Journal du cavalier Aimé GARCIN du 7ème Régiment de cuirassiers durant la Grande Guerre de 1914 - 1918, item 16

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1er Novembre. Bombardement formidable. Marchons au combat à pied sur St Eloi. Avançons avec les Hindous. Le Lieutenant de Vauplane tombe à côté de nous. Un éclat d'obus passant sous le bras au défaut de la cuirasse l'a tué net. Les Britanniques ont l'air de flancher. La vue des "gros frères" en bottes et éperons casqués et cuirassésqui viennent à leur aise les stimulent et ils repartent en avant. Nous sommes relevés bientôt par de l'infanterie française. Nous reprenons nos chevaux et le lendemain nouveau combat à pied : Lillebeck-Lommebecksommes aux abords du village dans des trous, au pied d'une cheminée d'usine qu'un obus a proprement troué.  A côté de nous les 2 et 14 ème dragons après avoir épuisés leurs 66 cartouches se font charger à la baionnette par les boches. Ils n'ont plus que leur lance pour se défendre et se font sérieusement amocher. Désespoir du Colonel devant son régiment anéanti. Le 10 ème Cuir à notre droite est aussi durement éprouvé : perte de nombreux officiers dont le commandant Tranc qui est grièvement blessé. Nous sommes relevés par des cyclistes. A mon régiment pertes minimes. Nous l'avons échappé belle. Journée très dure pour la division qui perd momentanément deux régiments obligés d'aller se reformer ! Mais c'est le 2 novembre et Guillaume n'est pas à Ypres ! Nous retournons le soir à Ypres et allons cantonner dans une ferme à l'est d'Ypres. Nous en partons le lendemain pour laisser la place à des artilleurs Francais (105 long) qui enfin arrivent sur le front d'Ypres. Ils mettent en batterie et tirent toute la journée : le soir un obus boche tombe sur la grange que nous occupions la veille et tue cinq artilleurs. Continuons les combats à pied, le soir passons les nuits à St Jean d'Ypres. Un avion anglais tombe en flammes. Village abandonné chasse aux poules et aux cochons. Passons à Ypres tout est détruit Grande désolation.

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1er Novembre. Bombardement formidable. Marchons au combat à pied sur St Eloi. Avançons avec les Hindous. Le Lieutenant de Vauplane tombe à côté de nous. Un éclat d'obus passant sous le bras au défaut de la cuirasse l'a tué net. Les Britanniques ont l'air de flancher. La vue des "gros frères" en bottes et éperons casqués et cuirassésqui viennent à leur aise les stimulent et ils repartent en avant. Nous sommes relevés bientôt par de l'infanterie française. Nous reprenons nos chevaux et le lendemain nouveau combat à pied : Lillebeck-Lommebecksommes aux abords du village dans des trous, au pied d'une cheminée d'usine qu'un obus a proprement troué.  A côté de nous les 2 et 14 ème dragons après avoir épuisés leurs 66 cartouches se font charger à la baionnette par les boches. Ils n'ont plus que leur lance pour se défendre et se font sérieusement amocher. Désespoir du Colonel devant son régiment anéanti. Le 10 ème Cuir à notre droite est aussi durement éprouvé : perte de nombreux officiers dont le commandant Tranc qui est grièvement blessé. Nous sommes relevés par des cyclistes. A mon régiment pertes minimes. Nous l'avons échappé belle. Journée très dure pour la division qui perd momentanément deux régiments obligés d'aller se reformer ! Mais c'est le 2 novembre et Guillaume n'est pas à Ypres ! Nous retournons le soir à Ypres et allons cantonner dans une ferme à l'est d'Ypres. Nous en partons le lendemain pour laisser la place à des artilleurs Francais (105 long) qui enfin arrivent sur le front d'Ypres. Ils mettent en batterie et tirent toute la journée : le soir un obus boche tombe sur la grange que nous occupions la veille et tue cinq artilleurs. Continuons les combats à pied, le soir passons les nuits à St Jean d'Ypres. Un avion anglais tombe en flammes. Village abandonné chasse aux poules et aux cochons. Passons à Ypres tout est détruit Grande désolation.


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  • December 28, 2017 10:06:04 Stéphane DOREL

    1er Novembre. Bombardement formidable. Marchons au combat à pied sur St Eloi. Avançons avec les Hindous. Le Lieutenant de Vauplane tombe à côté de nous. Un éclat d'obus passant sous le bras au défaut de la cuirasse l'a tué net. Les Britanniques ont l'air de flancher. La vue des "gros frères" en bottes et éperons casqués et cuirassésqui viennent à leur aise les stimulent et ils repartent en avant. Nous sommes relevés bientôt par de l'infanterie française. Nous reprenons nos chevaux et le lendemain nouveau combat à pied : Lillebeck-Lommebecksommes aux abords du village dans des trous, au pied d'une cheminée d'usine qu'un obus a proprement troué.  A côté de nous les 2 et 14 ème dragons après avoir épuisés leurs 66 cartouches se font charger à la baionnette par les boches. Ils n'ont plus que leur lance pour se défendre et se font sérieusement amocher. Désespoir du Colonel devant son régiment anéanti. Le 10 ème Cuir à notre droite est aussi durement éprouvé : perte de nombreux officiers dont le commandant Tranc qui est grièvement blessé. Nous sommes relevés par des cyclistes. A mon régiment pertes minimes. Nous l'avons échappé belle. Journée très dure pour la division qui perd momentanément deux régiments obligés d'aller se reformer ! Mais c'est le 2 novembre et Guillaume n'est pas à Ypres ! Nous retournons le soir à Ypres et allons cantonner dans une ferme à l'est d'Ypres. Nous en partons le lendemain pour laisser la place à des artilleurs Francais (105 long) qui enfin arrivent sur le front d'Ypres. Ils mettent en batterie et tirent toute la journée : le soir un obus boche tombe sur la grange que nous occupions la veille et tue cinq artilleurs. Continuons les combats à pied, le soir passons les nuits à St Jean d'Ypres. Un avion anglais tombe en flammes. Village abandonné chasse aux poules et aux cochons. Passons à Ypres tout est détruit Grande désolation.


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  • 50.8492265||2.8779388||

    Ypres, Belgique

  • 45.74272279922854||4.819351169189417||

    Lyon

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  • Story location Lyon
  • Document location Ypres, Belgique
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ID
8199 / 81784
Source
http://europeana1914-1918.eu/...
Contributor
BRISSON
License
http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0/


November 1, 1914 – November 2, 1914
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