Dagboek Kapitein Jean Gilbert (in het Frans), item 20
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5 novembre 1917 suite vente publique (me disait le sécretaire). Nous avons
fait une partie de dames, raconté beaucoup de choses. Il était 23 heures
Incroyable.
6 novembre 1917 Il pleut.Triste temps.Nous sommes convoqués chez le sécretaire
communal. Il y a trouvé goût, nous aussi. Comme c'est la veille du
départ pour les tranchées et comme nous changeons de secteur après.
7 novembre 1917 J'ai la tête un peu lourde.Le sécretaire nous a tenus
jusqu'à 2 heures.Il nous a fait vider quelques bouteilles de bourgogne
puis quelques bouteilles de bière qui avaient trois ans de cave.A 14 Hs
je me rends aux tranchées,Il fait gris et humide.Arrivé à mon poste de
combat vers 15 Hs 15 j'y verifie les consignes et les inventaires.Mon
abri est adossé à la ferme du colonel,qui contient des milliers de grena-
des, idem de cartouches, un receptacle de munitions.A 16 hs boum' boum'
boum' et encore boum' par salve de quatre. Tout tremble. Cela dure 30 minut.
Des obus éclatent aussi bien en première ligne ,quen dernière ligne.
A 19 Hs je croise dans le boyau un brancard sur lequel est étendu un lance
bombes tué. Déja un fusilier mitrailleur a trouvé la mort à la tête de
pont vers 16 Hs
8 novembre 1917 Toute la nuit nos lignes ont été bombardées.Cela durera
encore toute la journée.Je me suis rendu en première ligne et ai du me
réfugier pendant 20 minutes dans un abri. Les obus tombaient serrés. A
19hs 30 j'étais chez le major.On vient le prévenir qu'un abri en première
ligne, celui du commandant venait de s'éffondrer. A travers la pluie,les
obus,l'obscurité,j'arrive à l'abri qui a reçu un gros obus le transforman
en accordéon.Les murs se sont touchés broyant un soldat et broyant le
genou et l'épaule d'un autre poilu, tout en le tenant prisonnier Celui-ci
en mourant ne cessait d'appeler sa maman.Impossible de le dégager.
Bilan 3 morts et 10 blessés.
dessin manuscrit de l'abri
ENNEMI
abri ENTREE passage ENTREE abri après avait reçu l'obus Hommes après
notre mouvement 9 novembre 1917 Nuit et jour bombardement.La première ligne a peu près dé-
molie.Des trous d'obus dans le parapet,ouvrent des larges brêches.un
abri en béton est suspendu sur un profond trou de torpille.Beaucoup d'
abris sont aplatis.Le parcours de cette ligne est encore rendu plus diff-
ficile par la boue infecte dans laquelle il faut patauger.A 20 hs les
Anglais lancent des obus asphixiants sur Dixmude.Les Allemands continu-
ent à lancer de multiples fusées éclairantes.
10 novembre 1917 Il pleut,nous pataugeons beaucoup.Le boche bombarde,A 15hs
30 minutes je remplace le major à son poste de combat. Il revient vers 16H
a ce moment se déclanche un formidable tir à gros calibre sur les boyaux
conduisant à la ferme du colonel.Me voici bloqué.Un dépôt de munitions
saute.Flammes et Fumée, feu d'artifice.A 16hs 20 je parviens à filer avec
le docteur Gombert.Nous sommes relevés et filons dare, dare vers la route
d'Oude-barreel, dans l'espoir de trouver une auto de la croix rouge. Notr
espoir n'est pa déçu ,à 16hs 30 nous nous embarquons.Je suis assis sur le
marche pieds.Arrêt a Oude Cappelle.Un mort est étendu au milieu de la
route, dans une large flaque de sang, à coté d'un trou d'obus.Un peu plus
loin, encore un mort à côté d'un cheval tué.La route est criblée de trous
d'obus.L'auto avance en sautant.Il pleut à torrent.Près du Rabbelaere
je descend.Encore un heure à marcher.Je loge dans les cantonnements de
Kruis-Abeele près de la route Lampernisse-Kruis-Abeele et Kruis-Abeele
Forthem.
11 novembre 1917 Toute la nuit cannonade.Il pleut à verse. Reçu une lettre
du sous-lieutenant Toussaint, Ernest.Commandant compagnie cyclistes.
brigade nord.Belgien Exped.Force in Eaest Africa. Via Dar es Salam.
