FRBMLI-089 Carnets d'Eugène Sorez, bibliothécaire et canonnier sédentaire de Lille, item 3

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Ne pas séparer de l'item 4 qui est l'enveloppe contenant cette lettre

M. Anatole Vermersch-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France

Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire

parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à

présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni moi n'aurons d'ennuis.

Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps

que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à

peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,

vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance

les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je

vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon

mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).

Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.

Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)

auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que

tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons

du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'an dernier que tu étais malade,

à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de

tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux

pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop 

peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent

et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois

content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle

continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.

Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents  pour ma pauvre

sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre

avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.

Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente

au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le

de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour

l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait

trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à

travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en ...X??? pour une angine, mais cela

va. les enfants n'ont pas eu un rhume ni une indisposition, ils ne manquent

de rien, mais tout est cher. Je ne touche rien pour toi, ni appointnts, ni solde, ni

allocation, comme tu le penses bien, mais je travaille et ne dois rien à personne.

J'ai payé à ta sœur le mobilier racheté, j'ai fait poser le gaz. Les locataires

ont payé jusqu'en mars 1915. Seule la fille de Sara continue à donner 30 frs

par mois. (15-15). Nous payons les .eaux.., les assurances, tout ce qu'on réclame.

Nous avons eu fort grand peur à l'explosion, mais nous n'avons que très

peu de dégâts (quelques vitres). Nous avons mangé à 4 (ta sœur et ns) depuis

le début de la guerre, provisoirement depuis le 1er ta sœur mange chez elle pour

chauffer sa maison. à la première alerte nous nous rassemblerons de nouveau.

Je te remercie beaucoup de ce que tu as fait pour mon frère et mon neveu. Ma sœur se rétablit

Maman est bien portante ; si tu le peux envoie de l'argent à mon beau-frère et à son fils ...illisible------

Maman me le rendra. J'espère que nous serons enfin réunis avant l'hiver, mais dans la crainte

que cette horrible séparation ne se prolonge je fais des provisions. Surtout soigne toi bien

mon cher Mari, ne te laisse manquer de rien. Songe que nous t'aimons les enfants et

moi de toutes nos forces et que nous ne pouvons pas envisager un avenir où tu nous

manquerais. Tu sais bien que je t'aime, moi, comme un vieux compagnon écrit sous "vieux compagnon" (c'est de moi que je parle)

fidèle, quelques fois un peu sombre, je le reconnais, mais que veux-tu, j'espère que tu

me trouves quand même une bonne femme. Je t'embrasse de tout mon cœur de "Vieux Quien"

mots manquants...  désolée de la mort des cousins, dis à Fernand L. que chez lui tout est en bon état.

Surtout sois prudent dans ta réponse, ne dis pas que tu as reçu ma lettre, dis moi

simplement 1° ce qu'il faut faire du petit. 2° que tu as fait parvenir à Desvres .souligné 2 fois.. ce mot

de ma patronne .souligné 2 fois.. qui est en bas de la page - 3° Ecris à Isidore Liénart 8e d'inf-rie territ-ale 22e Cie 3e Sect.

que sa famille et celle de ses beaux frères Edouard et Alfred sont en bonne santé et demandent

des nouvelles. Surtout soigne-toi bien, ne te prive pas ; la petite sait lire depuis un an déjà.

Tante lui a donné une poupée qui ferme les yeux et qu'elle peut à peine porter.

Rassure le petit neveu, dis-lui bien que sa maman est bien soignée et qu'elle guérira.

Je t'embrasse encore une fois mon cher mari. Si je pouvais encore avoir une bonne

lettre dans quelque temps cela me rendrait du courage et de la patience car il nous

en faut beaucoup en ce moment. Ta vieille femme.

Vois-tu quelquefois Varlet ? Ta sœur s'ennuie et manque de distractions.

autre écriture. Mon chère papa je t'embrasse de tout mon cœur. Chaque matin et soir je

dis pour toi ma prière pour ton retour on pense à toi souvent. Je t'embrasse bien

fort.                Nénette .autre écriture.. Les meilleurs baisers de Tante qui souhaite

ton retour le plus prompt possible.

.autre écriture..Mon cher papa, nous pensons souvent à toi ; nous t'aimons chaque jour plus fort nous sommes en

bonne santé et nous pensons souvent à toi Mille baisers pour toi. Ton "Coco"

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Ne pas séparer de l'item 4 qui est l'enveloppe contenant cette lettre

M. Anatole Vermersch-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France

Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire

parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à

présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni moi n'aurons d'ennuis.

Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps

que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à

peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,

vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance

les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je

vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon

mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).

Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.

Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)

auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que

tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons

du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'an dernier que tu étais malade,

à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de

tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux

pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop 

peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent

et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois

content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle

continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.

Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents  pour ma pauvre

sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre

avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.

Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente

au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le

de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour

l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait

trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à

travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en ...X??? pour une angine, mais cela

va. les enfants n'ont pas eu un rhume ni une indisposition, ils ne manquent

de rien, mais tout est cher. Je ne touche rien pour toi, ni appointnts, ni solde, ni

allocation, comme tu le penses bien, mais je travaille et ne dois rien à personne.

J'ai payé à ta sœur le mobilier racheté, j'ai fait poser le gaz. Les locataires

ont payé jusqu'en mars 1915. Seule la fille de Sara continue à donner 30 frs

par mois. (15-15). Nous payons les .eaux.., les assurances, tout ce qu'on réclame.

Nous avons eu fort grand peur à l'explosion, mais nous n'avons que très

peu de dégâts (quelques vitres). Nous avons mangé à 4 (ta sœur et ns) depuis

le début de la guerre, provisoirement depuis le 1er ta sœur mange chez elle pour

chauffer sa maison. à la première alerte nous nous rassemblerons de nouveau.

Je te remercie beaucoup de ce que tu as fait pour mon frère et mon neveu. Ma sœur se rétablit

Maman est bien portante ; si tu le peux envoie de l'argent à mon beau-frère et à son fils ...illisible------

Maman me le rendra. J'espère que nous serons enfin réunis avant l'hiver, mais dans la crainte

que cette horrible séparation ne se prolonge je fais des provisions. Surtout soigne toi bien

mon cher Mari, ne te laisse manquer de rien. Songe que nous t'aimons les enfants et

moi de toutes nos forces et que nous ne pouvons pas envisager un avenir où tu nous

manquerais. Tu sais bien que je t'aime, moi, comme un vieux compagnon écrit sous "vieux compagnon" (c'est de moi que je parle)

fidèle, quelques fois un peu sombre, je le reconnais, mais que veux-tu, j'espère que tu

me trouves quand même une bonne femme. Je t'embrasse de tout mon cœur de "Vieux Quien"

mots manquants...  désolée de la mort des cousins, dis à Fernand L. que chez lui tout est en bon état.

