FRBDIC-46 Carnets d'artilleur de Paul Bouchon, item 11
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fait ce voyage. 18
18 mars.
Reveil de bonne heure. Il fait aussi doux
qu'a Nico. Nous nous sommes rapprochés des côtes
on distingue très bien a l'oeil ...sur les champs
cultivés d'une
vert tendre. Dans les
champs de nombreux troupeaux de moutons.
On distingue très bien les maisons blanches
des villages. Une bâtisse plus importante que les
autres me semble être une église. une eglise
par ici cependant ? il est vrai que la popu-
lation de l'Ile doit être Grecque. La plupart
des navires ont mis des embarcations a la mer.
De nombreuses barques remplies de fantassins
se dirigent vers la terre ou ils vont faire
un peu de manoeuvre pour s'entrainer. A
noter l'heure du salut aux couleurs. Le
matin a 8 heures et au coucher du soleil.
Les trompettes sonnent a l'entendant. Tout le
monde sur le pont se tourne vers l'arriere
et dans le silence et l'immobilité la plus
absolue on salue le drapeau qui monte
lentement dans les airs
avec. Impressionnant.Notre paquebot met a la mer une petite
embarcation a voile. Plusieurs officiers y
prennent place et vont faire un tour a terre.
La baie est aussi
que le port de
Marseille. Et encore. Il n'y a certainement
jamais eu a Marseille autant de gros navires a
la fois. Un croiseur Anglais passe. Le general
est a bord. Les trompettes et clairons jouent
sur tous les bateaux. On a mis a la mer toutes
les embarcations. Beaucoup prennent l'eau
on les répare. Nous sommes toujours devant
Lemnos. Combien de temps allons-nous
tester ici ? La mer est devenue un peu
houleuse. Nous avons eu dans la journée
une fausse joie. Le paquebot qui fait le courrier
19
est arrivé. On prévient le
d'y aller
chercher les lettres de France. Une embarcation le
conduit a bord. Il revient deux heures après
mais il n'y a pas de lettres pour l'Italie.
Voilà 18 jours que nous n'avons pas eu de
lettres. Des Grecs viennent a bord pour vendre
du tabac. 5 sous le paquet. Ils vendent
également du poisson. Un camarade achète
deux poulpes. Ce sont d'affreuses bêtes avec
de longues tentacules et des suçons .
C'est visqueux. Il parait que cela
se mange. On nous en sert le soir, il parait
que cela a le même goût que du thon.
Je n'ose y gouter. Si je n'avais pas vu l'ani-
mal j'en aurais mangé. On voit également
des oursons. sorte de boule entourée de longues
épines. On les ouvre avec un long couteau et cela
se mange comme des huitres. Des fantassin
sont débarqués un peu partout. On en voit
partout sur les crêtes. On voit au loin de nombreu-
ses tentes plantées par les Anglais. Les Anglais
ne se gênent pas. Il manoeuvrent dans les
terrains cultivés a la barbe des cultivateurs grecs
qui n'osent sans doute rien dire. L'electricite ne
marche pas a bord le soir. Je me couche dans
l'obscurité.
19 mars.
Ai bien dormi. Nous sommes toujours a Lomnos.
On ne parle pas de notre départ. l'"Italie"
va devenir pour nous notre ville de garnison.
Les Dardanelles ne sont pas loin cependant.
Cet après-midi il y aura paraît-il des exercices
de débarquement. On veut aussi apprendre
aux hommes a ramer. On en a besoin car les
matelots sont rares. Hier j'ai vu de nombreuses
embarcations qui s'exercaient a la rame. La
plupart restaient sur place. Les rameurs n'avaient
pas assez d'ensemble. la mer etait d'ailleurs
assez agitée.
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fait ce voyage. 18
18 mars.
Reveil de bonne heure. Il fait aussi doux
qu'a Nico. Nous nous sommes rapprochés des côtes
on distingue très bien a l'oeil ...sur les champs
cultivés d'une
vert tendre. Dans les
champs de nombreux troupeaux de moutons.
On distingue très bien les maisons blanches
des villages. Une bâtisse plus importante que les
autres me semble être une église. une eglise
par ici cependant ? il est vrai que la popu-
lation de l'Ile doit être Grecque. La plupart
des navires ont mis des embarcations a la mer.
De nombreuses barques remplies de fantassins
se dirigent vers la terre ou ils vont faire
un peu de manoeuvre pour s'entrainer. A
noter l'heure du salut aux couleurs. Le
matin a 8 heures et au coucher du soleil.
