Zeitgenössische Berichte zu Luxemburg im Krieg, item 2

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que ceux-ci s'accordaient avec la justice ? L'essentiel est que

cette dernière triomphe, que la civilisation véritable l'emporte

sur la civilisation arriérée ou égarée, comme on voudra. Là est le

progrés.

     A cet égard, on peut soutenir que la violation de la neutralité

belge, et surtout celle de la neutralité luxembourgeoise sont

pires que ne l'aurait été la violation de la neutralité helvétique

     Il y a, en effet, des nuances dans le caractère des trois

neutralités dites perpétuelles qui, avant la guerre, existaient

en Europe, celle de la confédération suisse, la plus ancienne,

cel du royaume de Belgique, et celle du Grand-Duché de Luxembourg,

la plus récente. Ces nuances sont surtout d'une portée historique,

la plus encore que juridique. Elles n'en font pas moins ressortir

que la Suisse n'est liée à la neutralité que par sa libre

volonté, tandis que le Luxembourg et la Belgique sont obligés à

la neutralité par décision des puissances.

     Pas n'est besoin d'insister en ce qui concerne la Suisse. On

sait que sa qualité d'Etat indépendant et neutre ne lui a été imposée

par personne, qu'elle se l'est attribuée à elle-même

librement, dès 1648, par le traité de Westphalie, qui mit fin à la

guerre de Trente Ans. Par celui de Vienne, du 10 novembre 1815,

les puissances l'ont simplement reconnue; elles ont pris acte de

la volonté de la Suisse d'adopter d'une façon constante la politique

de neutralité et, admettant que l'Europe entière y trouvait

un bénéfice, elles ont contitué à la Suisse de nouvelles frontières,

plus favorables à la défense de sa politique, frontières

dont elles se sont engagées à respecteur l'inviolabilité.

     Les circonstances ont été différentes pour la Belgique. Celle

ci date de 1830, comme chacun sait. Précédement, elle constituait

avaec Hollande, le royaume des Pays-Bas. Une révolution entraîna

la séparation.

     Les puissances intervinrent. C'étaient la France, la Prusse,

l'Autriche, la Grande-Bretagne et la Russie. Elles conclurent,

avec le roi des Belges, un traité, du 15 novembre 1831, qui fut du

royaume " un Etat independant et perpétuellement neutre." Les cinq

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que ceux-ci s'accordaient avec la justice ? L'essentiel est que

cette dernière triomphe, que la civilisation véritable l'emporte

sur la civilisation arriérée ou égarée, comme on voudra. Là est le

progrés.

     A cet égard, on peut soutenir que la violation de la neutralité

belge, et surtout celle de la neutralité luxembourgeoise sont

pires que ne l'aurait été la violation de la neutralité helvétique

     Il y a, en effet, des nuances dans le caractère des trois

neutralités dites perpétuelles qui, avant la guerre, existaient

en Europe, celle de la confédération suisse, la plus ancienne,

cel du royaume de Belgique, et celle du Grand-Duché de Luxembourg,

la plus récente. Ces nuances sont surtout d'une portée historique,

la plus encore que juridique. Elles n'en font pas moins ressortir

que la Suisse n'est liée à la neutralité que par sa libre

volonté, tandis que le Luxembourg et la Belgique sont obligés à

la neutralité par décision des puissances.

     Pas n'est besoin d'insister en ce qui concerne la Suisse. On

sait que sa qualité d'Etat indépendant et neutre ne lui a été imposée

par personne, qu'elle se l'est attribuée à elle-même

librement, dès 1648, par le traité de Westphalie, qui mit fin à la

guerre de Trente Ans. Par celui de Vienne, du 10 novembre 1815,

les puissances l'ont simplement reconnue; elles ont pris acte de

la volonté de la Suisse d'adopter d'une façon constante la politique

de neutralité et, admettant que l'Europe entière y trouvait

un bénéfice, elles ont contitué à la Suisse de nouvelles frontières,

plus favorables à la défense de sa politique, frontières

dont elles se sont engagées à respecteur l'inviolabilité.

     Les circonstances ont été différentes pour la Belgique. Celle

ci date de 1830, comme chacun sait. Précédement, elle constituait

avaec Hollande, le royaume des Pays-Bas. Une révolution entraîna

la séparation.

     Les puissances intervinrent. C'étaient la France, la Prusse,

l'Autriche, la Grande-Bretagne et la Russie. Elles conclurent,

avec le roi des Belges, un traité, du 15 novembre 1831, qui fut du

royaume " un Etat independant et perpétuellement neutre." Les cinq


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  • November 19, 2017 12:03:53 Gabriele Kister-Schuler

    que ceux-ci s'accordaient avec la justice ? L'essentiel est que

    cette dernière triomphe, que la civilisation véritable l'emporte

    sur la civilisation arriérée ou égarée, comme on voudra. Là est le

    progrés.

         A cet égard, on peut soutenir que la violation de la neutralité

    belge, et surtout celle de la neutralité luxembourgeoise sont

    pires que ne l'aurait été la violation de la neutralité helvétique

         Il y a, en effet, des nuances dans le caractère des trois

    neutralités dites perpétuelles qui, avant la guerre, existaient

    en Europe, celle de la confédération suisse, la plus ancienne,

    cel du royaume de Belgique, et celle du Grand-Duché de Luxembourg,

    la plus récente. Ces nuances sont surtout d'une portée historique,

    la plus encore que juridique. Elles n'en font pas moins ressortir

    que la Suisse n'est liée à la neutralité que par sa libre

    volonté, tandis que le Luxembourg et la Belgique sont obligés à

    la neutralité par décision des puissances.

