Zeitgenössische Berichte zu Luxemburg im Krieg, item 19

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laquelle l'Allemagne serait impliquée, pour l'approvisionnement

des troupes, d'une façon incompatible avec la neutralité

du Grand-duché et, en général, à ne causer on tolérer, à l'occasion

de l'exploitiation de ces lignes, aucun actequi ne fût

en parfait accord avec les devoirs incombant au Grand-duché

comme état neutre. . . .

     Le gouvernement allemand assume en outre l'obligation

d'armer en tout temps les lignes affermées du matériel nécessaire

répondant aux exigences d'une exploitation normale. "

     Il n'a par conséquent non seulement pas été tenu compte

par l'Allemagne du traité de neutralité de 1867, et cela contre

le droit des peuples, comme l'a dit le Cancelier de l'Empire

dans son mémorable discours, mais encore le contrat particulier

de 1902, conclu avec l'empire allemand, a été unilatéralement

rompu par ce dernier. Depuis le 2 août, jour où le

chemin de fer luxembourgeois a servi à amener un train blindé

et des soldats prussiens qui sond entrés en gare fusil en

joue, ce même chemin de fer a transporté réguilièrement des

troupes, des armes et des munitions de guerre  allemades. In

utile de relever que l'exploitation normale dont l'empire allemand,

comme dit plus haut, assume en tour temps l'obligation

n'a pas été établie un seul jour depuis. Le prétexte illégal

donné par le chancelier Bethmann-Holweg pour l'entrée des

troupes, de devoir défendre la ligne de chemin de fer contre

les attaques ennemies, a servi ensuite pour faire passer par

le pays des armées entières et pour entourer, pendant les

premiers jours la capitale, ville ouverte, de canons et de

tranchées.

     Ce même  contrat de 1902 renouvelle l'accord par lequel

le Grand-duché de Luxembourg fait partie de l'union douanière

allemande ( Zollverein ). Il ressort de ce qui précède que la

vie économique du Grand-duché était intimement liée à celle

de l'Allemagne et il faut reconnaître qu'il en est résult

une grande prospérité pour le pays. A art cette entente économique.

le Grand-duché avait gardé toute son autonomie et

son indépendane.

     Pays bilingue, la langue officielle est le français beaucoup

plus que l'allemand, et dans la conversation, quand ce

n'est pas le patois national, c'est toujours le français, jamais

l'allemand qui se parle. Avant tout, le Luxembourgeois

est "Luxembourgeois " et veut le rester, on ne saurait assez

le répéter ni y insister, et le refrain de son chant national

" Mir welle bleiwe wât mir sin ", nous voulons rester ce que

nous sommes, le proclame souvent et clairement. Sa situation

entre l'Allemagne et la France lui a donné un caractère à lui

et une culture à part et a formé in peupe homogène, différent

de tous ses voisins. Peut-être est-ce celui de toute

l'europe qui connaissait et appréciait le mieux ses deux grands

voisins, avec leurs qualités et leurs défauts, mais qui, tout

en ayant glané chez l'un et chez l'autre une partie de ses

institutions, le Code civil en France, les lois sociales en

Allemagne, tout en ayant toujours tâché d'entretenir avec

tous les deux les meilleurs rapports et s,être évertué par sa

correction à leur inspirer confiance, n'a jamais eu le moindre

désir d'être englobé par l'un d'eux. Au contraire. Relations

d'amitié, et relations de famille, (beaucoup de ces

dernières ont actuellement nombre des leurs combattant l'un


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laquelle l'Allemagne serait impliquée, pour l'approvisionnement

des troupes, d'une façon incompatible avec la neutralité

du Grand-duché et, en général, à ne causer on tolérer, à l'occasion

de l'exploitiation de ces lignes, aucun actequi ne fût

en parfait accord avec les devoirs incombant au Grand-duché

comme état neutre. . . .

