FRBMTO-014 Georges PIGANIOL, officier d'administration général de santé, item 69
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Pendant ce temps, la 32° Division est
partie, nous laissant ici 250 éclopés à nourrir.
(j'envisage la question à mon point de vue ; en me
plaçant obJectivement, j'arais plutôt dit :
à soigner)
Papa avait vaguement parlé de venir
ces jours-ci; il parait y avoir renoncé - J'espère
d'ailleurs avoir bientôt une permission. Je ne
me hâte pourtant guère à la demander. Au
fonds, on est bien ici ; et chacun parait attendrr
d'être dans un sale patelin pour demander
à filer.
La question des officiers d'ad.on à renverser
dans l'infanterie parait s'améliorer pour moi ;
on ne parle guère en ce moment que de prendre
ceux qui proviennent de l'infanterie - on parait
avoir abandonné le projet de razzia générale
qui aurait désarmé les services
S.te Hèlène 13 janvier 1916
Avant hier, j'ai retrouvé Capion ; ignorant
où il etait depuis le début de la guerre, je ne pensai
plus à lui. et il est depuis 2 mois à Epernay.
J'ai mis le temps a le retrouver ; le plus ridicule,
Page droite
c'est que c'est à Damery que nous nous sommes
retrouvés, par hasard. Il est gestionnaire de
l'hopital d'évacuation d'Epernay ; je me
suis empressé de déjeuner avec lui ce matin
et irai souvent le voir - son bureau est à 500
mètres du ravitaillement.
Ce qui disait Boissinot commence
à se rèaliser - Dubois est bien plus ennuyeux
que Durban. Ils ont eu déjà plusieurs
discussion de principem et moi je dois aussi
lutter, réglement en mains; j'ai pourtant
horreur de ça; mais il m'a pris la voiture
à 2 roues qui me servait tous les matins et
me voilà forsé d'aller à Epernay sous la pluie
en bicyclette ou à cheval, et incapable de faire
des commissions. Je resterais bien à l'ambulance,
mais on s'y rase, et Epernay est plus intéressant.
Alors, tout en rouspétant, j'y vais quand
même. Ah si c'ètait Somme Suippe, je resterais
bien au lit, jsqu'à ce qu'on ait rendu ma
voiture !
Sainte Hélène, 14 janv. 1916
Déjeuné encore ce matin avec Capion, à l'hotel
-
Pendant ce temps, la 32° Division est
partie, nous laissant ici 250 éclopés à nourrir.
(j'envisage la question à mon point de vue ; en me
plaçant obJectivement, j'arais plutôt dit :
à soigner)
Papa avait vaguement parlé de venir
ces jours-ci; il parait y avoir renoncé - J'espère
d'ailleurs avoir bientôt une permission. Je ne
me hâte pourtant guère à la demander. Au
fonds, on est bien ici ; et chacun parait attendrr
d'être dans un sale patelin pour demander
à filer.
La question des officiers d'ad.on à renverser
dans l'infanterie parait s'améliorer pour moi ;
on ne parle guère en ce moment que de prendre
ceux qui proviennent de l'infanterie - on parait
avoir abandonné le projet de razzia générale
qui aurait désarmé les services
S.te Hèlène 13 janvier 1916
Avant hier, j'ai retrouvé Capion ; ignorant
où il etait depuis le début de la guerre, je ne pensai
plus à lui. et il est depuis 2 mois à Epernay.
J'ai mis le temps a le retrouver ; le plus ridicule,
Page droite
c'est que c'est à Damery que nous nous sommes
retrouvés, par hasard. Il est gestionnaire de
l'hopital d'évacuation d'Epernay ; je me
suis empressé de déjeuner avec lui ce matin
et irai souvent le voir - son bureau est à 500
mètres du ravitaillement.
