Dagboek Kapitein Jean Gilbert (in het Frans), item 1

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ville, pittoreque. Je fais quelques achats. brosse à dent, cartes postales. Nous ren-

trons en auto, côt 4 francse.

7 Novembre 1916: Il pleut, il vente terriblement. Heureusement Menil Val est dans

un fond. En débouchant vers la mer, on voit accolé contre les rocs, une reproduction

du chateau de Pierrefond. C'est admirable, nous allons au cours. Théorie sur les

mitrailleuses.

8 Novembre 1916: Il pleut, il pleut bergère. Néanmoins nous faisons du tir. La mer

este houleuse, elle roule de grosses vagues.

9 Novembre 1916: Soleil. Il fait bon, nous allons à Criel s/mer pour la théorie. Aprs

midi tir. Le soir tir de la nuit. Il pleut, exercice d'éblouissement par projecteur.

10 Novembre 1916: Soleil, nous revenons de Criel s/mer, a Mesnil Val par la plage.

C'est fatigant de marcher sur les galets. Les falaises nous surplombent ce n'est

guère rassurant, surtout qu'à leurs pieds gisent d’énormes et de petits morceaux

de roc, qui se sont détachés de leurs flancs. La mer nous arrive jusqu’à nos pieds

. C'est la marée haute qui se retire déjà, mais entre elle et les falaises, il y a

encore beaucoup de place. Elle creuse ces roches continuellement, des excavations

se sont formées un peu partout. Nous voila au Casino de Menil Val. Après midi tir

au pistolet, j'arrive bon premier avec 41 points sur 48.

11 Novembre 1916: Le temps est couvert, j'ai la tète un peu lourde. Hier nous a-

vons eu un banquet. Ce matin nous faisons la théorie sur le passage ds chevaux.

Celle-ci a lieu à Criel village. A 12H, une auto vient nous prendre pour nous cond

duire à à Abbeville ou nous dinons vite. Cela nous coute 4Frs. d'Abbeville

à Paris Ier classe un quart de place 4.95 Frs. Un brouillard gris et lourd se lève

Paris à 18H 1/2 allons à L'Hotel d'Alsace, rue Faubourg Saint Denis, nous nous débar-

bouillons et nous allons souper au Fousset, au boulevard des Italiens. Huitres, Cop-

quille Saint Jacques, maison, 1/4 de poularde 12 Frs. avec le vin. Alors au théatre moderne

à côté presque du restaurant. Une revue. A 24H au lit.

12 Novembre 1916 - A 7H 1/2 debout. Je prends un bain, cela me fait beaucoup de bien. Ma

jambe me fait souffrir. Il pleut nous allons faire quelques achats si possible. Je

regarde par la fenètre, un gosse passe porteur d'un tas de pain français. Il pleut

dessus. Il a l'air de s'en f... . Un poilu court après le train. Quelque magasins

s'ouvrent. Pourrons nous faire nos commissions. 8H 1/2 je déjeune. Brioche, petit

pain, café au lait, fromage de Brie. J’achète une paire de bretelles, des chaussettes

des mouchoirs. etc. Je vais dire bonjour à Linard, puis nous allons diner chez Pru-

nier. Lambert nous a invité, des huitres, un coktail, un homard à l'américaine, une so-

le et du vin blanc. Après nous allons au théatre Royal. Madame et son filleul, c'est

amusant au possible. Nous avons ri depuis le commencement jusqu’à la fin. Vers 19H

nous soupons jusque 21H missing . Puis nous allons nous coucher. je suis fatigué.

13 novembre 1916- Un ciel gris, du brouillard. A. 9h. 30 nous partons. A Dunker-

que une voiture automobile nous attend qui nous déposera à Oostvleteren. Nous

sommes secoués affreusement, mais cela n'est rien. Nous gagnons une heure ou

deux. Nous arrivons à notre cantonnement vers 24hrs.

14 novembre 1916- J'ai passé une bonne nuit. Le temps est brumeux. J'arrange mes

affaires. Vers 13.30hrs, boum boum, un avion ennemi pique droit sur notre cap-

tif. On voit celui-ci descendre mais pas assez vite. Tout à coup deux tâches

grises grandissent dans le ciel et s'éloignent lentement en descendant vers le

sol, ce sont nos observateurs avec leur parachute. L'avion a passé au dessus du

captif, celui-ci ne bouge pas. Il n'est donc pas touché. L'aviateur ennemi dé-

crit une boucle, revient et cette fois ci tout flambe. En quelques secondes, no-

tre saucisse est consommée. L'ennemi s'éloigne mollement , bombardé mais sans

résultat apparent. Le long du chemin de fer, à partir d'Amiens, nous avons vu,