Journal du cavalier Aimé GARCIN du 7ème Régiment de cuirassiers durant la Grande Guerre de 1914 - 1918, item 17

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16 novembre 1914 départ

17 novembre Berques

Arrivée de bataillons alpins. Grande joie de tous.

Le 16 novembre partons pour Berques de grand matin. Ville entourée de fortifications. Toute la campagne est inondée ; seules les routes émergent. Grand froid. Je loge dans une école sur de la paille. Nous faisons un bon feu. Le lendemain j'achète pour le peloton dont je suis brigadier d'ordinaire, des poule canards et des lapins de 1 francs 50 pièce.

Préparatifs de départ on cramponne les chevaux. Il fait très froid. Départ embarquons pour Verberie. Je voyage en première classe avec Deydié et Jourdan ; repassons à Calais de nuit.

Verberie 22 novembre. Arrivée à Verberie. Repos c.à.d astiquage revue etc. Mon peloton s'installe dans une tannerie abandonnée. Les chevaux sont bien. Nous ne sommes pas mal.

Repos 25 décembre. Soirée chez Berger avec Ravachol Jourdan Devaux Piemont.

PREMIER réveillon avec mon peloton. Je recois jun énorme colis de friandises que nous partageons. Madame Vergoin qui est arrivée à passer malgré les consignes sévères nous invite à diner avec son fils ainsi que Mauber, De Bernis, Sandrin. Très bonne soirée. Mon peloton se fait tirer en photos. Nous faisons quelques exercices à cheval.

31 décembre 1914.

Comme cadeau du nouvel an, nous recevons notre nouvelle arme notre baionnette. L'apparition de ce coupe-choux d'infanterie au milieu de nos armes de cavaliers nous serre le coeur : il nous semble que quelque chose va changer. Cette année 1914 qui s'achève après nos cinq premiers mois de guerre, nous semble terminer aussi notre vie de cavaliers. Des bruits de passage dans l'infanterie circulent...Est ce donc la fin des reconnaissances à cheval, des grandes randonnées, des galopades effrenées sous les obus : Sarrebourg ! La marne !... Et nous soignons avec plus d'amour nos vieux compagnons d'arme qui nous portent depuis le début et dont ne saurions nous séparer sans chagrin.

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16 novembre 1914 départ

17 novembre Berques

Arrivée de bataillons alpins. Grande joie de tous.

Le 16 novembre partons pour Berques de grand matin. Ville entourée de fortifications. Toute la campagne est inondée ; seules les routes émergent. Grand froid. Je loge dans une école sur de la paille. Nous faisons un bon feu. Le lendemain j'achète pour le peloton dont je suis brigadier d'ordinaire, des poule canards et des lapins de 1 francs 50 pièce.

Préparatifs de départ on cramponne les chevaux. Il fait très froid. Départ embarquons pour Verberie. Je voyage en première classe avec Deydié et Jourdan ; repassons à Calais de nuit.

Verberie 22 novembre. Arrivée à Verberie. Repos c.à.d astiquage revue etc. Mon peloton s'installe dans une tannerie abandonnée. Les chevaux sont bien. Nous ne sommes pas mal.

Repos 25 décembre. Soirée chez Berger avec Ravachol Jourdan Devaux Piemont.

PREMIER réveillon avec mon peloton. Je recois jun énorme colis de friandises que nous partageons. Madame Vergoin qui est arrivée à passer malgré les consignes sévères nous invite à diner avec son fils ainsi que Mauber, De Bernis, Sandrin. Très bonne soirée. Mon peloton se fait tirer en photos. Nous faisons quelques exercices à cheval.

31 décembre 1914.

Comme cadeau du nouvel an, nous recevons notre nouvelle arme notre baionnette. L'apparition de ce coupe-choux d'infanterie au milieu de nos armes de cavaliers nous serre le coeur : il nous semble que quelque chose va changer. Cette année 1914 qui s'achève après nos cinq premiers mois de guerre, nous semble terminer aussi notre vie de cavaliers. Des bruits de passage dans l'infanterie circulent...Est ce donc la fin des reconnaissances à cheval, des grandes randonnées, des galopades effrenées sous les obus : Sarrebourg ! La marne !... Et nous soignons avec plus d'amour nos vieux compagnons d'arme qui nous portent depuis le début et dont ne saurions nous séparer sans chagrin.


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  • December 28, 2017 10:58:46 Stéphane DOREL

    16 novembre 1914 départ

    17 novembre Berques

    Arrivée de bataillons alpins. Grande joie de tous.

    Le 16 novembre partons pour Berques de grand matin. Ville entourée de fortifications. Toute la campagne est inondée ; seules les routes émergent. Grand froid. Je loge dans une école sur de la paille. Nous faisons un bon feu. Le lendemain j'achète pour le peloton dont je suis brigadier d'ordinaire, des poule canards et des lapins de 1 francs 50 pièce.

    Préparatifs de départ on cramponne les chevaux. Il fait très froid. Départ embarquons pour Verberie. Je voyage en première classe avec Deydié et Jourdan ; repassons à Calais de nuit.

    Verberie 22 novembre. Arrivée à Verberie. Repos c.à.d astiquage revue etc. Mon peloton s'installe dans une tannerie abandonnée. Les chevaux sont bien. Nous ne sommes pas mal.

    Repos 25 décembre. Soirée chez Berger avec Ravachol Jourdan Devaux Piemont.

    PREMIER réveillon avec mon peloton. Je recois jun énorme colis de friandises que nous partageons. Madame Vergoin qui est arrivée à passer malgré les consignes sévères nous invite à diner avec son fils ainsi que Mauber, De Bernis, Sandrin. Très bonne soirée. Mon peloton se fait tirer en photos. Nous faisons quelques exercices à cheval.

    31 décembre 1914.

    Comme cadeau du nouvel an, nous recevons notre nouvelle arme notre baionnette. L'apparition de ce coupe-choux d'infanterie au milieu de nos armes de cavaliers nous serre le coeur : il nous semble que quelque chose va changer. Cette année 1914 qui s'achève après nos cinq premiers mois de guerre, nous semble terminer aussi notre vie de cavaliers. Des bruits de passage dans l'infanterie circulent...Est ce donc la fin des reconnaissances à cheval, des grandes randonnées, des galopades effrenées sous les obus : Sarrebourg ! La marne !... Et nous soignons avec plus d'amour nos vieux compagnons d'arme qui nous portent depuis le début et dont ne saurions nous séparer sans chagrin.


  • December 28, 2017 10:46:04 Stéphane DOREL

    16 novembre 1914 départ

    17 novembre Berques

    Arrivée de bataillons alpins. Grande joie de tous.

    Le 16 novembre partons pour Berques de grand matin. Ville entourée de fortifications. Toute la campagne est inondée ; seules les routes émergent. Grand froid. Je loge dans une école sur de la paille. Nous faisons un bon feu. Le lendemain j'achète pour le peloton dont je suis brigadier d'ordinaire, des poule canards et des lapins de 1 francs 50 pièce.

    Préparatifs de départ on cramponne les chevaux. Il fait très froid.


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    Bergues

  • 45.74272279922854||4.819351169189417||

    Lyon

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ID
8199 / 81785
Source
http://europeana1914-1918.eu/...
Contributor
BRISSON
License
http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0/


November 16, 1914 – December 31, 1914
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