Surtout sois prudent dans ta réponse, ne dis pas que tu as reçu ma lettre, dis moi

simplement 1° ce qu'il faut faire du petit. 2° que tu as fait parvenir à Desvres .souligné 2 fois.. ce mot

de ma patronne .souligné 2 fois.. qui est en bas de la page - 3° Ecris à Isidore Liénart 8e d'inf-rie territ-ale 22e Cie 3e Sect.

que sa famille et celle de ses beaux frères Edouard et Alfred sont en bonne santé et demandent

des nouvelles. Surtout soigne-toi bien, ne te prive pas ; la petite sait lire depuis un an déjà.

Tante lui a donné une poupée qui ferme les yeux et qu'elle peut à peine porter.

Rassure le petit neveu, dis-lui bien que sa maman est bien soignée et qu'elle guérira.

Je t'embrasse encore une fois mon cher mari. Si je pouvais encore avoir une bonne

lettre dans quelque temps cela me rendrait du courage et de la patience car il nous

en faut beaucoup en ce moment. Ta vieille femme.

Vois-tu quelquefois Varlet ? Ta sœur s'ennuie et manque de distractions.

autre écriture. Mon chère papa je t'embrasse de tout mon cœur. Chaque matin et soir je

dis pour toi ma prière pour ton retour on pense à toi souvent. Je t'embrasse bien

fort.                Nénette .autre écriture.. Les meilleurs baisers de Tante qui souhaite

ton retour le plus prompt possible.

.autre écriture..Mon cher papa, nous pensons souvent à toi ; nous t'aimons chaque jour plus fort nous sommes en

bonne santé et nous pensons souvent à toi Mille baisers pour toi. Ton "Coco"


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  • February 6, 2017 22:53:03 Marie-Jo Lécuyer

     

    Ne pas séparer de l'item 4 qui est l'enveloppe contenant cette lettre

    M. Anatole Vermersch-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France

    Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire

    parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à

    présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni moi n'aurons d'ennuis.

    Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps

    que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à

    peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,

    vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance

    les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je

    vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon

    mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).

    Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.

    Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)

    auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que

    tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons

    du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'an dernier que tu étais malade,

    à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de

    tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux

    pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop 

    peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent

    et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois

    content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle

    continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.

    Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents  pour ma pauvre

    sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre

    avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.

    Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente

    au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le

    de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour

    l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait

    trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à

    travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en ...X??? pour une angine, mais cela

    va. les enfants n'ont pas eu un rhume ni une indisposition, ils ne manquent

    de rien, mais tout est cher. Je ne touche rien pour toi, ni appointnts, ni solde, ni

    allocation, comme tu le penses bien, mais je travaille et ne dois rien à personne.

    J'ai payé à ta sœur le mobilier racheté, j'ai fait poser le gaz. Les locataires

    ont payé jusqu'en mars 1915. Seule la fille de Sara continue à donner 30 frs

    par mois. (15-15). Nous payons les .eaux.., les assurances, tout ce qu'on réclame.

    Nous avons eu fort grand peur à l'explosion, mais nous n'avons que très

    peu de dégâts (quelques vitres). Nous avons mangé à 4 (ta sœur et ns) depuis

    le début de la guerre, provisoirement depuis le 1er ta sœur mange chez elle pour

    chauffer sa maison. à la première alerte nous nous rassemblerons de nouveau.

    Je te remercie beaucoup de ce que tu as fait pour mon frère et mon neveu. Ma sœur se rétablit

    Maman est bien portante ; si tu le peux envoie de l'argent à mon beau-frère et à son fils ...illisible------

    Maman me le rendra. J'espère que nous serons enfin réunis avant l'hiver, mais dans la crainte

    que cette horrible séparation ne se prolonge je fais des provisions. Surtout soigne toi bien

    mon cher Mari, ne te laisse manquer de rien. Songe que nous t'aimons les enfants et

    moi de toutes nos forces et que nous ne pouvons pas envisager un avenir où tu nous

    manquerais. Tu sais bien que je t'aime, moi, comme un vieux compagnon écrit sous "vieux compagnon" (c'est de moi que je parle)

    fidèle, quelques fois un peu sombre, je le reconnais, mais que veux-tu, j'espère que tu

    me trouves quand même une bonne femme. Je t'embrasse de tout mon cœur de "Vieux Quien"

    mots manquants...  désolée de la mort des cousins, dis à Fernand L. que chez lui tout est en bon état.

    Surtout sois prudent dans ta réponse, ne dis pas que tu as reçu ma lettre, dis moi

    simplement 1° ce qu'il faut faire du petit. 2° que tu as fait parvenir à Desvres .souligné 2 fois.. ce mot

    de ma patronne .souligné 2 fois.. qui est en bas de la page - 3° Ecris à Isidore Liénart 8e d'inf-rie territ-ale 22e Cie 3e Sect.

    que sa famille et celle de ses beaux frères Edouard et Alfred sont en bonne santé et demandent

    des nouvelles. Surtout soigne-toi bien, ne te prive pas ; la petite sait lire depuis un an déjà.

    Tante lui a donné une poupée qui ferme les yeux et qu'elle peut à peine porter.

    Rassure le petit neveu, dis-lui bien que sa maman est bien soignée et qu'elle guérira.

    Je t'embrasse encore une fois mon cher mari. Si je pouvais encore avoir une bonne

    lettre dans quelque temps cela me rendrait du courage et de la patience car il nous

    en faut beaucoup en ce moment. Ta vieille femme.

    Vois-tu quelquefois Varlet ? Ta sœur s'ennuie et manque de distractions.

    autre écriture. Mon chère papa je t'embrasse de tout mon cœur. Chaque matin et soir je

    dis pour toi ma prière pour ton retour on pense à toi souvent. Je t'embrasse bien

    fort.                Nénette .autre écriture.. Les meilleurs baisers de Tante qui souhaite

    ton retour le plus prompt possible.

    .autre écriture..Mon cher papa, nous pensons souvent à toi ; nous t'aimons chaque jour plus fort nous sommes en

    bonne santé et nous pensons souvent à toi Mille baisers pour toi. Ton "Coco"


  • December 18, 2016 20:15:50 Marie-Jo Lécuyer

    M. Anatole Vermersch-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France

    Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire

    parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à

    présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni moi n'aurons d'ennuis.

    Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps

    que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à

    peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,

    vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance

    les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je

    vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon

    mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).

    Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.

    Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)

    auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que

    tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons

    du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'an dernier que tu étais malade,

    à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de

    tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux

    pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop 

    peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent

    et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois

    content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle

    continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.

    Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents  pour ma pauvre

    sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre

    avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.

    Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente

    au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le

    de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour

    l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait

    trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à

    travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en ...X??? pour une angine, mais cela

    va. les enfants n'ont pas eu un rhume ni une indisposition, ils ne manquent

    de rien, mais tout est cher. Je ne touche rien pour toi, ni appointnts, ni solde, ni

    allocation, comme tu le penses bien, mais je travaille et ne dois rien à personne.

    J'ai payé à ta sœur le mobilier racheté, j'ai fait poser le gaz. Les locataires

    ont payé jusqu'en mars 1915. Seule la fille de Sara continue à donner 30 frs

    par mois. (15-15). Nous payons les .eaux.., les assurances, tout ce qu'on réclame.

    Nous avons eu fort grand peur à l'explosion, mais nous n'avons que très

    peu de dégâts (quelques vitres). Nous avons mangé à 4 (ta sœur et ns) depuis

    le début de la guerre, provisoirement depuis le 1er ta sœur mange chez elle pour

    chauffer sa maison. à la première alerte nous nous rassemblerons de nouveau.

    Je te remercie beaucoup de ce que tu as fait pour mon frère et mon neveu. Ma sœur se rétablit

    Maman est bien portante ; si tu le peux envoie de l'argent à mon beau-frère et à son fils ...illisible------

    Maman me le rendra. J'espère que nous serons enfin réunis avant l'hiver, mais dans la crainte

    que cette horrible séparation ne se prolonge je fais des provisions. Surtout soigne toi bien

    mon cher Mari, ne te laisse manquer de rien. Songe que nous t'aimons les enfants et

    moi de toutes nos forces et que nous ne pouvons pas envisager un avenir où tu nous

    manquerais. Tu sais bien que je t'aime, moi, comme un vieux compagnon écrit sous "vieux compagnon" (c'est de moi que je parle)

    fidèle, quelques fois un peu sombre, je le reconnais, mais que veux-tu, j'espère que tu

    me trouves quand même une bonne femme. Je t'embrasse de tout mon cœur de "Vieux Quien"

    mots manquants...  désolée de la mort des cousins, dis à Fernand L. que chez lui tout est en bon état.

    Surtout sois prudent dans ta réponse, ne dis pas que tu as reçu ma lettre, dis moi

    simplement 1° ce qu'il faut faire du petit. 2° que tu as fait parvenir à Desvres .souligné 2 fois.. ce mot

    de ma patronne .souligné 2 fois.. qui est en bas de la page - 3° Ecris à Isidore Liénart 8e d'inf-rie territ-ale 22e Cie 3e Sect.

    que sa famille et celle de ses beaux frères Edouard et Alfred sont en bonne santé et demandent

    des nouvelles. Surtout soigne-toi bien, ne te prive pas ; la petite sait lire depuis un an déjà.

    Tante lui a donné une poupée qui ferme les yeux et qu'elle peut à peine porter.

    Rassure le petit neveu, dis-lui bien que sa maman est bien soignée et qu'elle guérira.

    Je t'embrasse encore une fois mon cher mari. Si je pouvais encore avoir une bonne

    lettre dans quelque temps cela me rendrait du courage et de la patience car il nous

    en faut beaucoup en ce moment. Ta vieille femme.

    Vois-tu quelquefois Varlet ? Ta sœur s'ennuie et manque de distractions.

    autre écriture. Mon chère papa je t'embrasse de tout mon cœur. Chaque matin et soir je

    dis pour toi ma prière pour ton retour on pense à toi souvent. Je t'embrasse bien

    fort.                Nénette .autre écriture.. Les meilleurs baisers de Tante qui souhaite

    ton retour le plus prompt possible.

    .autre écriture..Mon cher papa, nous pensons souvent à toi ; nous t'aimons chaque jour plus fort nous sommes en

    bonne santé et nous pensons souvent à toi Mille baisers pour toi. Ton "Coco"


  • December 17, 2016 23:07:05 Marie-Jo Lécuyer

    M. Anatole Vermersch-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France

    Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire

    parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à

    présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni moi n'aurons d'ennuis.

    Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps

    que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à

    peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,

    vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance

    les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je

    vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon

    mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).

    Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.

    Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)

    auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que

    tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons

    du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'an dernier que tu étais malade,

    à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de

    tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux

    pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop 

    peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent

    et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois

    content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle

    continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.

    Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents  pour ma pauvre

    sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre

    avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.

    Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente

    au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le

    de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour

    l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait

    trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à

    travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en ...X??? pour une angine, mais cela

    va. les enfants n'ont pas eu un rhume ni une indisposition, ils ne manquent

    de rien, mais tout est cher. Je ne touche rien pour toi, ni appointnts, ni solde, ni

    allocation, comme tu le penses bien, mais je travaille et ne dois rien à personne.

    J'ai payé à ta sœur le mobilier racheté, j'ai fait poser le gaz. Les locataires

    ont payé jusqu'en mars 1915. Seule la fille de Sara continue à donner 30 frs

    par mois. (15-15). Nous payons les -------, les assurances, tout ce qu'on réclame.

    Nous avons eu fort grand peur à l'explosion, mais nous n'avons que très

    peu de dégâts (quelques vitres). Nous avons mangé à 4 (ta sœur et ns) depuis

    le début de la guerre, provisoirement depuis le 1er ta sœur mange chez elle pour

    chauffer sa maison. à la première alerte nous nous rassemblerons de nouveau.

    Je te remercie beaucoup de ce que tu as fait pour mon frère et mon neveu. Ma sœur se rétablit

    Maman est bien portante ; si tu le peux envoie de l'argent à mon beau-frère et à son fils ...illisible------

    Maman me le rendra. J'espère que nous serons enfin réunis avant l'hiver, mais dans la crainte

    que cette horrible séparation ne se prolonge je fais des provisions. Surtout soigne toi bien

    mon cher Mari, ne te laisse manquer de rien. Songe que nous t'aimons les enfants et

    moi de toutes nos forces et que nous ne pouvons pas envisager un avenir où tu nous

    manquerais. Tu sais bien que je t'aime, moi, comme un vieux compagnon écrit sous "vieux compagnon" (c'est de moi que je parle)

    fidèle, quelques fois un peu sombre, je le reconnais, mais que veux-tu, j'espère que tu

    me trouves quand même une bonne femme. Je t'embrasse de tout mon cœur de "Vieux Quien"

    mots manquants...  désolée de la mort des cousins, dis à Fernand L. que chez lui tout est en bon état.

    Surtout sois prudent dans ta réponse, ne dis pas que tu as reçu ma lettre, dis moi

    simplement 1° ce qu'il faut faire du petit. 2° que tu as fait parvenir à Desvres .souligné 2 fois.. ce mot

    de ma patronne .souligné 2 fois.. qui est en bas de la page - 3° Ecris à Isidore Liénart 8e d'inf-rie territ-ale 22e Cie 3e Sect.

    que sa famille et celle de ses beaux frères Edouard et Alfred sont en bonne santé et demandent

    des nouvelles. Surtout soigne-toi bien, ne te prive pas ; la petite sait lire depuis un an déjà.