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5 novembre 1917 suite vente publique (me disait le sécretaire). Nous avons
fait une partie de dames, raconté beaucoup de choses. Il était 23 heures
Incroyable.
6 novembre 1917 Il pleut.Triste temps.Nous sommes convoqués chez le sécretaire
communal. Il y a trouvé goût, nous aussi. Comme c'est la veille du
départ pour les tranchées et comme nous changeons de secteur après.
7 novembre 1917 J'ai la tête un peu lourde.Le sécretaire nous a tenus
jusqu'à 2 heures.Il nous a fait vider quelques bouteilles de bourgogne
puis quelques bouteilles de bière qui avaient trois ans de cave.A 14Hs
je me rends aux tranchées,Il fait gris et humide.Arrivé à mon poste de
combat vers 15 Hs 15 j'y vérifie les consignes et les inventaires.Mon
abri est adossé à la ferme du colonel,qui contient des milliers de grena-
des, idem de cartouches, un receptacle de munitions.A 16 hs boum' boum'
boum' et encore boum' par salve de quatre. Tout tremble. Cela dure 30 minut.
Des obus éclatent aussi bien en première ligne ,quen dernière ligne.
A 19 Hs je croise dans le boyau un brancard sur lequel est étendu un lance
bombes tué. Déja un fusilier mitrailleur a trouvé la mort à la tête de pont vers 16 Hs
8 novembre 1917 Toute la nuit nos lignes ont été bombardées.Cela durera
encore toute la journée.Je me suis rendu en première ligne et ai du me
réfugier pendant 20 minutes dans un abri. Les obus tombaient serrés. A
19hs 30j'étais chez le major.On vient le prévenir qu'un abri en première
ligne, celui du commandant venait de s'éffondrer. A travers la pluie,les
obus,l'obscurité,j'arrive à l'abriqui a reçu un gros obus le transforman
en accordéon.Les murs se sont touchés broyant un soldat et broyant le
genou et l'épaule d'un autre poilu, tout en le tenant prisonnier Celui-ci
en mourant ne cessait d'appeler sa maman.Impossible de le dégager.
Bilan 3 morts et 10 blessés.
dessin manuscrit de l'abri
ENNEMI
abri ENTREE passage ENTREE abri après avoir reçu l'obus Hommes après
notre mouvement 9 novembre 1917 Nuit et jour bombardement.La première ligne a peu près déV
molie.Des trous d'obus dans le parapet,ouvrent des larges brêches.un
abri en béton est suspendu sur un profond trou de torpille.Beaucoup d'
abris sont aplatis.Le parcours de cette ligne est encore rendu plus diff
ficile par la boue infecte dans laquelle il faut patauger.A 20 hs les
Anglais lancent des obus asphixiants sur Dixmude.Les Allemands continu-
ent à lancer de multiples fusées éclairantes.
10 novembre 1917 Il pleut,nous pataugeons beaucoup.Le boche bombarde,A 15hs
30 minutes je remplace le major à son poste de combat. Il revient vers 16H
a ce moment se déclanche un formidable tir à gros calibre sur les boyaux
conduisant à la ferme du colonel.Me voici bloqué.Un dépôt de munitions
saute.Flammes et Fumée, feu d'artifice.A 16hs 20 je parviens àfiler avec
le docteur Gombert.Nous sommes relevés et filons dare, dare vers la route
d'Oude-barreel, dans l'espoir de trouver une auto de la croix rouge. Notr
espoir n'est pa déçu ,à 16hs 30 nous nous embarquons.Je suis assis sur le
marche pieds.Arrêt à Oude Cappelle.Un mort est étendu au milieu de la
route, dans une large flaque de sang, à coté d'un trou d'obus.Un peu plus
loin, encore un mort à côté d'un cheval tué.La route est criblée de trous
d'obus.L'auto avance en sautant.Il pleut à torrent.Près du Rabbelaere
je descend.Encore un heure àmarcher.Je loge dans les cantonnements de
Kruis-Abeele près de la route Lampernisse-Kruis-Abeele et Kruis-Abeele
Forthem.
11 novembre 1917 Toute la nuit cannonade.Il pleut à verse. Reçu une lettre
du sous-lieutenant Toussaint, Ernest.Commandant compagnie cyclistes.
brigade nord.Belgien Exped.Force in Eaest Africa. Via Dar es Salam.