Ce qui disait Boissinot commence
à se rèaliser - Dubois est bien plus ennuyeux
que Durban. Ils ont eu déjà plusieurs
discussion de principem et moi je dois aussi
lutter, réglement en mains; j'ai pourtant
horreur de ça; mais il m'a pris la voiture
à 2 roues qui me servait tous les matins et
me voilà forsé d'aller à Epernay sous la pluie
en bicyclette ou à cheval, et incapable de faire
des commissions. Je resterais bien à l'ambulance,
mais on s'y rase, et Epernay est plus untéressant.
Alor, tout en rouspètant, j'y vais quand
meme. Ah si c'ètait Somme Suippe, je resterais
bien au lit, jsqu'à ce qu'on ait rendu ma
voiture !
Sainte Hélène, 14 janv. 1916
Déjeuné encore ce matin avec Capion, à l'hotel
-
Pendant ce temps, la 32° Division est
partie, nous laissant ici 250 éclopés à nourrir.
(j'envisage la question à mon point de vue ; en me
plaçant obJectivement, j'arais plutôt dit :
à soigner)
Papa avait vaguement parlé de venir
ces jours-ci; il parait y avoir renoncé - J'espère
d'ailleurs avoir bientôt une permission. Je ne
me hâte pourtant guère à la demander. Au
fonds, on est bien ici ; et chacun parait attendrr
d'être dans un sale patelin pour demander
à filer.
La question des officiers d'ad.on à renverser
dans l'infanterie parait s'améliorer pour moi ;
on ne parle guère en ce moment que de prendre
ceux qui proviennent de l'infanterie - on parait
avoir abandonné le projet de razzia générale
qui aurait désarmé les services
S.te Hèlène 13 janvier 1916
Avant hier, j'ai retrouvé Capion ; ignorant
où il etait depuis le début de la guerre, je ne pensai
plus à lui. et il est depuis 2 mois à Epernay.
J'ai mis le temps a le retrouver ; le plus ridicule,
Page droite
c'est que c'est à Damery que nous nous sommes
retrouvés, par hasard. Il est gestionnaire de
l'hopital d'évacuation d'Epernay
-
Pendant ce temps, la 32° Division est
partie, nous laissant ici 250 éclopés à nourrir.
(j'envisage la question à mon point de vue ; en me
plaçant obJectivement, j'arais plutôt dit :
à soigner)
Papa avait vaguement parlé de venir
ces jours-ci; il parait y avoir renoncé - J'espère
d'ailleurs avoir bientôt une permission. Je ne
me hâte pourtant guère à la demander. Au
fonds, on est bien ici ; et chacun parait attendrr
d'être dans un sale patelin pour demander
à filer.
La question des officiers d'ad.on à renverser
dans l'infanterie parait s'améliorer pour moi ;
on ne parle guère en ce moment que de prendre
ceux qui proviennent de l'infanterie - on parait
avoir abandonné le projet de razzia générale
qui aurait désarmé les services
S.te Hèlène 13 janvier 1916
Avant hier, j'ai retrouvé Capion ; ignorant
où il etait depuis le début de la guerre, je ne pensai
plus à lui. et il est depuis 2 mois à Epernay.
J'ai mis le temps a le retrouver ; le plus ridicule,
-
Pendant ce temps, la 32° Division est
partie, nous laissant ici 250 éclopés à nourrir.
(j'envisage la question à mon point de vue ; en me
plaçant obJectivement, j'arais plutôt dit :
à soigner)
Papa avait vaguement parlé de venir
ces jours-ci; il parait y avoir renoncé - J'espère
d'ailleurs avoir bientôt une permission. Je ne
me hate pourtant guère à la demander. Au
fonds, on est bien ici ; et chacun parait attendrr
d'être dans un sale patelin pour demander
à filer.
La question des officiers d'd.on à renverser
dans l'infanterie parait s'améliorer pour moi ;
on ne parle guère en ce moment que de prendre
ceux qui proviennent de l'infanterie - on parait
avoir abandonné le projet de razzia générale
qui aurait désarmé les services
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Doullens
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- 8341 / 249632
- Contributor
- Gérard dit Richard BOHAN
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