    Tante lui a donné une poupée qui ferme les yeux et qu'elle peut à peine porter.

    Rassure le petit neveu, dis-lui bien que sa maman est bien soignée et qu'elle guérira.

    Je t'embrasse encore une fois mon cher mari. Si je pouvais encore avoir une bonne

    lettre dans quelque temps cela me rendrait du courage et de la patience car il nous

    en faut beaucoup en ce moment. Ta vieille femme.

    Vois-tu quelquefois Varlet ? Ta sœur s'ennuie et manque de distractions.

    autre écriture. Mon chère papa je t'embrasse de tout mon cœur. Chaque matin et soir je

    dis pour toi ma prière pour ton retour on pense à toi souvent. Je t'embrasse bien

    fort.                Nénette .autre écriture.. Les meilleurs baisers de Tante qui souhaite

    ton retour le plus prompt possible.

    .autre écriture..Mon cher papa, nous pensons souvent à toi ; nous t'aimons chaque jour plus fort nous sommes en

    bonne santé et nous pensons souvent à toi Mille baisers pour toi. Ton "Coco"


  • December 17, 2016 23:06:54 Marie-Jo Lécuyer

    M. Anatole Vermersch-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France

    Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire

    parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à

    présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.

    Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps

    que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à

    peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,

    vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance

    les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je

    vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon

    mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).

    Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.

    Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)

    auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que

    tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons

    du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'an dernier que tu étais malade,

    à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de

    tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux

    pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop 

    peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent

    et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois

    content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle

    continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.

    Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents  pour ma pauvre

    sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre

    avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.

    Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente

    au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le

    de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour

    l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait

    trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à

    travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en ...X??? pour une angine, mais cela

    va. les enfants n'ont pas eu un rhume ni une indisposition, ils ne manquent

    de rien, mais tout est cher. Je ne touche rien pour toi, ni appointnts, ni solde, ni

    allocation, comme tu le penses bien, mais je travaille et ne dois rien à personne.

    J'ai payé à ta sœur le mobilier racheté, j'ai fait poser le gaz. Les locataires

    ont payé jusqu'en mars 1915. Seule la fille de Sara continue à donner 30 frs

    par mois. (15-15). Nous payons les -------, les assurances, tout ce qu'on réclame.

    Nous avons eu fort grand peur à l'explosion, mais nous n'avons que très

    peu de dégâts (quelques vitres). Nous avons mangé à 4 (ta sœur et ns) depuis

    le début de la guerre, provisoirement depuis le 1er ta sœur mange chez elle pour

    chauffer sa maison. à la première alerte nous nous rassemblerons de nouveau.

    Je te remercie beaucoup de ce que tu as fait pour mon frère et mon neveu. Ma sœur se rétablit

    Maman est bien portante ; si tu le peux envoie de l'argent à mon beau-frère et à son fils ...illisible------

    Maman me le rendra. J'espère que nous serons enfin réunis avant l'hiver, mais dans la crainte

    que cette horrible séparation ne se prolonge je fais des provisions. Surtout soigne toi bien

    mon cher Mari, ne te laisse manquer de rien. Songe que nous t'aimons les enfants et

    moi de toutes nos forces et que nous ne pouvons pas envisager un avenir où tu nous

    manquerais. Tu sais bien que je t'aime, moi, comme un vieux compagnon écrit sous "vieux compagnon" (c'est de moi que je parle)

    fidèle, quelques fois un peu sombre, je le reconnais, mais que veux-tu, j'espère que tu

    me trouves quand même une bonne femme. Je t'embrasse de tout mon cœur de "Vieux Quien"

    mots manquants...  désolée de la mort des cousins, dis à Fernand L. que chez lui tout est en bon état.

    Surtout sois prudent dans ta réponse, ne dis pas que tu as reçu ma lettre, dis moi

    simplement 1° ce qu'il faut faire du petit. 2° que tu as fait parvenir à Desvres .souligné 2 fois.. ce mot

    de ma patronne .souligné 2 fois.. qui est en bas de la page - 3° Ecris à Isidore Liénart 8e d'inf-rie territ-ale 22e Cie 3e Sect.

    que sa famille et celle de ses beaux frères Edouard et Alfred sont en bonne santé et demandent

    des nouvelles. Surtout soigne-toi bien, ne te prive pas ; la petite sait lire depuis un an déjà.

    Tante lui a donné une poupée qui ferme les yeux et qu'elle peut à peine porter.

    Rassure le petit neveu, dis-lui bien que sa maman est bien soignée et qu'elle guérira.

    Je t'embrasse encore une fois mon cher mari. Si je pouvais encore avoir une bonne

    lettre dans quelque temps cela me rendrait du courage et de la patience car il nous

    en faut beaucoup en ce moment. Ta vieille femme.

    Vois-tu quelquefois Varlet ? Ta sœur s'ennuie et manque de distractions.

    autre écriture. Mon chère papa je t'embrasse de tout mon cœur. Chaque matin et soir je

    dis pour toi ma prière pour ton retour on pense à toi souvent. Je t'embrasse bien

    fort.                Nénette .autre écriture.. Les meilleurs baisers de Tante qui souhaite

    ton retour le plus prompt possible.

    .autre écriture..Mon cher papa, nous pensons souvent à toi ; nous t'aimons chaque jour plus fort nous sommes en

    bonne santé et nous pensons souvent à toi Mille baisers pour toi. Ton "Coco"


  • December 17, 2016 23:03:45 Marie-Jo Lécuyer

    M. Anatole Vermersch-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France

    Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire

    parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à

    présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.

    Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps

    que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à

    peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,

    vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance

    les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je

    vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon

    mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).

    Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.

    Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac .sic.. (12 février 1915)

    auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que

    tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons

    du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'an dernier que tu étais malade,

    à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de

    tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux

    pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop 

    peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent

    et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois

    content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle

    continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.

    Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents  pour ma pauvre

    sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre

    avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.

    Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente

    au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le

    de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour

    l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait

    trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à

    travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en ...X??? pour une angine, mais cela

    va. les enfants n'ont pas eu un rhume ni une indisposition, ils ne manquent

    de rien, mais tout est cher. Je ne touche rien pour toi, ni appointnts, ni solde, ni

    allocation, comme tu le penses bien, mais je travaille et ne dois rien à personne.

    J'ai payé à ta sœur le mobilier racheté, j'ai fait poser le gaz. Les locataires

    ont payé jusqu'en mars 1915. Seule la fille de Sara continue à donner 30 frs

    par mois. (15-15). Nous payons les -------, les assurances, tout ce qu'on réclame.

    Nous avons eu fort grand peur à l'explosion, mais nous n'avons que très

    peu de dégâts (quelques vitres). Nous avons mangé à 4 (ta sœur et ns) depuis

    le début de la guerre, provisoirement depuis le 1er ta sœur mange chez elle pour

    chauffer sa maison. à la première alerte nous nous rassemblerons de nouveau.

