FRBMLI-089 Carnets d'Eugène Sorez, bibliothécaire et canonnier sédentaire de Lille, item 3
Transcription
Transcription history
-
Ne pas séparer de l'item 4 qui est l'enveloppe contenant cette lettre
M. Anatole Vermersch-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France
Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire
parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à
présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni moi n'aurons d'ennuis.
Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps
que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à
peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,
vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance
les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je
vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon
mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).
Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.
Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)
auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que
tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons
du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'an dernier que tu étais malade,
à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de
tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux
pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop
peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent
et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois
content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle
continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.
Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents pour ma pauvre
sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre
avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.
Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente
au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le
de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour
l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait
trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à
travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en ...X??? pour une angine, mais cela
va. les enfants n'ont pas eu un rhume ni une indisposition, ils ne manquent
de rien, mais tout est cher. Je ne touche rien pour toi, ni appointnts, ni solde, ni
allocation, comme tu le penses bien, mais je travaille et ne dois rien à personne.
J'ai payé à ta sœur le mobilier racheté, j'ai fait poser le gaz. Les locataires
ont payé jusqu'en mars 1915. Seule la fille de Sara continue à donner 30 frs
par mois. (15-15). Nous payons les .eaux.., les assurances, tout ce qu'on réclame.
Nous avons eu fort grand peur à l'explosion, mais nous n'avons que très
peu de dégâts (quelques vitres). Nous avons mangé à 4 (ta sœur et ns) depuis
le début de la guerre, provisoirement depuis le 1er ta sœur mange chez elle pour
chauffer sa maison. à la première alerte nous nous rassemblerons de nouveau.
Je te remercie beaucoup de ce que tu as fait pour mon frère et mon neveu. Ma sœur se rétablit
Maman est bien portante ; si tu le peux envoie de l'argent à mon beau-frère et à son fils ...illisible------
Maman me le rendra. J'espère que nous serons enfin réunis avant l'hiver, mais dans la crainte
que cette horrible séparation ne se prolonge je fais des provisions. Surtout soigne toi bien
mon cher Mari, ne te laisse manquer de rien. Songe que nous t'aimons les enfants et
moi de toutes nos forces et que nous ne pouvons pas envisager un avenir où tu nous
manquerais. Tu sais bien que je t'aime, moi, comme un vieux compagnon écrit sous "vieux compagnon" (c'est de moi que je parle)
fidèle, quelques fois un peu sombre, je le reconnais, mais que veux-tu, j'espère que tu
me trouves quand même une bonne femme. Je t'embrasse de tout mon cœur de "Vieux Quien"
mots manquants... désolée de la mort des cousins, dis à Fernand L. que chez lui tout est en bon état.
Surtout sois prudent dans ta réponse, ne dis pas que tu as reçu ma lettre, dis moi
simplement 1° ce qu'il faut faire du petit. 2° que tu as fait parvenir à Desvres .souligné 2 fois.. ce mot
de ma patronne .souligné 2 fois.. qui est en bas de la page - 3° Ecris à Isidore Liénart 8e d'inf-rie territ-ale 22e Cie 3e Sect.
que sa famille et celle de ses beaux frères Edouard et Alfred sont en bonne santé et demandent
des nouvelles. Surtout soigne-toi bien, ne te prive pas ; la petite sait lire depuis un an déjà.
Tante lui a donné une poupée qui ferme les yeux et qu'elle peut à peine porter.
Rassure le petit neveu, dis-lui bien que sa maman est bien soignée et qu'elle guérira.
Je t'embrasse encore une fois mon cher mari. Si je pouvais encore avoir une bonne
lettre dans quelque temps cela me rendrait du courage et de la patience car il nous
en faut beaucoup en ce moment. Ta vieille femme.
Vois-tu quelquefois Varlet ? Ta sœur s'ennuie et manque de distractions.
autre écriture. Mon chère papa je t'embrasse de tout mon cœur. Chaque matin et soir je
dis pour toi ma prière pour ton retour on pense à toi souvent. Je t'embrasse bien
fort. Nénette .autre écriture.. Les meilleurs baisers de Tante qui souhaite
ton retour le plus prompt possible.
.autre écriture..Mon cher papa, nous pensons souvent à toi ; nous t'aimons chaque jour plus fort nous sommes en
bonne santé et nous pensons souvent à toi Mille baisers pour toi. Ton "Coco"
-
M. Anatole Vermersch-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France
Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire
parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à
présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni moi n'aurons d'ennuis.
Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps
que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à
peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,
vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance
les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je
vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon
mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).
Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.
Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)
auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que
tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons
du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'an dernier que tu étais malade,
à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de
tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux
pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop
peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent
et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois
content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle
continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.
Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents pour ma pauvre
sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre
avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.
Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente
au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le
de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour
l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait
trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à
travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en ...X??? pour une angine, mais cela
va. les enfants n'ont pas eu un rhume ni une indisposition, ils ne manquent
de rien, mais tout est cher. Je ne touche rien pour toi, ni appointnts, ni solde, ni
allocation, comme tu le penses bien, mais je travaille et ne dois rien à personne.
J'ai payé à ta sœur le mobilier racheté, j'ai fait poser le gaz. Les locataires
ont payé jusqu'en mars 1915. Seule la fille de Sara continue à donner 30 frs
par mois. (15-15). Nous payons les .eaux.., les assurances, tout ce qu'on réclame.
Nous avons eu fort grand peur à l'explosion, mais nous n'avons que très
peu de dégâts (quelques vitres). Nous avons mangé à 4 (ta sœur et ns) depuis
le début de la guerre, provisoirement depuis le 1er ta sœur mange chez elle pour
chauffer sa maison. à la première alerte nous nous rassemblerons de nouveau.
Je te remercie beaucoup de ce que tu as fait pour mon frère et mon neveu. Ma sœur se rétablit
Maman est bien portante ; si tu le peux envoie de l'argent à mon beau-frère et à son fils ...illisible------
Maman me le rendra. J'espère que nous serons enfin réunis avant l'hiver, mais dans la crainte
que cette horrible séparation ne se prolonge je fais des provisions. Surtout soigne toi bien
mon cher Mari, ne te laisse manquer de rien. Songe que nous t'aimons les enfants et
moi de toutes nos forces et que nous ne pouvons pas envisager un avenir où tu nous
manquerais. Tu sais bien que je t'aime, moi, comme un vieux compagnon écrit sous "vieux compagnon" (c'est de moi que je parle)
fidèle, quelques fois un peu sombre, je le reconnais, mais que veux-tu, j'espère que tu
me trouves quand même une bonne femme. Je t'embrasse de tout mon cœur de "Vieux Quien"
mots manquants... désolée de la mort des cousins, dis à Fernand L. que chez lui tout est en bon état.
Surtout sois prudent dans ta réponse, ne dis pas que tu as reçu ma lettre, dis moi
simplement 1° ce qu'il faut faire du petit. 2° que tu as fait parvenir à Desvres .souligné 2 fois.. ce mot
de ma patronne .souligné 2 fois.. qui est en bas de la page - 3° Ecris à Isidore Liénart 8e d'inf-rie territ-ale 22e Cie 3e Sect.
que sa famille et celle de ses beaux frères Edouard et Alfred sont en bonne santé et demandent
des nouvelles. Surtout soigne-toi bien, ne te prive pas ; la petite sait lire depuis un an déjà.
Tante lui a donné une poupée qui ferme les yeux et qu'elle peut à peine porter.
Rassure le petit neveu, dis-lui bien que sa maman est bien soignée et qu'elle guérira.
Je t'embrasse encore une fois mon cher mari. Si je pouvais encore avoir une bonne
lettre dans quelque temps cela me rendrait du courage et de la patience car il nous
en faut beaucoup en ce moment. Ta vieille femme.
Vois-tu quelquefois Varlet ? Ta sœur s'ennuie et manque de distractions.
autre écriture. Mon chère papa je t'embrasse de tout mon cœur. Chaque matin et soir je
dis pour toi ma prière pour ton retour on pense à toi souvent. Je t'embrasse bien
fort. Nénette .autre écriture.. Les meilleurs baisers de Tante qui souhaite
ton retour le plus prompt possible.
.autre écriture..Mon cher papa, nous pensons souvent à toi ; nous t'aimons chaque jour plus fort nous sommes en
bonne santé et nous pensons souvent à toi Mille baisers pour toi. Ton "Coco"
-
M. Anatole Vermersch-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France
Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire
parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à
présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni moi n'aurons d'ennuis.
Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps
que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à
peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,
vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance
les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je
vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon
mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).
Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.
Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)
auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que
tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons
du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'an dernier que tu étais malade,
à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de
tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux
pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop
peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent
et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois
content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle
continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.
Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents pour ma pauvre
sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre
avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.
Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente
au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le
de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour
l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait
trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à
travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en ...X??? pour une angine, mais cela
va. les enfants n'ont pas eu un rhume ni une indisposition, ils ne manquent
de rien, mais tout est cher. Je ne touche rien pour toi, ni appointnts, ni solde, ni
allocation, comme tu le penses bien, mais je travaille et ne dois rien à personne.
J'ai payé à ta sœur le mobilier racheté, j'ai fait poser le gaz. Les locataires
ont payé jusqu'en mars 1915. Seule la fille de Sara continue à donner 30 frs
par mois. (15-15). Nous payons les -------, les assurances, tout ce qu'on réclame.
Nous avons eu fort grand peur à l'explosion, mais nous n'avons que très
peu de dégâts (quelques vitres). Nous avons mangé à 4 (ta sœur et ns) depuis
le début de la guerre, provisoirement depuis le 1er ta sœur mange chez elle pour
chauffer sa maison. à la première alerte nous nous rassemblerons de nouveau.
Je te remercie beaucoup de ce que tu as fait pour mon frère et mon neveu. Ma sœur se rétablit
Maman est bien portante ; si tu le peux envoie de l'argent à mon beau-frère et à son fils ...illisible------
Maman me le rendra. J'espère que nous serons enfin réunis avant l'hiver, mais dans la crainte
que cette horrible séparation ne se prolonge je fais des provisions. Surtout soigne toi bien
mon cher Mari, ne te laisse manquer de rien. Songe que nous t'aimons les enfants et
moi de toutes nos forces et que nous ne pouvons pas envisager un avenir où tu nous
manquerais. Tu sais bien que je t'aime, moi, comme un vieux compagnon écrit sous "vieux compagnon" (c'est de moi que je parle)
fidèle, quelques fois un peu sombre, je le reconnais, mais que veux-tu, j'espère que tu
me trouves quand même une bonne femme. Je t'embrasse de tout mon cœur de "Vieux Quien"
mots manquants... désolée de la mort des cousins, dis à Fernand L. que chez lui tout est en bon état.
Surtout sois prudent dans ta réponse, ne dis pas que tu as reçu ma lettre, dis moi
simplement 1° ce qu'il faut faire du petit. 2° que tu as fait parvenir à Desvres .souligné 2 fois.. ce mot
de ma patronne .souligné 2 fois.. qui est en bas de la page - 3° Ecris à Isidore Liénart 8e d'inf-rie territ-ale 22e Cie 3e Sect.
que sa famille et celle de ses beaux frères Edouard et Alfred sont en bonne santé et demandent
des nouvelles. Surtout soigne-toi bien, ne te prive pas ; la petite sait lire depuis un an déjà.
Tante lui a donné une poupée qui ferme les yeux et qu'elle peut à peine porter.
Rassure le petit neveu, dis-lui bien que sa maman est bien soignée et qu'elle guérira.
Je t'embrasse encore une fois mon cher mari. Si je pouvais encore avoir une bonne
lettre dans quelque temps cela me rendrait du courage et de la patience car il nous
en faut beaucoup en ce moment. Ta vieille femme.
Vois-tu quelquefois Varlet ? Ta sœur s'ennuie et manque de distractions.
autre écriture. Mon chère papa je t'embrasse de tout mon cœur. Chaque matin et soir je
dis pour toi ma prière pour ton retour on pense à toi souvent. Je t'embrasse bien
fort. Nénette .autre écriture.. Les meilleurs baisers de Tante qui souhaite
ton retour le plus prompt possible.
.autre écriture..Mon cher papa, nous pensons souvent à toi ; nous t'aimons chaque jour plus fort nous sommes en
bonne santé et nous pensons souvent à toi Mille baisers pour toi. Ton "Coco"
-
M. Anatole Vermersch-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France
Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire
parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à
présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.
Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps
que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à
peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,
vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance
les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je
vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon
mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).
Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.
Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)
auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que
tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons
du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'an dernier que tu étais malade,
à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de
tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux
pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop
peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent
et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois
content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle
continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.
Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents pour ma pauvre
sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre
avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.
Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente
au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le
de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour
l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait
trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à
travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en ...X??? pour une angine, mais cela
va. les enfants n'ont pas eu un rhume ni une indisposition, ils ne manquent
de rien, mais tout est cher. Je ne touche rien pour toi, ni appointnts, ni solde, ni
allocation, comme tu le penses bien, mais je travaille et ne dois rien à personne.
J'ai payé à ta sœur le mobilier racheté, j'ai fait poser le gaz. Les locataires
ont payé jusqu'en mars 1915. Seule la fille de Sara continue à donner 30 frs
par mois. (15-15). Nous payons les -------, les assurances, tout ce qu'on réclame.
Nous avons eu fort grand peur à l'explosion, mais nous n'avons que très
peu de dégâts (quelques vitres). Nous avons mangé à 4 (ta sœur et ns) depuis
le début de la guerre, provisoirement depuis le 1er ta sœur mange chez elle pour
chauffer sa maison. à la première alerte nous nous rassemblerons de nouveau.
Je te remercie beaucoup de ce que tu as fait pour mon frère et mon neveu. Ma sœur se rétablit
Maman est bien portante ; si tu le peux envoie de l'argent à mon beau-frère et à son fils ...illisible------
Maman me le rendra. J'espère que nous serons enfin réunis avant l'hiver, mais dans la crainte
que cette horrible séparation ne se prolonge je fais des provisions. Surtout soigne toi bien
mon cher Mari, ne te laisse manquer de rien. Songe que nous t'aimons les enfants et
moi de toutes nos forces et que nous ne pouvons pas envisager un avenir où tu nous
manquerais. Tu sais bien que je t'aime, moi, comme un vieux compagnon écrit sous "vieux compagnon" (c'est de moi que je parle)
fidèle, quelques fois un peu sombre, je le reconnais, mais que veux-tu, j'espère que tu
me trouves quand même une bonne femme. Je t'embrasse de tout mon cœur de "Vieux Quien"
mots manquants... désolée de la mort des cousins, dis à Fernand L. que chez lui tout est en bon état.
Surtout sois prudent dans ta réponse, ne dis pas que tu as reçu ma lettre, dis moi
simplement 1° ce qu'il faut faire du petit. 2° que tu as fait parvenir à Desvres .souligné 2 fois.. ce mot
de ma patronne .souligné 2 fois.. qui est en bas de la page - 3° Ecris à Isidore Liénart 8e d'inf-rie territ-ale 22e Cie 3e Sect.
que sa famille et celle de ses beaux frères Edouard et Alfred sont en bonne santé et demandent
des nouvelles. Surtout soigne-toi bien, ne te prive pas ; la petite sait lire depuis un an déjà.
Tante lui a donné une poupée qui ferme les yeux et qu'elle peut à peine porter.
Rassure le petit neveu, dis-lui bien que sa maman est bien soignée et qu'elle guérira.
Je t'embrasse encore une fois mon cher mari. Si je pouvais encore avoir une bonne
lettre dans quelque temps cela me rendrait du courage et de la patience car il nous
en faut beaucoup en ce moment. Ta vieille femme.
Vois-tu quelquefois Varlet ? Ta sœur s'ennuie et manque de distractions.
autre écriture. Mon chère papa je t'embrasse de tout mon cœur. Chaque matin et soir je
dis pour toi ma prière pour ton retour on pense à toi souvent. Je t'embrasse bien
fort. Nénette .autre écriture.. Les meilleurs baisers de Tante qui souhaite
ton retour le plus prompt possible.
.autre écriture..Mon cher papa, nous pensons souvent à toi ; nous t'aimons chaque jour plus fort nous sommes en
bonne santé et nous pensons souvent à toi Mille baisers pour toi. Ton "Coco"
-
M. Anatole Vermersch-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France
Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire
parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à
présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.
Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps
que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à
peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,
vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance
les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je
vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon
mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).
Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.
Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac .sic.. (12 février 1915)
auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que
tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons
du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'an dernier que tu étais malade,
à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de
tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux
pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop
peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent
et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois
content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle
continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.
Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents pour ma pauvre
sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre
avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.
Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente
au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le
de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour
l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait
trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à
travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en ...X??? pour une angine, mais cela
va. les enfants n'ont pas eu un rhume ni une indisposition, ils ne manquent
de rien, mais tout est cher. Je ne touche rien pour toi, ni appointnts, ni solde, ni
allocation, comme tu le penses bien, mais je travaille et ne dois rien à personne.
J'ai payé à ta sœur le mobilier racheté, j'ai fait poser le gaz. Les locataires
ont payé jusqu'en mars 1915. Seule la fille de Sara continue à donner 30 frs
par mois. (15-15). Nous payons les -------, les assurances, tout ce qu'on réclame.
Nous avons eu fort grand peur à l'explosion, mais nous n'avons que très
peu de dégâts (quelques vitres). Nous avons mangé à 4 (ta sœur et ns) depuis
le début de la guerre, provisoirement depuis le 1er ta sœur mange chez elle pour
chauffer sa maison. à la première alerte nous nous rassemblerons de nouveau.
Je te remercie beaucoup de ce que tu as fait pour mon frère et mon neveu. Ma sœur se rétablit
Maman est bien portante ; si tu le peux envoie de l'argent à mon beau-frère et à son fils ...illisible------
Maman me le rendra. J'espère que nous serons enfin réunis avant l'hiver, mais dans la crainte
que cette horrible séparation ne se prolonge je fais des provisions. Surtout soigne toi bien
mon cher Mari, ne te laisse manquer de rien. Songe que nous t'aimons les enfants et
moi de toutes nos forces et que nous ne pouvons pas envisager un avenir où tu nous
manquerais. Tu sais bien que je t'aime, moi, comme un vieux compagnon écrit sous "vieux compagnon" (c'est de moi que je parle)
fidèle, quelques fois un peu sombre, je le reconnais, mais que veux-tu, j'espère que tu
me trouves quand même une bonne femme. Je t'embrasse de tout mon cœur de "Vieux Quien"
mots manquants... désolée de la mort des cousins, dis à Fernand L. que chez lui tout est en bon état.
Surtout sois prudent dans ta réponse, ne dis pas que tu as reçu ma lettre, dis moi
simplement 1° ce qu'il faut faire du petit. 2° que tu as fait parvenir à Desvres .souligné 2 fois.. ce mot
de ma patronne .souligné 2 fois.. qui est en bas de la page - 3° Ecris à Isidore Liénart 8e d'inf-rie territ-ale 22e Cie 3e Sect.
que sa famille et celle de ses beaux frères Edouard et Alfred sont en bonne santé et demandent
des nouvelles. Surtout soigne-toi bien, ne te prive pas ; la petite sait lire depuis un an déjà.
Tante lui a donné une poupée qui ferme les yeux et qu'elle peut à peine porter.
Rassure le petit neveu, dis-lui bien que sa maman est bien soignée et qu'elle guérira.
Je t'embrasse encore une fois mon cher mari. Si je pouvais encore avoir une bonne
lettre dans quelque temps cela me rendrait du courage et de la patience car il nous
en faut beaucoup en ce moment. Ta vieille femme.
