FRBMTO-014 Georges PIGANIOL, officier d'administration général de santé, item 14

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dont les aides majors sont eu le même sort

que ceux qu'on nous a pris. Je les vois arriver

dans leur tranché, pendant qu'à Vers,

pays calme , Delaunay et moi poussons

le ballon vers les buts adverses. Et à

propos de ballon, les révélation du jour, c'est

Allochon, qui nous fait un arriére épatant.

Je vais tâcher demain d'acheter des maillots

afin d'avoir une équipe all right. Bien 

habillé, on doit gagner une partie plus

facilement?


   Vers 21 avril 1915


J'ai aujourd'hui la première lettre de Maman depuis

mon départ de Doullens - apprenant que je suis au

repos, elle me demande si je puis venir la voir ... à

Paris. La plaisenterie me semble, hélas, un peu

forte. Ces bonnes familles s'en font de ces illusions!

Mais elle parle aussi de venir à Amiens, et cette

solution serait évidemment plus pratique, quoique

moins séduisante que l'autre.

J'ai rien de nouveau. Tant qu'il fera beau,

tout ira bien; la première courbature du foot bal

est passée, seul le souffle manque encore un peu


 page droite 

mais tous en sont là. Je suis décidémment "avant centre"

ce qui est assez difficile quand on ne connait pas

le jeu et les voisins encore moins. Mais on se dérouillera

toujours les jambes, à defaut de mieux. Hier à Amiens

j'ai acheté de beaux maillots pour mon équipe - et aussi 

pour l'ambulance 3, mais elle parait les trouver trop chers,

et parle de les rendre.


   Vers 23 avril 1915


Grsosse marche aujourd'hui. De 7 h1/2 a 15 heures,

20 km. et repas en capamagne pour les hommes. Nous

ne nous sommes d'ailleurs rien foulé : je n'ai fait que

6 Km à pied et Delaunnay, et  Roulier n'ont pas démarré

de la voiture. Je ne plaignais que se pauvre Bouchet

qu'on a esquinté hier au foot ball et qui se trainait

sur la route appuyé sur une canne; je l'ai

d'ailleurs fit disparaitre dans un furgon après

9 km.

C'est aujourd'hui ma fête que personne ici n'a

songé à me souhaiter ; je les excuse d'autant mieux 

que moi même je n'y aurai pas pensé ; ma famille

ne l'as pas oublié, ni Jeanne Laflichelle et même 

Raymonde Luce, l'infirmière de l'hôpital Clerc, qui

m'ont envoyé un mot à l'occasion de cet évènement 

important.

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dont les aides majors sont eu le même sort

que ceux qu'on nous a pris. Je les vois arriver

dans leur tranché, pendant qu'à Vers,

pays calme , Delaunay et moi poussons

le ballon vers les buts adverses. Et à

propos de ballon, les révélation du jour, c'est

Allochon, qui nous fait un arriére épatant.

Je vais tâcher demain d'acheter des maillots

afin d'avoir une équipe all right. Bien 

habillé, on doit gagner une partie plus

facilement?


   Vers 21 avril 1915


J'ai aujourd'hui la première lettre de Maman depuis

mon départ de Doullens - apprenant que je suis au

repos, elle me demande si je puis venir la voir ... à

Paris. La plaisenterie me semble, hélas, un peu

forte. Ces bonnes familles s'en font de ces illusions!

Mais elle parle aussi de venir à Amiens, et cette

solution serait évidemment plus pratique, quoique

moins séduisante que l'autre.

J'ai rien de nouveau. Tant qu'il fera beau,

tout ira bien; la première courbature du foot bal

est passée, seul le souffle manque encore un peu


 page droite 

mais tous en sont là. Je suis décidémment "avant centre"

ce qui est assez difficile quand on ne connait pas

le jeu et les voisins encore moins. Mais on se dérouillera

toujours les jambes, à defaut de mieux. Hier à Amiens

j'ai acheté de beaux maillots pour mon équipe - et aussi 

pour l'ambulance 3, mais elle parait les trouver trop chers,

et parle de les rendre.