    Je te remercie beaucoup de ce que tu as fait pour mon frère et mon neveu. Ma sœur se rétablit

    Maman est bien portante ; si tu le peux envoie de l'argent à mon beau-frère et à son fils ...illisible------

    Maman me le rendra. J'espère que nous serons enfin réunis avant l'hiver, mais dans la crainte

    que cette horrible séparation ne se prolonge je fais des provisions. Surtout soigne toi bien

    mon cher Mari, ne te laisse manquer de rien. Songe que nous t'aimons les enfants et

    moi de toutes nos forces et que nous ne pouvons pas envisager un avenir où tu nous

    manquerais. Tu sais bien que je t'aime, moi, comme un vieux compagnon écrit sous "vieux compagnon" (c'est de moi que je parle)

    fidèle, quelques fois un peu sombre, je le reconnais, mais que veux-tu, j'espère que tu

    me trouves quand même une bonne femme. Je t'embrasse de tout mon cœur de "Vieux Quien"

    mots manquants...  désolée de la mort des cousins, dis à Fernand L. que chez lui tout est en bon état.

    Surtout sois prudent dans ta réponse, ne dis pas que tu as reçu ma lettre, dis moi

    simplement 1° ce qu'il faut faire du petit. 2° que tu as fait parvenir à Desvres .souligné 2 fois.. ce mot

    de ma patronne .souligné 2 fois.. qui est en bas de la page - 3° Ecris à Isidore Liénart 8e d'inf-rie territ-ale 22e Cie 3e Sect.

    que sa famille et celle de ses beaux frères Edouard et Alfred sont en bonne santé et demandent

    des nouvelles. Surtout soigne-toi bien, ne te prive pas ; la petite sait lire depuis un an déjà.

    Tante lui a donné une poupée qui ferme les yeux et qu'elle peut à peine porter.

    Rassure le petit neveu, dis-lui bien que sa maman est bien soignée et qu'elle guérira.

    Je t'embrasse encore une fois mon cher mari. Si je pouvais encore avoir une bonne

    lettre dans quelque temps cela me rendrait du courage et de la patience car il nous

    en faut beaucoup en ce moment. Ta vieille femme.

    Vois-tu quelquefois Varlet ? Ta sœur s'ennuie et manque de distractions.

    autre écriture. Mon chère papa je t'embrasse de tout mon cœur. Chaque matin et soir je

    dis pour toi ma prière pour ton retour on pense à toi souvent. Je t'embrasse bien

    fort.                Nénette .autre écriture.. Les meilleurs baisers de Tante qui souhaite

    ton retour le plus prompt possible.

    .autre écriture..Mon cher papa, nous pensons souvent à toi ; nous t'aimons chaque jour plus fort nous sommes en

    bonne santé et nous pensons souvent à toi Mille baisers pour toi. Ton "Coco"


  • December 17, 2016 23:00:43 Marie-Jo Lécuyer

    M. Anatole Vermersch-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France

    Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire

    parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à

    présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.

    Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps

    que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à

    peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,

    vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance

    les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je

    vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon

    mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).

    Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.

    Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac .sic.. (12 février 1915)

    auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que

    tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons

    du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'an dernier que tu étais malade,

    à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de

    tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux

    pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop 

    peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent

    et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois

    content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle

    continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.

    Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents  pour ma pauvre

    sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre

    avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.

    Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente

    au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le

    de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour

    l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait

    trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à

    travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en ...X??? pour une angine, mais cela

    va. les enfants n'ont pas eu un rhume ni une indisposition, ils ne manquent

    de rien, mais tout est cher. Je ne touche rien pour toi, ni appointnts, ni solde, ni

    allocation, comme tu le penses bien, mais je travaille et ne dois rien à personne.

    J'ai payé à ta sœur le mobilier racheté, j'ai fait poser le gaz. Les locataires

    ont payé jusqu'en mars 1915. Seule la fille de Sara continue à donner 30 frs

    par mois. (15-15). Nous payons les -------, les assurances, tout ce qu'on réclame.

    Nous avons eu fort grand peur à l'explosion, mais nous n'avons que très

    peu de dégâts (quelques vitres). Nous avons mangé à 4 (ta sœur et ns) depuis

    le début de la guerre, provisoirement depuis le 1er ta sœur mange chez elle pour

    chauffer sa maison. à la première alerte nous nous rassemblerons de nouveau.

    Je te remercie beaucoup de ce que tu as fait pour mon frère et mon neveu. Ma sœur se rétablit

    Maman est bien portante ; si tu le peux envoie de l'argent à mon beau-frère et à son fils ...illisible------

    Maman me le rendra. J'espère que nous serons enfin réunis avant l'hiver, mais dans la crainte

    que cette horrible séparation ne se prolonge je fais des provisions. Surtout soigne toi bien

    mon cher Mari, ne te laisse manquer de rien. Songe que nous t'aimons les enfants et

    moi de toutes nos forces et que nous ne pouvons pas envisager un avenir où tu nous

    manquerais. Tu sais bien que je t'aime, moi, comme un vieux compagnon écrit sous "vieux compagnon" (c'est de moi que je parle)

    fidèle, quelques fois un peu sombre, je le reconnais, mais que veux-tu, j'espère que tu

    me trouves quand même une bonne femme. Je t'embrasse de tout mon cœur de "Vieux Quien"

    mots manquants...  désolée de la mort des cousins, dis à Fernand L. que chez lui tout est en bon état.

    Surtout sois prudent dans ta réponse, ne dis pas que tu as reçu ma lettre, dis moi

    simplement 1° ce qu'il faut faire du petit. 2° que tu as fait parvenir à Desvres .souligné 2 fois.. ce mot

    de ma patronne .souligné 2 fois.. qui est en bas de la page - 3° Ecris à Isidore Liénart 8e d'inf-rie territ-ale 22e Cie 3e Sect.

    que sa famille et celle de ses beaux frères Edouard et Alfred sont en bonne santé et demandent

    des nouvelles. Surtout soigne-toi bien, ne te prive pas ; la petite sait lire depuis un an déjà.

    Tante lui a donné une poupée qui ferme les yeux et qu'elle peut à peine porter.

    Rassure le petit neveu, dis-lui bien que sa maman est bien soignée et qu'elle guérira.

    Je t'embrasse encore une fois mon cher mari. Si je pouvais encore avoir une bonne

    lettre dans quelque temps cela me rendrait du courage et de la patience  car il nous

    en faut beaucoup en ce moment. Ta vieille femme.