     Le gouvernement allemand assume en outre l'obligation

d'armer en tout temps les lignes affermées du matériel nécessaire

répondant aux exigences d'une exploitation normale. "

     Il n'a par conséquent non seulement pas été tenu compte

par l'Allemagne du traité de neutralité de 1867, et cela contre

le droit des peuples, comme l'a dit le Cancelier de l'Empire

dans son mémorable discours, mais encore le contrat particulier

de 1902, conclu avec l'empire allemand, a été unilatéralement

rompu par ce dernier. Depuis le 2 août, jour où le

chemin de fer luxembourgeois a servi à amener un train blindé

et des soldats prussiens qui sond entrés en gare fusil en

joue, ce même chemin de fer a transporté réguilièrement des

troupes, des armes et des munitions de guerre  allemades. In

utile de relever que l'exploitation normale dont l'empire allemand,

comme dit plus haut, assume en tour temps l'obligation

n'a pas été établie un seul jour depuis. Le prétexte illégal

donné par le chancelier Bethmann-Holweg pour l'entrée des

troupes, de devoir défendre la ligne de chemin de fer contre

les attaques ennemies, a servi ensuite pour faire passer par

le pays des armées entières et pour entourer, pendant les

premiers jours la capitale, ville ouverte, de canons et de

tranchées.

     Ce même  contrat de 1902 renouvelle l'accord par lequel

le Grand-duché de Luxembourg fait partie de l'union douanière

allemande ( Zollverein ). Il ressort de ce qui précède que la

vie économique du Grand-duché était intimement liée à celle

de l'Allemagne et il faut reconnaître qu'il en est résult

une grande prospérité pour le pays. A art cette entente économique.

le Grand-duché avait gardé toute son autonomie et

son indépendane.

     Pays bilingue, la langue officielle est le français beaucoup

plus que l'allemand, et dans la conversation, quand ce

n'est pas le patois national, c'est toujours le français, jamais

l'allemand qui se parle. Avant tout, le Luxembourgeois

est "Luxembourgeois " et veut le rester, on ne saurait assez

le répéter ni y insister, et le refrain de son chant national

" Mir welle bleiwe wât mir sin ", nous voulons rester ce que

nous sommes, le proclame souvent et clairement. Sa situation

entre l'Allemagne et la France lui a donné un caractère à lui

et une culture à part et a formé in peupe homogène, différent

de tous ses voisins. Peut-être est-ce celui de toute

l'europe qui connaissait et appréciait le mieux ses deux grands

voisins, avec leurs qualités et leurs défauts, mais qui, tout

en ayant glané chez l'un et chez l'autre une partie de ses

institutions, le Code civil en France, les lois sociales en

Allemagne, tout en ayant toujours tâché d'entretenir avec

tous les deux les meilleurs rapports et s,être évertué par sa

correction à leur inspirer confiance, n'a jamais eu le moindre

désir d'être englobé par l'un d'eux. Au contraire. Relations

d'amitié, et relations de famille, (beaucoup de ces

dernières ont actuellement nombre des leurs combattant l'un



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  • November 21, 2017 19:55:41 Gabriele Kister-Schuler

    laquelle l'Allemagne serait impliquée, pour l'approvisionnement

    des troupes, d'une façon incompatible avec la neutralité

    du Grand-duché et, en général, à ne causer on tolérer, à l'occasion

    de l'exploitiation de ces lignes, aucun actequi ne fût

    en parfait accord avec les devoirs incombant au Grand-duché

    comme état neutre. . . .

