Zeitgenössische Berichte zu Luxemburg im Krieg, item 14

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                              Journal de Genève du 28 novembre 1914.

                            ==================================

                                   Ce qu'on pense en Luxembourg.

                                    ________________________________


     Un citoyem luxembourgeouis nous écrit :

     L'autre jour un officier allemand me demanda à brûle-

pourpoint: Pourqoui les Luxembourgeois ont-ils tant de sympathie

pour la France et tant d'aversion pour l'Allemangne ? -

Je lui répondis par la question suivante : Faites abstraction

un moment, si vous le pouvez, de notre nationalité et dites-moi

si vous auriez plus de sympathie pour une personne qui viole

vos droits que pour une personne que ne les viole pas.-

C'est sur ces mots que finit l'entretien.

      En occuoant, le 2 août, le Grand-duché de Luxembourg,

l'Allemagne a violé le contrat de 1867, qui garantit la neutralité

du Luxembourg et qui porte la signature de l'Allemagne

le chancellier von Bethmann-Holweg l'a d'ailleurs reconnu lui-même,

en déclarant, le 4 août, au Reichstag : L'occupation du

Luxembourg est contraire au droit des gens, et la protestation

du gouvernement grand-ducal est justifiée. Nous réparaerons cependant

le tort que nous causons, dès que notre but militaire

sera atteint.

     Après ce louable avenu, les Allemands se sont ravisés et

ont tenté depuis de créer la légende que les Français étaient

entrés au Luxembourg  avant eux. Le ministre d'Etat du

grand-duché, Mr. Eyschen, a démenti catégoriquement cette assertion

à la Chambre des députés, et toute la popilation peut

affirmer sous serment que ni avant ni après l'occuparion allemande,

aucun soldat français n'a mis le pied sur le sol

luxembourgeoise.

     L'histoire et le droit des gens nous diront un jour si

l'excuse de la soi-disant " nécessité absolue " est valable,

si elle pouvait dispenser les Allemands de remplier des engagements

solennels alors qu'ils avaient eu le droit et le loisir

de fortifier leur propre fontière contre toutes les attaques

possibles.

    

     Nous laisserons de côté, pour le moment cette question

de droit des gens, mais ce que le mode entier ignore et ce

qu'il faut dire bien haut, c'est que les Allemands depuis

plus de trois mois, ne cessent de terroriser la population du

Luxembourg. Non contents de nous avoir humiliés en nous forçant

de leur livrer passage, ils ont accaparé une partie de

nos administrations et, après trois mois, ils continuent toujours

à garder militairement les stations des chemnis de fer

et tous les points stratégiques, ouvrages d'art, etc.

      Les citoyens, le gouvernement et même la souveraine du

pays restent privés d'une notable partie de leurs droits constitutionnels.

     Personne ne peut circuler en automobile sans une permission

de l'autorité militaire allemande établie dans un de nos

édifices publics. La grand-duchesse elle-même et le ministre

d'Etat doivent être munis d'un laisser-passer singé par un

major prussien!!

     Pendant deux mois on avait tout simplement coupé les

communications téléphoniques et télégraphiques dans tous le

pays. Depuis, les postiers-soldats allemands qui siègent au

bureau de poste central de la capitale ont daigné permettre


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                              Journal de Genève du 28 novembre 1914.

                            ==================================

                                   Ce qu'on pense en Luxembourg.

                                    ________________________________


     Un citoyem luxembourgeouis nous écrit :

     L'autre jour un officier allemand me demanda à brûle-

pourpoint: Pourqoui les Luxembourgeois ont-ils tant de sympathie

pour la France et tant d'aversion pour l'Allemangne ? -

Je lui répondis par la question suivante : Faites abstraction

un moment, si vous le pouvez, de notre nationalité et dites-moi

si vous auriez plus de sympathie pour une personne qui viole

vos droits que pour une personne que ne les viole pas.-

C'est sur ces mots que finit l'entretien.

      En occuoant, le 2 août, le Grand-duché de Luxembourg,

l'Allemagne a violé le contrat de 1867, qui garantit la neutralité

du Luxembourg et qui porte la signature de l'Allemagne

le chancellier von Bethmann-Holweg l'a d'ailleurs reconnu lui-même,

en déclarant, le 4 août, au Reichstag : L'occupation du

Luxembourg est contraire au droit des gens, et la protestation

du gouvernement grand-ducal est justifiée. Nous réparaerons cependant

le tort que nous causons, dès que notre but militaire

sera atteint.