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5 novembre 1917 suite vente publique (me disait le sécretaire). Nous avons
fait une partie de dames, raconté beaucoup de choses. Il était 23 heures
Incroyable.
6 novembre 1917 Il pleut.Triste temps.Nous sommes convoqués chez le sécretaire
communal. Il y a trouvé goût, nous aussi. Comme c'est la veille du
départ pour les tranchées et comme nous changeons de secteur après.
7 novembre 1917 J'ai la tête un peu lourde.Le sécretaire nous a tenus
jusqu'à 2 heures.Il nous a fait vider quelques bouteilles de bourgogne
puis quelques bouteilles de bière qui avaient trois ans de cave.A 14Hs
je me rends aux tranchées,Il fait gris et humide.Arrivé à mon poste de
combat vers 15 Hs 15 j'y vérifie les consignes et les inventaires.Mon
abri est adossé à la ferme du colonel,qui contient des milliers de grena-
des, idem de cartouches, un receptacle de munitions.A 16 hs boum' boum'
boum' et encore boum' par salve de quatre. Tout tremble. Cela dure 30 minut.
Des obus éclatent aussi bien en première ligne ,quen dernière ligne.
A 19 Hs je croise dans le boyau un brancard sur lequel est étendu un lance
bombes tué. Déja un fusilier mitrailleur a trouvé la mort à la tête de pont vers 16 Hs
8 novembre 1917 Toute la nuit nos lignes ont été bombardées.Cela durera
encore toute la journée.Je me suis rendu en première ligne et ai du me
réfugier pendant 20 minutes dans un abri. Les obus tombaient serrés. A
19hs 30j'étais chez le major.On vient le prévenir qu'un abri en première
ligne, celui du commandant venait de s'éffondrer. A travers la pluie,les
obus,l'obscurité,j'arrive à l'abriqui a reçu un gros obus le transforman
en accordéon.Les murs se sont touchés broyant un soldat et broyant le
genou et l'épaule d'un autre poilu, tout en le tenant prisonnier Celui-ci
en mourant ne cessait d'appeler sa maman.Impossible de le dégager.
Bilan 3 morts et 10 blessés.
dessin manuscrit de l'abri
ENNEMI
abri ENTREE passage ENTREE abri après avoir reçu l'obus

9 novembre 1917 Nuit et jour bombardement.La première ligne a peu près déV
molie.Des trous d'obus dans le parapet,ouvrent des larges brêches.un
abri en béton est suspendu sur un profond trou de torpille.Beaucoup d'
abris sont aplatis.Le parcours de cette ligne est encore rendu plus diff
ficile par la boue infecte dans laquelle il faut patauger.A 20 hs les
Anglais lancent des obus asphixiants sur Dixmude.Les Allemands continu-
ent à lancer de multiples fusées éclairantes.
10 novembre 1917 Il pleut,nous pataugeons beaucoup.Le boche bombarde,A 15hs
30 minutes je remplace le major à son poste de combat. Il revient vers 16H
a ce moment se déclanche un formidable tir à gros calibre sur les boyaux
conduisant à la ferme du colonel.Me voici bloqué.Un dépôt de munitions
saute.Flammes et Fumée, feu d'artifice.A 16hs 20 je parviens àfiler avec
le docteur Gombert.Nous sommes relevés et filons dare, dare vers la route
d'Oude-barreel, dans l'espoir de trouver une auto de la croix rouge. Notr
espoir n'est pa déçu ,à 16hs 30 nous nous embarquons.Je suis assis sur le
marche pieds.Arrêt à Oude Cappelle.Un mort est étendu au milieu de la
route, dans une large flaque de sang, à coté d'un trou d'obus.Un peu plus
loin, encore un mort à côté d'un cheval tué.La route est criblée de trous
d'obus.L'auto avance en sautant.Il pleut à torrent.Près du Rabbelaere
je descend.Encore un heure àmarcher.Je loge dans les cantonnements de
Kruis-Abeele près de la route Lampernisse-Kruis-Abeele et Kruis-Abeele
Forthem.
11 novembre 1917 Toute la nuit cannonade.Il pleut à verse. Reçu une lettre
du sous-lieutenant Toussaint, Ernest.Commandant compagnie cyclistes.
brigade nord.Belgien Exped.Force in Eaest Africa. Via Dar es Salam.
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5 novembre 1917 suite vente publique (me disait le sécretaire). Nous avons
fait une partie de dames, raconté beaucoup de choses. Il était 23 heures
Incroyable.