Vois-tu quelquefois Varlet ? Ta sœur s'ennuie et manque de distractions.
autre écriture. Mon chère papa je t'embrasse de tout mon cœur. Chaque matin et soir je
dis pour toi ma prière pour ton retour on pense à toi souvent. Je t'embrasse bien
fort. Nénette .autre écriture.. Les meilleurs baisers de Tante qui souhaite
ton retour le plus prompt possible.
.autre écriture..Mon cher papa, nous pensons souvent à toi ; nous t'aimons chaque jour plus fort nous sommes en
bonne santé et nous pensons souvent à toi Mille baisers pour toi. Ton "Coco"
-
M. Anatole Vermersch-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France
Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire
parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à
présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.
Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps
que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à
peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,
vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance
les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je
vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon
mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).
Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.
Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac .sic.. (12 février 1915)
auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que
tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons
du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'an dernier que tu étais malade,
à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de
tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux
pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop
peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent
et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois
content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle
continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.
Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents pour ma pauvre
sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre
avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.
Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente
au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le
de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour
l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait
trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à
travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en ...X??? pour une angine, mais cela
va. les enfants n'ont pas eu un rhume ni une indisposition, ils ne manquent
de rien, mais tout est cher. Je ne touche rien pour toi, ni appointnts, ni solde, ni
allocation, comme tu le penses bien, mais je travaille et ne dois rien à personne.
J'ai payé à ta sœur le mobilier racheté, j'ai fait poser le gaz. Les locataires
ont payé jusqu'en mars 1915. Seule la fille de Sara continue à donner 30 frs
par mois. (15-15). Nous payons les -------, les assurances, tout ce qu'on réclame.
Nous avons eu fort grand peur à l'explosion, mais nous n'avons que très
peu de dégâts (quelques vitres). Nous avons mangé à 4 (ta sœur et ns) depuis
le début de la guerre, provisoirement depuis le 1er ta sœur mange chez elle pour
chauffer sa maison. à la première alerte nous nous rassemblerons de nouveau.
Je te remercie beaucoup de ce que tu as fait pour mon frère et mon neveu. Ma sœur se rétablit
Maman est bien portante ; si tu le peux envoie de l'argent à mon beau-frère et à son fils ...illisible------
Maman me le rendra. J'espère que nous serons enfin réunis avant l'hiver, mais dans la crainte
que cette horrible séparation ne se prolonge je fais des provisions. Surtout soigne toi bien
mon cher Mari, ne te laisse manquer de rien. Songe que nous t'aimons les enfants et
moi de toutes nos forces et que nous ne pouvons pas envisager un avenir où tu nous
manquerais. Tu sais bien que je t'aime, moi, comme un vieux compagnon écrit sous "vieux compagnon" (c'est de moi que je parle)
fidèle, quelques fois un peu sombre, je le reconnais, mais que veux-tu, j'espère que tu
me trouves quand même une bonne femme. Je t'embrasse de tout mon cœur de "Vieux Quien"
mots manquants... désolée de la mort des cousins, dis à Fernand L. que chez lui tout est en bon état.
Surtout sois prudent dans ta réponse, ne dis pas que tu as reçu ma lettre, dis moi
simplement 1° ce qu'il faut faire du petit. 2° que tu as fait parvenir à Desvres .souligné 2 fois.. ce mot
de ma patronne .souligné 2 fois.. qui est en bas de la page - 3° Ecris à Isidore Liénart 8e d'inf-rie territ-ale 22e Cie 3e Sect.
que sa famille et celle de ses beaux frères Edouard et Alfred sont en bonne santé et demandent
des nouvelles. Surtout soigne-toi bien, ne te prive pas ; la petite sait lire depuis un an déjà.
Tante lui a donné une poupée qui ferme les yeux et qu'elle peut à peine porter.
Rassure le petit neveu, dis-lui bien que sa maman est bien soignée et qu'elle guérira.
Je t'embrasse encore une fois mon cher mari. Si je pouvais encore avoir une bonne
lettre dans quelque temps cela me rendrait du courage et de la patience car il nous
en faut beaucoup en ce moment. Ta vieille femme.
Vois-tu quelquefois Varlet ? Ta sœur s'ennuie et manque de distractions.
autre écriture.Mon chère papa je t'embrasse de tout mon cœur. Chaque matin et soir je
dis pour toi ma prière pour ton retour on pense à toi souvent. Je t'embrasse bien
fort. Nénette .autre écriture.. Les meilleurs baisers de Tante qui souhaite
ton retour le plus prompt possible.
.autre écriture..Mon cher papa, nous pensons souvent à toi ; nous t'aimons chaque jour plus fort nous sommes en
bonne santé et nous pensons souvent à toi Mille baisers pour toi. Ton "Coco"
-
M. Anatole Vermersch-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France
Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire
parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à
présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.
Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps
que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à
peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,
vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance
les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je
vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon
mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).
Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.
Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac .sic.. (12 février 1915)
auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que
tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons
du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'an dernier que tu étais malade,
à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de
tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux
pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop
peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent
et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois
content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle
continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.
Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents pour ma pauvre
sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre
avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.
Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente
au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le
de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour
l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait
trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à
travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en ...X??? pour une angine, mais cela
va. les enfants n'ont pas eu un rhume ni une indisposition, ils ne manquent
de rien, mais tout est cher. Je ne touche rien pour toi, ni appointnts, ni solde, ni
allocation, comme tu le penses bien, mais je travaille et ne dois rien à personne.
J'ai payé à ta sœur le mobilier racheté, j'ai fait poser le gaz. Les locataires
ont payé jusqu'en mars 1915. Seule la fille de Sara continue à donner 30 frs
par mois. (15-15). Nous payons les -------, les assurances, tout ce qu'on réclame.
Nous avons eu fort grand peur à l'explosion, mais nous n'avons que très
peu de dégâts (quelques vitres). Nous avons mangé à 4 (ta sœur et ns) depuis
le début de la guerre, provisoirement depuis le 1er ta sœur mange chez elle pour
chauffer sa maison. à la première alerte nous nous rassemblerons de nouveau.
Je te remercie beaucoup de ce que tu as fait pour mon frère et mon neveu. Ma sœur se rétablit
Maman est bien portante ; si tu le peux envoie de l'argent à mon beau-frère et à son fils ...illisible------
Maman me le rendra. J'espère que nous serons enfin réunis avant l'hiver, mais dans la crainte
que cette horrible séparation ne se prolonge je fais des provisions. Surtout soigne toi bien
mon cher Mari, ne te laisse manquer de rien. Songe que nous t'aimons les enfants et
moi de toutes nos forces et que nous ne pouvons pas envisager un avenir où tu nous
manquerais. Tu sais bien que je t'aime, moi, comme un vieux compagnon écrit sous "vieux compagnon" (c'est de moi que je parle)
fidèle, quelques fois un peu sombre, je le reconnais, mais que veux-tu, j'espère que tu
me trouves quand même une bonne femme. Je t'embrasse de tout mon cœur de "Vieux Quien"
mots manquants... désolée de la mort des cousins, dis à Fernand L. que chez lui tout est en bon état.
Surtout sois prudent dans ta réponse, ne dis pas que tu as reçu ma lettre, dis moi
simplement 1° ce qu'il faut faire du petit. 2° que tu as fait parvenir à Desvres .souligné 2 fois.. ce mot
de ma patronne .souligné 2 fois.. qui est en bas de la page - 3° Ecris à Isidore Liénart 8e d'inf-rie territ-ale 22e Cie 3e Sect.
que sa famille et celle de ses beaux frères Edouard et Alfred sont en bonne santé et demandent
des nouvelles. Surtout soigne-toi bien, ne te prive pas ; la petite sait lire depuis un an déjà.
Tante lui a donné une poupée qui ferme les yeux et qu'elle peut à peine porter.
Rassure le petit neveu, dis-lui bien que sa maman est bien soignée et qu'elle guérira.
Je t'embrasse encore une fois mon cher mari. Si je pouvais encore avoir une bonne
lettre dans quelque temps cela me rendrait du courage et de la patience car il nous
en faut beaucoup en ce moment. Ta vieille femme.
Vois-tu quelquefois Varlet ? Ta sœur s'ennuie et manque de distractions.
autre écriture.Mon chère papa je t'embrasse de tout mon cœur. Chaque matin et soir je
dis pour toi ma prière pour ton retour on pense à toi souvent. Je t'embrasse bien
fort. Nénette .autre écriture.. Les meilleurs baisers de Tante qui souhaite
ton retour le plus prompt possible.
.autre écriture..Mon cher papa, nous pensons souvent à toi ; nous t'aimons chaque jour plus fort nous sommes en
bonne santé et nous pensons souvent à toi Mille baisers pour toi. Ton "Coco"
-
M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France
Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire
parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à
présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.
Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps
que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à
peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,
vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance
les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je
vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon
mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).
Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.
Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac .sic.. (12 février 1915)
auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que
tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons
du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,
à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de
tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux
pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop
peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent
et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois
content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle
continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.
Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents pour ma pauvre
sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre
avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.
Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente
au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le
de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour
l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait
trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à
travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en X??? pour une angine, mais cela
va. les enfants n'ont pas eu un rhume ni une indisposition, ils ne manquent
de rien, mais tout est cher. Je ne touche rien pour toi, ni appointnts, ni solde, ni
allocation, comme tu le penses bien, mais je travaille et ne dois rien à personne.
J'ai payé à ta sœur le mobilier racheté, j'ai fait poser le gaz. Les locataires
ont payé jusqu'en mars 1915. Seule la fille de Sara continue à donner 30 frs
par mois. (15-15). Nous payons les -------, les assurances, tout ce qu'on réclame.
Nous avons eu fort grand peur à l'explosion, mais nous n'avons que très
peu de dégâts (quelques vitres). Nous avons mangé à 4 (ta sœur et ns) depuis
le début de la guerre, provisoirement depuis le 1er ta sœur mange chez elle pour
chauffer sa maison. à la première alerte nous nous rassemblerons de nouveau.
Je te remercie beaucoup de ce que tu as fait pour mon frère et mon neveu. Ma sœur se rétablit
Maman est bien portante ; si tu le peux envoie de l'argent à mon beau-frère et à son fils ...illisible------
Maman me le rendra. J'espère que nous serons enfin réunis avant l'hiver, mais dans la crainte
que cette horrible séparation ne se prolonge je fais des provisions. Surtout soigne toi bien
mon cher Mari, ne te laisse manquer de rien. Songe que nous t'aimons les enfants et
moi de toutes nos forces et que nous ne pouvons pas envisager un avenir où tu nous
manquerais. Tu sais bien que je t'aime, moi, comme un vieux compagnon écrit sous "vieux compagnon" (c'est de moi que je parle)
fidèle, quelques fois un peu sombre, je le reconnais, mais que veux-tu, j'espère que tu
me trouves quand même une bonne femme. Je t'embrasse de tout mon cœur de "Vieux Quien"
mots manquants... désolée de la mort des cousins, dis à Fernand L. que chez lui tout est en bon état.
Surtout sois prudent dans ta réponse, ne dis pas que tu as reçu ma lettre, dis moi
simplement 1° ce qu'il faut faire du petit. 2° que tu as fait parvenir à Desvres ce mot
de ma patronne qui est en bas de la page - 3° Ecris à Isidore Liénart 8e d'inf-rie territ-ale 22e Cie 3e Sect.
que sa famille et celle de ses beaux frères Edouard et Alfred sont en bonne santé et demandent
des nouvelles. Surtout soigne-toi bien, ne te prive pas ; la petite sait lire depuis un an déjà.
Tante lui a donné une poupée qui ferme les yeux et qu'elle peut à peine porter.
Rassure le petit neveu, dis-lui bien que sa maman est bien soignée et qu'elle guérira.
Je t'embrasse encore une fois mon cher mari. Si je pouvais encore avoir une bonne
lettre dans quelque temps cela me rendrait du courage et de la patience car il nous
en faut beaucoup en ce moment. Ta vieille femme.
Vois-tu quelquefois Varlet ? Ta sœur s'ennuie et manque de distractions.
autre écriture.Mon chère papa je t'embrasse de tout mon cœur. Chaque matin et soir je
dis pour toi ma prière pour ton retour on pense à toi souvent. Je t'embrasse bien
fort. Nénette .autre écriture.. Les meilleurs baisers de Tante qui souhaite
ton retour le plus prompt possible.
.autre écriture..Mon cher papa, nous pensons souvent à toi ; nous t'aimons chaque jour plus fort nous sommes en
bonne santé et nous pensons souvent à toi Mille baisers pour toi. Ton "Coco"
-
M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France
Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire
parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à
présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.
Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps
que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à
peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,
vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance
les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je
vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon
mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).
Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.
Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)
auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que
tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons
du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,
à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de
tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux
pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop
peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent
et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois
content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle
continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.
Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents pour ma pauvre
sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre
avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.
Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente
au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le
de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour
l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait
trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à
travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en X??? pour une angine, mais cela
va. les enfants n'ont pas eu un rhume ni une indisposition, ils ne manquent
de rien, mais tout est cher. Je ne touche rien pour toi, ni appointnts, ni solde, ni
allocation, comme tu le penses bien, mais je travaille et ne dois rien à personne.
J'ai payé à ta sœur le mobilier racheté, j'ai fait poser le gaz. Les locataires
ont payé jusqu'en mars 1915. Seule la fille de Sara continue à donner 30 frs
par mois. (15-15). Nous payons les -------, les assurances, tout ce qu'on réclame.
Nous avons eu fort grand peur à l'explosion, mais nous n'avons que très
peu de dégâts (quelques vitres). Nous avons mangé à 4 (ta sœur et ns) depuis
le début de la guerre, provisoirement depuis le 1er ta sœur mange chez elle pour
chauffer sa maison. à la première alerte nous nous rassemblerons de nouveau.
Je te remercie beaucoup de ce que tu as fait pour mon frère et mon neveu. Ma sœur se rétablit
Maman est bien portante ; si tu le peux envoie de l'argent à mon beau-frère et à son fils ...illisible------
Maman me le rendra. J'espère que nous serons enfin réunis avant l'hiver, mais dans la crainte
que cette horrible séparation ne se prolonge je fais des provisions. Surtout soigne toi bien
mon cher Mari, ne te laisse manquer de rien. Songe que nous t'aimons les enfants et
moi de toutes nos forces et que nous ne pouvons pas envisager un avenir où tu nous
manquerais. Tu sais bien que je t'aime, moi, comme un vieux compagnon ...(c'est de moi que je parle)
fidèle, quelques fois un peu sombre, je le reconnais, mais que veux-tu, j'espère que tu
me trouves quand même une bonne femme. Je t'embrasse de tout mon cœur de "Vieux Quien"
mots manquants... désolée de la mort des cousins, dis à Fernand L. que chez lui tout est en bon état.
Surtout sois prudent dans ta réponse, ne dis pas que tu as reçu ma lettre, dis moi
simplement 1° ce qu'il faut faire du petit. 2° que tu as fait parvenir à Desvres ce mot
de ma patronne qui est en bas de la page - 3° Ecris à Isidore Liénart 8e d'inf-rie territ-ale 22e Cie 3e Sect.
que sa famille et celle de ses beaux frères Edouard et Alfred sont en bonne santé et demandent
des nouvelles. Surtout soigne-toi bien, ne te prive pas ; la petite sait lire depuis un an déjà.
Tante lui a donné une poupée qui ferme les yeux et qu'elle peut à peine porter.
Rassure le petit neveu, dis-lui bien que sa maman est bien soignée et qu'elle guérira.
Je t'embrasse encore une fois mon cher mari. Si je pouvais encore avoir une bonne
lettre dans quelque temps cela me rendrait du courage et de la patience car il nous
en faut beaucoup en ce moment. Ta vieille femme.
Vois-tu quelquefois Varlet ? Ta sœur s'ennuie et manque de distractions.
autre écriture.Mon chère papa je t'embrasse de tout mon cœur. Chaque matin et soir je
dis pour toi ma prière pour ton retour on pense à toi souvent. Je t'embrasse bien
fort. Nénette .autre écriture.. Les meilleurs baisers de Tante qui souhaite
ton retour le plus prompt possible.
.autre écriture..Mon cher papa, nous pensons souvent à toi ; nous t'aimons chaque jour plus fort nous sommes en
bonne santé et nous pensons souvent à toi Mille baisers pour toi. Ton "Coco"
-
M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France
Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire
parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à
présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.
Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps
que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à
peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,
vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance
les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je
vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon
mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).
Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.
Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)
auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que
tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons
du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,
à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de
tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux
pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop
peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent
et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois
content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle
continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.
Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents pour ma pauvre
sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre
avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.
Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente
au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le
de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour
l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait
trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à
travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en X??? pour une angine, mais cela
va. les enfants n'ont pas eu un rhume ni une indisposition, ils ne manquent
de rien, mais tout est cher. Je ne touche rien pour toi, ni appointnts, ni solde, ni
allocation, comme tu le penses bien, mais je travaille et ne dois rien à personne.
J'ai payé à ta sœur le mobilier racheté, j'ai fait poser le gaz. Les locataires
ont payé jusqu'en mars 1915. Seule la fille de Sara continue à donner 30 frs
par mois. (15-15). Nous payons les -------, les assurances, tout ce qu'on réclame.
Nous avons eu fort grand peur à l'explosion, mais nous n'avons que très
peu de dégâts (quelques vitres). Nous avons mangé à 4 (ta sœur et ns) depuis
le début de la guerre, provisoirement depuis le 1er ta sœur mange chez elle pour
chauffer sa maison. à la première alerte nous nous rassemblerons de nouveau.
Je te remercie beaucoup de ce que tu as fait pour mon frère et mon neveu. Ma sœur se rétablit
Maman est bien portante ; si tu le peux envoie de l'argent à mon beau-frère et à son fils ...illisible------
Maman me le rendra. J'espère que nous serons enfin réunis avant l'hiver, mais dans la crainte
que cette horrible séparation ne se prolonge je fais des provisions. Surtout soigne toi bien
mon cher Mari, ne te laisse manquer de rien. Songe que nous t'aimons les enfants et
moi de toutes nos forces et que nous ne pouvons pas envisager un avenir où tu nous
manquerais. Tu sais bien que je t'aime, moi, comme un vieux compagnon ...(c'est de moi que je parle)
fidèle, quelques fois un peu sombre, je le reconnais, mais que veux-tu, j'espère que tu
me trouves quand même une bonne femme. Je t'embrasse de tout mon cœur de "Vieux Quien"
mots manquants... désolée de la mort des cousins, dis à Fernand L. que chez lui tout est en bon état.
Surtout sois prudent dans ta réponse, ne dis pas que tu as reçu ma lettre, dis moi
simplement 1° ce qu'il faut faire du petit. 2° que tu as fait parvenir à Desvres ce mot
de ma patronne qui est en bas de la page - 3° Ecris à Isidore Liénart 8e d'inf-rie territ-ale 22e Cie 3e Sect.
que sa famille et celle de ses beaux frères Edouard et Alfred sont en bonne santé et demandent
des nouvelles. Surtout soigne-toi bien, ne te prive pas ; la petite sait lire depuis un an déjà.
Tante lui a donné une poupée qui ferme les yeux et qu'elle peut à peine porter.
Rassure le petit neveu, dis-lui bien que sa maman est bien soignée et qu'elle guérira.
Je t'embrasse encore une fois mon cher mari. Si je pouvais encore avoir une bonne
lettre dans quelque temps cela me rendrait du courage et de la patience car il nous
en faut beaucoup en ce moment. Ta vieille femme.
Vois-tu quelquefois Varlet ? Ta sœur s'ennuie et manque de distractions.
Mon chère papa je t'embrasse de tout mon cœur. Chaque matin et soir je
dis pour toi ma prière pour ton retour on pense à toi souvent. Je t'embrasse bien
fort. Nénette Les meilleurs baisers de Tante qui souhaite
ton retour le plus prompt possible.