Les trompettes sonnent a l'entendant. Tout le
monde sur le pont se tourne vers l'arriere
et dans le silence et l'immobilité la plus
absolue on salue le drapeau qui monte
lentement dans les airs
avec. Impressionnant.Notre paquebot met a la mer une petite
embarcation a voile. Plusieurs officiers y
prennent place et vont faire un tour a terre.
La baie est aussi
que le port de
Marseille. Et encore. Il n'y a certainement
jamais eu a Marseille autant de gros navires a
la fois. Un croiseur Anglais passe. Le general
est a bord. Les trompettes et clairons jouent
sur tous les bateaux. On a mis a la mer toutes
les embarcations. Beaucoup prennent l'eau
on les répare. Nous sommes toujours devant
Lemnos. Combien de temps allons-nous
tester ici ? La mer est devenue un peu
houleuse. Nous avons eu dans la journée
une fausse joie. Le paquebot qui fait le courrier
19
est arrivé. On prévient le
d'y aller
chercher les lettres de France. Une embarcation le
conduit a bord. Il revient deux heures après
mais il n'y a pas de lettres pour l'Italie.
Voilà 18 jours que nous n'avons pas eu de
lettres. Des Grecs viennent a bord pour vendre
du tabac. 5 sous le paquet. Ils vendent
également du poisson. Un camarade achète
deux poulpes. Ce sont d'affreuses bêtes avec
de longues tentacules et des suçons .
C'est visqueux. Il parait que cela
se mange. On nous en sert le soir, il parait
que cela a le même goût que du thon.
Je n'ose y gouter. Si je n'avais pas vu l'ani-
mal j'en aurais mangé. On voit également
des oursons. sorte de boule entourée de longues
épines. On les ouvre avec un long couteau et cela
se mange comme des huitres. Des fantassin
sont débarqués un peu partout. On en voit
partout sur les crêtes. On voit au loin de nombreu-
ses tentes plantées par les Anglais. Les Anglais
ne se gênent pas.
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fait ce voyage. 18
18 mars.
Reveil de bonne heure. Il fait aussi doux
qu'a Nico. Nous nous sommes rapprochés des côtes
on distingue très bien a l'oeil ...sur les champs
cultivés d'une
vert tendre. Dans les
champs de nombreux troupeaux de moutons.
On distingue très bien les maisons blanches
des villages. Une bâtisse plus importante que les
autres me semble être une église. une eglise
par ici cependant ? il est vrai que la popu-
lation de l'Ile doit être Grecque. La plupart
des navires ont mis des embarcations a la mer.
De nombreuses barques remplies de fantassins
se dirigent vers la terre ou ils vont faire
un peu de manoeuvre pour s'entrainer. A
noter l'heure du salut aux couleurs. Le
matin a 8 heures et au coucher du soleil.
Les trompettes sonnent a l'entendant. Tout le
monde sur le pont se tourne vers l'arriere
et dans le silence et l'immobilité la plus
absolue on salue le drapeau qui monte
lentement dans les airs
avec. Impressionnant.Notre paquebot met a la mer une petite
embarcation a voile. Plusieurs officiers y
prennent place et vont faire un tour a terre.
La baie est aussi
que le port de
Marseille. Et encore. Il n'y a certainement
jamais eu a Marseille autant de gros navires a
la fois. Un croiseur Anglais passe. Le general
est a bord. Les trompettes et clairons jouent
sur tous les bateaux. On a mis a la mer toutes
les embarcations. Beaucoup prennent l'eau
on les répare. Nous sommes toujours devant
Lemnos. Combien de temps allons-nous
tester ici ? La mer est devenue un peu
houleuse. Nous avons eu dans la journée
une fausse joie. Le paquebot qui fait le courrier
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fait ce voyage. 18
18 mars.
Reveil de bonne heure. Il fait aussi doux
qu'a Nico. Nous nous sommes rapprochés des côtes
on distingue très bien a l'oeil ...sur les champs
cultivés d'une
vert tendre. Dans les
champs de nombreux troupeaux de moutons.
On distingue très bien les maisons blanches
des villages. Une b
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18 mars.
Reveil de bonne heure. Il fait aussi doux
qu'a Nico. Nous nous sommes
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Dardanelles
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Story location Dardanelles
- ID
- 9589 / 247573
- Contributor
- M. Philippe BOUCHON
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