         Pas n'est besoin d'insister en ce qui concerne la Suisse. On

    sait que sa qualité d'Etat indépendant et neutre ne lui a été imposée

    par personne, qu'elle se l'est attribuée à elle-même

    librement, dès 1648, par le traité de Westphalie, qui mit fin à la

    guerre de Trente Ans. Par celui de Vienne, du 10 novembre 1815,

    les puissances l'ont simplement reconnue; elles ont pris acte de

    la volonté de la Suisse d'adopter d'une façon constante la politique

    de neutralité et, admettant que l'Europe entière y trouvait

    un bénéfice, elles ont contitué à la Suisse de nouvelles frontières,

    plus favorables à la défense de sa politique, frontières

    dont elles se sont engagées à respecteur l'inviolabilité.

         Les circonstances ont été différentes pour la Belgique. Celle

    ci date de 1830, comme chacun sait. Précédement, elle constituait

    avaec Hollande, le royaume des Pays-Bas. Une révolution entraîna

    la séparation.

         Les puissances intervinrent. C'étaient la France, la Prusse,

    l'Autriche, la Grande-Bretagne et la Russie. Elles conclurent,

    avec le roi des Belges, un traité, du 15 novembre 1831, qui fut du

    royaume " un Etat independant et perpétuellement neutre." Les cinq

  • November 19, 2017 11:56:55 Gabriele Kister-Schuler

    que ceux-ci s'accordaient avec la justice ? L'essentiel est que

    cette dernière triomphe, que la civilisation véritable l'emporte

    sur la civilisation arriérée ou égarée, comme on voudra. Là est le

    progrés.

         A cet égard, on peut soutenir que la violation de la neutralité

    belge, et surtout celle de la neutralité luxembourgeoise sont

    pires que ne l'aurait été la violation de la neutralité helvétique

         Il y a, en effet, des nuances dans le caractère des trois

    neutralités dites perpétuelles qui, avant la guerre, existaient

    en Europe, celle de la confédération suisse, la plus ancienne,

    cel du royaume de Belgique, et celle du Grand-Duché de Luxembourg,

    la plus récente. Ces nuances sont surtout d'une portée historique,

    la plus encore que juridique. Elles n'en font pas moins ressortir

    que la Suisse n'est liée à la neutralité que par sa libre

    volonté, tandis que le Luxembourg et la Belgique sont obligés à

    la neutralité par décision des puissances.

         Pas n'est besoin d'insister en ce qui concerne la Suisse. On

    sait que sa qualité d'Etat indépendant et neutre ne lui a été imposée

    par personne, qu'elle se l'est attribuée à elle-même

    librement, dès 1648, par le traité de Westphalie, qui mit fin à la

    guerre de Trente Ans. Par celui de Vienne, du 10 novembre 1815,

    les puissances l'ont simplement reconnue; elles ont pris acte de

    la volonté de la Suisse d'adopter d'une façon constante la politique




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  • November 19, 2017 11:56:28 Gabriele Kister-Schuler

    que ceux-ci s'accordaient avec la justice ? L'essentiel est que

    cette dernière triomphe, que la civilisation véritable l'emporte

    sur la civilisation arriérée ou égarée, comme on voudra. Là est le

    progrés.

         A cet égard, on peut soutenir que la violation de la neutralité

    belge, et surtout celle de la neutralité luxembourgeoise sont

    pires que ne l'aurait été la violation de la neutralité helvétique

         Il y a, en effet, des nuances dans le caractère des trois

    neutralités dites perpétuelles qui, avant la guerre, existaient

    en Europe, celle de la confédération suisse, la plus ancienne,

    cel du royaume de Belgique, et celle du Grand-Duché de Luxembourg,

    la plus récente. Ces nuances sont surtout d'une portée historique,

    la plus encore que juridique. Elles n'en font pas moins ressortir

    que la Suisse n'est liée à la neutralité que par sa libre

    volonté, tandis que le Luxembourg et la Belgique sont obligés à

    la neutralité par décision des puissances.

         Pas n'est besoin d'insister en ce qui concerne la Suisse. On

    sait que sa qualité d'Etat indépendant et neutre ne lui a été imposée

    par personne, qu'elle se l'est attribuée à elle-même

    librement, dès 1648, par le traité de Westphalie, qui mit fin à la

    guerre de Trente Ans. Par celui de Vienne, du 10 novembre 1815,

    les puissances l'ont simplement reconnue; elles ont pris acte de

    la volonté de la Suisse d'adopter d'une facon constante la politique




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  • November 19, 2017 10:58:50 Gabriele Kister-Schuler

    que ceux-ci s'accordaient avec la justice ? L'essentiel est que

    cette dernière triomphe, que la civilisation véritable l'emporte

    sur la civilisation arriérée ou égarée, comme on voudra. Là est le

    progrés.

         A cet égard, on peut soutenir que la violation de la neutralité

    belge, et surtout celle de la neutralité luxembourgeoise sont

    pires que ne l'aurait été la violation de la neutralité helvétique



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  • 49.6567443||6.033516500000019||

    Luxemburg

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  • Story location Luxemburg
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ID
3055 / 40738
Source
http://europeana1914-1918.eu/...
Contributor
Aloyse Schartz
License
http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0/


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