6 novembre 917 Il pleut.Triste temps.Nous sommes convoqués chez le sécre-
taire communal.Il y a trouvé goût, nous aussi. Comme c'est la veille du
départ pour les tranchées et comme nous changeons de secteur après.
7 novembre 1917 J'ai la tête un peu lourde.Le sécretaire nous a tenus
jusqu'à 2 heures.Il nous a fait vider quelques bouteilles de bourgogne
puis quelques bouteilles de bière qui avaient trois ans de cave.A 14Hs
je me rends aux tranchées,Il fait gris et humide.Arrivé à mon poste de
combat vers 15 Hs 15 j'y vérifie les consignes et les inventaires.Mon
abri est adossé à la ferme du colonel,qui contient des milliers de grena-
des, idem de cartouches, un receptacle de munitions.A 16 hs boum' boum'
boum' et encore boum' par salve de quatre. Tout tremble. Cela dure 30 minut.
Des obus éclatent aussi bien en première ligne ,quen dernière ligne.
A 19 Hs je croise dans le boyau un brancard sur lequel est étendu un lance
bombes tué.Déja un fusilier mitrailleur a trouvé la mort à la tête de pont vers 16 Hs
8 novembre 1917 Toute la nuit nos lignes ont été bombardées.Cela durera
encore toute la journée.Je me suis rendu en première ligne et ai du me
réfugier pendant 20 minutes dans un abri. Les obus tombaient serrés. A
19hs 30j'étais chez le major.On vient le prévenir qu'un abri en première
ligne, celui du commandant venait de s'éffondrer.A travers la pluie,les
obus,l'obscurité,j'arrive à l'abriqui a reçu un gros obus le transforman
en accordéon.Les murs se sont touchés broyant un soldat et broyant le
genou et l'épaule d'un autre poilu, tout en le tenant prisonnier Celui-ci
en mourant ne cessait d'appeler sa maman.Impossible de le dégager.
Bilan 3 morts et 10 blessés.
dessin manuscrit de l'abri
ENNEMI
abri ENTREE passage ENTREE abri après avoir reçu l'obus

9 novembre 1917 Nuit et jour bombardement.La première ligne a peu près déV
molie.Des trous d'obus dans le parapet,ouvrent des larges brêches.un
abri en béton est suspendu sur un profond trou de torpille.Beaucoup d'
abris sont aplatis.Le parcours de cette ligne est encore rendu plus diff
ficile par la boue infecte dans laquelle il faut patauger.A 20 hs les
Anglais lancent des obus asphixiants sur Dixmude.Les Allemands continu-
ent à lancer de multiples fusées éclairantes.
10 novembre 1917 Il pleut,nous pataugeons beaucoup.Le boche bombarde,A 15hs
30 minutes je remplace le major à son poste de combat. Il revient vers 16H
a ce moment se déclanche un formidable tir à gros calibre sur les boyaux
conduisant à la ferme du colonel.Me voici bloqué.Un dépôt de munitions
saute.Flammes et Fumée, feu d'artifice.A 16hs 20 je parviens àfiler avec
le docteur Gombert.Nous sommes relevés et filons dare, dare vers la route
d'Oude-barreel, dans l'espoir de trouver une auto de la croix rouge. Notr
espoir n'est pa déçu ,à 16hs 30 nous nous embarquons.Je suis assis sur le
marche pieds.Arrêt à Oude Cappelle.Un mort est étendu au milieu de la
route, dans une large flaque de sang, à coté d'un trou d'obus.Un peu plus
loin, encore un mort à côté d'un cheval tué.La route est criblée de trous
d'obus.L'auto avance en sautant.Il pleut à torrent.Près du Rabbelaere
je descend.Encore un heure àmarcher.Je loge dans les cantonnements de
Kruis-Abeele près de la route Lampernisse-Kruis-Abeele et Kruis-Abeele
Forthem.
11 novembre 1917 Toute la nuit cannonade.Il pleut à verse. Reçu une lettre
du sous-lieutenant Toussaint, Ernest.Commandant compagnie cyclistes.
brigade nord.Belgien Exped.Force in Eaest Africa. Via Dar es Salam.
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Westfront vertrooken depot st Bernard Hemiksem
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- 5943 / 67907
- Contributor
- Coppens Mieke
November 5, 1917 – November 11, 1917
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