         Le gouvernement allemand assume en outre l'obligation

    d'armer en tout temps les lignes affermées du matériel nécessaire

    répondant aux exigences d'une exploitation normale. "

         Il n'a par conséquent non seulement pas été tenu compte

    par l'Allemagne du traité de neutralité de 1867, et cela contre

    le droit des peuples, comme l'a dit le Cancelier de l'Empire

    dans son mémorable discours, mais encore le contrat particulier

    de 1902, conclu avec l'empire allemand, a été unilatéralement

    rompu par ce dernier. Depuis le 2 août, jour où le

    chemin de fer luxembourgeois a servi à amener un train blindé

    et des soldats prussiens qui sond entrés en gare fusil en

    joue, ce même chemin de fer a transporté réguilièrement des

    troupes, des armes et des munitions de guerre  allemades. In

    utile de relever que l'exploitation normale dont l'empire allemand,

    comme dit plus haut, assume en tour temps l'obligation

    n'a pas été établie un seul jour depuis. Le prétexte illégal

    donné par le chancelier Bethmann-Holweg pour l'entrée des

    troupes, de devoir défendre la ligne de chemin de fer contre

    les attaques ennemies, a servi ensuite pour faire passer par

    le pays des armées entières et pour entourer, pendant les

    premiers jours la capitale, ville ouverte, de canons et de

    tranchées.

         Ce même  contrat de 1902 renouvelle l'accord par lequel

    le Grand-duché de Luxembourg fait partie de l'union douanière

    allemande ( Zollverein ). Il ressort de ce qui précède que la

    vie économique du Grand-duché était intimement liée à celle

    de l'Allemagne et il faut reconnaître qu'il en est résult

    une grande prospérité pour le pays. A art cette entente économique.

    le Grand-duché avait gardé toute son autonomie et

    son indépendane.

         Pays bilingue, la langue officielle est le français beaucoup

    plus que l'allemand, et dans la conversation, quand ce

    n'est pas le patois national, c'est toujours le français, jamais

    l'allemand qui se parle. Avant tout, le Luxembourgeois

    est "Luxembourgeois " et veut le rester, on ne saurait assez

    le répéter ni y insister, et le refrain de son chant national

    " Mir welle bleiwe wât mir sin ", nous voulons rester ce que

    nous sommes, le proclame souvent et clairement. Sa situation

    entre l'Allemagne et la France lui a donné un caractère à lui

    et une culture à part et a formé in peupe homogène, différent

    de tous ses voisins. Peut-être est-ce celui de toute

    l'europe qui connaissait et appréciait le mieux ses deux grands

    voisins, avec leurs qualités et leurs défauts, mais qui, tout

    en ayant glané chez l'un et chez l'autre une partie de ses

    institutions, le Code civil en France, les lois sociales en

    Allemagne, tout en ayant toujours tâché d'entretenir avec

    tous les deux les meilleurs rapports et s,être évertué par sa

    correction à leur inspirer confiance, n'a jamais eu le moindre

    désir d'être englobé par l'un d'eux. Au contraire. Relations

    d'amitié, et relations de famille, (beaucoup de ces

    dernières ont actuellement nombre des leurs combattant l'un



  • November 21, 2017 19:55:31 Gabriele Kister-Schuler

    laquelle l'Allemagne serait impliquée, pour l'approvisionnement

    des troupes, d'une façon incompatible avec la neutralité

    du Grand-duché et, en général, à ne causer on tolérer, à l'occasion

    de l'exploitiation de ces lignes, aucun actequi ne fût

    en parfait accord avec les devoirs incombant au Grand-duché

    comme état neutre. . . .

         Le gouvernement allemand assume en outre l'obligation

    d'armer en tout temps les lignes affermées du matériel nécessaire

    répondant aux exigences d'une exploitation normale. "