   Vers 23 avril 1915


Grsosse marche aujourd'hui. De 7 h1/2 a 15 heures,

20 km. et repas en capamagne pour les hommes. Nous

ne nous sommes d'ailleurs rien foulé : je n'ai fait que

6 Km à pied et Delaunnay, et  Roulier n'ont pas démarré

de la voiture. Je ne plaignais que se pauvre Bouchet

qu'on a esquinté hier au foot ball et qui se trainait

sur la route appuyé sur une canne; je l'ai

d'ailleurs fit disparaitre dans un furgon après

9 km.

C'est aujourd'hui ma fête que personne ici n'a

songé à me souhaiter ; je les excuse d'autant mieux 

que moi même je n'y aurai pas pensé ; ma famille

ne l'as pas oublié, ni Jeanne Laflichelle et même 

Raymonde Luce, l'infirmière de l'hôpital Clerc, qui

m'ont envoyé un mot à l'occasion de cet évènement 

important.


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  • November 9, 2017 16:46:58 Giulia Rigoni Savioli

    dont les aides majors sont eu le même sort

    que ceux qu'on nous a pris. Je les vois arriver

    dans leur tranché, pendant qu'à Vers,

    pays calme , Delaunay et moi poussons

    le ballon vers les buts adverses. Et à

    propos de ballon, les révélation du jour, c'est

    Allochon, qui nous fait un arriére épatant.

    Je vais tâcher demain d'acheter des maillots

    afin d'avoir une équipe all right. Bien 

    habillé, on doit gagner une partie plus

    facilement?


       Vers 21 avril 1915


    J'ai aujourd'hui la première lettre de Maman depuis

    mon départ de Doullens - apprenant que je suis au

    repos, elle me demande si je puis venir la voir ... à

    Paris. La plaisenterie me semble, hélas, un peu

    forte. Ces bonnes familles s'en font de ces illusions!

    Mais elle parle aussi de venir à Amiens, et cette

    solution serait évidemment plus pratique, quoique

    moins séduisante que l'autre.

    J'ai rien de nouveau. Tant qu'il fera beau,

    tout ira bien; la première courbature du foot bal

    est passée, seul le souffle manque encore un peu


     page droite 

    mais tous en sont là. Je suis décidémment "avant centre"

    ce qui est assez difficile quand on ne connait pas

    le jeu et les voisins encore moins. Mais on se dérouillera

    toujours les jambes, à defaut de mieux. Hier à Amiens

    j'ai acheté de beaux maillots pour mon équipe - et aussi 

    pour l'ambulance 3, mais elle parait les trouver trop chers,

    et parle de les rendre.


       Vers 23 avril 1915


    Grsosse marche aujourd'hui. De 7 h1/2 a 15 heures,

    20 km. et repas en capamagne pour les hommes. Nous

    ne nous sommes d'ailleurs rien foulé : je n'ai fait que

    6 Km à pied et Delaunnay, et  Roulier n'ont pas démarré

    de la voiture. Je ne plaignais que se pauvre Bouchet

    qu'on a esquinté hier au foot ball et qui se trainait

    sur la route appuyé sur une canne; je l'ai

    d'ailleurs fit disparaitre dans un furgon après

    9 km.

    C'est aujourd'hui ma fête que personne ici n'a

    songé à me souhaiter ; je les excuse d'autant mieux 

    que moi même je n'y aurai pas pensé ; ma famille

    ne l'as pas oublié, ni Jeanne Laflichelle et même 

    Raymonde Luce, l'infirmière de l'hôpital Clerc, qui

    m'ont envoyé un mot à l'occasion de cet évènement 

    important.


  • November 9, 2017 16:44:24 Giulia Rigoni Savioli

    dont les aides majors sont eu le même sort

    que ceux qu'on nous a pris. Je les vois arriver

    dans leur tranché, pendant qu'à Ver,

    pays calme , Delaunay et moi poussons

    le ballon vers les buts adverses. Et à

    propos de ballon, les révélation du jour, c'est

    Allochon, qui nous fait un arrére épatant.

    Je vais tâcher demain d'acheter des maillots

    afin d'avoir une équipe all right. Bien 

    habillé, on doit gagner une partie plus

    facilement?