     Après ce louable avenu, les Allemands se sont ravisés et

ont tenté depuis de créer la légende que les Français étaient

entrés au Luxembourg  avant eux. Le ministre d'Etat du

grand-duché, Mr. Eyschen, a démenti catégoriquement cette assertion

à la Chambre des députés, et toute la popilation peut

affirmer sous serment que ni avant ni après l'occuparion allemande,

aucun soldat français n'a mis le pied sur le sol

luxembourgeoise.

     L'histoire et le droit des gens nous diront un jour si

l'excuse de la soi-disant " nécessité absolue " est valable,

si elle pouvait dispenser les Allemands de remplier des engagements

solennels alors qu'ils avaient eu le droit et le loisir

de fortifier leur propre fontière contre toutes les attaques

possibles.

    

     Nous laisserons de côté, pour le moment cette question

de droit des gens, mais ce que le mode entier ignore et ce

qu'il faut dire bien haut, c'est que les Allemands depuis

plus de trois mois, ne cessent de terroriser la population du

Luxembourg. Non contents de nous avoir humiliés en nous forçant

de leur livrer passage, ils ont accaparé une partie de

nos administrations et, après trois mois, ils continuent toujours

à garder militairement les stations des chemnis de fer

et tous les points stratégiques, ouvrages d'art, etc.

      Les citoyens, le gouvernement et même la souveraine du

pays restent privés d'une notable partie de leurs droits constitutionnels.

     Personne ne peut circuler en automobile sans une permission

de l'autorité militaire allemande établie dans un de nos

édifices publics. La grand-duchesse elle-même et le ministre

d'Etat doivent être munis d'un laisser-passer singé par un

major prussien!!

     Pendant deux mois on avait tout simplement coupé les

communications téléphoniques et télégraphiques dans tous le

pays. Depuis, les postiers-soldats allemands qui siègent au

bureau de poste central de la capitale ont daigné permettre



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  • November 20, 2017 22:00:11 Gabriele Kister-Schuler

                                  Journal de Genève du 28 novembre 1914.

                                ==================================

                                       Ce qu'on pense en Luxembourg.

                                        ________________________________


         Un citoyem luxembourgeouis nous écrit :

         L'autre jour un officier allemand me demanda à brûle-

    pourpoint: Pourqoui les Luxembourgeois ont-ils tant de sympathie

    pour la France et tant d'aversion pour l'Allemangne ? -

    Je lui répondis par la question suivante : Faites abstraction

    un moment, si vous le pouvez, de notre nationalité et dites-moi

    si vous auriez plus de sympathie pour une personne qui viole

    vos droits que pour une personne que ne les viole pas.-

    C'est sur ces mots que finit l'entretien.

          En occuoant, le 2 août, le Grand-duché de Luxembourg,

    l'Allemagne a violé le contrat de 1867, qui garantit la neutralité

    du Luxembourg et qui porte la signature de l'Allemagne

    le chancellier von Bethmann-Holweg l'a d'ailleurs reconnu lui-même,

    en déclarant, le 4 août, au Reichstag : L'occupation du

    Luxembourg est contraire au droit des gens, et la protestation

    du gouvernement grand-ducal est justifiée. Nous réparaerons cependant

    le tort que nous causons, dès que notre but militaire

    sera atteint.

         Après ce louable avenu, les Allemands se sont ravisés et

    ont tenté depuis de créer la légende que les Français étaient

    entrés au Luxembourg  avant eux. Le ministre d'Etat du

    grand-duché, Mr. Eyschen, a démenti catégoriquement cette assertion

    à la Chambre des députés, et toute la popilation peut

    affirmer sous serment que ni avant ni après l'occuparion allemande,

    aucun soldat français n'a mis le pied sur le sol

    luxembourgeoise.

         L'histoire et le droit des gens nous diront un jour si

    l'excuse de la soi-disant " nécessité absolue " est valable,

    si elle pouvait dispenser les Allemands de remplier des engagements

    solennels alors qu'ils avaient eu le droit et le loisir

    de fortifier leur propre fontière contre toutes les attaques

    possibles.

        

         Nous laisserons de côté, pour le moment cette question

    de droit des gens, mais ce que le mode entier ignore et ce

    qu'il faut dire bien haut, c'est que les Allemands depuis

    plus de trois mois, ne cessent de terroriser la population du

    Luxembourg. Non contents de nous avoir humiliés en nous forçant

    de leur livrer passage, ils ont accaparé une partie de

    nos administrations et, après trois mois, ils continuent toujours

    à garder militairement les stations des chemnis de fer

    et tous les points stratégiques, ouvrages d'art, etc.