Mon cher papa, nous pensons souvent à toi ; nous t'aimons chaque jour plus fort nous sommes en
bonne santé et nous pensons souvent à toi Mille baisers pour toi
-
M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France
Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire
parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à
présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.
Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps
que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à
peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,
vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance
les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je
vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon
mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).
Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.
Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)
auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que
tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons
du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,
à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de
tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux
pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop
peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent
et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois
content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle
continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.
Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents pour ma pauvre
sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre
avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.
Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente
au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le
de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour
l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait
trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à
travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en X??? pour une angine, mais cela
va. les enfants n'ont pas eu un rhume ni une indisposition, ils ne manquent
de rien, mais tout est cher. Je ne touche rien pour toi, ni appointnts, ni solde, ni
allocation, comme tu le penses bien, mais je travaille et ne dois rien à personne.
J'ai payé à ta sœur le mobilier racheté, j'ai fait poser le gaz. Les locataires
ont payé jusqu'en mars 1915. Seule la fille de Sara continue à donner 30 frs
par mois. (15-15). Nous payons les -------, les assurances, tout ce qu'on réclame.
Nous avons eu fort grand peur à l'explosion, mais nous n'avons que très
peu de dégâts (quelques vitres). Nous avons mangé à 4 (ta sœur et ns) depuis
le début de la guerre, provisoirement depuis le 1er ta sœur mange chez elle pour
chauffer sa maison. à la première alerte nous nous rassemblerons de nouveau.
Je te remercie beaucoup de ce que tu as fait pour mon frère et mon neveu. Ma sœur se rétablit
Maman est bien portante ; si tu le peux envoie de l'argent à mon beau-frère et à son fils ...illisible------
Maman me le rendra. J'espère que nous serons enfin réunis avant l'hiver, mais dans la crainte
que cette horrible séparation ne se prolonge je fais des provisions. Surtout soigne toi bien
mon cher Mari, ne te laisse manquer de rien. Songe que nous t'aimons les enfants et
moi de toutes nos forces et que nous ne pouvons pas envisager un avenir où tu nous
manquerais. Tu sais bien que je t'aime, moi, comme un vieux compagnon ...(c'est de moi que je parle)
fidèle, quelques fois un peu sombre, je le reconnais, mais que veux-tu, j'espère que tu
me trouves quand même une bonne femme. Je t'embrasse de tout mon cœur de "Vieux Quien"
mots manquants... désolée de la mort des cousins, dis à Fernand L. que chez lui tout est en bon état.
Surtout sois prudent dans ta réponse, ne dis pas que tu as reçu ma lettre, dis moi
simplement 1° ce qu'il faut faire du petit. 2° que tu as fait parvenir à Desvres ce mot
de ma patronne qui est en bas de la page - 3° Ecris à Isidore Liénart 8e d'inf-rie territ-ale 22e Cie 3e Sect.
que sa famille et celle de ses beaux frères Edouard et Alfred sont en bonne santé et demandent
des nouvelles. Surtout soigne-toi bien, ne te prive pas ; la petite sait lire depuis un an déjà.
Tante lui a donné une poupée qui ferme les yeux et qu'elle peut à peine porter.
Rassure le petit neveu, dis-lui bien que sa maman est bien soignée et qu'elle guérira.
Je t'embrasse encore une fois mon cher mari. Si je pouvais encore avoir une bonne
lettre dans quelque temps cela me rendrait du courage et de la patience car il nous
en faut beaucoup en ce moment. Ta vieille femme.
Vois-tu quelquefois Varlet ? Ta sœur s'ennuie et manque de distractions.
Mon chère papa je t'embrasse de tout mon cœur. Chaque matin et soir je
dis pour toi ma prière pour ton retour on pense à toi souvent. Je t'embrasse bien
fort. Nénette Les meilleurs baisers de Tante qui souhaite
ton retour le plus prompt possible.
Mon cher papa, nous pensons souvent à toi ; nous t'aimons chaque jour plus fort nous sommes en
-
M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France
Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire
parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à
présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.
Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps
que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à
peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,
vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance
les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je
vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon
mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).
Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.
Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)
auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que
tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons
du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,
à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de
tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux
pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop
peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent
et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois
content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle
continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.
Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents pour ma pauvre
sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre
avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.
Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente
au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le
de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour
l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait
trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à
travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en X??? pour une angine, mais cela
va. les enfants n'ont pas eu un rhume ni une indisposition, ils ne manquent
de rien, mais tout est cher. Je ne touche rien pour toi, ni appointnts, ni solde, ni
allocation, comme tu le penses bien, mais je travaille et ne dois rien à personne.
J'ai payé à ta sœur le mobilier racheté, j'ai fait poser le gaz. Les locataires
ont payé jusqu'en mars 1915. Seule la fille de Sara continue à donner 30 frs
par mois. (15-15). Nous payons les -------, les assurances, tout ce qu'on réclame.
Nous avons eu fort grand peur à l'explosion, mais nous n'avons que très
peu de dégâts (quelques vitres). Nous avons mangé à 4 (ta sœur et ns) depuis
le début de la guerre, provisoirement depuis le 1er ta sœur mange chez elle pour
chauffer sa maison. à la première alerte nous nous rassemblerons de nouveau.
Je te remercie beaucoup de ce que tu as fait pour mon frère et mon neveu. Ma sœur se rétablit
Maman est bien portante ; si tu le peux envoie de l'argent à mon beau-frère et à son fils ...illisible------
Maman me le rendra. J'espère que nous serons enfin réunis avant l'hiver, mais dans la crainte
que cette horrible séparation ne se prolonge je fais des provisions. Surtout soigne toi bien
mon cher Mari, ne te laisse manquer de rien. Songe que nous t'aimons les enfants et
moi de toutes nos forces et que nous ne pouvons pas envisager un avenir où tu nous
manquerais. Tu sais bien que je t'aime, moi, comme un vieux compagnon ...(c'est de moi que je parle)
fidèle, quelques fois un peu sombre, je le reconnais, mais que veux-tu, j'espère que tu
me trouves quand même une bonne femme. Je t'embrasse de tout mon cœur de "Vieux Quien"
mots manquants... désolée de la mort des cousins, dis à Fernand L. que chez lui tout est en bon état.
Surtout sois prudent dans ta réponse, ne dis pas que tu as reçu ma lettre, dis moi
simplement 1° ce qu'il faut faire du petit. 2° que tu as fait parvenir à Desvres ce mot
de ma patronne qui est en bas de la page - 3° Ecris à Isidore Liénart 8e d'inf-rie territ-ale 22e Cie 3e Sect.
que sa famille et celle de ses beaux frères Edouard et Alfred sont en bonne santé et demandent
des nouvelles. Surtout soigne-toi bien, ne te prive pas ; la petite sait lire depuis un an déjà.
Tante lui a donné une poupée qui ferme les yeux et qu'elle peut à peine porter.
Rassure le petit neveu, dis-lui bien que sa maman est bien soignée et qu'elle guérira.
Je t'embrasse encore une fois mon cher mari. Si je pouvais encore avoir une bonne
lettre dans quelque temps cela me rendrait du courage et de la patience car il nous
en faut beaucoup en ce moment. Ta vieille femme.
Vois-tu quelquefois Varlet ? Ta sœur s'ennuie et manque de distractions.
Mon chère papa je t'embrasse de tout mon cœur. Chaque matin et soir je
dis pour toi ma prière pour ton retour on pense à toi souvent. Je t'embrasse bien
fort. Nénette Les meilleurs baisers de Tante qui souhaite
ton retour le plus prompt possible.
Mon cher papa, nous pensons souvent à toi ;
-
M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France
Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire
parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à
présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.
Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps
que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à
peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,
vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance
les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je
vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon
mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).
Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.
Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)
auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que
tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons
du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,
à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de
tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux
pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop
peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent
et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois
content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle
continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.
Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents pour ma pauvre
sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre
avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.
Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente
au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le
de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour
l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait
trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à
travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en X??? pour une angine, mais cela
va. les enfants n'ont pas eu un rhume ni une indisposition, ils ne manquent
de rien, mais tout est cher. Je ne touche rien pour toi, ni appointnts, ni solde, ni
allocation, comme tu le penses bien, mais je travaille et ne dois rien à personne.
J'ai payé à ta sœur le mobilier racheté, j'ai fait poser le gaz. Les locataires
ont payé jusqu'en mars 1915. Seule la fille de Sara continue à donner 30 frs
par mois. (15-15). Nous payons les -------, les assurances, tout ce qu'on réclame.
Nous avons eu fort grand peur à l'explosion, mais nous n'avons que très
peu de dégâts (quelques vitres). Nous avons mangé à 4 (ta sœur et ns) depuis
le début de la guerre, provisoirement depuis le 1er ta sœur mange chez elle pour
chauffer sa maison. à la première alerte nous nous rassemblerons de nouveau.
Je te remercie beaucoup de ce que tu as fait pour mon frère et mon neveu. Ma sœur se rétablit
Maman est bien portante ; si tu le peux envoie de l'argent à mon beau-frère et à son fils ...illisible------
Maman me le rendra. J'espère que nous serons enfin réunis avant l'hiver, mais dans la crainte
que cette horrible séparation ne se prolonge je fais des provisions. Surtout soigne toi bien
mon cher Mari, ne te laisse manquer de rien. Songe que nous t'aimons les enfants et
moi de toutes nos forces et que nous ne pouvons pas envisager un avenir où tu nous
manquerais. Tu sais bien que je t'aime, moi, comme un vieux compagnon ...(c'est de moi que je parle)
fidèle, quelques fois un peu sombre, je le reconnais, mais que veux-tu, j'espère que tu
me trouves quand même une bonne femme. Je t'embrasse de tout mon cœur de "Vieux Quien"
mots manquants... désolée de la mort des cousins, dis à Fernand L. que chez lui tout est en bon état.
Surtout sois prudent dans ta réponse, ne dis pas que tu as reçu ma lettre, dis moi
simplement 1° ce qu'il faut faire du petit. 2° que tu as fait parvenir à Desvres ce mot
de ma patronne qui est en bas de la page - 3° Ecris à Isidore Liénart 8e d'inf-rie territ-ale 22e Cie 3e Sect.
que sa famille et celle de ses beaux frères Edouard et Alfred sont en bonne santé et demandent
des nouvelles. Surtout soigne-toi bien, ne te prive pas ; la petite sait lire depuis un an déjà.
Tante lui a donné une poupée qui ferme les yeux et qu'elle peut à peine porter.
Rassure le petit neveu, dis-lui bien que sa maman est bien soignée et qu'elle guérira.
Je t'embrasse encore une fois mon cher mari. Si je pouvais encore avoir une bonne
lettre dans quelque temps cela me rendrait du courage et de la patience car il nous
en faut beaucoup en ce moment. Ta vieille femme.
Vois-tu quelquefois Varlet ? Ta sœur s'ennuie et manque de distractions.
Mon chère papa je t'embrasse de tout mon cœur. Chaque matin et soir je
dis pour toi ma prière pour ton retour on pense à toi souvent. Je t'embrasse bien
fort. Nénette Les meilleurs baisers de Tante qui souhaite
-
M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France
Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire
parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à
présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.
Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps
que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à
peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,
vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance
les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je
vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon
mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).
Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.
Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)
auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que
tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons
du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,
à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de
tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux
pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop
peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent
et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois
content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle
continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.
Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents pour ma pauvre
sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre
avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.
Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente
au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le
de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour
l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait
trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à
travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en X??? pour une angine, mais cela
va. les enfants n'ont pas eu un rhume ni une indisposition, ils ne manquent
de rien, mais tout est cher. Je ne touche rien pour toi, ni appointnts, ni solde, ni
allocation, comme tu le penses bien, mais je travaille et ne dois rien à personne.
J'ai payé à ta sœur le mobilier racheté, j'ai fait poser le gaz. Les locataires
ont payé jusqu'en mars 1915. Seule la fille de Sara continue à donner 30 frs
par mois. (15-15). Nous payons les -------, les assurances, tout ce qu'on réclame.
Nous avons eu fort grand peur à l'explosion, mais nous n'avons que très
peu de dégâts (quelques vitres). Nous avons mangé à 4 (ta sœur et ns) depuis
le début de la guerre, provisoirement depuis le 1er ta sœur mange chez elle pour
chauffer sa maison. à la première alerte nous nous rassemblerons de nouveau.
Je te remercie beaucoup de ce que tu as fait pour mon frère et mon neveu. Ma sœur se rétablit
Maman est bien portante ; si tu le peux envoie de l'argent à mon beau-frère et à son fils ...illisible------
Maman me le rendra. J'espère que nous serons enfin réunis avant l'hiver, mais dans la crainte
que cette horrible séparation ne se prolonge je fais des provisions. Surtout soigne toi bien
mon cher Mari, ne te laisse manquer de rien. Songe que nous t'aimons les enfants et
moi de toutes nos forces et que nous ne pouvons pas envisager un avenir où tu nous
manquerais. Tu sais bien que je t'aime, moi, comme un vieux compagnon ...(c'est de moi que je parle)
fidèle, quelques fois un peu sombre, je le reconnais, mais que veux-tu, j'espère que tu
me trouves quand même une bonne femme. Je t'embrasse de tout mon cœur de "Vieux Quien"
mots manquants... désolée de la mort des cousins, dis à Fernand L. que chez lui tout est en bon état.
Surtout sois prudent dans ta réponse, ne dis pas que tu as reçu ma lettre, dis moi
simplement 1° ce qu'il faut faire du petit. 2° que tu as fait parvenir à Desvres ce mot
de ma patronne qui est en bas de la page - 3° Ecris à Isidore Liénart 8e d'inf-rie territ-ale 22e Cie 3e Sect.
que sa famille et celle de ses beaux frères Edouard et Alfred sont en bonne santé et demandent
des nouvelles. Surtout soigne-toi bien, ne te prive pas ; la petite sait lire depuis un an déjà.
Tante lui a donné une poupée qui ferme les yeux et qu'elle peut à peine porter.
Rassure le petit neveu, dis-lui bien que sa maman est bien soignée et qu'elle guérira.
Je t'embrasse encore une fois mon cher mari. Si je pouvais encore avoir une bonne
lettre dans quelque temps cela me rendrait du courage et de la patience car il nous
en faut beaucoup en ce moment. Ta vieille femme.
Vois-tu quelquefois Varlet ? Ta sœur s'ennuie et manque de distractions.
Mon chère papa je t'embrasse de tout mon cœur. Chaque matin et soir je
dis pour toi ma prière pour ton retour on pense à toi souvent. Je t'embrasse bien
fort.
-
M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France
Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire
parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à
présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.
Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps
que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à
peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,
vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance
les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je
vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon
mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).
Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.
Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)
auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que
tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons
du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,
à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de
tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux
pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop
peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent
et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois
content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle
continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.
Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents pour ma pauvre
sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre
avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.
Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente
au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le
de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour
l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait
trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à
travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en X??? pour une angine, mais cela
va. les enfants n'ont pas eu un rhume ni une indisposition, ils ne manquent
de rien, mais tout est cher. Je ne touche rien pour toi, ni appointnts, ni solde, ni
allocation, comme tu le penses bien, mais je travaille et ne dois rien à personne.
J'ai payé à ta sœur le mobilier racheté, j'ai fait poser le gaz. Les locataires
ont payé jusqu'en mars 1915. Seule la fille de Sara continue à donner 30 frs
par mois. (15-15). Nous payons les -------, les assurances, tout ce qu'on réclame.
Nous avons eu fort grand peur à l'explosion, mais nous n'avons que très
peu de dégâts (quelques vitres). Nous avons mangé à 4 (ta sœur et ns) depuis
le début de la guerre, provisoirement depuis le 1er ta sœur mange chez elle pour
chauffer sa maison. à la première alerte nous nous rassemblerons de nouveau.
Je te remercie beaucoup de ce que tu as fait pour mon frère et mon neveu. Ma sœur se rétablit
Maman est bien portante ; si tu le peux envoie de l'argent à mon beau-frère et à son fils ...illisible------
Maman me le rendra. J'espère que nous serons enfin réunis avant l'hiver, mais dans la crainte
que cette horrible séparation ne se prolonge je fais des provisions. Surtout soigne toi bien
mon cher Mari, ne te laisse manquer de rien. Songe que nous t'aimons les enfants et
moi de toutes nos forces et que nous ne pouvons pas envisager un avenir où tu nous
manquerais. Tu sais bien que je t'aime, moi, comme un vieux compagnon ...(c'est de moi que je parle)
fidèle, quelques fois un peu sombre, je le reconnais, mais que veux-tu, j'espère que tu
me trouves quand même une bonne femme. Je t'embrasse de tout mon cœur de "Vieux Quien"
mots manquants... désolée de la mort des cousins, dis à Fernand L. que chez lui tout est en bon état.
Surtout sois prudent dans ta réponse, ne dis pas que tu as reçu ma lettre, dis moi
simplement 1° ce qu'il faut faire du petit. 2° que tu as fait parvenir à Desvres ce mot
de ma patronne qui est en bas de la page - 3° Ecris à Isidore Liénart 8e d'inf-rie territ-ale 22e Cie 3e Sect.
que sa famille et celle de ses beaux frères Edouard et Alfred sont en bonne santé et demandent
des nouvelles. Surtout soigne-toi bien, ne te prive pas ; la petite sait lire depuis un an déjà.
Tante lui a donné une poupée qui ferme les yeux et qu'elle peut à peine porter.
Rassure le petit neveu, dis-lui bien que sa maman est bien soignée et qu'elle guérira.
Je t'embrasse encore une fois mon cher mari. Si je pouvais encore avoir une bonne
lettre dans quelque temps cela me rendrait du courage et de la patience car il nous
en faut beaucoup en ce moment. Ta vieille femme.
Vois-tu quelquefois Varlet ? Ta sœur s'ennuie et manque de distractions.
Mon chère papa je t'embrasse de tout mon cœur. Chaque matin et soir je dis
-
M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France
Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire
parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à
présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.
Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps
que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à
peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,
vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance
les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je
vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon
mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).
Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.
Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)
auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que
tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons
du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,
à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de
tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux
pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop
peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent
et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois
content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle
continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.
Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents pour ma pauvre
sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre
avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.
Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente
au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le
de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour
l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait
trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à
travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en X??? pour une angine, mais cela
va. les enfants n'ont pas eu un rhume ni une indisposition, ils ne manquent
de rien, mais tout est cher. Je ne touche rien pour toi, ni appointnts, ni solde, ni
allocation, comme tu le penses bien, mais je travaille et ne dois rien à personne.
J'ai payé à ta sœur le mobilier racheté, j'ai fait poser le gaz. Les locataires
ont payé jusqu'en mars 1915. Seule la fille de Sara continue à donner 30 frs
par mois. (15-15). Nous payons les -------, les assurances, tout ce qu'on réclame.
Nous avons eu fort grand peur à l'explosion, mais nous n'avons que très
peu de dégâts (quelques vitres). Nous avons mangé à 4 (ta sœur et ns) depuis
le début de la guerre, provisoirement depuis le 1er ta sœur mange chez elle pour
chauffer sa maison. à la première alerte nous nous rassemblerons de nouveau.
