Carnet de guerre, item 7

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il s'était même fait aider quelque peu
je crois, enfin je sais qu'il a été à la
31e Cie de dépot pendant ((c'est moi-même
qui lui ai fait voir le casernement de
cette Cie)) trois ou quatre jours, il a dû
être repris au 129 territorial au dernier mo-
ment car j'ai appris plus tard qu'il y était.
Je dois noter aussi que j'ai revu
presque tous ceux qui avaient fait
les 17 jours avec moi. Notament totue
mon ancienne petite escouade, sur 6 hom-
mes que j'avais à Caylus 4 sont partis
comme moi, dont un mon meilleur ami
d'active et de la réserve, comme caporal in-
firmier et les autres dans les Cies le petit
Chapouil avait même demandé à partir
avec le 9e, mais il n'a pas été admis, les
autres deux restaient au dépot étant de
la classe 1904. Le nommé Pouches pleurait
de ne pouvoir venir avec nous, mais l'au-
tre nommé Laduie de Mauroux rit aux
eclats de nous voir partir et lui rester, il
n'a guère eu plus de chance car je crois
est parti un mois après pour un régi-
ment d'Active. J'avais vu aussi d'au-
tres pays, tels que Eloi Labro, Baldy et beau-
coup d'autres. Pour en revenir à nos
copains de table c'est-a-dire Elie Zouve
Lolmede Lafage et autres, on est resté en-
semble presque vers deux heures, après
avoir bu une bonne bouteille de vin
de muscat qui n'était pas cher vu sa
bonne qualité, ((car il faut le dire en
toute hâte et avec franchise)) malgré la
mobilisation la vie n'était pas chère
à Agen, nous nous séparons en nous
souhaitant bonne chance les uns aux
autres et en nous promettant de nous
écrire. On rentre à la caserne et on
prépare pour le départ. L'heure du
départ approche petit à petit et bien-
tôt le 5e Bataillon avec lequel la Cie HR
partait, ((l'autre bataillon devait partir
deux où trois heures après formant un
autre train)) commence à se rassem-
bler, nous aussi nous nous rassemblons.
Nous étions chargés comme de vrais petits
bourriquots et encore le temps étant très
chaud cela nous fatigait deja sans mar-
cher. L'heure de départ arrive enfin, le
Lt Colonel part en tête et les Cies suivent
suivant leur ordre de marche. La Cie
HR suit après le 46r, sur tout le par-
court jusqu'à la gare, il y a une gran-
de foule de civils et surtout de femmes et
d'enfants, tout le monde nous acclame et
nous fait des adieux, nous autres mal-
gré la fatigué, nous chantons des airs
 (sic)  pratioques tels que ((la Marseillaise et le
Chant du Départ.)) et nous suons tous
comme si on sortait de l'eau, la sueur
tombant de nos fronts comme s'il avait
plu à torrent, c'était le métier qui
commençait et on était tous con-
tents tout de même. L'embarquement
se fait après une heure d'attente, nous
avons des wagons à bestiaux aménagés
pour la circonstance avec des  basce , il
n'y avait qu'un wagon a voyageur au
milieu du train réservé aux officiers.
Nous nous installons tous du mieux que
nous pouvons, car nous ne devons plus
quitter ce wagon que lorsque nous serons
arrivés à destination. En attendant l'em-

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il s'était même fait aider quelque peu
je crois, enfin je sais qu'il a été à la
31e Cie de dépot pendant ((c'est moi-même
qui lui ai fait voir le casernement de
cette Cie)) trois ou quatre jours, il a dû
être repris au 129 territorial au dernier mo-
ment car j'ai appris plus tard qu'il y était.
Je dois noter aussi que j'ai revu
presque tous ceux qui avaient fait
les 17 jours avec moi. Notament totue
mon ancienne petite escouade, sur 6 hom-
mes que j'avais à Caylus 4 sont partis
comme moi, dont un mon meilleur ami
d'active et de la réserve, comme caporal in-
firmier et les autres dans les Cies le petit
Chapouil avait même demandé à partir
avec le 9e, mais il n'a pas été admis, les
autres deux restaient au dépot étant de
la classe 1904. Le nommé Pouches pleurait
de ne pouvoir venir avec nous, mais l'au-
tre nommé Laduie de Mauroux rit aux
eclats de nous voir partir et lui rester, il
n'a guère eu plus de chance car je crois
est parti un mois après pour un régi-
ment d'Active. J'avais vu aussi d'au-
tres pays, tels que Eloi Labro, Baldy et beau-
coup d'autres. Pour en revenir à nos
copains de table c'est-a-dire Elie Zouve
Lolmede Lafage et autres, on est resté en-
semble presque vers deux heures, après
avoir bu une bonne bouteille de vin
de muscat qui n'était pas cher vu sa
bonne qualité, ((car il faut le dire en
toute hâte et avec franchise)) malgré la
mobilisation la vie n'était pas chère
à Agen, nous nous séparons en nous
souhaitant bonne chance les uns aux
autres et en nous promettant de nous
écrire. On rentre à la caserne et on
prépare pour le départ. L'heure du
départ approche petit à petit et bien-
tôt le 5e Bataillon avec lequel la Cie HR
partait, ((l'autre bataillon devait partir
deux où trois heures après formant un
autre train)) commence à se rassem-
bler, nous aussi nous nous rassemblons.
Nous étions chargés comme de vrais petits
bourriquots et encore le temps étant très
chaud cela nous fatigait deja sans mar-
cher. L'heure de départ arrive enfin, le
Lt Colonel part en tête et les Cies suivent
suivant leur ordre de marche. La Cie
HR suit après le 46r, sur tout le par-
court jusqu'à la gare, il y a une gran-
de foule de civils et surtout de femmes et
d'enfants, tout le monde nous acclame et
nous fait des adieux, nous autres mal-
gré la fatigué, nous chantons des airs
 (sic)  pratioques tels que ((la Marseillaise et le
Chant du Départ.)) et nous suons tous
comme si on sortait de l'eau, la sueur
tombant de nos fronts comme s'il avait
plu à torrent, c'était le métier qui
commençait et on était tous con-
tents tout de même. L'embarquement
se fait après une heure d'attente, nous
avons des wagons à bestiaux aménagés
pour la circonstance avec des  basce , il
n'y avait qu'un wagon a voyageur au
milieu du train réservé aux officiers.
Nous nous installons tous du mieux que
nous pouvons, car nous ne devons plus
quitter ce wagon que lorsque nous serons
arrivés à destination. En attendant l'em-