          Les citoyens, le gouvernement et même la souveraine du

    pays restent privés d'une notable partie de leurs droits constitutionnels.

         Personne ne peut circuler en automobile sans une permission

    de l'autorité militaire allemande établie dans un de nos

    édifices publics. La grand-duchesse elle-même et le ministre

    d'Etat doivent être munis d'un laisser-passer singé par un

    major prussien!!

         Pendant deux mois on avait tout simplement coupé les

    communications téléphoniques et télégraphiques dans tous le

    pays. Depuis, les postiers-soldats allemands qui siègent au

    bureau de poste central de la capitale ont daigné permettre



  • November 20, 2017 20:01:42 Gabriele Kister-Schuler

                                  Journal de Genève du 28 novembre 1914.

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                                       Ce qu'on pense en Luxembourg.

                                        ________________________________


         Un citoyem luxembourgeouis nous écrit :

         L'autre jour un officier allemand me demanda à brûle-

    pourpoint: Pourqoui les Luxembourgeois ont-ils tant de sympathie

    pour la France et tant d'aversion pour l'Allemangne ? -

    Je lui répondis par la question suivante : Faites abstraction

    un moment, si vous le pouvez, de notre nationalité et dites-moi

    si vous auriez plus de sympathie pour une personne qui viole

    vos droits que pour une personne que ne les viole pas.-

    C'est sur ces mots que finit l'entretien.

          En occuoant, le 2 août, le Grand-duché de Luxembourg,

    l'Allemagne a violé le contrat de 1867, qui garantit la neutralité

    du Luxembourg et qui porte la signature de l'Allemagne

    le chancellier von Bethmann-Holweg l'a d'ailleurs reconnu lui-même,

    en déclarant, le 4 août, au Reichstag : L'occupation du

    Luxembourg est contraire au droit des gens, et la protestation

    du gouvernement grand-ducal est justifiée. Nous réparaerons cependant

    le tort que nous causons, dès que notre but militaire

    sera atteint.

         Après ce louable avenu, les Allemands se sont ravisés et

    ont tenté depuis de créer la légende que les Français étaient

    entrés au Luxembourg  avant eux. Le ministre d'Etat du

    grand-duché, Mr. Eyschen, a démenti catégoriquement cette assertion

    à la Chambre des députés, et toute la popilation peut

    affirmer sous serment que ni avant ni après l'occuparion allemande,

    aucun soldat français n'a mis le pied sur le sol

    luxembourgeoise.

         L'histoire et le droit des gens nous diront un jour si

    l'excuse de la soi-disant " nécessité absolue " est valable,

    si elle pouvait dispenser les Allemands de remplier des engagements

    solennels alors qu'ils avaient eu le droit et le loisir

    de fortifier leur propre fontière contre toutes les attaques

    possibles.

        

         Nous laisserons de côté, pour le moment cette question

    de droit des gens, mais ce que le mode entier ignore et ce

    qu'il faut dire bien haut, c'est que les Allemands depuis

    plus de trois mois, ne cessent de terroriser la population du

    Luxembourg. Non contents de nous avoir humiliés en nous forçant

    de leur livrer passage, ils ont accaparé une partie de

    nos administrations et, après trois mois, ils continuent toujours

    à garder militairement les stations des chemnis de fer

    et tous les points stratégiques, ouvrages d'art, etc.

          Les citoyens, le gouvernement et même la souveraine du

    pays restent privés d'une notable partie de leurs droits constitutionnels.

         Personne ne peut circuler en automobile sans une permission

    de l'autorité militaire allemande établie dans un de nos

    édifices publics. La grand-duchesse elle-même et le ministre

    d'Etat doivent être munis d'un laisser-passer singé par un

    major prussien!!

         Pendant deux mois on avait tout simplement coupé les

    communications téléphoniques et télégraphiques dans tous le

    pays. Depuis, les postiers-soldats allemands qui siègent au

    bureau de poste central de la capitale ont daigné permettre


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  • November 20, 2017 19:35:43 Gabriele Kister-Schuler

    Journal de Genève du 28 novembre 1914.

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    Ce qu'on pense en Luxembourg.

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Description

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  • 49.6567443||6.033516500000019||

    Luxemburg

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Location(s)
  • Story location Luxemburg
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ID
3055 / 40754
Source
http://europeana1914-1918.eu/...
Contributor
Aloyse Schartz
License
http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0/


November 28, 1914
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