Je te remercie beaucoup de ce que tu as fait pour mon frère et mon neveu. Ma sœur se rétablit
Maman est bien portante ; si tu le peux envoie de l'argent à mon beau-frère et à son fils ...illisible------
Maman me le rendra. J'espère que nous serons enfin réunis avant l'hiver, mais dans la crainte
que cette horrible séparation ne se prolonge je fais des provisions. Surtout soigne toi bien
mon cher Mari, ne te laisse manquer de rien. Songe que nous t'aimons les enfants et
moi de toutes nos forces et que nous ne pouvons pas envisager un avenir où tu nous
manquerais. Tu sais bien que je t'aime, moi, comme un vieux compagnon ...(c'est de moi que je parle)
fidèle, quelques fois un peu sombre, je le reconnais, mais que veux-tu, j'espère que tu
me trouves quand même une bonne femme. Je t'embrasse de tout mon cœur de "Vieux Quien"
mots manquants... désolée de la mort des cousins, dis à Fernand L. que chez lui tout est en bon état.
Surtout sois prudent dans ta réponse, ne dis pas que tu as reçu ma lettre, dis moi
simplement 1° ce qu'il faut faire du petit. 2° que tu as fait parvenir à Desvres ce mot
de ma patronne qui est en bas de la page - 3° Ecris à Isidore Liénart 8e d'inf-rie territ-ale 22e Cie 3e Sect.
que sa famille et celle de ses beaux frères Edouard et Alfred sont en bonne santé et demandent
des nouvelles. Surtout soigne-toi bien, ne te prive pas ; la petite sait lire depuis un an déjà.
Tante lui a donné une poupée qui ferme les yeux et qu'elle peut à peine porter.
Rassure le petit neveu, dis-lui bien que sa maman est bien soignée et qu'elle guérira.
Je t'embrasse encore une fois mon cher mari. Si je pouvais encore avoir une bonne
lettre dans quelque temps cela me rendrait du courage et de la patience car il nous
en faut beaucoup en ce moment. Ta vieille femme.
Vois-tu quelquefois Varlet ? Ta sœur s'ennuie et manque de distractions.
Mon chère papa je t'embrasse de tout mon cœur. Le matin et le soir
-
M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France
Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire
parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à
présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.
Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps
que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à
peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,
vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance
les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je
vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon
mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).
Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.
Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)
auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que
tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons
du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,
à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de
tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux
pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop
peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent
et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois
content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle
continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.
Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents pour ma pauvre
sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre
avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.
Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente
au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le
de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour
l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait
trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à
travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en X??? pour une angine, mais cela
va. les enfants n'ont pas eu un rhume ni une indisposition, ils ne manquent
de rien, mais tout est cher. Je ne touche rien pour toi, ni appointnts, ni solde, ni
allocation, comme tu le penses bien, mais je travaille et ne dois rien à personne.
J'ai payé à ta sœur le mobilier racheté, j'ai fait poser le gaz. Les locataires
ont payé jusqu'en mars 1915. Seule la fille de Sara continue à donner 30 frs
par mois. (15-15). Nous payons les -------, les assurances, tout ce qu'on réclame.
Nous avons eu fort grand peur à l'explosion, mais nous n'avons que très
peu de dégâts (quelques vitres). Nous avons mangé à 4 (ta sœur et ns) depuis
le début de la guerre, provisoirement depuis le 1er ta sœur mange chez elle pour
chauffer sa maison. à la première alerte nous nous rassemblerons de nouveau.
Je te remercie beaucoup de ce que tu as fait pour mon frère et mon neveu. Ma sœur se rétablit
Maman est bien portante ; si tu le peux envoie de l'argent à mon beau-frère et à son fils ...illisible------
Maman me le rendra. J'espère que nous serons enfin réunis avant l'hiver, mais dans la crainte
que cette horrible séparation ne se prolonge je fais des provisions. Surtout soigne toi bien
mon cher Mari, ne te laisse manquer de rien. Songe que nous t'aimons les enfants et
moi de toutes nos forces et que nous ne pouvons pas envisager un avenir où tu nous
manquerais. Tu sais bien que je t'aime, moi, comme un vieux compagnon ...(c'est de moi que je parle)
fidèle, quelques fois un peu sombre, je le reconnais, mais que veux-tu, j'espère que tu
me trouves quand même une bonne femme. Je t'embrasse de tout mon cœur de "Vieux Quien"
mots manquants... désolée de la mort des cousins, dis à Fernand L. que chez lui tout est en bon état.
Surtout sois prudent dans ta réponse, ne dis pas que tu as reçu ma lettre, dis moi
simplement 1° ce qu'il faut faire du petit. 2° que tu as fait parvenir à Desvres ce mot
de ma patronne qui est en bas de la page - 3° Ecris à Isidore Liénart 8e d'inf-rie territ-ale 22e Cie 3e Sect.
que sa famille et celle de ses beaux frères Edouard et Alfred sont en bonne santé et demandent
des nouvelles. Surtout soigne-toi bien, ne te prive pas ; la petite sait lire depuis un an déjà.
Tante lui a donné une poupée qui ferme les yeux et qu'elle peut à peine porter.
Rassure le petit neveu, dis-lui bien que sa maman est bien soignée et qu'elle guérira.
Je t'embrasse encore une fois mon cher mari. Si je pouvais encore avoir une bonne
lettre dans quelque temps cela me rendrait du courage et de la patience car il nous
en faut beaucoup en ce moment. Ta vieille femme.
Vois-tu quelquefois Varlet ? Ta sœur s'ennuie et manque de distractions.
-
M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France
Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire
parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à
présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.
Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps
que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à
peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,
vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance
les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je
vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon
mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).
Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.
Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)
auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que
tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons
du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,
à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de
tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux
pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop
peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent
et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois
content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle
continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.
Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents pour ma pauvre
sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre
avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.
Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente
au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le
de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour
l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait
trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à
travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en X??? pour une angine, mais cela
va. les enfants n'ont pas eu un rhume ni une indisposition, ils ne manquent
de rien, mais tout est cher. Je ne touche rien pour toi, ni appointnts, ni solde, ni
allocation, comme tu le penses bien, mais je travaille et ne dois rien à personne.
J'ai payé à ta sœur le mobilier racheté, j'ai fait poser le gaz. Les locataires
ont payé jusqu'en mars 1915. Seule la fille de Sara continue à donner 30 frs
par mois. (15-15). Nous payons les -------, les assurances, tout ce qu'on réclame.
Nous avons eu fort grand peur à l'explosion, mais nous n'avons que très
peu de dégâts (quelques vitres). Nous avons mangé à 4 (ta sœur et ns) depuis
le début de la guerre, provisoirement depuis le 1er ta sœur mange chez elle pour
chauffer sa maison. à la première alerte nous nous rassemblerons de nouveau.
Je te remercie beaucoup de ce que tu as fait pour mon frère et mon neveu. Ma sœur se rétablit
Maman est bien portante ; si tu le peux envoie de l'argent à mon beau-frère et à son fils ...illisible------
Maman me le rendra. J'espère que nous serons enfin réunis avant l'hiver, mais dans la crainte
que cette horrible séparation ne se prolonge je fais des provisions. Surtout soigne toi bien
mon cher Mari, ne te laisse manquer de rien. Songe que nous t'aimons les enfants et
moi de toutes nos forces et que nous ne pouvons pas envisager un avenir où tu nous
manquerais. Tu sais bien que je t'aime, moi, comme un vieux compagnon ...(c'est de moi que je parle)
fidèle, quelques fois un peu sombre, je le reconnais, mais que veux-tu, j'espère que tu
me trouves quand même une bonne femme. Je t'embrasse de tout mon cœur de "Vieux Quien"
mots manquants... désolée de la mort des cousins, dis à Fernand L. que chez lui tout est en bon état.
Surtout sois prudent dans ta réponse, ne dis pas que tu as reçu ma lettre, dis moi
simplement 1° ce qu'il faut faire du petit. 2° que tu as fait parvenir à Desvres ce mot
de ma patronne qui est en bas de la page - 3° Ecris à Isidore Liénart 8e d'inf-rie territ-ale 22e Cie 3e Sect.
que sa famille et celle de ses beaux frères Edouard et Alfred sont en bonne santé et demandent
des nouvelles. Surtout soigne-toi bien, ne te prive pas ; la petite sait lire depuis un an déjà.
Tante lui a donné une poupée qui ferme les yeux et qu'elle peut à peine porter.
Rassure le petit neveu, dis-lui bien que sa maman est bien soignée et qu'elle guérira.
Je t'embrasse encore une fois mon cher mari. Si je pouvais encore avoir une bonne
lettre dans quelque temps cela me rendrait du courage et de la patience car il nous
en faut beaucoup en ce moment. Ta vieille femme.
-
M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France
Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire
parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à
présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.
Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps
que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à
peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,
vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance
les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je
vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon
mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).
Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.
Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)
auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que
tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons
du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,
à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de
tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux
pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop
peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent
et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois
content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle
continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.
Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents pour ma pauvre
sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre
avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.
Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente
au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le
de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour
l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait
trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à
travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en X??? pour une angine, mais cela
va. les enfants n'ont pas eu un rhume ni une indisposition, ils ne manquent
de rien, mais tout est cher. Je ne touche rien pour toi, ni appointnts, ni solde, ni
allocation, comme tu le penses bien, mais je travaille et ne dois rien à personne.
J'ai payé à ta sœur le mobilier racheté, j'ai fait poser le gaz. Les locataires
ont payé jusqu'en mars 1915. Seule la fille de Sara continue à donner 30 frs
par mois. (15-15). Nous payons les -------, les assurances, tout ce qu'on réclame.
Nous avons eu fort grand peur à l'explosion, mais nous n'avons que très
peu de dégâts (quelques vitres). Nous avons mangé à 4 (ta sœur et ns) depuis
le début de la guerre, provisoirement depuis le 1er ta sœur mange chez elle pour
chauffer sa maison. à la première alerte nous nous rassemblerons de nouveau.
Je te remercie beaucoup de ce que tu as fait pour mon frère et mon neveu. Ma sœur se rétablit
Maman est bien portante ; si tu le peux envoie de l'argent à mon beau-frère et à son fils ...illisible------
Maman me le rendra. J'espère que nous serons enfin réunis avant l'hiver, mais dans la crainte
que cette horrible séparation ne se prolonge je fais des provisions. Surtout soigne toi bien
mon cher Mari, ne te laisse manquer de rien. Songe que nous t'aimons les enfants et
moi de toutes nos forces et que nous ne pouvons pas envisager un avenir où tu nous
manquerais. Tu sais bien que je t'aime, moi, comme un vieux compagnon ...(c'est de moi que je parle)
fidèle, quelques fois un peu sombre, je le reconnais, mais que veux-tu, j'espère que tu
me trouves quand même une bonne femme. Je t'embrasse de tout mon cœur de "Vieux Quien"
mots manquants... désolée de la mort des cousins, dis à Fernand L. que chez lui tout est en bon état.
Surtout sois prudent dans ta réponse, ne dis pas que tu as reçu ma lettre, dis moi
simplement 1° ce qu'il faut faire du petit. 2° que tu as fait parvenir à Desvres ce mot
de ma patronne qui est en bas de la page - 3° Ecris à Isidore Liénart 8e d'inf-rie territ-ale 22e Cie 3e Sect.
que sa famille et celle de ses beaux frères Edouard et Alfred sont en bonne santé et demandent
des nouvelles. Surtout soigne-toi bien, ne te prive pas ; la petite sait lire depuis un an déjà.
Tante lui a donné une poupée qui ferme les yeux et qu'elle peut à peine porter.
Rassure le petit neveu, dis-lui bien que sa maman est bien soignée et qu'elle guérira.
Je t'embrasse encore une fois mon cher mari. Si je pouvais encore avoir une bonne
lettre dans quelque temps cela me rendrait du courage et de la patience
-
M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France
Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire
parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à
présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.
Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps
que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à
peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,
vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance
les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je
vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon
mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).
Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.
Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)
auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que
tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons
du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,
à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de
tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux
pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop
peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent
et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois
content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle
continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.
Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents pour ma pauvre
sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre
avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.
Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente
au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le
de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour
l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait
trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à
travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en X??? pour une angine, mais cela
va. les enfants n'ont pas eu un rhume ni une indisposition, ils ne manquent
de rien, mais tout est cher. Je ne touche rien pour toi, ni appointnts, ni solde, ni
allocation, comme tu le penses bien, mais je travaille et ne dois rien à personne.
J'ai payé à ta sœur le mobilier racheté, j'ai fait poser le gaz. Les locataires
ont payé jusqu'en mars 1915. Seule la fille de Sara continue à donner 30 frs
par mois. (15-15). Nous payons les -------, les assurances, tout ce qu'on réclame.
Nous avons eu fort grand peur à l'explosion, mais nous n'avons que très
peu de dégâts (quelques vitres). Nous avons mangé à 4 (ta sœur et ns) depuis
le début de la guerre, provisoirement depuis le 1er ta sœur mange chez elle pour
chauffer sa maison. à la première alerte nous nous rassemblerons de nouveau.
Je te remercie beaucoup de ce que tu as fait pour mon frère et mon neveu. Ma sœur se rétablit
Maman est bien portante ; si tu le peux envoie de l'argent à mon beau-frère et à son fils ...illisible------
Maman me le rendra. J'espère que nous serons enfin réunis avant l'hiver, mais dans la crainte
que cette horrible séparation ne se prolonge je fais des provisions. Surtout soigne toi bien
mon cher Mari, ne te laisse manquer de rien. Songe que nous t'aimons les enfants et
moi de toutes nos forces et que nous ne pouvons pas envisager un avenir où tu nous
manquerais. Tu sais bien que je t'aime, moi, comme un vieux compagnon ...(c'est de moi que je parle)
fidèle, quelques fois un peu sombre, je le reconnais, mais que veux-tu, j'espère que tu
me trouves quand même une bonne femme. Je t'embrasse de tout mon cœur de "Vieux Quien"
mots manquants... désolée de la mort des cousins, dis à Fernand L. que chez lui tout est en bon état.
Surtout sois prudent dans ta réponse, ne dis pas que tu as reçu ma lettre, dis moi
simplement 1° ce qu'il faut faire du petit. 2° que tu as fait parvenir à Desvres ce mot
de ma patronne qui est en bas de la page - 3° Ecris à Isidore Liénart 8e d'inf-rie territ-ale 22e Cie 3e Sect.
que sa famille et celle de ses beaux frères Edouard et Alfred sont en bonne santé et demandent
des nouvelles. Surtout soigne-toi bien, ne te prive pas ; la petite sait lire depuis un an déjà.
Tante lui a donné une poupée qui ferme les yeux et qu'elle peut à peine porter.
Rassure le petit neveu, dis-lui bien que sa maman est bien soignée et qu'elle guérira.
-
M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France
Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire
parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à
présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.
Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps
que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à
peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,
vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance
les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je
vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon
mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).
Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.
Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)
auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que
tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons
du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,
à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de
tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux
pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop
peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent
et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois
content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle
continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.
Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents pour ma pauvre
sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre
avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.
Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente
au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le
de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour
l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait
trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à
travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en X??? pour une angine, mais cela
va. les enfants n'ont pas eu un rhume ni une indisposition, ils ne manquent
de rien, mais tout est cher. Je ne touche rien pour toi, ni appointnts, ni solde, ni
allocation, comme tu le penses bien, mais je travaille et ne dois rien à personne.
J'ai payé à ta sœur le mobilier racheté, j'ai fait poser le gaz. Les locataires
ont payé jusqu'en mars 1915. Seule la fille de Sara continue à donner 30 frs
par mois. (15-15). Nous payons les -------, les assurances, tout ce qu'on réclame.
Nous avons eu fort grand peur à l'explosion, mais nous n'avons que très
peu de dégâts (quelques vitres). Nous avons mangé à 4 (ta sœur et ns) depuis
le début de la guerre, provisoirement depuis le 1er ta sœur mange chez elle pour
chauffer sa maison. à la première alerte nous nous rassemblerons de nouveau.
Je te remercie beaucoup de ce que tu as fait pour mon frère et mon neveu. Ma sœur se rétablit
Maman est bien portante ; si tu le peux envoie de l'argent à mon beau-frère et à son fils ...illisible------
Maman me le rendra. J'espère que nous serons enfin réunis avant l'hiver, mais dans la crainte
que cette horrible séparation ne se prolonge je fais des provisions. Surtout soigne toi bien
mon cher Mari, ne te laisse manquer de rien. Songe que nous t'aimons les enfants et
moi de toutes nos forces et que nous ne pouvons pas envisager un avenir où tu nous
manquerais. Tu sais bien que je t'aime, moi, comme un vieux compagnon ...(c'est de moi que je parle)
fidèle, quelques fois un peu sombre, je le reconnais, mais que veux-tu, j'espère que tu
me trouves quand même une bonne femme. Je t'embrasse de tout mon cœur de "Vieux Quien"
mots manquants... désolée de la mort des cousins, dis à Fernand L. que chez lui tout est en bon état.
Surtout sois prudent dans ta réponse, ne dis pas que tu as reçu ma lettre, dis moi
simplement 1° ce qu'il faut faire du petit. 2° que tu as fait parvenir à Desvres ce mot
de ma patronne qui est en bas de la page - 3° Ecris à Isidore Liénart 8e d'inf-rie territ-ale 22e Cie 3e Sect.
que sa famille et celle de ses beaux frères Edouard et Alfred sont en bonne santé et demandent
des nouvelles. Surtout soigne-toi bien, ne te prive pas ; la petite sait lire depuis un an déjà.
Tante lui a donné une poupée qui ferme les yeux et qu'elle peut à peine porter.
Rassure le petit neveu, dis-lui bien que sa maman est bien soignée
-
M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France
Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire
parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à
présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.
Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps
que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à
peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,
vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance
les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je
vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon
mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).
Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.
Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)
auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que
tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons
du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,
à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de
tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux
pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop
peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent
et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois
content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle
continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.
Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents pour ma pauvre
sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre
avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.
Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente
au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le
de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour
l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait
trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à
travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en X??? pour une angine, mais cela
va. les enfants n'ont pas eu un rhume ni une indisposition, ils ne manquent
de rien, mais tout est cher. Je ne touche rien pour toi, ni appointnts, ni solde, ni
allocation, comme tu le penses bien, mais je travaille et ne dois rien à personne.
J'ai payé à ta sœur le mobilier racheté, j'ai fait poser le gaz. Les locataires
ont payé jusqu'en mars 1915. Seule la fille de Sara continue à donner 30 frs
par mois. (15-15). Nous payons les -------, les assurances, tout ce qu'on réclame.
Nous avons eu fort grand peur à l'explosion, mais nous n'avons que très
peu de dégâts (quelques vitres). Nous avons mangé à 4 (ta sœur et ns) depuis
le début de la guerre, provisoirement depuis le 1er ta sœur mange chez elle pour
chauffer sa maison. à la première alerte nous nous rassemblerons de nouveau.
Je te remercie beaucoup de ce que tu as fait pour mon frère et mon neveu. Ma sœur se rétablit
Maman est bien portante ; si tu le peux envoie de l'argent à mon beau-frère et à son fils ...illisible------
Maman me le rendra. J'espère que nous serons enfin réunis avant l'hiver, mais dans la crainte
que cette horrible séparation ne se prolonge je fais des provisions. Surtout soigne toi bien
mon cher Mari, ne te laisse manquer de rien. Songe que nous t'aimons les enfants et
moi de toutes nos forces et que nous ne pouvons pas envisager un avenir où tu nous
manquerais. Tu sais bien que je t'aime, moi, comme un vieux compagnon ...(c'est de moi que je parle)
fidèle, quelques fois un peu sombre, je le reconnais, mais que veux-tu, j'espère que tu
me trouves quand même une bonne femme. Je t'embrasse de tout mon cœur de "Vieux Quien"
mots manquants... désolée de la mort des cousins, dis à Fernand L. que chez lui tout est en bon état.
