Carnet de guerre, item 22

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 Titre  Le 28 Aout 1914
Au petit jour on nous fait aller dans
un petit vallon au dessus de la route
et à droite du village, puis on revint
sur la route derrière une maison
où l'on reste pendant assez longtemps
les balles et les obus siflaient de partout.
Vers 10 heures, on nous fit traverser la
vallée, on saute le ruisseau comme on
peut quelques autres prennent un petit
bain, mais comme il est temps de se
sortir de part là on fait au plus vite.
Je me rappelle que le Capne Rival de
Let qui était avec nous, fit couper par
les sapeurs, des fils de fer de cloture avec
des haches, mais ce travail ne marchait
pas vite. Nous sommes allés ensuite der-
rière un talus où nous étions à l'abri
des balles, nous restons là une partie de
la journée, j'ai vu partir un régiment
qui était à notre gauche, pour une cour-
te attaque à un moment donné, il
marchaient sous le feu de l'artillerie.
Les Allemands leur tiraient dessus avec
des pièces de gros calibres des 150 au
moins, un obus est tombé à côté d'une
section, j'ai vu deux pauvres bougres
sauter à plus de 10 mètres en l'air, c'était
effrayant. Puis nous sommes montés
vers 5 heures sur une crète, les Alle-
mands nous ont vus et il n'ont pas
manqué de nous envoyer une bonne
degelée de 109, un homme du 207e
a été tué à une quinzaine de mè-
de nous, on nous a fait aller de sui-
te un peu plus loin dans un bosquet
et les Allemands ont cessé de tirer.
La nous étions chargés d'arrêter tous
les hommes du régiment qui passaient
et de les rassembler. Parmi ceux que
nous avons rassemblés se trouvait Com-
balbert qui était toujours à la 23 Cie
Il me fait bien rire sans envies (car
à ce moment-là personne n'avait guère
envie de rire) il me dit ceci ((jamais
de ma vie je n'ai vu pareille chose,
je suis monté à l'assaut et je n'ai vu
aucun allemand, ajours je suis reparti))
et il trouvait cela étrange de n'avoir
plus vu pareille chose. Nous partons de
la à l'entrée de la nuit et nous allons
coucher à Stonne, nous avons couché dans
une grange. Je ne parle pas des repas car
c'était vite fait, une boite de conserve et un
potage condensé quand on avait le temps.

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 Titre  Le 28 Aout 1914
Au petit jour on nous fait aller dans
un petit vallon au dessus de la route
et à droite du village, puis on revint
sur la route derrière une maison
où l'on reste pendant assez longtemps
les balles et les obus siflaient de partout.
Vers 10 heures, on nous fit traverser la
vallée, on saute le ruisseau comme on
peut quelques autres prennent un petit
bain, mais comme il est temps de se
sortir de part là on fait au plus vite.
Je me rappelle que le Capne Rival de
Let qui était avec nous, fit couper par
les sapeurs, des fils de fer de cloture avec
des haches, mais ce travail ne marchait
pas vite. Nous sommes allés ensuite der-
rière un talus où nous étions à l'abri
des balles, nous restons là une partie de
la journée, j'ai vu partir un régiment
qui était à notre gauche, pour une cour-
te attaque à un moment donné, il
marchaient sous le feu de l'artillerie.
Les Allemands leur tiraient dessus avec
des pièces de gros calibres des 150 au
moins, un obus est tombé à côté d'une
section, j'ai vu deux pauvres bougres
sauter à plus de 10 mètres en l'air, c'était
effrayant. Puis nous sommes montés
vers 5 heures sur une crète, les Alle-
mands nous ont vus et il n'ont pas
manqué de nous envoyer une bonne
degelée de 109, un homme du 207e
a été tué à une quinzaine de mè-
de nous, on nous a fait aller de sui-
te un peu plus loin dans un bosquet
et les Allemands ont cessé de tirer.
La nous étions chargés d'arrêter tous
les hommes du régiment qui passaient
et de les rassembler. Parmi ceux que
nous avons rassemblés se trouvait Com-
balbert qui était toujours à la 23 Cie
Il me fait bien rire sans envies (car
à ce moment-là personne n'avait guère
envie de rire) il me dit ceci ((jamais
de ma vie je n'ai vu pareille chose,
je suis monté à l'assaut et je n'ai vu
aucun allemand, ajours je suis reparti))
et il trouvait cela étrange de n'avoir
plus vu pareille chose. Nous partons de
la à l'entrée de la nuit et nous allons
coucher à Stonne, nous avons couché dans
une grange. Je ne parle pas des repas car
c'était vite fait, une boite de conserve et un
potage condensé quand on avait le temps.


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  • March 29, 2017 22:42:16 Johann Grimm

     Titre  Le 28 Aout 1914
    Au petit jour on nous fait aller dans
    un petit vallon au dessus de la route
    et à droite du village, puis on revint
    sur la route derrière une maison
    où l'on reste pendant assez longtemps
    les balles et les obus siflaient de partout.
    Vers 10 heures, on nous fit traverser la
    vallée, on saute le ruisseau comme on
    peut quelques autres prennent un petit
    bain, mais comme il est temps de se
    sortir de part là on fait au plus vite.
    Je me rappelle que le Capne Rival de
    Let qui était avec nous, fit couper par
    les sapeurs, des fils de fer de cloture avec
    des haches, mais ce travail ne marchait
    pas vite. Nous sommes allés ensuite der-
    rière un talus où nous étions à l'abri
    des balles, nous restons là une partie de
    la journée, j'ai vu partir un régiment
    qui était à notre gauche, pour une cour-
    te attaque à un moment donné, il
    marchaient sous le feu de l'artillerie.
    Les Allemands leur tiraient dessus avec
    des pièces de gros calibres des 150 au
    moins, un obus est tombé à côté d'une
    section, j'ai vu deux pauvres bougres
    sauter à plus de 10 mètres en l'air, c'était
    effrayant. Puis nous sommes montés
    vers 5 heures sur une crète, les Alle-
    mands nous ont vus et il n'ont pas
    manqué de nous envoyer une bonne
    degelée de 109, un homme du 207e
    a été tué à une quinzaine de mè-
    de nous, on nous a fait aller de sui-
    te un peu plus loin dans un bosquet
    et les Allemands ont cessé de tirer.
    La nous étions chargés d'arrêter tous
    les hommes du régiment qui passaient
    et de les rassembler. Parmi ceux que
    nous avons rassemblés se trouvait Com-
    balbert qui était toujours à la 23 Cie
    Il me fait bien rire sans envies (car
    à ce moment-là personne n'avait guère
    envie de rire) il me dit ceci ((jamais
    de ma vie je n'ai vu pareille chose,
    je suis monté à l'assaut et je n'ai vu
    aucun allemand, ajours je suis reparti))
    et il trouvait cela étrange de n'avoir
    plus vu pareille chose. Nous partons de
    la à l'entrée de la nuit et nous allons
    coucher à Stonne, nous avons couché dans
    une grange. Je ne parle pas des repas car
    c'était vite fait, une boite de conserve et un
    potage condensé quand on avait le temps.


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  • 49.550218||4.92692||

    Stonne

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9286 / 88455
Source
http://europeana1914-1918.eu/...
Contributor
DELRIEU
License
http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0/


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