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  • March 25, 2017 18:29:58 Johann Grimm

    il s'était même fait aider quelque peu
    je crois, enfin je sais qu'il a été à la
    31e Cie de dépot pendant ((c'est moi-même
    qui lui ai fait voir le casernement de
    cette Cie)) trois ou quatre jours, il a dû
    être repris au 129 territorial au dernier mo-
    ment car j'ai appris plus tard qu'il y était.
    Je dois noter aussi que j'ai revu
    presque tous ceux qui avaient fait
    les 17 jours avec moi. Notament totue
    mon ancienne petite escouade, sur 6 hom-
    mes que j'avais à Caylus 4 sont partis
    comme moi, dont un mon meilleur ami
    d'active et de la réserve, comme caporal in-
    firmier et les autres dans les Cies le petit
    Chapouil avait même demandé à partir
    avec le 9e, mais il n'a pas été admis, les
    autres deux restaient au dépot étant de
    la classe 1904. Le nommé Pouches pleurait
    de ne pouvoir venir avec nous, mais l'au-
    tre nommé Laduie de Mauroux rit aux
    eclats de nous voir partir et lui rester, il
    n'a guère eu plus de chance car je crois
    est parti un mois après pour un régi-
    ment d'Active. J'avais vu aussi d'au-
    tres pays, tels que Eloi Labro, Baldy et beau-
    coup d'autres. Pour en revenir à nos
    copains de table c'est-a-dire Elie Zouve
    Lolmede Lafage et autres, on est resté en-
    semble presque vers deux heures, après
    avoir bu une bonne bouteille de vin
    de muscat qui n'était pas cher vu sa
    bonne qualité, ((car il faut le dire en
    toute hâte et avec franchise)) malgré la
    mobilisation la vie n'était pas chère
    à Agen, nous nous séparons en nous
    souhaitant bonne chance les uns aux
    autres et en nous promettant de nous
    écrire. On rentre à la caserne et on
    prépare pour le départ. L'heure du
    départ approche petit à petit et bien-
    tôt le 5e Bataillon avec lequel la Cie HR
    partait, ((l'autre bataillon devait partir
    deux où trois heures après formant un
    autre train)) commence à se rassem-
    bler, nous aussi nous nous rassemblons.
    Nous étions chargés comme de vrais petits
    bourriquots et encore le temps étant très
    chaud cela nous fatigait deja sans mar-
    cher. L'heure de départ arrive enfin, le
    Lt Colonel part en tête et les Cies suivent
    suivant leur ordre de marche. La Cie
    HR suit après le 46r, sur tout le par-
    court jusqu'à la gare, il y a une gran-
    de foule de civils et surtout de femmes et
    d'enfants, tout le monde nous acclame et
    nous fait des adieux, nous autres mal-
    gré la fatigué, nous chantons des airs
     (sic)  pratioques tels que ((la Marseillaise et le
    Chant du Départ.)) et nous suons tous
    comme si on sortait de l'eau, la sueur
    tombant de nos fronts comme s'il avait
    plu à torrent, c'était le métier qui
    commençait et on était tous con-
    tents tout de même. L'embarquement
    se fait après une heure d'attente, nous
    avons des wagons à bestiaux aménagés
    pour la circonstance avec des  basce , il
    n'y avait qu'un wagon a voyageur au
    milieu du train réservé aux officiers.
    Nous nous installons tous du mieux que
    nous pouvons, car nous ne devons plus
    quitter ce wagon que lorsque nous serons
    arrivés à destination. En attendant l'em-


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    Agen

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9286 / 88392
Source
http://europeana1914-1918.eu/...
Contributor
DELRIEU
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http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0/


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