Surtout sois prudent dans ta réponse, ne dis pas que tu as reçu ma lettre, dis moi
simplement 1° ce qu'il faut faire du petit. 2° que tu as fait parvenir à Desvres ce mot
de ma patronne qui est en bas de la page - 3° Ecris à Isidore Liénart 8e d'inf-rie territ-ale 22e Cie 3e Sect.
que sa famille et celle de ses beaux frères Edouard et Alfred sont en bonne santé et demandent
des nouvelles. Surtout soigne-toi bien, ne te prive pas ; la petite sait lire depuis un an déjà.
Tante lui a donné une poupée qui ferme les yeux et qu'elle peut à peine porter.
-
M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France
Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire
parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à
présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.
Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps
que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à
peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,
vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance
les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je
vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon
mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).
Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.
Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)
auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que
tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons
du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,
à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de
tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux
pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop
peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent
et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois
content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle
continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.
Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents pour ma pauvre
sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre
avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.
Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente
au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le
de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour
l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait
trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à
travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en X??? pour une angine, mais cela
va. les enfants n'ont pas eu un rhume ni une indisposition, ils ne manquent
de rien, mais tout est cher. Je ne touche rien pour toi, ni appointnts, ni solde, ni
allocation, comme tu le penses bien, mais je travaille et ne dois rien à personne.
J'ai payé à ta sœur le mobilier racheté, j'ai fait poser le gaz. Les locataires
ont payé jusqu'en mars 1915. Seule la fille de Sara continue à donner 30 frs
par mois. (15-15). Nous payons les -------, les assurances, tout ce qu'on réclame.
Nous avons eu fort grand peur à l'explosion, mais nous n'avons que très
peu de dégâts (quelques vitres). Nous avons mangé à 4 (ta sœur et ns) depuis
le début de la guerre, provisoirement depuis le 1er ta sœur mange chez elle pour
chauffer sa maison. à la première alerte nous nous rassemblerons de nouveau.
Je te remercie beaucoup de ce que tu as fait pour mon frère et mon neveu. Ma sœur se rétablit
Maman est bien portante ; si tu le peux envoie de l'argent à mon beau-frère et à son fils ...illisible------
Maman me le rendra. J'espère que nous serons enfin réunis avant l'hiver, mais dans la crainte
que cette horrible séparation ne se prolonge je fais des provisions. Surtout soigne toi bien
mon cher Mari, ne te laisse manquer de rien. Songe que nous t'aimons les enfants et
moi de toutes nos forces et que nous ne pouvons pas envisager un avenir où tu nous
manquerais. Tu sais bien que je t'aime, moi, comme un vieux compagnon ...(c'est de moi que je parle)
fidèle, quelques fois un peu sombre, je le reconnais, mais que veux-tu, j'espère que tu
me trouves quand même une bonne femme. Je t'embrasse de tout mon cœur de "Vieux Quien"
mots manquants... désolée de la mort des cousins, dis à Fernand L. que chez lui tout est en bon état.
Surtout sois prudent dans ta réponse, ne dis pas que tu as reçu ma lettre, dis moi
simplement 1° ce qu'il faut faire du petit. 2° que tu as fait parvenir à Desvres ce mot
de ma patronne qui est en bas de la page - 3° Ecris à Isidore Liénart 8e d'inf-rie territ-ale 22e Cie 3e Sect.
que sa famille et celle de ses beaux frères Edouard et Alfred sont en bonne santé et demandent
des nouvelles. Surtout soigne-toi bien, ne te prive pas ; la petite sait lire depuis un an déjà.
Tante lui a donné une poupée
-
M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France
Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire
parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à
présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.
Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps
que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à
peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,
vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance
les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je
vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon
mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).
Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.
Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)
auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que
tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons
du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,
à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de
tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux
pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop
peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent
et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois
content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle
continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.
Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents pour ma pauvre
sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre
avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.
Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente
au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le
de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour
l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait
trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à
travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en X??? pour une angine, mais cela
va. les enfants n'ont pas eu un rhume ni une indisposition, ils ne manquent
de rien, mais tout est cher. Je ne touche rien pour toi, ni appointnts, ni solde, ni
allocation, comme tu le penses bien, mais je travaille et ne dois rien à personne.
J'ai payé à ta sœur le mobilier racheté, j'ai fait poser le gaz. Les locataires
ont payé jusqu'en mars 1915. Seule la fille de Sara continue à donner 30 frs
par mois. (15-15). Nous payons les -------, les assurances, tout ce qu'on réclame.
Nous avons eu fort grand peur à l'explosion, mais nous n'avons que très
peu de dégâts (quelques vitres). Nous avons mangé à 4 (ta sœur et ns) depuis
le début de la guerre, provisoirement depuis le 1er ta sœur mange chez elle pour
chauffer sa maison. à la première alerte nous nous rassemblerons de nouveau.
Je te remercie beaucoup de ce que tu as fait pour mon frère et mon neveu. Ma sœur se rétablit
Maman est bien portante ; si tu le peux envoie de l'argent à mon beau-frère et à son fils ...illisible------
Maman me le rendra. J'espère que nous serons enfin réunis avant l'hiver, mais dans la crainte
que cette horrible séparation ne se prolonge je fais des provisions. Surtout soigne toi bien
mon cher Mari, ne te laisse manquer de rien. Songe que nous t'aimons les enfants et
moi de toutes nos forces et que nous ne pouvons pas envisager un avenir où tu nous
manquerais. Tu sais bien que je t'aime, moi, comme un vieux compagnon ...(c'est de moi que je parle)
fidèle, quelques fois un peu sombre, je le reconnais, mais que veux-tu, j'espère que tu
me trouves quand même une bonne femme. Je t'embrasse de tout mon cœur de "Vieux Quien"
mots manquants... désolée de la mort des cousins, dis à Fernand L. que chez lui tout est en bon état.
Surtout sois prudent dans ta réponse, ne dis pas que tu as reçu ma lettre, dis moi
simplement 1° ce qu'il faut faire du petit. 2° que tu as fait parvenir à Desvres ce mot
de ma patronne qui est en bas de la page - 3° Ecris à Isidore Liénart 8e d'inf-rie territ-ale 22e Cie 3e Sect.
que sa famille et celle de ses beaux frères Edouard et Alfred sont en bonne santé et demandent
des nouvelles. Surtout soigne-toi bien, ne te prive pas ; la petite sait lire
-
M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France
Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire
parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à
présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.
Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps
que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à
peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,
vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance
les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je
vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon
mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).
Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.
Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)
auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que
tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons
du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,
à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de
tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux
pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop
peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent
et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois
content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle
continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.
Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents pour ma pauvre
sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre
avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.
Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente
au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le
de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour
l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait
trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à
travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en X??? pour une angine, mais cela
va. les enfants n'ont pas eu un rhume ni une indisposition, ils ne manquent
de rien, mais tout est cher. Je ne touche rien pour toi, ni appointnts, ni solde, ni
allocation, comme tu le penses bien, mais je travaille et ne dois rien à personne.
J'ai payé à ta sœur le mobilier racheté, j'ai fait poser le gaz. Les locataires
ont payé jusqu'en mars 1915. Seule la fille de Sara continue à donner 30 frs
par mois. (15-15). Nous payons les -------, les assurances, tout ce qu'on réclame.
Nous avons eu fort grand peur à l'explosion, mais nous n'avons que très
peu de dégâts (quelques vitres). Nous avons mangé à 4 (ta sœur et ns) depuis
le début de la guerre, provisoirement depuis le 1er ta sœur mange chez elle pour
chauffer sa maison. à la première alerte nous nous rassemblerons de nouveau.
Je te remercie beaucoup de ce que tu as fait pour mon frère et mon neveu. Ma sœur se rétablit
Maman est bien portante ; si tu le peux envoie de l'argent à mon beau-frère et à son fils ...illisible------
Maman me le rendra. J'espère que nous serons enfin réunis avant l'hiver, mais dans la crainte
que cette horrible séparation ne se prolonge je fais des provisions. Surtout soigne toi bien
mon cher Mari, ne te laisse manquer de rien. Songe que nous t'aimons les enfants et
moi de toutes nos forces et que nous ne pouvons pas envisager un avenir où tu nous
manquerais. Tu sais bien que je t'aime, moi, comme un vieux compagnon ...(c'est de moi que je parle)
fidèle, quelques fois un peu sombre, je le reconnais, mais que veux-tu, j'espère que tu
me trouves quand même une bonne femme. Je t'embrasse de tout mon cœur de "Vieux Quien"
mots manquants... désolée de la mort des cousins, dis à Fernand L. que chez lui tout est en bon état.
Surtout sois prudent dans ta réponse, ne dis pas que tu as reçu ma lettre, dis moi
simplement 1° ce qu'il faut faire du petit. 2° que tu as fait parvenir à Desvres ce mot
de ma patronne qui est en bas de la page - 3° Ecris à Isidore Liénart 8e d'inf-rie territ-ale 22e Cie 3e Sect.
que sa famille et celle de ses beaux frères Edouard et Alfred sont en bonne santé et demandent
des nouvelles. Surtout soigne-toi bien, ne te prive de rien
-
M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France
Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire
parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à
présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.
Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps
que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à
peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,
vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance
les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je
vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon
mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).
Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.
Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)
auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que
tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons
du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,
à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de
tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux
pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop
peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent
et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois
content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle
continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.
Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents pour ma pauvre
sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre
avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.
Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente
au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le
de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour
l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait
trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à
travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en X??? pour une angine, mais cela
va. les enfants n'ont pas eu un rhume ni une indisposition, ils ne manquent
de rien, mais tout est cher. Je ne touche rien pour toi, ni appointnts, ni solde, ni
allocation, comme tu le penses bien, mais je travaille et ne dois rien à personne.
J'ai payé à ta sœur le mobilier racheté, j'ai fait poser le gaz. Les locataires
ont payé jusqu'en mars 1915. Seule la fille de Sara continue à donner 30 frs
par mois. (15-15). Nous payons les -------, les assurances, tout ce qu'on réclame.
Nous avons eu fort grand peur à l'explosion, mais nous n'avons que très
peu de dégâts (quelques vitres). Nous avons mangé à 4 (ta sœur et ns) depuis
le début de la guerre, provisoirement depuis le 1er ta sœur mange chez elle pour
chauffer sa maison. à la première alerte nous nous rassemblerons de nouveau.
Je te remercie beaucoup de ce que tu as fait pour mon frère et mon neveu. Ma sœur se rétablit
Maman est bien portante ; si tu le peux envoie de l'argent à mon beau-frère et à son fils ...illisible------
Maman me le rendra. J'espère que nous serons enfin réunis avant l'hiver, mais dans la crainte
que cette horrible séparation ne se prolonge je fais des provisions. Surtout soigne toi bien
mon cher Mari, ne te laisse manquer de rien. Songe que nous t'aimons les enfants et
moi de toutes nos forces et que nous ne pouvons pas envisager un avenir où tu nous
manquerais. Tu sais bien que je t'aime, moi, comme un vieux compagnon ...(c'est de moi que je parle)
fidèle, quelques fois un peu sombre, je le reconnais, mais que veux-tu, j'espère que tu
me trouves quand même une bonne femme. Je t'embrasse de tout mon cœur de "Vieux Quien"
mots manquants... désolée de la mort des cousins, dis à Fernand L. que chez lui tout est en bon état.
Surtout sois prudent dans ta réponse, ne dis pas que tu as reçu ma lettre, dis moi
simplement 1° ce qu'il faut faire du petit. 2° que tu as fait parvenir à Desvres ce mot
de ma patronne qui est en bas de la page - 3° Ecris à Isidore Liénart 8e d'inf-rie territ-ale 22e Cie 3e Sect.
que sa famille et celle de ses beaux frères Edouard et Alfred sont en bonne santé et demandent
des nouvelles.
-
M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France
Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire
parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à
présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.
Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps
que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à
peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,
vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance
les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je
vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon
mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).
Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.
Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)
auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que
tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons
du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,
à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de
tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux
pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop
peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent
et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois
content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle
continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.
Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents pour ma pauvre
sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre
avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.
Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente
au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le
de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour
l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait
trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à
travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en X??? pour une angine, mais cela
va. les enfants n'ont pas eu un rhume ni une indisposition, ils ne manquent
de rien, mais tout est cher. Je ne touche rien pour toi, ni appointnts, ni solde, ni
allocation, comme tu le penses bien, mais je travaille et ne dois rien à personne.
J'ai payé à ta sœur le mobilier racheté, j'ai fait poser le gaz. Les locataires
ont payé jusqu'en mars 1915. Seule la fille de Sara continue à donner 30 frs
par mois. (15-15). Nous payons les -------, les assurances, tout ce qu'on réclame.
Nous avons eu fort grand peur à l'explosion, mais nous n'avons que très
peu de dégâts (quelques vitres). Nous avons mangé à 4 (ta sœur et ns) depuis
le début de la guerre, provisoirement depuis le 1er ta sœur mange chez elle pour
chauffer sa maison. à la première alerte nous nous rassemblerons de nouveau.
Je te remercie beaucoup de ce que tu as fait pour mon frère et mon neveu. Ma sœur se rétablit
Maman est bien portante ; si tu le peux envoie de l'argent à mon beau-frère et à son fils ...illisible------
Maman me le rendra. J'espère que nous serons enfin réunis avant l'hiver, mais dans la crainte
que cette horrible séparation ne se prolonge je fais des provisions. Surtout soigne toi bien
mon cher Mari, ne te laisse manquer de rien. Songe que nous t'aimons les enfants et
moi de toutes nos forces et que nous ne pouvons pas envisager un avenir où tu nous
manquerais. Tu sais bien que je t'aime, moi, comme un vieux compagnon -----
fidèle, quelques fois un peu sombre, je le reconnais, mais que veux-tu, j'espère que tu
me trouves quand même une bonne femme. Je t'embrasse de tout mon cœur de "Vieux Quien"
mots manquants... désolée de la mort des cousins, dis à Fernand L. que chez lui tout est en bon état.
Surtout sois prudent dans ta réponse, ne dis pas que tu as reçu ma lettre, dis moi
simplement 1° ce qu'il faut faire du petit. 2° que tu as fait parvenir à Desvres ce mot
de ma patronne qui est en bas de la page - 3° Ecris à Isidore Liénart 8e d'inf-rie territ-ale 22e Cie 3e Sect.
que sa famille et celle de ses beaux frères Edouard et Alfred sont en bonne santé et demandent
des nouvelles.
-
M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France
Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire
parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à
présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.
Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps
que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à
peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,
vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance
les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je
vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon
mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).
Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.
Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)
auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que
tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons
du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,
à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de
tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux
pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop
peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent
et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois
content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle
continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.
Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents pour ma pauvre
sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre
avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.
Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente
au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le
de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour
l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait
trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à
travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en X??? pour une angine, mais cela
va. les enfants n'ont pas eu un rhume ni une indisposition, ils ne manquent
de rien, mais tout est cher. Je ne touche rien pour toi, ni appointnts, ni solde, ni
allocation, comme tu le penses bien, mais je travaille et ne dois rien à personne.
J'ai payé à ta sœur le mobilier racheté, j'ai fait poser le gaz. Les locataires
ont payé jusqu'en mars 1915. Seule la fille de Sara continue à donner 30 frs
par mois. (15-15). Nous payons les -------, les assurances, tout ce qu'on réclame.
Nous avons eu fort grand peur à l'explosion, mais nous n'avons que très
peu de dégâts (quelques vitres). Nous avons mangé à 4 (ta sœur et ns) depuis
le début de la guerre, provisoirement depuis le 1er ta sœur mange chez elle pour
chauffer sa maison. à la première alerte nous nous rassemblerons de nouveau.
Je te remercie beaucoup de ce que tu as fait pour mon frère et mon neveu. Ma sœur se rétablit
Maman est bien portante ; si tu le peux envoie de l'argent à mon beau-frère et à son fils ...illisible------
Maman me le rendra. J'espère que nous serons enfin réunis avant l'hiver, mais dans la crainte
que cette horrible séparation ne se prolonge je fais des provisions. Surtout soigne toi bien
mon cher Mari, ne te laisse manquer de rien. Songe que nous t'aimons les enfants et
moi de toutes nos forces et que nous ne pouvons pas envisager un avenir où tu nous
manquerais. Tu sais bien que je t'aime, moi, comme un vieux compagnon -----
fidèle, quelques fois un peu sombre, je le reconnais, mais que veux-tu, j'espère que tu
me trouves quand même une bonne femme. Je t'embrasse de tout mon cœur de "Vieux Quien"
mots manquants... désolée de la mort des cousins, dis à Fernand L. que chez lui tout est en bon état.
Surtout sois prudent dans ta réponse, ne dis pas que tu as reçu ma lettre, dis moi
simplement 1° ce qu'il faut faire du petit. 2° que tu as fait parvenir à Desvres ce mot
de ma patronne qui est en bas de la page - 3° Ecris à Isidore Liénart 8e d'inf-rie territ-ale 22e Cie 3e Sect.
que sa famille et celle de ses beaux frères Edouard et Alfred sont en bonne santé
-
M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France
Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire
parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à
présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.
Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps
que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à
peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,
vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance
les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je
vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon
mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).
Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.
Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)
auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que
tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons
du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,
à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de
tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux
pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop
peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent
et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois
content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle
continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.
Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents pour ma pauvre
sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre
avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.
Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente
au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le
de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour
l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait
trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à
travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en X??? pour une angine, mais cela
va. les enfants n'ont pas eu un rhume ni une indisposition, ils ne manquent
de rien, mais tout est cher. Je ne touche rien pour toi, ni appointnts, ni solde, ni
allocation, comme tu le penses bien, mais je travaille et ne dois rien à personne.
J'ai payé à ta sœur le mobilier racheté, j'ai fait poser le gaz. Les locataires
ont payé jusqu'en mars 1915. Seule la fille de Sara continue à donner 30 frs
par mois. (15-15). Nous payons les -------, les assurances, tout ce qu'on réclame.
Nous avons eu fort grand peur à l'explosion, mais nous n'avons que très
peu de dégâts (quelques vitres). Nous avons mangé à 4 (ta sœur et ns) depuis
le début de la guerre, provisoirement depuis le 1er ta sœur mange chez elle pour
chauffer sa maison. à la première alerte nous nous rassemblerons de nouveau.
Je te remercie beaucoup de ce que tu as fait pour mon frère et mon neveu. Ma sœur se rétablit
Maman est bien portante ; si tu le peux envoie de l'argent à mon beau-frère et à son fils ...illisible------
Maman me le rendra. J'espère que nous serons enfin réunis avant l'hiver, mais dans la crainte
que cette horrible séparation ne se prolonge je fais des provisions. Surtout soigne toi bien
mon cher Mari, ne te laisse manquer de rien. Songe que nous t'aimons les enfants et
moi de toutes nos forces et que nous ne pouvons pas envisager un avenir où tu nous
manquerais. Tu sais bien que je t'aime, moi, comme un vieux compagnon -----
fidèle, quelques fois un peu sombre, je le reconnais, mais que veux-tu, j'espère que tu
me trouves quand même une bonne femme. Je t'embrasse de tout mon cœur de "Vieux Quien"
mots manquants... désolée de la mort des cousins, dis à Fernand L. que chez lui tout est en bon état.
Surtout sois prudent dans ta réponse, ne dis pas que tu as reçu ma lettre, dis moi
simplement 1° ce qu'il faut faire du petit. 2° que tu as fait parvenir à Desvres ce mot
de ma patronne qui est en bas de la page - 3° Ecris à Isidore Liénart 8e d'inf-rie territ-ale 22e Cie 3e Sect.
que sa famille et
-
M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France
Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire
parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à
présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.
Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps
que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à
peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,
vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance
les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je
vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon
mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).
Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.
Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)
auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que
tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons
du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,
à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de
tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux
pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop
peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent
et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois
content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle
continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.
Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents pour ma pauvre
sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre
avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.
Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente
au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le
de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour
l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait
trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à
travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en X??? pour une angine, mais cela
va. les enfants n'ont pas eu un rhume ni une indisposition, ils ne manquent
de rien, mais tout est cher. Je ne touche rien pour toi, ni appointnts, ni solde, ni
allocation, comme tu le penses bien, mais je travaille et ne dois rien à personne.
J'ai payé à ta sœur le mobilier racheté, j'ai fait poser le gaz. Les locataires
ont payé jusqu'en mars 1915. Seule la fille de Sara continue à donner 30 frs
par mois. (15-15). Nous payons les -------, les assurances, tout ce qu'on réclame.
Nous avons eu fort grand peur à l'explosion, mais nous n'avons que très
peu de dégâts (quelques vitres). Nous avons mangé à 4 (ta sœur et ns) depuis
le début de la guerre, provisoirement depuis le 1er ta sœur mange chez elle pour
chauffer sa maison. à la première alerte nous nous rassemblerons de nouveau.
Je te remercie beaucoup de ce que tu as fait pour mon frère et mon neveu. Ma sœur se rétablit
Maman est bien portante ; si tu le peux envoie de l'argent à mon beau-frère et à son fils ...illisible------
Maman me le rendra. J'espère que nous serons enfin réunis avant l'hiver, mais dans la crainte
que cette horrible séparation ne se prolonge je fais des provisions. Surtout soigne toi bien
mon cher Mari, ne te laisse manquer de rien. Songe que nous t'aimons les enfants et
moi de toutes nos forces et que nous ne pouvons pas envisager un avenir où tu nous
manquerais. Tu sais bien que je t'aime, moi, comme un vieux compagnon -----
fidèle, quelques fois un peu sombre, je le reconnais, mais que veux-tu, j'espère que tu
me trouves quand même une bonne femme. Je t'embrasse de tout mon cœur de "Vieux Quien"
mots manquants... désolée de la mort des cousins, dis à Fernand L. que chez lui tout est en bon état.
Surtout sois prudent dans ta réponse, ne dis pas que tu as reçu ma lettre, dis moi
simplement 1° ce qu'il faut faire du petit. 2° que tu as fait parvenir à Desvres ce mot
de ma patronne qui est en bas de la page - 3° Ecris à Isidore Liénart 8e d'inf-rie territ-ale
-
M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France
Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire
parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à
présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.
Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps
que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à
peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,
vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance
les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je
vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon
mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).
Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.
Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)
auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que
tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons
du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,
à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de
tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux
pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop
peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent
et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois
content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle
continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.
Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents pour ma pauvre
sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre
avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.
Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente
au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le
de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour
l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait
trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à
travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en X??? pour une angine, mais cela
va. les enfants n'ont pas eu un rhume ni une indisposition, ils ne manquent
de rien, mais tout est cher. Je ne touche rien pour toi, ni appointnts, ni solde, ni
allocation, comme tu le penses bien, mais je travaille et ne dois rien à personne.
J'ai payé à ta sœur le mobilier racheté, j'ai fait poser le gaz. Les locataires
ont payé jusqu'en mars 1915. Seule la fille de Sara continue à donner 30 frs
par mois. (15-15). Nous payons les -------, les assurances, tout ce qu'on réclame.
Nous avons eu fort grand peur à l'explosion, mais nous n'avons que très
peu de dégâts (quelques vitres). Nous avons mangé à 4 (ta sœur et ns) depuis
le début de la guerre, provisoirement depuis le 1er ta sœur mange chez elle pour
chauffer sa maison. à la première alerte nous nous rassemblerons de nouveau.
Je te remercie beaucoup de ce que tu as fait pour mon frère et mon neveu. Ma sœur se rétablit
Maman est bien portante ; si tu le peux envoie de l'argent à mon beau-frère et à son fils ...illisible------
Maman me le rendra. J'espère que nous serons enfin réunis avant l'hiver, mais dans la crainte
que cette horrible séparation ne se prolonge je fais des provisions. Surtout soigne toi bien
mon cher Mari, ne te laisse manquer de rien. Songe que nous t'aimons les enfants et
moi de toutes nos forces et que nous ne pouvons pas envisager un avenir où tu nous
manquerais. Tu sais bien que je t'aime, moi, comme un vieux compagnon -----
fidèle, quelques fois un peu sombre, je le reconnais, mais que veux-tu, j'espère que tu
me trouves quand même une bonne femme. Je t'embrasse de tout mon cœur de "Vieux Quien"
mots manquants... désolée de la mort des cousins, dis à Fernand L. que chez lui tout est en bon état.
Surtout sois prudent dans ta réponse, ne dis pas que tu as reçu ma lettre, dis moi
simplement 1° ce qu'il faut faire du petit. 2° que tu as fait parvenir à Desvres ce mot
de ma patronne qui est en bas de la page - 3° Ecris à Isidore Liénart
-
M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France
Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire
parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à
présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.
Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps
que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à
peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,
vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance
les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je
vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon
mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).
Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.
Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)
auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que
tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons
du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,
à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de
tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux
pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop
peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent
et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois
content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle
continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.
Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents pour ma pauvre
sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre
avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.
Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente
au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le
de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour
l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait
trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à
travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en X??? pour une angine, mais cela
va. les enfants n'ont pas eu un rhume ni une indisposition, ils ne manquent
de rien, mais tout est cher. Je ne touche rien pour toi, ni appointnts, ni solde, ni
allocation, comme tu le penses bien, mais je travaille et ne dois rien à personne.
J'ai payé à ta sœur le mobilier racheté, j'ai fait poser le gaz. Les locataires
ont payé jusqu'en mars 1915. Seule la fille de Sara continue à donner 30 frs
par mois. (15-15). Nous payons les -------, les assurances, tout ce qu'on réclame.
Nous avons eu fort grand peur à l'explosion, mais nous n'avons que très
peu de dégâts (quelques vitres). Nous avons mangé à 4 (ta sœur et ns) depuis
le début de la guerre, provisoirement depuis le 1er ta sœur mange chez elle pour
chauffer sa maison. à la première alerte nous nous rassemblerons de nouveau.
Je te remercie beaucoup de ce que tu as fait pour mon frère et mon neveu. Ma sœur se rétablit
Maman est bien portante ; si tu le peux envoie de l'argent à mon beau-frère et à son fils ...illisible------
Maman me le rendra. J'espère que nous serons enfin réunis avant l'hiver, mais dans la crainte
que cette horrible séparation ne se prolonge je fais des provisions. Surtout soigne toi bien
mon cher Mari, ne te laisse manquer de rien. Songe que nous t'aimons les enfants et
moi de toutes nos forces et que nous ne pouvons pas envisager un avenir où tu nous
manquerais. Tu sais bien que je t'aime, moi, comme un vieux compagnon -----
fidèle, quelques fois un peu sombre, je le reconnais, mais que veux-tu, j'espère que tu
me trouves quand même une bonne femme. Je t'embrasse de tout mon cœur de "Vieux Quien"
mots manquants... désolée de la mort des cousins, dis à Fernand L. que chez lui tout est en bon état.
Surtout sois prudent dans ta réponse, ne dis pas que tu as reçu ma lettre, dis moi
simplement 1° ce qu'il faut faire du petit. 2° que tu as fait parvenir à Desvres ce mot
de ma patronne qui est en bas de la page
-
M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France
Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire
parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à
présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.
Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps
que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à
peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,
vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance
les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je
vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon
mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).
Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.
Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)
auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que
tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons
du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,
à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de
tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux
pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop
peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent
et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois
content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle
continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.
Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents pour ma pauvre
sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre
avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.
Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente
au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le
de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour
l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait
trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à
travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en X??? pour une angine, mais cela
va. les enfants n'ont pas eu un rhume ni une indisposition, ils ne manquent
de rien, mais tout est cher. Je ne touche rien pour toi, ni appointnts, ni solde, ni
allocation, comme tu le penses bien, mais je travaille et ne dois rien à personne.
J'ai payé à ta sœur le mobilier racheté, j'ai fait poser le gaz. Les locataires
ont payé jusqu'en mars 1915. Seule la fille de Sara continue à donner 30 frs
par mois. (15-15). Nous payons les -------, les assurances, tout ce qu'on réclame.
Nous avons eu fort grand peur à l'explosion, mais nous n'avons que très
peu de dégâts (quelques vitres). Nous avons mangé à 4 (ta sœur et ns) depuis
le début de la guerre, provisoirement depuis le 1er ta sœur mange chez elle pour
chauffer sa maison. à la première alerte nous nous rassemblerons de nouveau.
Je te remercie beaucoup de ce que tu as fait pour mon frère et mon neveu. Ma sœur se rétablit
Maman est bien portante ; si tu le peux envoie de l'argent à mon beau-frère et à son fils ...illisible------
Maman me le rendra. J'espère que nous serons enfin réunis avant l'hiver, mais dans la crainte
que cette horrible séparation ne se prolonge je fais des provisions. Surtout soigne toi bien
mon cher Mari, ne te laisse manquer de rien. Songe que nous t'aimons les enfants et
moi de toutes nos forces et que nous ne pouvons pas envisager un avenir où tu nous
manquerais. Tu sais bien que je t'aime, moi, comme un vieux compagnon -----
fidèle, quelques fois un peu sombre, je le reconnais, mais que veux-tu, j'espère que tu
me trouves quand même une bonne femme. Je t'embrasse de tout mon cœur de "Vieux Quien"
mots manquants... désolée de la mort des cousins, dis à Fernand L. que chez lui tout est en bon état.
Surtout sois prudent dans ta réponse, ne dis pas que tu as reçu ma lettre, dis moi
-
M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France
Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire
parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à
présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.
Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps
que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à
peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,
vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance
les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je
vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon
mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).
Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.
Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)
auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que
tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons
du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,
à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de
tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux
pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop
peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent
et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois
content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle
continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.
Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents pour ma pauvre
sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre
avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.
Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente
au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le
de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour
l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait
trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à
travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en X??? pour une angine, mais cela
va. les enfants n'ont pas eu un rhume ni une indisposition, ils ne manquent
de rien, mais tout est cher. Je ne touche rien pour toi, ni appointnts, ni solde, ni
allocation, comme tu le penses bien, mais je travaille et ne dois rien à personne.
J'ai payé à ta sœur le mobilier racheté, j'ai fait poser le gaz. Les locataires
ont payé jusqu'en mars 1915. Seule la fille de Sara continue à donner 30 frs
par mois. (15-15). Nous payons les -------, les assurances, tout ce qu'on réclame.
Nous avons eu fort grand peur à l'explosion, mais nous n'avons que très
peu de dégâts (quelques vitres). Nous avons mangé à 4 (ta sœur et ns) depuis
le début de la guerre, provisoirement depuis le 1er ta sœur mange chez elle pour
chauffer sa maison. à la première alerte nous nous rassemblerons de nouveau.
Je te remercie beaucoup de ce que tu as fait pour mon frère et mon neveu. Ma sœur se rétablit
Maman est bien portante ; si tu le peux envoie de l'argent à mon beau-frère et à son fils ...illisible------
Maman me le rendra. J'espère que nous serons enfin réunis avant l'hiver, mais dans la crainte
que cette horrible séparation ne se prolonge je fais des provisions. Surtout soigne toi bien
mon cher Mari, ne te laisse manquer de rien. Songe que nous t'aimons les enfants et
moi de toutes nos forces et que nous ne pouvons pas envisager un avenir où tu nous
manquerais. Tu sais bien que je t'aime, moi, comme un vieux compagnon -----
fidèle, quelques fois un peu sombre, je le reconnais, mais que veux-tu, j'espère que tu
me trouves quand même une bonne femme. Je t'embrasse de tout mon cœur de "Vieux Quien"
mots manquants... désolée de la mort des cousins, dis à Fernand L. que chez lui tout est en bon état.
Surtout sois prudent dans ta réponse
-
M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France
Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire
parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à
présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.
Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps
que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à
peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,
vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance
les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je
vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon
mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).
Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.
Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)
auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que
tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons
du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,
à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de
tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux
pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop
peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent
et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois
content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle
continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.
Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents pour ma pauvre
sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre
avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.
Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente
au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le
de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour
l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait
trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à
travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en X??? pour une angine, mais cela
va. les enfants n'ont pas eu un rhume ni une indisposition, ils ne manquent
de rien, mais tout est cher. Je ne touche rien pour toi, ni appointnts, ni solde, ni
allocation, comme tu le penses bien, mais je travaille et ne dois rien à personne.
J'ai payé à ta sœur le mobilier racheté, j'ai fait poser le gaz. Les locataires
ont payé jusqu'en mars 1915. Seule la fille de Sara continue à donner 30 frs
par mois. (15-15). Nous payons les -------, les assurances, tout ce qu'on réclame.
Nous avons eu fort grand peur à l'explosion, mais nous n'avons que très
peu de dégâts (quelques vitres). Nous avons mangé à 4 (ta sœur et ns) depuis
le début de la guerre, provisoirement depuis le 1er ta sœur mange chez elle pour
chauffer sa maison. à la première alerte nous nous rassemblerons de nouveau.
Je te remercie beaucoup de ce que tu as fait pour mon frère et mon neveu. Ma sœur se rétablit
Maman est bien portante ; si tu le peux envoie de l'argent à mon beau-frère et à son fils ...illisible------
Maman me le rendra. J'espère que nous serons enfin réunis avant l'hiver, mais dans la crainte
que cette horrible séparation ne se prolonge je fais des provisions. Surtout soigne toi bien
mon cher Mari, ne te laisse manquer de rien. Songe que nous t'aimons les enfants et
moi de toutes nos forces et que nous ne pouvons pas envisager un avenir où tu nous
manquerais. Tu sais bien que je t'aime, moi, comme un vieux compagnon -----
fidèle, quelques fois un peu sombre, je le reconnais, mais que veux-tu, j'espère que tu
me trouves quand même une bonne femme. Je t'embrasse de tout mon cœur de "Vieux Quien"
mots manquants... désolée de la mort des cousins, dis à Fernand L.
-
M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France
Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire
parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à
présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.
Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps
que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à
peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,
vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance
les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je
vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon
mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).
Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.
Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)
auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que
tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons
du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,
à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de
tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux
pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop
peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent
et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois
content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle
continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.
Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents pour ma pauvre
sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre
avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.
Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente
au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le
de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour
l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait
trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à
travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en X??? pour une angine, mais cela
va. les enfants n'ont pas eu un rhume ni une indisposition, ils ne manquent
de rien, mais tout est cher. Je ne touche rien pour toi, ni appointnts, ni solde, ni
allocation, comme tu le penses bien, mais je travaille et ne dois rien à personne.
J'ai payé à ta sœur le mobilier racheté, j'ai fait poser le gaz. Les locataires
ont payé jusqu'en mars 1915. Seule la fille de Sara continue à donner 30 frs
par mois. (15-15). Nous payons les -------, les assurances, tout ce qu'on réclame.
Nous avons eu fort grand peur à l'explosion, mais nous n'avons que très
peu de dégâts (quelques vitres). Nous avons mangé à 4 (ta sœur et ns) depuis
le début de la guerre, provisoirement depuis le 1er ta sœur mange chez elle pour
chauffer sa maison. à la première alerte nous nous rassemblerons de nouveau.
Je te remercie beaucoup de ce que tu as fait pour mon frère et mon neveu. Ma sœur se rétablit
Maman est bien portante ; si tu le peux envoie de l'argent à mon beau-frère et à son fils ...illisible------
Maman me le rendra. J'espère que nous serons enfin réunis avant l'hiver, mais dans la crainte
que cette horrible séparation ne se prolonge je fais des provisions. Surtout soigne toi bien
mon cher Mari, ne te laisse manquer de rien. Songe que nous t'aimons les enfants et
moi de toutes nos forces et que nous ne pouvons pas envisager un avenir où tu nous
manquerais. Tu sais bien que je t'aime, moi, comme un vieux compagnon -----
fidèle, quelques fois un peu sombre, je le reconnais, mais que veux-tu, j'espère que tu
me trouves quand même une bonne femme. Je t'embrasse de tout mon cœur de "Vieux Quien"
mots manquants... désolée de la mort des cousins
-
M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France
Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire
parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à
présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.
Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps
que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à
peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,
vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance
les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je
vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon
mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).
Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.
Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)
auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que
tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons
du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,
à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de
tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux
pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop
peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent
et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois
content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle
continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.
Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents pour ma pauvre
sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre
avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.
Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente
au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le
de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour
l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait
trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à
travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en X??? pour une angine, mais cela
va. les enfants n'ont pas eu un rhume ni une indisposition, ils ne manquent
de rien, mais tout est cher. Je ne touche rien pour toi, ni appointnts, ni solde, ni
allocation, comme tu le penses bien, mais je travaille et ne dois rien à personne.
J'ai payé à ta sœur le mobilier racheté, j'ai fait poser le gaz. Les locataires
ont payé jusqu'en mars 1915. Seule la fille de Sara continue à donner 30 frs
par mois. (15-15). Nous payons les -------, les assurances, tout ce qu'on réclame.
Nous avons eu fort grand peur à l'explosion, mais nous n'avons que très
peu de dégâts (quelques vitres). Nous avons mangé à 4 (ta sœur et ns) depuis
le début de la guerre, provisoirement depuis le 1er ta sœur mange chez elle pour
chauffer sa maison. à la première alerte nous nous rassemblerons de nouveau.
Je te remercie beaucoup de ce que tu as fait pour mon frère et mon neveu. Ma sœur se rétablit
Maman est bien portante ; si tu le peux envoie de l'argent à mon beau-frère et à son fils ...illisible------
Maman me le rendra. J'espère que nous serons enfin réunis avant l'hiver, mais dans la crainte
que cette horrible séparation ne se prolonge je fais des provisions. Surtout soigne toi bien
mon cher Mari, ne te laisse manquer de rien. Songe que nous t'aimons les enfants et
moi de toutes nos forces et que nous ne pouvons pas envisager un avenir où tu nous
manquerais. Tu sais bien que je t'aime, moi, comme un vieux compagnon -----
fidèle, quelques fois un peu sombre, je le reconnais, mais que veux-tu, j'espère que tu
me trouves quand même une bonne femme. Je t'embrasse de tout mon cœur de "Vieux Quien"
-
M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France
Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire
parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à
présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.
Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps
que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à
peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,
vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance
les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je
vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon
mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).
Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.
Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)
auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que
tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons
du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,
à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de
tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux
pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop
peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent
et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois
content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle
continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.
Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents pour ma pauvre
sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre
avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.
Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente
au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le
de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour
l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait
trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à
travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en X??? pour une angine, mais cela
va. les enfants n'ont pas eu un rhume ni une indisposition, ils ne manquent
de rien, mais tout est cher. Je ne touche rien pour toi, ni appointnts, ni solde, ni
allocation, comme tu le penses bien, mais je travaille et ne dois rien à personne.
J'ai payé à ta sœur le mobilier racheté, j'ai fait poser le gaz. Les locataires
ont payé jusqu'en mars 1915. Seule la fille de Sara continue à donner 30 frs
par mois. (15-15). Nous payons les -------, les assurances, tout ce qu'on réclame.
Nous avons eu fort grand peur à l'explosion, mais nous n'avons que très
peu de dégâts (quelques vitres). Nous avons mangé à 4 (ta sœur et ns) depuis
le début de la guerre, provisoirement depuis le 1er ta sœur mange chez elle pour
chauffer sa maison. à la première alerte nous nous rassemblerons de nouveau.
