FRBMTO-014 Georges PIGANIOL, officier d'administration général de santé

Mon grand-père maternel Georges Piganiol était officier d'administration général de santé. Il a rédigé son journal sur des cahiers d'écolier dont 3 seulement ont été conservés, ils sont datés du 28 février 1915 au 10 mars 1917 : les cahiers n°3, n°4 et n°5, numérotés par Piganiol lui-même. Il s'agit d'un récit des faits quotidiens de sa vie militaire dans les services de santé (les déplacements des ambulances, son travail, les attaques ennemies, l'organisation) mais aussi de ses occupations et de ses loisirs. Ce sont des carnets intimes, rédigés d'un ton très libre ce qui est très intéressant et parfois en décalage avec la réalité de la guerre. Certains passages sont étonnants car ils sont codés (par exemple le 15 juillet 1915) Piganiol utilise un code pour évoquer ses aventures amoureuses et en garder le secret. Le cahier n°5 s'achève à Paris le 10 mars 1917, voici ce qu'il écrit : "Je suis depuis 8 jours affecté à la 22e section d'Infirmiers au fort de Vanves. C'est une interruption de la guerre, pour moi, et ce cahier devient pour l'instant inutile : comme les peuples, les gens heureux n'ont pas d'histoire". On sait qu'ensuite il part à Milan, comme le prouve sa carte d'identité établie le 25 décembre 1917 à la Base française de Milan, Service de Santé. Après la guerre il se maria à Toulouse en 1920. Il renonce à la profession d'avocat, bien qu'ayant fait des études de droit (il était le fils d'Antonin Piganiol, Président de la Cour d'appel de Toulouse). Finalement il sera directeur d'une usine de cartouches à Toulouse.