Récit des opérations du printemps 1917
Transcription
Transcription history
-
Pas un coup de fusil. Seule, de temps en temps, une fusée montait
lentement, rayant l'obscurité. L'instant me parut propice pour
pousser mon petit-poste au point désigné : le fameux 6715.
Accompagné de l'aspirant, je me rends à la barricade. La
démantibuler est l'affaire d'une minute. Tous deux, nous nous
mettons alors en marche dans le noir, vers l'inconnue, ...suivés des
hommes du petit-poste chargés des
à terre et du caporal por-
teur d'un créneau métallique. Au bout de 120 à 150 mètres, j'a-
vise un entonnoir de fort calibre ; vingt minutes plus tard,
le petit poste était définitivement installé au fond et camouflé,
avec un guetteur face aux boches.
Dans la nuit, la compagnie fut relevée par celle du capitaine
Pougnon du 90ème.
--------------------------------------------------------------
6. Le Martyre d'un Blessé
Notre repos se passa à la ferme du Chêne et dura six
jours, après quoi nous remontâmes en ligne, la compagnie en réserve
du bataillon à la tranchée de la Plaine, l'ancienne première
tranchée ennemie. Au bout de trois jours, nous reprenions nos
emplacements à la tranchée de ...Lutzow .
Comme je passais avec la S.D., peu après la sortie tunnel,
devant une large fissure du sol d'où s'exhalaient des émanations
putrides encore mélées à quelque vapeur de ...chedolite , l'un des
disciplinaires, s'arrêtant près de la crevasse, prétendit entendre
des gémissements à l'intérieur. Je haussai les épaules ; douze jours
s'étaient écoulés depuis l'explosion. Mais l'homme ne voulut pas en
démordre et insista pour y descendre. il mit son masque, et,
ma lampe électrique à la main s'engagea dans la fissure.
Un quart d'heure après, il reparaissait trônant derrière lui une
affreuse loque humaine en pleine décomposition. C'était la moitié
du cadavre d'un homme qui avait été coupé en deux _ de la tête aux
pieds _ par l'explosion, et qu'il tira par les cheveux, jusqu'à la
tranchée.
-
Pas un coup de fusil. Seule, de temps en temps, une fusée montait
lentement, rayant l'obscurité. L'instant me parut propice pour
pousser mon petit-poste au point désigné : le fameux 6715.
Accompagné de l'aspirant, je me rends à la barricade. La
démantibuler est l'affaire d'une minute. Tous deux, nous nous
mettons alors en marche dans le noir, vers l'inconnue, ...suivés des
hommes du petit-poste chargés des
à terre et du caporal por-
teur d'un créneau métallique. Au bout de 120 à 150 mètres, j'a-
vise un entonnoir de fort calibre ; vingt minutes plus tard,
le petit poste était définitivement installé au fond et camouflé,
avec un guetteur face aux boches.
Dans la nuit, la compagnie fut relevée par celle du capitaine
Pougnon du 90ème.
--------------------------------------------------------------
6. Le Martyre d'un Blessé
Notre repos se passa à la ferme du Chêne et dura six
jours, après quoi nous remontâmes en ligne, la compagnie en réserve
du bataillon à la tranchée de la Plaine, l'ancienne première
tranchée ennemie. Au bout de trois jours, nous reprenions nos
emplacements à la tranchée de ...Lutzow .
Comme je passais avec la S.D., peu après la sortie tunnel,
devant une large fissure du sol d'où s'exhalaient des émanations
putrides encore mélées à quelque vapeur
-
Pas un coup de fusil. Seule, de temps en temps, une fusée montait
lentement, rayant l'obscurité. L'instant me parut propice pour
pousser mon petit-poste au point désigné : le fameux 6715.
Accompagné de l'aspirant, je me rends à la barricade. La
démantibuler est l'affaire d'une minute. Tous deux, nous nous
mettons alors en marche dans le noir, vers l'inconnue, ...suivés des
hommes du petit-poste chargés des
à terre et du caporal por-
teur d'un créneau métallique. Au bout de 120 à 150 mètres, j'a-
vise un entonnoir de fort calibre ; vingt minutes plus tard,
le petit poste était définitivement installé au fond et camouflé,
avec un guetteur face aux boches.
Dans la nuit, la compagnie fut relevée par celle du capitaine
Pougnon du 90ème.
--------------------------------------------------------------
6. Le Martyre d'un Blessé
Notre repos se passa à la ferme du Chêne et dura six
jours, après quoi nous remontâmes en ligne, la compagnie en réserve
du bataillon à la tranchée de la Plaine, l'ancienne première
tranchée ennemie. Au bout de trois jours, nous reprenions nos
emplacements à la tranchée de ...Lutzow .
-
Pas un coup de fusil. Seule, de temps en temps, une fusée montait
lentement, rayant l'obscurité. L'instant me parut propice pour
pousser mon petit-poste au point désigné : le fameux 6715.
Accompagné de l'aspirant, je me rends à la barricade. La
démantibuler est l'affaire d'une minute. Tous deux, nous nous
mettons alors en marche dans le noir, vers l'inconnue, ...suivés des
hommes du petit-poste chargés des
à terre et du caporal por-
teur d'un créneau métallique. Au bout de 120 à 150 mètres, j'a-
vise un entonnoir de fort calibre ; vingt minutes plus tard,
le petit poste était définitivement installé au fond et camouflé,
avec un guetteur face aux boches.
Dans la nuit, la compagnie fut relevée par celle du capitaine
Pougnon du 90ème.
--------------------------------------------------------------
Description
Save description- 49.431753||3.7705949999999575||
- 49.43914700000002||3.7862996455078246||||1
Craonne
Location(s)
Story location Craonne
Document location
- ID
- 12423 / 127345
- Contributor
- Mme Sylvie Bretelle
Login to edit the languages
- Français
Login to edit the fronts
- Western Front
Login to add keywords
- Remembrance
- Trench Life
Login to leave a note