Je te remercie beaucoup de ce que tu as fait pour mon frère et mon neveu. Ma sœur se rétablit
Maman est bien portante ; si tu le peux envoie de l'argent à mon beau-frère et à son fils ...illisible------
Maman me le rendra. J'espère que nous serons enfin réunis avant l'hiver, mais dans la crainte
que cette horrible séparation ne se prolonge je fais des provisions. Surtout soigne toi bien
mon cher Mari, ne te laisse manquer de rien. Songe que nous t'aimons les enfants et
moi de toutes nos forces et que nous ne pouvons pas envisager un avenir où tu nous
manquerais. Tu sais bien que je t'aime, moi, comme un vieux compagnon
fidèle, quelques fois un peu sombre, je le reconnais, mais que veux-tu, j'espère que tu
me trouves quand même une bonne femme
-
M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France
Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire
parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à
présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.
Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps
que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à
peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,
vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance
les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je
vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon
mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).
Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.
Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)
auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que
tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons
du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,
à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de
tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux
pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop
peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent
et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois
content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle
continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.
Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents pour ma pauvre
sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre
avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.
Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente
au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le
de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour
l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait
trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à
travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en X??? pour une angine, mais cela
va. les enfants n'ont pas eu un rhume ni une indisposition, ils ne manquent
de rien, mais tout est cher. Je ne touche rien pour toi, ni appointnts, ni solde, ni
allocation, comme tu le penses bien, mais je travaille et ne dois rien à personne.
J'ai payé à ta sœur le mobilier racheté, j'ai fait poser le gaz. Les locataires
ont payé jusqu'en mars 1915. Seule la fille de Sara continue à donner 30 frs
par mois. (15-15). Nous payons les -------, les assurances, tout ce qu'on réclame.
Nous avons eu fort grand peur à l'explosion, mais nous n'avons que très
peu de dégâts (quelques vitres). Nous avons mangé à 4 (ta sœur et ns) depuis
le début de la guerre, provisoirement depuis le 1er ta sœur mange chez elle pour
chauffer sa maison. à la première alerte nous nous rassemblerons de nouveau.
Je te remercie beaucoup de ce que tu as fait pour mon frère et mon neveu. Ma sœur se rétablit
Maman est bien portante ; si tu le peux envoie de l'argent à mon beau-frère et à son fils ...illisible------
Maman me le rendra. J'espère que nous serons enfin réunis avant l'hiver, mais dans la crainte
que cette horrible séparation ne se prolonge je fais des provisions. Surtout soigne toi bien
mon cher Mari, ne te laisse manquer de rien. Songe que nous t'aimons les enfants et
moi de toutes nos forces et que nous ne pouvons pas envisager un avenir où tu nous
manquerais. Tu sais bien que je t'aime, moi, comme un vieux compagnon
fidèle, quelques fois un peu sombre, je le reconnais, mais que veux-tu
-
M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France
Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire
parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à
présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.
Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps
que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à
peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,
vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance
les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je
vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon
mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).
Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.
Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)
auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que
tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons
du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,
à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de
tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux
pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop
peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent
et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois
content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle
continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.
Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents pour ma pauvre
sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre
avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.
Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente
au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le
de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour
l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait
trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à
travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en X??? pour une angine, mais cela
va. les enfants n'ont pas eu un rhume ni une indisposition, ils ne manquent
de rien, mais tout est cher. Je ne touche rien pour toi, ni appointnts, ni solde, ni
allocation, comme tu le penses bien, mais je travaille et ne dois rien à personne.
J'ai payé à ta sœur le mobilier racheté, j'ai fait poser le gaz. Les locataires
ont payé jusqu'en mars 1915. Seule la fille de Sara continue à donner 30 frs
par mois. (15-15). Nous payons les -------, les assurances, tout ce qu'on réclame.
Nous avons eu fort grand peur à l'explosion, mais nous n'avons que très
peu de dégâts (quelques vitres). Nous avons mangé à 4 (ta sœur et ns) depuis
le début de la guerre, provisoirement depuis le 1er ta sœur mange chez elle pour
chauffer sa maison. à la première alerte nous nous rassemblerons de nouveau.
Je te remercie beaucoup de ce que tu as fait pour mon frère et mon neveu. Ma sœur se rétablit
Maman est bien portante ; si tu le peux envoie de l'argent à mon beau-frère et à son fils ...illisible------
Maman me le rendra. J'espère que nous serons enfin réunis avant l'hiver, mais dans la crainte
que cette horrible séparation ne se prolonge je fais des provisions. Surtout soigne toi bien
mon cher Mari, ne te laisse manquer de rien. Songe que nous t'aimons les enfants et
moi de toutes nos forces et que nous ne pouvons pas envisager un avenir où tu nous
-
M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France
Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire
parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à
présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.
Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps
que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à
peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,
vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance
les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je
vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon
mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).
Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.
Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)
auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que
tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons
du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,
à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de
tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux
pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop
peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent
et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois
content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle
continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.
Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents pour ma pauvre
sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre
avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.
Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente
au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le
de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour
l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait
trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à
travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en X??? pour une angine, mais cela
va. les enfants n'ont pas eu un rhume ni une indisposition, ils ne manquent
de rien, mais tout est cher. Je ne touche rien pour toi, ni appointnts, ni solde, ni
allocation, comme tu le penses bien, mais je travaille et ne dois rien à personne.
J'ai payé à ta sœur le mobilier racheté, j'ai fait poser le gaz. Les locataires
ont payé jusqu'en mars 1915. Seule la fille de Sara continue à donner 30 frs
par mois. (15-15). Nous payons les -------, les assurances, tout ce qu'on réclame.
Nous avons eu fort grand peur à l'explosion, mais nous n'avons que très
peu de dégâts (quelques vitres). Nous avons mangé à 4 (ta sœur et ns) depuis
le début de la guerre, provisoirement depuis le 1er ta sœur mange chez elle pour
chauffer sa maison. à la première alerte nous nous rassemblerons de nouveau.
Je te remercie beaucoup de ce que tu as fait pour mon frère et mon neveu. Ma sœur se rétablit
Maman est bien portante ; si tu le peux envoie de l'argent à mon beau-frère et à son fils ...illisible------
Maman me le rendra. J'espère que nous serons enfin réunis avant l'hiver, mais dans la crainte
que cette horrible séparation ne se prolonge je fais des provisions. Surtout soigne toi bien
mon cher Mari, ne te laisse manquer de rien. Songe que nous t'aimons les enfants et
moi de toutes nos forces et que nous ne pouvons pas envisager
-
M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France
Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire
parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à
présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.
Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps
que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à
peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,
vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance
les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je
vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon
mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).
Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.
Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)
auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que
tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons
du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,
à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de
tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux
pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop
peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent
et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois
content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle
continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.
Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents pour ma pauvre
sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre
avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.
Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente
au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le
de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour
l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait
trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à
travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en X??? pour une angine, mais cela
va. les enfants n'ont pas eu un rhume ni une indisposition, ils ne manquent
de rien, mais tout est cher. Je ne touche rien pour toi, ni appointnts, ni solde, ni
allocation, comme tu le penses bien, mais je travaille et ne dois rien à personne.
J'ai payé à ta sœur le mobilier racheté, j'ai fait poser le gaz. Les locataires
ont payé jusqu'en mars 1915. Seule la fille de Sara continue à donner 30 frs
par mois. (15-15). Nous payons les -------, les assurances, tout ce qu'on réclame.
Nous avons eu fort grand peur à l'explosion, mais nous n'avons que très
peu de dégâts (quelques vitres). Nous avons mangé à 4 (ta sœur et ns) depuis
le début de la guerre, provisoirement depuis le 1er ta sœur mange chez elle pour
chauffer sa maison. à la première alerte nous nous rassemblerons de nouveau.
Je te remercie beaucoup de ce que tu as fait pour mon frère et mon neveu. Ma sœur se rétablit
Maman est bien portante ; si tu le peux envoie de l'argent à mon beau-frère et à son fils ...illisible------
Maman me le rendra. J'espère que nous serons enfin réunis avant l'hiver, mais dans la crainte
que cette horrible séparation ne se prolonge je fais des provisions. Surtout soigne toi bien
-
M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France
Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire
parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à
présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.
Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps
que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à
peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,
vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance
les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je
vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon
mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).
Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.
Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)
auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que
tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons
du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,
à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de
tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux
pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop
peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent
et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois
content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle
continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.
Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents pour ma pauvre
sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre
avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.
Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente
au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le
de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour
l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait
trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à
travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en X??? pour une angine, mais cela
va. les enfants n'ont pas eu un rhume ni une indisposition, ils ne manquent
de rien, mais tout est cher. Je ne touche rien pour toi, ni appointnts, ni solde, ni
allocation, comme tu le penses bien, mais je travaille et ne dois rien à personne.
J'ai payé à ta sœur le mobilier racheté, j'ai fait poser le gaz. Les locataires
ont payé jusqu'en mars 1915. Seule la fille de Sara continue à donner 30 frs
par mois. (15-15). Nous payons les -------, les assurances, tout ce qu'on réclame.
Nous avons eu fort grand peur à l'explosion, mais nous n'avons que très
peu de dégâts (quelques vitres). Nous avons mangé à 4 (ta sœur et ns) depuis
le début de la guerre, provisoirement depuis le 1er ta sœur mange chez elle pour
chauffer sa maison. à la première alerte nous nous rassemblerons de nouveau.
Je te remercie beaucoup de ce que tu as fait pour mon frère et mon neveu. Ma sœur se rétablit
Maman est bien portante ; si tu le peux envoie de l'argent à mon beau-frère et à son fils ...illisible------
Maman me le rendra. J'espère que nous serons enfin réunis avant l'hiver, mais dans la crainte
que cette horrible séparation ne se prolonge je fais des provisions
-
M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France
Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire
parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à
présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.
Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps
que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à
peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,
vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance
les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je
vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon
mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).
Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.
Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)
auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que
tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons
du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,
à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de
tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux
pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop
peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent
et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois
content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle
continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.
Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents pour ma pauvre
sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre
avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.
Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente
au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le
de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour
l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait
trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à
travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en X??? pour une angine, mais cela
va. les enfants n'ont pas eu un rhume ni une indisposition, ils ne manquent
de rien, mais tout est cher. Je ne touche rien pour toi, ni appointnts, ni solde, ni
allocation, comme tu le penses bien, mais je travaille et ne dois rien à personne.
J'ai payé à ta sœur le mobilier racheté, j'ai fait poser le gaz. Les locataires
ont payé jusqu'en mars 1915. Seule la fille de Sara continue à donner 30 frs
par mois. (15-15). Nous payons les -------, les assurances, tout ce qu'on réclame.
Nous avons eu fort grand peur à l'explosion, mais nous n'avons que très
peu de dégâts (quelques vitres). Nous avons mangé à 4 (ta sœur et ns) depuis
le début de la guerre, provisoirement depuis le 1er ta sœur mange chez elle pour
chauffer sa maison. à la première alerte nous nous rassemblerons de nouveau.
Je te remercie beaucoup de ce que tu as fait pour mon frère et mon neveu. Ma sœur se rétablit
Maman est bien portante ; si tu le peux envoie de l'argent à mon beau-frère et à son fils ...illisible------
Maman me le rendra. J'espère que nous serons enfin réunis avant l'hiver, mais dans la crainte
que cette horrible séparation se prolonge
-
M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France
Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire
parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à
présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.
Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps
que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à
peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,
vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance
les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je
vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon
mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).
Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.
Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)
auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que
tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons
du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,
à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de
tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux
pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop
peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent
et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois
content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle
continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.
Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents pour ma pauvre
sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre
avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.
Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente
au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le
de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour
l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait
trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à
travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en X??? pour une angine, mais cela
va. les enfants n'ont pas eu un rhume ni une indisposition, ils ne manquent
de rien, mais tout est cher. Je ne touche rien pour toi, ni appointnts, ni solde, ni
allocation, comme tu le penses bien, mais je travaille et ne dois rien à personne.
J'ai payé à ta sœur le mobilier racheté, j'ai fait poser le gaz. Les locataires
ont payé jusqu'en mars 1915. Seule la fille de Sara continue à donner 30 frs
par mois. (15-15). Nous payons les -------, les assurances, tout ce qu'on réclame.
Nous avons eu fort grand peur à l'explosion, mais nous n'avons que très
peu de dégâts (quelques vitres). Nous avons mangé à 4 (ta sœur et ns) depuis
le début de la guerre, provisoirement depuis le 1er ta sœur mange chez elle pour
chauffer sa maison. à la première alerte nous nous rassemblerons de nouveau.
Je te remercie beaucoup de ce que tu as fait pour mon frère et mon neveu. Ma sœur se rétablit
Maman est bien portante ; si tu le peux envoie de l'argent à mon beau-frère et à son fils ...illisible------
Maman me le rendra. J'espère que nous serons enfin réunis avant l'hiver, mais dans la crainte
-
M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France
Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire
parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à
présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.
Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps
que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à
peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,
vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance
les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je
vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon
mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).
Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.
Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)
auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que
tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons
du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,
à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de
tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux
pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop
peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent
et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois
content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle
continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.
Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents pour ma pauvre
sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre
avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.
Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente
au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le
de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour
l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait
trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à
travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en X??? pour une angine, mais cela
va. les enfants n'ont pas eu un rhume ni une indisposition, ils ne manquent
de rien, mais tout est cher. Je ne touche rien pour toi, ni appointnts, ni solde, ni
allocation, comme tu le penses bien, mais je travaille et ne dois rien à personne.
J'ai payé à ta sœur le mobilier racheté, j'ai fait poser le gaz. Les locataires
ont payé jusqu'en mars 1915. Seule la fille de Sara continue à donner 30 frs
par mois. (15-15). Nous payons les -------, les assurances, tout ce qu'on réclame.
Nous avons eu fort grand peur à l'explosion, mais nous n'avons que très
peu de dégâts (quelques vitres). Nous avons mangé à 4 (ta sœur et ns) depuis
le début de la guerre, provisoirement depuis le 1er ta sœur mange chez elle pour
chauffer sa maison. à la première alerte nous nous rassemblerons de nouveau.
Je te remercie beaucoup de ce que tu as fait pour mon frère et mon neveu. Ma sœur se rétablit
Maman est bien portante ; si tu le peux envoie de l'argent à mon beau-frère et à son fils ...illisible------
Maman me le rendra. J'espère que nous serons enfin réunis avant l'hiver,
-
M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France
Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire
parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à
présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.
Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps
que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à
peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,
vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance
les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je
vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon
mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).
Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.
Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)
auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que
tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons
du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,
à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de
tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux
pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop
peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent
et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois
content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle
continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.
Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents pour ma pauvre
sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre
avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.
Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente
au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le
de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour
l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait
trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à
travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en X??? pour une angine, mais cela
va. les enfants n'ont pas eu un rhume ni une indisposition, ils ne manquent
de rien, mais tout est cher. Je ne touche rien pour toi, ni appointnts, ni solde, ni
allocation, comme tu le penses bien, mais je travaille et ne dois rien à personne.
J'ai payé à ta sœur le mobilier racheté, j'ai fait poser le gaz. Les locataires
ont payé jusqu'en mars 1915. Seule la fille de Sara continue à donner 30 frs
par mois. (15-15). Nous payons les -------, les assurances, tout ce qu'on réclame.
Nous avons eu fort grand peur à l'explosion, mais nous n'avons que très
peu de dégâts (quelques vitres). Nous avons mangé à 4 (ta sœur et ns) depuis
le début de la guerre, provisoirement depuis le 1er ta sœur mange chez elle pour
chauffer sa maison. à la première alerte nous nous rassemblerons de nouveau.
Je te remercie beaucoup de ce que tu as fait pour mon frère et mon neveu. Ma sœur se rétablit
Maman est bien portante ; si tu le peux envoie de l'argent à mon beau-frère et à son fils ...illisible------
Maman me le rendra.
-
M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France
Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire
parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à
présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.
Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps
que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à
peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,
vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance
les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je
vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon
mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).
Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.
Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)
auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que
tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons
du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,
à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de
tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux
pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop
peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent
et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois
content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle
continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.
Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents pour ma pauvre
sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre
avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.
Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente
au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le
de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour
l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait
trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à
travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en X??? pour une angine, mais cela
va. les enfants n'ont pas eu un rhume ni une indisposition, ils ne manquent
de rien, mais tout est cher. Je ne touche rien pour toi, ni appointnts, ni solde, ni
allocation, comme tu le penses bien, mais je travaille et ne dois rien à personne.
J'ai payé à ta sœur le mobilier racheté, j'ai fait poser le gaz. Les locataires
ont payé jusqu'en mars 1915. Seule la fille de Sara continue à donner 30 frs
par mois. (15-15). Nous payons les -------, les assurances, tout ce qu'on réclame.
Nous avons eu fort grand peur à l'explosion, mais nous n'avons que très
peu de dégâts (quelques vitres). Nous avons mangé à 4 (ta sœur et ns) depuis
le début de la guerre, provisoirement depuis le 1er ta sœur mange chez elle pour
chauffer sa maison. à la première alerte nous nous rassemblerons de nouveau.
Je te remercie beaucoup de ce que tu as fait pour mon frère et mon neveu. Ma sœur se rétablit
Maman est bien portante ; si tu le peux envoie de l'argent
-
M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France
Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire
parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à
présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.
Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps
que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à
peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,
vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance
les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je
vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon
mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).
Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.
Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)
auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que
tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons
du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,
à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de
tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux
pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop
peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent
et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois
content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle
continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.
Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents pour ma pauvre
sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre
avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.
Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente
au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le
de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour
l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait
trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à
travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en X??? pour une angine, mais cela
va. les enfants n'ont pas eu un rhume ni une indisposition, ils ne manquent
de rien, mais tout est cher. Je ne touche rien pour toi, ni appointnts, ni solde, ni
allocation, comme tu le penses bien, mais je travaille et ne dois rien à personne.
J'ai payé à ta sœur le mobilier racheté, j'ai fait poser le gaz. Les locataires
ont payé jusqu'en mars 1915. Seule la fille de Sara continue à donner 30 frs
par mois. (15-15). Nous payons les -------, les assurances, tout ce qu'on réclame.
Nous avons eu fort grand peur à l'explosion, mais nous n'avons que très
peu de dégâts (quelques vitres). Nous avons mangé à 4 (ta sœur et ns) depuis
le début de la guerre, provisoirement depuis le 1er ta sœur mange chez elle pour
chauffer sa maison. à la première alerte nous nous rassemblerons de nouveau.
Je te remercie beaucoup de ce que tu as fait pour mon frère et mon neveu. Ma sœur se rétablit
-
M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France
Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire
parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à
présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.
Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps
que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à
peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,
vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance
les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je
vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon
mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).
Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.
Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)
auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que
tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons
du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,
à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de
tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux
pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop
peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent
et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois
content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle
continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.
Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents pour ma pauvre
sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre
avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.
Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente
au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le
de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour
l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait
trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à
travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en X??? pour une angine, mais cela
va. les enfants n'ont pas eu un rhume ni une indisposition, ils ne manquent
de rien, mais tout est cher. Je ne touche rien pour toi, ni appointnts, ni solde, ni
allocation, comme tu le penses bien, mais je travaille et ne dois rien à personne.
J'ai payé à ta sœur le mobilier racheté, j'ai fait poser le gaz. Les locataires
ont payé jusqu'en mars 1915. Seule la fille de Sara continue à donner 30 frs
par mois. (15-15). Nous payons les -------, les assurances, tout ce qu'on réclame.
