moment pour toucher

quelques vivres, pendant ce temps le

Colonel vint nous dire que le Général

de Corps d'armée venait de le prier de trans-

mettre au régimant, ses félicitations pour

sa belle conduite à la bataille de la

Marne. j'oubliais de dire qu'après

le village de Pogny nous avions fait un

crochet vers Châlons que nous avons revu

par certains moment et on distingait

très bien la catédrale et d'autres églises.

Dans les vastes champs à notre droite 

nous avons vu défiler un régiment de

cuirassiers, c'était magnifique à voir,

tous les chevaux marchaient alignés et

toutes ces cuirasses qui luisaient et les 

longues piques en l'air, tout cela était su-

perbe. Après avoir touché les vivres nous

repartons, bientôt nous gagnons le mi-

lieu des bois de pins, la pluie commen-

ce à tomber, puis on s'arrete et on

nous dit qu'il va falloir passer la 

nuit sur c'est emplacement. Pas moyen

de dormir avec cette pluie qui nous

glace et pardessus le marché un vent

terrible, nous nous arrangeons pour al-

lumer des petit feu, que nous entrete-

nous toute la nuit, sans cela je crois

que nous serions morts de froid, on se

mouillait d'un côté, mais se séchait de

l'autre et toute la nuit ça été ainsi.


 Titre  Le 13 septembre 1914

Au jour nous repartons, l'artillerie qui

avait campé à côté de nous part aussi

mais leurs chevaux leur manquent

au lieu de six par pièce ils n'en ont

plus que trois et en plus de cela le sol

étant très détrempé les roues s'enfoncent

jusqu'aux essieux, si peu que le

train est un peu de pente ils sont

obligés de faire relais et les fantassins

nous leurs donnons la main dans la

mesure du possible, nous arrivons à 

côté de Somme-Suippe, où nous tou-

chons des vivres de cosnerve et du pain.

Nous passons à Somme-Suippe et nous

allons vers Pertes-les-Hurlus, on s'arrête

dans les premiers bois que l'on trouve

qi devaient être plus tard appellé la

côte 152, nous restons là toute l'après-

midi, je me rappelle qu'avec Caillou

Combalbert et Delpech nous sommes allés

faire une gamelle de bouillon dans

les anciens blockaus de l'artillerie alle-

mande, puis on a mangé comme de-

puis quelques jours une boîte de

conserve et voilà un bon repas de fait

car à ce moment-là pourvu que l'on est

de quoi manger, on ne se préocupe pas

si c'est bon ou mauvais. A la rentrée de la

nuit on ramasse quelques bottes d'avoine 

dans les champs les plus près du bois et

se couche sur les bords de la route, le 

Colonel couche à côté de nous et comme nous

une botte de paille pour traversin. Une cor-

vée est revenue à Somme-Suippe cherche de

l'eau pour faire un peu de café et de bouillon.


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  • April 4, 2017 10:31:23 Johann Grimm

    pendant quelques temps. Après avoir

    pris le café nous repartons dans la direc-

    tion de Poix, avant d'arriver à ce vil-

    lage nous tournons à gauche et prenons

    un chemin qui suit un petit vallon

    on s'arrête un moment pour toucher

    quelques vivres, pendant ce temps le

    Colonel vint nous dire que le Général

    de Corps d'armée venait de le prier de trans-

    mettre au régimant, ses félicitations pour

    sa belle conduite à la bataille de la

    Marne. j'oubliais de dire qu'après

    le village de Pogny nous avions fait un

    crochet vers Châlons que nous avons revu

    par certains moment et on distingait

    très bien la catédrale et d'autres églises.

    Dans les vastes champs à notre droite 

    nous avons vu défiler un régiment de

    cuirassiers, c'était magnifique à voir,

    tous les chevaux marchaient alignés et

    toutes ces cuirasses qui luisaient et les 

    longues piques en l'air, tout cela était su-

    perbe. Après avoir touché les vivres nous

    repartons, bientôt nous gagnons le mi-

    lieu des bois de pins, la pluie commen-

    ce à tomber, puis on s'arrete et on

    nous dit qu'il va falloir passer la 

    nuit sur c'est emplacement. Pas moyen

    de dormir avec cette pluie qui nous

    glace et pardessus le marché un vent

    terrible, nous nous arrangeons pour al-

    lumer des petit feu, que nous entrete-

    nous toute la nuit, sans cela je crois

    que nous serions morts de froid, on se

    mouillait d'un côté, mais se séchait de

    l'autre et toute la nuit ça été ainsi.


     Titre  Le 13 septembre 1914

    Au jour nous repartons, l'artillerie qui

    avait campé à côté de nous part aussi

    mais leurs chevaux leur manquent

    au lieu de six par pièce ils n'en ont

    plus que trois et en plus de cela le sol

    étant très détrempé les roues s'enfoncent

    jusqu'aux essieux, si peu que le

    train est un peu de pente ils sont

    obligés de faire relais et les fantassins

    nous leurs donnons la main dans la

    mesure du possible, nous arrivons à 

    côté de Somme-Suippe, où nous tou-

    chons des vivres de cosnerve et du pain.

    Nous passons à Somme-Suippe et nous

    allons vers Pertes-les-Hurlus, on s'arrête

    dans les premiers bois que l'on trouve

    qi devaient être plus tard appellé la

    côte 152, nous restons là toute l'après-

    midi, je me rappelle qu'avec Caillou

    Combalbert et Delpech nous sommes allés

    faire une gamelle de bouillon dans

    les anciens blockaus de l'artillerie alle-

    mande, puis on a mangé comme de-

    puis quelques jours une boîte de

    conserve et voilà un bon repas de fait

    car à ce moment-là pourvu que l'on est

    de quoi manger, on ne se préocupe pas

    si c'est bon ou mauvais. A la rentrée de la

    nuit on ramasse quelques bottes d'avoine 

    dans les champs les plus près du bois et

    se couche sur les bords de la route, le 

    Colonel couche à côté de nous et comme nous

    une botte de paille pour traversin. Une cor-

    vée est revenue à Somme-Suippe cherche de

    l'eau pour faire un peu de café et de bouillon.


Description

Save description
  • 48.857666||4.483645||

    Pogny

  • 48.956682||4.363073||

    Châlons

  • 49.1167609||4.580711||

    Somme-Suippe

  • 49.184097||4.544399||

    Pertes-les-Hurlus

Location(s)
  • Document location Pogny
  • Additional document location Châlons
  • Additional document location Somme-Suippe
  • Additional document location Pertes-les-Hurlus
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ID
9286 / 88488
Source
http://europeana1914-1918.eu/...
Contributor
DELRIEU
License
http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0/


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