    Vois-tu quelquefois Varlet ? Ta sœur s'ennuie et manque de distractions.

    autre écriture.Mon chère papa je t'embrasse de tout mon cœur. Chaque matin et soir je

    dis pour toi ma prière pour ton retour on pense à toi souvent. Je t'embrasse bien

    fort.                Nénette .autre écriture.. Les meilleurs baisers de Tante qui souhaite

    ton retour le plus prompt possible.

    .autre écriture..Mon cher papa, nous pensons souvent à toi ; nous t'aimons chaque jour plus fort nous sommes en

    bonne santé et nous pensons souvent à toi Mille baisers pour toi. Ton "Coco"


  • December 17, 2016 23:00:22 Marie-Jo Lécuyer

    M. Anatole Vermersch-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France

    Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire

    parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à

    présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.

    Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps

    que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à

    peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,

    vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance

    les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je

    vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon

    mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).

    Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.

    Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac .sic.. (12 février 1915)

    auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que

    tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons

    du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'an dernier que tu étais malade,

    à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de

    tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux

    pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop 

    peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent

    et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois

    content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle

    continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.

    Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents  pour ma pauvre

    sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre

    avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.

    Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente

    au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le

    de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour

    l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait

    trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à

    travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en ...X??? pour une angine, mais cela

    va. les enfants n'ont pas eu un rhume ni une indisposition, ils ne manquent

    de rien, mais tout est cher. Je ne touche rien pour toi, ni appointnts, ni solde, ni

    allocation, comme tu le penses bien, mais je travaille et ne dois rien à personne.

    J'ai payé à ta sœur le mobilier racheté, j'ai fait poser le gaz. Les locataires

    ont payé jusqu'en mars 1915. Seule la fille de Sara continue à donner 30 frs

    par mois. (15-15). Nous payons les -------, les assurances, tout ce qu'on réclame.

    Nous avons eu fort grand peur à l'explosion, mais nous n'avons que très

    peu de dégâts (quelques vitres). Nous avons mangé à 4 (ta sœur et ns) depuis

    le début de la guerre, provisoirement depuis le 1er ta sœur mange chez elle pour

    chauffer sa maison. à la première alerte nous nous rassemblerons de nouveau.

    Je te remercie beaucoup de ce que tu as fait pour mon frère et mon neveu. Ma sœur se rétablit

    Maman est bien portante ; si tu le peux envoie de l'argent à mon beau-frère et à son fils ...illisible------

    Maman me le rendra. J'espère que nous serons enfin réunis avant l'hiver, mais dans la crainte

    que cette horrible séparation ne se prolonge je fais des provisions. Surtout soigne toi bien

    mon cher Mari, ne te laisse manquer de rien. Songe que nous t'aimons les enfants et

    moi de toutes nos forces et que nous ne pouvons pas envisager un avenir où tu nous

    manquerais. Tu sais bien que je t'aime, moi, comme un vieux compagnon écrit sous "vieux compagnon" (c'est de moi que je parle)

    fidèle, quelques fois un peu sombre, je le reconnais, mais que veux-tu, j'espère que tu

    me trouves quand même une bonne femme. Je t'embrasse de tout mon cœur de "Vieux Quien"

    mots manquants...  désolée de la mort des cousins, dis à Fernand L. que chez lui tout est en bon état.

    Surtout sois prudent dans ta réponse, ne dis pas que tu as reçu ma lettre, dis moi

    simplement 1° ce qu'il faut faire du petit. 2° que tu as fait parvenir à Desvres .souligné 2 fois.. ce mot

    de ma patronne .souligné 2 fois.. qui est en bas de la page - 3° Ecris à Isidore Liénart 8e d'inf-rie territ-ale 22e Cie 3e Sect.

    que sa famille et celle de ses beaux frères Edouard et Alfred sont en bonne santé et demandent

    des nouvelles. Surtout soigne-toi bien, ne te prive pas ; la petite sait lire depuis un an déjà.

    Tante lui a donné une poupée qui ferme les yeux et qu'elle peut à peine porter.

    Rassure le petit neveu, dis-lui bien que sa maman est bien soignée et qu'elle guérira.

    Je t'embrasse encore une fois mon cher mari. Si je pouvais encore avoir une bonne

    lettre dans quelque temps cela me rendrait du courage et de la patience  car il nous

    en faut beaucoup en ce moment. Ta vieille femme.

    Vois-tu quelquefois Varlet ? Ta sœur s'ennuie et manque de distractions.

    autre écriture.Mon chère papa je t'embrasse de tout mon cœur. Chaque matin et soir je

    dis pour toi ma prière pour ton retour on pense à toi souvent. Je t'embrasse bien

    fort.                Nénette  .autre écriture.. Les meilleurs baisers de Tante qui souhaite

    ton retour le plus prompt possible.

    .autre écriture..Mon cher papa, nous pensons souvent à toi ; nous t'aimons chaque jour plus fort nous sommes en

    bonne santé et nous pensons souvent à toi Mille baisers pour toi. Ton "Coco"


  • December 17, 2016 22:38:04 Marie-Jo Lécuyer

    M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France

    Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire

    parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à

    présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.

    Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps

    que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à

    peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,

    vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance

    les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je

    vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon

    mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).

    Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.

    Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac .sic.. (12 février 1915)

    auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que

    tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons

    du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,

    à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de

    tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux

    pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop 

    peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent

    et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois

    content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle

    continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.

    Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents  pour ma pauvre

    sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre

    avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.

    Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente

    au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le

    de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour

    l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait

    trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à

    travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en X??? pour une angine, mais cela

    va. les enfants n'ont pas eu un rhume ni une indisposition, ils ne manquent

    de rien, mais tout est cher. Je ne touche rien pour toi, ni appointnts, ni solde, ni

    allocation, comme tu le penses bien, mais je travaille et ne dois rien à personne.

    J'ai payé à ta sœur le mobilier racheté, j'ai fait poser le gaz. Les locataires

    ont payé jusqu'en mars 1915. Seule la fille de Sara continue à donner 30 frs

    par mois. (15-15). Nous payons les -------, les assurances, tout ce qu'on réclame.

    Nous avons eu fort grand peur à l'explosion, mais nous n'avons que très

    peu de dégâts (quelques vitres). Nous avons mangé à 4 (ta sœur et ns) depuis

    le début de la guerre, provisoirement depuis le 1er ta sœur mange chez elle pour

    chauffer sa maison. à la première alerte nous nous rassemblerons de nouveau.