Nous avons eu fort grand peur à l'explosion, mais nous n'avons que très
peu de dégâts (quelques vitres). Nous avons mangé à 4 (ta sœur et ns) depuis
le début de la guerre, provisoirement depuis le 1er ta sœur mange chez elle pour
chauffer sa maison. à la première alerte nous nous rassemblerons de nouveau.
-
M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France
Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire
parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à
présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.
Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps
que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à
peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,
vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance
les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je
vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon
mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).
Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.
Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)
auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que
tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons
du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,
à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de
tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux
pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop
peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent
et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois
content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle
continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.
Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents pour ma pauvre
sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre
avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.
Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente
au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le
de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour
l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait
trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à
travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en X??? pour une angine, mais cela
va. les enfants n'ont pas eu un rhume ni une indisposition, ils ne manquent
de rien, mais tout est cher. Je ne touche rien pour toi, ni appointnts, ni solde, ni
allocation, comme tu le penses bien, mais je travaille et ne dois rien à personne.
J'ai payé à ta sœur le mobilier racheté, j'ai fait poser le gaz. Les locataires
ont payé jusqu'en mars 1915. Seule la fille de Sara continue à donner 30 frs
par mois. (15-15). Nous payons les -------, les assurances, tout ce qu'on réclame.
Nous avons eu fort grand peur à l'explosion, mais nous n'avons que très
peu de dégâts (quelques vitres). Nous avons mangé à 4 (ta sœur et ns) depuis
le début de la guerre, provisoirement depuis le 1er ta sœur mange chez elle pour
chauffer sa maison
-
M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France
Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire
parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à
présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.
Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps
que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à
peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,
vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance
les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je
vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon
mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).
Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.
Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)
auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que
tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons
du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,
à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de
tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux
pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop
peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent
et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois
content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle
continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.
Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents pour ma pauvre
sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre
avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.
Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente
au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le
de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour
l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait
trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à
travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en X??? pour une angine, mais cela
va. les enfants n'ont pas eu un rhume ni une indisposition, ils ne manquent
de rien, mais tout est cher. Je ne touche rien pour toi, ni appointnts, ni solde, ni
allocation, comme tu le penses bien, mais je travaille et ne dois rien à personne.
J'ai payé à ta sœur le mobilier racheté, j'ai fait poser le gaz. Les locataires
ont payé jusqu'en mars 1915. Seule la fille de Sara continue à donner 30 frs
par mois. (15-15). Nous payons les -------, les assurances, tout ce qu'on réclame.
Nous avons eu fort grand peur à l'explosion, mais nous n'avons que très
peu de dégâts (quelques vitres). Nous avons mangé à 4 (ta sœur et ns) depuis
le début de la guerre, provisoirement depuis le 1er
-
M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France
Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire
parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à
présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.
Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps
que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à
peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,
vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance
les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je
vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon
mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).
Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.
Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)
auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que
tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons
du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,
à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de
tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux
pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop
peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent
et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois
content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle
continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.
Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents pour ma pauvre
sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre
avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.
Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente
au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le
de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour
l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait
trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à
travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en X??? pour une angine, mais cela
va. les enfants n'ont pas eu un rhume ni une indisposition, ils ne manquent
de rien, mais tout est cher. Je ne touche rien pour toi, ni appointnts, ni solde, ni
allocation, comme tu le penses bien, mais je travaille et ne dois rien à personne.
J'ai payé à ta sœur le mobilier racheté, j'ai fait poser le gaz. Les locataires
ont payé jusqu'en mars 1915. Seule la fille de Sara continue à donner 30 frs
par mois. (15-15). Nous payons les -------, les assurances, tout ce qu'on réclame.
Nous avons eu fort grand peur à l'explosion, mais nous n'avons que très
peu de dégâts (quelques vitres). Nous avons mangé à 4 (ta sœur et ns) depuis
-
M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France
Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire
parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à
présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.
Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps
que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à
peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,
vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance
les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je
vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon
mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).
Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.
Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)
auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que
tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons
du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,
à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de
tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux
pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop
peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent
et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois
content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle
continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.
Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents pour ma pauvre
sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre
avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.
Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente
au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le
de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour
l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait
trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à
travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en X??? pour une angine, mais cela
va. les enfants n'ont pas eu un rhume ni une indisposition, ils ne manquent
de rien, mais tout est cher. Je ne touche rien pour toi, ni appointnts, ni solde, ni
allocation, comme tu le penses bien, mais je travaille et ne dois rien à personne.
J'ai payé à ta sœur le mobilier racheté, j'ai fait poser le gaz. Les locataires
ont payé jusqu'en mars 1915. Seule la fille de Sara continue à donner 30 frs
par mois. (15-15). Nous payons les -------, les assurances, tout ce qu'on réclame.
Nous avons eu fort grand peur à l'explosion, mais nous n'avons que très
peu de dégâts (quelques vitres)
-
M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France
Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire
parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à
présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.
Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps
que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à
peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,
vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance
les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je
vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon
mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).
Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.
Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)
auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que
tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons
du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,
à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de
tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux
pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop
peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent
et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois
content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle
continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.
Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents pour ma pauvre
sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre
avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.
Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente
au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le
de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour
l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait
trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à
travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en X??? pour une angine, mais cela
va. les enfants n'ont pas eu un rhume ni une indisposition, ils ne manquent
de rien, mais tout est cher. Je ne touche rien pour toi, ni appointnts, ni solde, ni
allocation, comme tu le penses bien, mais je travaille et ne dois rien à personne.
J'ai payé à ta sœur le mobilier racheté, j'ai fait poser le gaz. Les locataires
ont payé jusqu'en mars 1915. Seule la fille de Sara continue à donner 30 frs
par mois. (15-15). Nous payons les -------, les assurances, tout ce qu'on réclame.
Nous avons eu fort grand peur à l'explosion, mais nous n'avons que très
-
M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France
Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire
parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à
présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.
Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps
que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à
peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,
vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance
les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je
vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon
mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).
Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.
Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)
auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que
tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons
du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,
à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de
tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux
pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop
peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent
et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois
content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle
continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.
Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents pour ma pauvre
sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre
avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.
Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente
au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le
de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour
l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait
trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à
travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en X??? pour une angine, mais cela
va. les enfants n'ont pas eu un rhume ni une indisposition, ils ne manquent
de rien, mais tout est cher. Je ne touche rien pour toi, ni appointnts, ni solde, ni
allocation, comme tu le penses bien, mais je travaille et ne dois rien à personne.
J'ai payé à ta sœur le mobilier racheté, j'ai fait poser le gaz. Les locataires
ont payé jusqu'en mars 1915. Seule la fille de Sara continue à donner 30 frs
par mois. (15-15). Nous payons les -------, les assurances, tout ce qu'on réclame.
-
M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France
Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire
parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à
présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.
Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps
que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à
peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,
vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance
les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je
vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon
mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).
Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.
Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)
auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que
tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons
du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,
à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de
tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux
pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop
peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent
et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois
content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle
continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.
Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents pour ma pauvre
sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre
avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.
Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente
au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le
de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour
l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait
trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à
travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en X??? pour une angine, mais cela
va. les enfants n'ont pas eu un rhume ni une indisposition, ils ne manquent
de rien, mais tout est cher. Je ne touche rien pour toi, ni appointnts, ni solde, ni
allocation, comme tu le penses bien, mais je travaille et ne dois rien à personne.
J'ai payé à ta sœur le mobilier racheté, j'ai fait poser le gaz. Les locataires
ont payé jusqu'en mars 1915. Seule la fille de Sara continue à donner 30 frs
par mois. (15-15). Nous payons les -------, les assurances
-
M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France
Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire
parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à
présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.
Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps
que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à
peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,
vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance
les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je
vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon
mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).
Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.
Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)
auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que
tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons
du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,
à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de
tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux
pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop
peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent
et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois
content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle
continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.
Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents pour ma pauvre
sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre
avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.
Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente
au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le
de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour
l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait
trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à
travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en X??? pour une angine, mais cela
va. les enfants n'ont pas eu un rhume ni une indisposition, ils ne manquent
de rien, mais tout est cher. Je ne touche rien pour toi, ni appointnts, ni solde, ni
allocation, comme tu le penses bien, mais je travaille et ne dois rien à personne.
J'ai payé à ta sœur le mobilier racheté, j'ai fait poser le gaz. Les locataires
ont payé jusqu'en mars 1915. Seule la fille de Sara continue à donner 30 frs
-
M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France
Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire
parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à
présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.
Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps
que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à
peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,
vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance
les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je
vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon
mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).
Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.
Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)
auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que
tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons
du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,
à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de
tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux
pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop
peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent
et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois
content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle
continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.
Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents pour ma pauvre
sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre
avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.
Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente
au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le
de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour
l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait
trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à
travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en X??? pour une angine, mais cela
va. les enfants n'ont pas eu un rhume ni une indisposition, ils ne manquent
de rien, mais tout est cher. Je ne touche rien pour toi, ni appointnts, ni solde, ni
allocation, comme tu le penses bien, mais je travaille et ne dois rien à personne.
J'ai payé à ta sœur le mobilier racheté, j'ai fait poser le gaz. Les locataires
ont payé jusqu'en mars 1915.
-
M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France
Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire
parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à
présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.
Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps
que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à
peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,
vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance
les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je
vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon
mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).
Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.
Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)
auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que
tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons
du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,
à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de
tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux
pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop
peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent
et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois
content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle
continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.
Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents pour ma pauvre
sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre
avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.
Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente
au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le
de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour
l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait
trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à
travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en X??? pour une angine, mais cela
va. les enfants n'ont pas eu un rhume ni une indisposition, ils ne manquent
de rien, mais tout est cher. Je ne touche rien pour toi, ni appointnts, ni solde, ni
allocation, comme tu le penses bien, mais je travaille et ne dois rien à personne.
J'ai payé à ta sœur le mobilier racheté, j'ai fait poser le gaz
-
M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France
Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire
parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à
présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.
Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps
que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à
peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,
vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance
les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je
vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon
mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).
Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.
Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)
auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que
tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons
du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,
à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de
tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux
pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop
peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent
et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois
content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle
continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.
Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents pour ma pauvre
sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre
avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.
Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente
au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le
de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour
l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait
trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à
travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en X??? pour une angine, mais cela
va. les enfants n'ont pas eu un rhume ni une indisposition, ils ne manquent
de rien, mais tout est cher. Je ne touche rien pour toi, ni appointnts, ni solde, ni
allocation, comme tu le penses bien, mais je travaille et ne dois rien à personne
-
M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France
Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire
parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à
présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.
Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps
que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à
peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,
vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance
les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je
vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon
mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).
Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.
Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)
auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que
tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons
du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,
à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de
tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux
pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop
peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent
et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois
content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle
continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.
Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents pour ma pauvre
sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre
avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.
Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente
au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le
de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour
l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait
trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à
travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en X??? pour une angine, mais cela
va. les enfants n'ont pas eu un rhume ni une indisposition, ils ne manquent
de rien, mais tout est cher. Je ne touche rien pour toi, ni appointnts
-
M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France
Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire
parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à
présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.
Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps
que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à
peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,
vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance
les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je
vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon
mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).
Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.
Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)
auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que
tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons
du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,
à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de
tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux
pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop
peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent
et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois
content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle
continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.
Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents pour ma pauvre
sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre
avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.
Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente
au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le
de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour
l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait
trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à
travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en X??? pour une angine, mais cela
va. les enfants n'ont pas eu un rhume ni une indisposition, ils ne manquent
de rien, mais tout est cher.
-
M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France
Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire
parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à
présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.
Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps
que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à
peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,
vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance
les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je
vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon
mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).
Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.
Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)
auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que
tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons
du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,
à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de
tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux
pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop
peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent
et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois
content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle
continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.
Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents pour ma pauvre
sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre
avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.
Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente
au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le
de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour
l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait
trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à
travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en X??? pour une angine, mais cela
va. les enfants n'ont pas eu un rhume
-
M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France
Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire
parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à
présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.
Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps
que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à
peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,
vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance
les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je
vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon
mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).
Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.
Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)
auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que
tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons
du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,
à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de
tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux
pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop
peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent
et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois
content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle
continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.
Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents pour ma pauvre
sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre
avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.
Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente
au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le
de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour
l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait
trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à
travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en X??? pour une angine, mais cela
-
M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France
Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire
parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à
présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.
Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps
que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à
peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,
vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance
les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je
vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon
mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).
Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.
Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)
auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que
tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons
du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,
à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de
tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux
pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop
peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent
et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois
content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle
continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.
Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents pour ma pauvre
sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre
avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.
Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente
au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le
de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour
l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait
trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à
travailler ; j'ai eu quelques jours de repos
-
M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France
Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire
parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à
présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.
Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps
que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à
peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,
vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance
les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je
vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon
mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).
Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.
Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)
auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que
tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons
du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,
à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de
tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux
pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop
peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent
et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois
content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle
continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.
Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents pour ma pauvre
sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre
avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.
Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente
au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le
de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour
l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait
trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à
-
M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France
Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire
parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à
présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.
Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps
que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à
peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,
vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance
les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je
vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon
mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).
Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.
Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)
auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que
tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons
du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,
à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de
tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux
pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop
peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent
et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois
content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle
continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.
Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents pour ma pauvre
sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre
avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.
Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente
au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le
de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour
l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait
trop de liberté quand je suis tenue par mon métier.
-
M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France
Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire
parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à
présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.
Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps
que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à
peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,
vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance
les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je
vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon
mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).
Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.
Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)
auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que
tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons
du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,
à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de
tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux
pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop
peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent
et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois
content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle
continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.
Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents pour ma pauvre
sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre
avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.
Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente
au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le
de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour
l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement.
-
M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France
Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire
parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à
présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.
Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps
que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à
peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,
vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance
les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je
vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon
mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).
Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.
Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)
auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que
tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons
du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,
à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de
tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux
pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop
peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent
et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois
content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle
continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.
Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents pour ma pauvre
sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre
avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.
Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente
au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le
de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour
-
M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France
Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire
parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à
présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.
Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps
que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à
peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,
vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance
les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je
vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon
mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).
Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.
Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)
auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que
tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons
du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,
à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de
tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux
pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop
peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent
et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois
content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle
continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.
Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents pour ma pauvre
sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre
avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.
Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente
au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le
-
M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France
Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire
parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à
présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.
Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps
que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à
peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,
vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance
les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je
vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon
mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).
Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.
Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)
auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que
tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons
du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,
à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de
tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux
pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop
peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent
et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois
content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle
continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.
Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents pour ma pauvre
sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre
avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.
Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente
au certificat,je le fais travailler un peu tous les soirs.
-
M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France
Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire
parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à
présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.
Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps
que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à
peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,
vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance
les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je
vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon
mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).
Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.
Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)
auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que
tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons
du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,
à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de
tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux
pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop
peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent
et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois
content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle
continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.
Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents pour ma pauvre
sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre
avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.
Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente
au certificat
-
M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France
Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire
parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à
présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.
Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps
que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à
peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,
vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance
les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je
vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon
mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).
Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.
Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)
auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que
tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons
du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,
à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de
tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux
pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop
peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent
et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois
content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle
continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.
Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents pour ma pauvre
sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre
avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.
Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente
-
M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France
Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire
parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à
présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.
Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps
que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à
peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,
vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance
les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je
vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon
mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).
Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.
Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)
auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que
tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons
du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,
à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de
tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux
pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop
peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent
et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois
content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle
continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.
Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents pour ma pauvre
sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre
avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.
-
M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France
Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire
parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à
présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.
Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps
que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à
peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,
vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance
les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je
vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon
mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).
Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.
Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)
auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que
tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons
du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,
à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de
tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux
pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop
peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent
et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois
content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle
continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.
Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents pour ma pauvre
sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre
avec ta sœur il y a déjà un mois
-
M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France
Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire
parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à
présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.
Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps
que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à
peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,
vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance
les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je
vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon
mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).
Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.
Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)
auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que
tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons
du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,
à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de
tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux
pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop
peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent
et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois
content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle
continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.
Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents pour ma pauvre
sœur et pour nous.
-
M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France
Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire
parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à
présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.
Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps
que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à
peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,
vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance
les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je
vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon
mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).
Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.
Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)
auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que
tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons
du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,
à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de
tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux
pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop
peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent
et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois
content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle
continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.
-
M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France
Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire
parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à
présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.
Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps
que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à
peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,
vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance
les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je
vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon
mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).
Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.
Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)
auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que
tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons
du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,
à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de
tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux
pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop
peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent
et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois
content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te même
continuellement à notre vie.
-
M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France
Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire
parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à
présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.
Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps
que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à
peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,
vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance
les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je
vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon
mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).
Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.
Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)
auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que
tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons
du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,
à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de
tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux
pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop
peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent
et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois
-
M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France
Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire
parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à
présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.
Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps
que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à
peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,
vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance
les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je
vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon
mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).
Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.
Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)
auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que
tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons
du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,
à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de
tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux
pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop
peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent
et sont fort raisonnables. Je
-
M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France
Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire
parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à
présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.
Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps
que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à
peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,
vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance
les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je
vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon
mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).
Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.
Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)
auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que
tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons
du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,
à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de
tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux
pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop
peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent
et sont fort raisonnables.
-
M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France
Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire
parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à
présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.
Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps
que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à
peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,
vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance
les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je
vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon
mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).
Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.
Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)
auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que
tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons
du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,
à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de
tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux
pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop
peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent
-
M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France
Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire
parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à
présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.
Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps
que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à
peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,
vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance
les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je
vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon
mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).
Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.
Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)
auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que
tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons
du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,
à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de
tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux
pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop
-
M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France
Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire
parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à
présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.
Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps
que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à
peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,
vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance
les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je
vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon
mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).
Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.
Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)
auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que
tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons
du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,
à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de
tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux
-
M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France
Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire
parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à
présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.
Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps
que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à
peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,
vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance
les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je
vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon
mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).
Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.
Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)
auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que
tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons
du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,
à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris.
-
M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France
Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire
parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à
présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.
Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps
que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à
peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,
vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance
les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je
vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon
mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).
Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.
Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)
auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que
tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons
-
M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France
Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire
parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à
présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.
Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps
que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à
peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,
vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance
les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je
vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon
mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).
Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.
Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)
auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que
-
M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France
Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire
parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à
présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.
Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps
que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à
peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,
vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance
les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je
vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon
mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).
Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.
Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac
-
M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France
Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire
parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à
présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.
Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps
que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à
peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,
vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance
les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je
vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon
mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).
Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.
-
M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France
Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire
parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à
présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.
Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps
que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à
peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,
vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance
les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je
vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon
mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).
-
M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France
Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire
parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à
présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.
Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps
que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à
peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,
vos loctaires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance
-
M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France
Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire
parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à
présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.
Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps
quue les enfants n'ont pas mangé de votre t
-
M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France
Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire
parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à
présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.
Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps
-
M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France
Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire
parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à
présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.
Description
Save descriptionLocation(s)
- ID
- 11869 / 219217
- Contributor
- Annie Semal-Lebleu
Login to edit the languages
Login to edit the fronts
- Western Front
Login to add keywords
Login to leave a note