         Il n'a par conséquent non seulement pas été tenu compte

    par l'Allemagne du traité de neutralité de 1867, et cela contre

    le droit des peuples, comme l'a dit le Cancelier de l'Empire

    dans son mémorable discours, mais encore le contrat particulier

    de 1902, conclu avec l'empire allemand, a été unilatéralement

    rompu par ce dernier. Depuis le 2 août, jour où le

    chemin de fer luxembourgeois a servi à amener un train blindé

    et des soldats prussiens qui sond entrés en gare fusil en

    joue, ce même chemin de fer a transporté réguilièrement des

    troupes, des armes et des munitions de guerre  allemades. In

    utile de relever que l'exploitation normale dont l'empire allemand,

    comme dit plus haut, assume en tour temps l'obligation

    n'a pas été établie un seul jour depuis. Le prétexte illégal

    donné par le chancelier Bethmann-Holweg pour l'entrée des

    troupes, de devoir défendre la ligne de chemin de fer contre

    les attaques ennemies, a servi ensuite pour faire passer par

    le pays des armées entières et pour entourer, pendant les

    premiers jours la capitale, ville ouverte, de canons et de

    tranchées.

         Ce même  contrat de 1902 renouvelle l'accord par lequel

    le Grand-duché de Luxembourg fait partie de l'union douanière

    allemande ( Zollverein ). Il ressort de ce qui précède que la

    vie économique du Grand-duché était intimement liée à celle

    de l'Allemagne et il faut reconnaître qu'il en est résult

    une grande prospérité pour le pays. A art cette entente économique.

    le Grand-duché avait gardé toute son autonomie et

    son indépendane.

         Pays bilingue, la langue officielle est le français beaucoup

    plus que l'allemand, et dans la conversation, quand ce

    n'est pas le patois national, c'est toujours le français, jamais

    l'allemand qui se parle. Avant tout, le Luxembourgeois

    est "Luxembourgeois " et veut le rester, on ne saurait assez

    le répéter ni y insister, et le refrain de son chant national

    " Mir welle bleiwe wât mir sin ", nous voulons rester ce que

    nous sommes, le proclame souvent et clairement. Sa situation

    entre l'Allemagne et la France lui a donné un caractère à lui

    et une culture à part et a formé in peupe homogène, différent

    de tous ses voisins. Peut-être est-ce celui de toute

    l'europe qui connaissait et appréciait le mieux ses deux grands

    voisins, avec leurs qualités et leurs défauts, mais qui, tout

    en ayant glané chez l'un et chez l'autre une partie de ses

    institutions, le Code civil en France, les lois sociales en

    Allemagne, tout en ayant toujours tâché d'entretenir avec

    tous les deux les meilleurs rapports et s,être évertué par sa

    correction à leur inspirer confiance, n'a jamais eu le moindre

    désir d'être englobé par l'un d'eux. Au contraire. Relations

    d'amitié, et relations de famille, (beaucoup de ces

    dernières ont actuellement nombre des leurs combattant l'un



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  • November 21, 2017 18:57:16 Gabriele Kister-Schuler

    laquelle l'Allemagne serait impliquée, pour l'approvisionnement

    des troupes, d'une façon incompatible avec la neutralité

    du Grand-duché et, en général, à ne causer on tolérer, à l'occasion

    de l'exploitiation de ces lignes, aucun actequi ne fût

    en parfait accord avec les devoirs incombant au Grand-duché

    comme état neutre. . . .

         Le gouvernement allemand assume en outre l'obligation

    d'armer en tout temps les lignes affermées du matériel nécessaire

    répondant aux exigences d'une exploitation normale. "

         Il n'a par conséquent non seulement pas été tenu compte

    par l'Allemagne du traité de neutralité de 1867, et cela contre

    le droit des peuples, comme l'a dit le Cancelier de l'Empire

    dans son mémorable discours, mais encore le contrat particulier

    de 1902, conclu avec l'empire allemand, a été unilatéralement

    rompu par ce dernier. Depuis le 2 août, jour où le

    chemnit de fer luxembourgeois a servi à amener un train blindé



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Description

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  • 49.6567443||6.033516500000019||

    Luxemburg

    ||1
Location(s)
  • Story location Luxemburg
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ID
3055 / 40760
Source
http://europeana1914-1918.eu/...
Contributor
Aloyse Schartz
License
http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0/


November 30, 1914
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