       Vers 21 avril 1915


    J'ai aujourd'hui la première lettre de Maman depuis

    mon départ de Doullens.- apprenant que je suis au

    repos, elle me demande si je puis venire la voir ... à

    Paris. La plaisenterie me semble, hélas, un peu

    forte. Ces bonnes familles s'en font de ces illusions!

    Mais elle parle aussi de venire à Amiens, et cette

    solution serait évidemment plus pratique, quoique

    moins séduisante que l'autre.

    J'ai rien de nouveau. Tant qu'il fera beau,

    tout ira bien; la première courbature du foot bal

    est passée, seul le souffle manque encore un peu


     page droite 

    mais tous en sont là. Je suis décidémment "avant centre"

    ce qui est assez difficile quand on ne connit pas

    le jeu et les voisins encore moins. Mais on se dérouillera

    toujours les jambes, à defaut de mieux. Hier à Amiens

    j'ai acheté de beaux maillots pour mon équipe - et aussi 

    pour l'ambulance 3, mais elle parait les trouver trop chers,

    et parle de les rendre.


       Vers 23 avril 1915

    Grsosse marche aujourd'hui. De 7 h1/2 a 15 heures,

    20 km. et repas en capmagne pour les hommes. Nous

    ne nous sommes d'ailleurs rien foulé : je n'ai fait que

    6 Km à pied et Delaunnay, et  Roulier n'ont pas démarré

    de la voiture. Je ne plaignais que se pauvre Bouchet

    qu'on a esquinté hier au foot ball et qui se trainait

    sur la route appuyé sur une canne; je l'ai

    d'ailleurs dfit disparaitre dans un furgon après

    9 km.

    C'est aujourd'hui ma fête que personne ici n'a

    songé à me souhaiter ; je les excuse d'autant mieux 

    que moi même je n'y aurai pas pensé ; ma famille

    ne l'as pas oublié, ni Jeanne Laflichelle et même 

    Raymonde Luce, l'infirmière de l'hôpital Clerc, qui

    m'ont envoyé un mot à l'occasion de cet évenement 

    important.


  • November 9, 2017 16:32:39 Giulia Rigoni Savioli

    dont les aides majors sont eu le même sort

    que ceux qu'on nous a pris. Je les vois arriver

    dans leur tranché, pendant qu'à Ver,

    pays calme , Delaunay et moi poussons

    le ballon vers les buts adverses. Et à

    propos de ballon, les révélation du jour, c'est

    Allochon, qui nous fait un arrére épatant.

    Je vais tâcher demain d'acheter des maillots

    afin d'avoir une équipe all right. Bien 

    habillé, on doit gagner une partie plus

    facilement?


       Vers 21 avril 1915


    J'ai aujourd'hui la première lettre de Maman depuis

    mon départ de Doullens.- apprenant que je suis au

    repos, elle me demande si je puis venire la voir ... à

    Paris. La plaisenterie me semble, hélas, un peu

    forte. Ces bonnes familles s'en font de ces illusions!

    Mais elle parle aussi de venire à Amiens, et cette

    solution serait évidemment plus pratique, quoique

    moins séduisante que l'autre.

    J'ai rien de nouveau. Tant qu'il fera beau,

    tout ira bien; la première courbature du foot bal

    est passée, seul le souffle manque encore un peu.



  • November 9, 2017 16:26:48 Giulia Rigoni Savioli

    dont les aides majors sont eu le même sort

    que ceux qu'on nous a pris. Je les vois arriver

    dans leur tranché, pendant qu'à Ver,

    pays calme , Delaunay et moi poussons

    le ballon vers les buts adverses. Et à

    propos de ballon, les révélation du jour, c'est

    Allochon, qui nous fait un arrére épatant.

    Je vais tacher demain d'acheter des maillots

    afin d'avoir une équipe all right. Bien 

    habillé, on doit gagner une partie plus

    facilement?



Description

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  • 50.1556532858612||2.3328292539063114||

    Doullens

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  • Story location Doullens
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ID
8341 / 249553
Source
http://europeana1914-1918.eu/...
Contributor
Gérard dit Richard BOHAN
License
http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0/


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