    Je te remercie beaucoup de ce que tu as fait pour mon frère et mon neveu. Ma sœur se rétablit

    Maman est bien portante ; si tu le peux envoie de l'argent à mon beau-frère et à son fils ...illisible------

    Maman me le rendra. J'espère que nous serons enfin réunis avant l'hiver, mais dans la crainte

    que cette horrible séparation ne se prolonge je fais des provisions. Surtout soigne toi bien

    mon cher Mari, ne te laisse manquer de rien. Songe que nous t'aimons les enfants et

    moi de toutes nos forces et que nous ne pouvons pas envisager un avenir où tu nous

    manquerais. Tu sais bien que je t'aime, moi, comme un vieux compagnon écrit sous "vieux compagnon" (c'est de moi que je parle)

    fidèle, quelques fois un peu sombre, je le reconnais, mais que veux-tu, j'espère que tu

    me trouves quand même une bonne femme. Je t'embrasse de tout mon cœur de "Vieux Quien"

    mots manquants...  désolée de la mort des cousins, dis à Fernand L. que chez lui tout est en bon état.

    Surtout sois prudent dans ta réponse, ne dis pas que tu as reçu ma lettre, dis moi

    simplement 1° ce qu'il faut faire du petit. 2° que tu as fait parvenir à Desvres ce mot

    de ma patronne qui est en bas de la page - 3° Ecris à Isidore Liénart 8e d'inf-rie territ-ale 22e Cie 3e Sect.

    que sa famille et celle de ses beaux frères Edouard et Alfred sont en bonne santé et demandent

    des nouvelles. Surtout soigne-toi bien, ne te prive pas ; la petite sait lire depuis un an déjà.

    Tante lui a donné une poupée qui ferme les yeux et qu'elle peut à peine porter.

    Rassure le petit neveu, dis-lui bien que sa maman est bien soignée et qu'elle guérira.

    Je t'embrasse encore une fois mon cher mari. Si je pouvais encore avoir une bonne

    lettre dans quelque temps cela me rendrait du courage et de la patience  car il nous

    en faut beaucoup en ce moment. Ta vieille femme.

    Vois-tu quelquefois Varlet ? Ta sœur s'ennuie et manque de distractions.

    autre écriture.Mon chère papa je t'embrasse de tout mon cœur. Chaque matin et soir je

    dis pour toi ma prière pour ton retour on pense à toi souvent. Je t'embrasse bien

    fort.                Nénette  .autre écriture.. Les meilleurs baisers de Tante qui souhaite

    ton retour le plus prompt possible.

    .autre écriture..Mon cher papa, nous pensons souvent à toi ; nous t'aimons chaque jour plus fort nous sommes en

    bonne santé et nous pensons souvent à toi Mille baisers pour toi. Ton "Coco"


  • December 17, 2016 22:33:02 Marie-Jo Lécuyer

    M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France

    Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire

    parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à

    présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.

    Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps

    que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à

    peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,

    vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance

    les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je

    vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon

    mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).

    Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.

    Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)

    auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que

    tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons

    du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,

    à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de

    tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux

    pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop 

    peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent

    et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois

    content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle

    continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.

    Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents  pour ma pauvre

    sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre

    avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.

    Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente

    au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le

    de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour

    l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait

    trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à

    travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en X??? pour une angine, mais cela

    va. les enfants n'ont pas eu un rhume ni une indisposition, ils ne manquent

    de rien, mais tout est cher. Je ne touche rien pour toi, ni appointnts, ni solde, ni

    allocation, comme tu le penses bien, mais je travaille et ne dois rien à personne.

    J'ai payé à ta sœur le mobilier racheté, j'ai fait poser le gaz. Les locataires

    ont payé jusqu'en mars 1915. Seule la fille de Sara continue à donner 30 frs

    par mois. (15-15). Nous payons les -------, les assurances, tout ce qu'on réclame.

    Nous avons eu fort grand peur à l'explosion, mais nous n'avons que très

    peu de dégâts (quelques vitres). Nous avons mangé à 4 (ta sœur et ns) depuis

    le début de la guerre, provisoirement depuis le 1er ta sœur mange chez elle pour

    chauffer sa maison. à la première alerte nous nous rassemblerons de nouveau.

    Je te remercie beaucoup de ce que tu as fait pour mon frère et mon neveu. Ma sœur se rétablit

    Maman est bien portante ; si tu le peux envoie de l'argent à mon beau-frère et à son fils ...illisible------

    Maman me le rendra. J'espère que nous serons enfin réunis avant l'hiver, mais dans la crainte

    que cette horrible séparation ne se prolonge je fais des provisions. Surtout soigne toi bien

    mon cher Mari, ne te laisse manquer de rien. Songe que nous t'aimons les enfants et

    moi de toutes nos forces et que nous ne pouvons pas envisager un avenir où tu nous

    manquerais. Tu sais bien que je t'aime, moi, comme un vieux compagnon ...(c'est de moi que je parle)

    fidèle, quelques fois un peu sombre, je le reconnais, mais que veux-tu, j'espère que tu

    me trouves quand même une bonne femme. Je t'embrasse de tout mon cœur de "Vieux Quien"

    mots manquants...  désolée de la mort des cousins, dis à Fernand L. que chez lui tout est en bon état.

    Surtout sois prudent dans ta réponse, ne dis pas que tu as reçu ma lettre, dis moi

    simplement 1° ce qu'il faut faire du petit. 2° que tu as fait parvenir à Desvres ce mot

    de ma patronne qui est en bas de la page - 3° Ecris à Isidore Liénart 8e d'inf-rie territ-ale 22e Cie 3e Sect.

    que sa famille et celle de ses beaux frères Edouard et Alfred sont en bonne santé et demandent

    des nouvelles. Surtout soigne-toi bien, ne te prive pas ; la petite sait lire depuis un an déjà.

    Tante lui a donné une poupée qui ferme les yeux et qu'elle peut à peine porter.

    Rassure le petit neveu, dis-lui bien que sa maman est bien soignée et qu'elle guérira.

    Je t'embrasse encore une fois mon cher mari. Si je pouvais encore avoir une bonne

    lettre dans quelque temps cela me rendrait du courage et de la patience  car il nous

    en faut beaucoup en ce moment. Ta vieille femme.

    Vois-tu quelquefois Varlet ? Ta sœur s'ennuie et manque de distractions.

    autre écriture.Mon chère papa je t'embrasse de tout mon cœur. Chaque matin et soir je

    dis pour toi ma prière pour ton retour on pense à toi souvent. Je t'embrasse bien

    fort.                Nénette  .autre écriture.. Les meilleurs baisers de Tante qui souhaite

    ton retour le plus prompt possible.

    .autre écriture..Mon cher papa, nous pensons souvent à toi ; nous t'aimons chaque jour plus fort nous sommes en

    bonne santé et nous pensons souvent à toi Mille baisers pour toi. Ton "Coco"


  • December 17, 2016 22:31:22 Marie-Jo Lécuyer

    M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France

    Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire

    parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à

    présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.

    Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps

    que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à

    peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,

    vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance

    les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je

    vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon

    mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).

    Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.

    Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)

    auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que

    tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons

    du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,

    à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de

    tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux

    pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop 

    peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent

    et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois

    content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle

    continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.

    Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents  pour ma pauvre

    sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre

    avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.

    Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente

    au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le

    de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour

    l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait

    trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à

    travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en X??? pour une angine, mais cela

    va. les enfants n'ont pas eu un rhume ni une indisposition, ils ne manquent

    de rien, mais tout est cher. Je ne touche rien pour toi, ni appointnts, ni solde, ni

    allocation, comme tu le penses bien, mais je travaille et ne dois rien à personne.

    J'ai payé à ta sœur le mobilier racheté, j'ai fait poser le gaz. Les locataires

    ont payé jusqu'en mars 1915. Seule la fille de Sara continue à donner 30 frs

    par mois. (15-15). Nous payons les -------, les assurances, tout ce qu'on réclame.

    Nous avons eu fort grand peur à l'explosion, mais nous n'avons que très

    peu de dégâts (quelques vitres). Nous avons mangé à 4 (ta sœur et ns) depuis

    le début de la guerre, provisoirement depuis le 1er ta sœur mange chez elle pour

    chauffer sa maison. à la première alerte nous nous rassemblerons de nouveau.

    Je te remercie beaucoup de ce que tu as fait pour mon frère et mon neveu. Ma sœur se rétablit

    Maman est bien portante ; si tu le peux envoie de l'argent à mon beau-frère et à son fils ...illisible------

    Maman me le rendra. J'espère que nous serons enfin réunis avant l'hiver, mais dans la crainte

    que cette horrible séparation ne se prolonge je fais des provisions. Surtout soigne toi bien

    mon cher Mari, ne te laisse manquer de rien. Songe que nous t'aimons les enfants et

    moi de toutes nos forces et que nous ne pouvons pas envisager un avenir où tu nous

    manquerais. Tu sais bien que je t'aime, moi, comme un vieux compagnon ...(c'est de moi que je parle)

    fidèle, quelques fois un peu sombre, je le reconnais, mais que veux-tu, j'espère que tu

    me trouves quand même une bonne femme. Je t'embrasse de tout mon cœur de "Vieux Quien"

    mots manquants...  désolée de la mort des cousins, dis à Fernand L. que chez lui tout est en bon état.

    Surtout sois prudent dans ta réponse, ne dis pas que tu as reçu ma lettre, dis moi

    simplement 1° ce qu'il faut faire du petit. 2° que tu as fait parvenir à Desvres ce mot

    de ma patronne qui est en bas de la page - 3° Ecris à Isidore Liénart 8e d'inf-rie territ-ale 22e Cie 3e Sect.

    que sa famille et celle de ses beaux frères Edouard et Alfred sont en bonne santé et demandent

    des nouvelles. Surtout soigne-toi bien, ne te prive pas ; la petite sait lire depuis un an déjà.

    Tante lui a donné une poupée qui ferme les yeux et qu'elle peut à peine porter.

    Rassure le petit neveu, dis-lui bien que sa maman est bien soignée et qu'elle guérira.

    Je t'embrasse encore une fois mon cher mari. Si je pouvais encore avoir une bonne

    lettre dans quelque temps cela me rendrait du courage et de la patience  car il nous

    en faut beaucoup en ce moment. Ta vieille femme.

    Vois-tu quelquefois Varlet ? Ta sœur s'ennuie et manque de distractions.

    Mon chère papa je t'embrasse de tout mon cœur. Chaque matin et soir je

    dis pour toi ma prière pour ton retour on pense à toi souvent. Je t'embrasse bien

    fort.                Nénette   Les meilleurs baisers de Tante qui souhaite

    ton retour le plus prompt possible.

    Mon cher papa, nous pensons souvent à toi ; nous t'aimons chaque jour plus fort nous sommes en

    bonne santé et nous pensons souvent à toi Mille baisers pour toi


  • December 17, 2016 22:30:40 Marie-Jo Lécuyer

    M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France

    Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire

    parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à

    présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.

    Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps

    que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à

    peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,

    vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance

    les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je

    vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon

    mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).

    Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.

    Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)

    auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que

    tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons

    du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,

    à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de

    tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux

    pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop 

    peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent

    et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois

    content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle

    continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.

    Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents  pour ma pauvre

    sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre

    avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.

    Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente

    au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le

    de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour

    l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait

    trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à

    travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en X??? pour une angine, mais cela

    va. les enfants n'ont pas eu un rhume ni une indisposition, ils ne manquent

    de rien, mais tout est cher. Je ne touche rien pour toi, ni appointnts, ni solde, ni

    allocation, comme tu le penses bien, mais je travaille et ne dois rien à personne.

    J'ai payé à ta sœur le mobilier racheté, j'ai fait poser le gaz. Les locataires

    ont payé jusqu'en mars 1915. Seule la fille de Sara continue à donner 30 frs

    par mois. (15-15). Nous payons les -------, les assurances, tout ce qu'on réclame.

    Nous avons eu fort grand peur à l'explosion, mais nous n'avons que très

    peu de dégâts (quelques vitres). Nous avons mangé à 4 (ta sœur et ns) depuis

    le début de la guerre, provisoirement depuis le 1er ta sœur mange chez elle pour

    chauffer sa maison. à la première alerte nous nous rassemblerons de nouveau.

    Je te remercie beaucoup de ce que tu as fait pour mon frère et mon neveu. Ma sœur se rétablit

    Maman est bien portante ; si tu le peux envoie de l'argent à mon beau-frère et à son fils ...illisible------

    Maman me le rendra. J'espère que nous serons enfin réunis avant l'hiver, mais dans la crainte

    que cette horrible séparation ne se prolonge je fais des provisions. Surtout soigne toi bien

    mon cher Mari, ne te laisse manquer de rien. Songe que nous t'aimons les enfants et

    moi de toutes nos forces et que nous ne pouvons pas envisager un avenir où tu nous

    manquerais. Tu sais bien que je t'aime, moi, comme un vieux compagnon ...(c'est de moi que je parle)

    fidèle, quelques fois un peu sombre, je le reconnais, mais que veux-tu, j'espère que tu

    me trouves quand même une bonne femme. Je t'embrasse de tout mon cœur de "Vieux Quien"

    mots manquants...  désolée de la mort des cousins, dis à Fernand L. que chez lui tout est en bon état.

    Surtout sois prudent dans ta réponse, ne dis pas que tu as reçu ma lettre, dis moi

    simplement 1° ce qu'il faut faire du petit. 2° que tu as fait parvenir à Desvres ce mot

    de ma patronne qui est en bas de la page - 3° Ecris à Isidore Liénart 8e d'inf-rie territ-ale 22e Cie 3e Sect.

    que sa famille et celle de ses beaux frères Edouard et Alfred sont en bonne santé et demandent

    des nouvelles. Surtout soigne-toi bien, ne te prive pas ; la petite sait lire depuis un an déjà.

    Tante lui a donné une poupée qui ferme les yeux et qu'elle peut à peine porter.

    Rassure le petit neveu, dis-lui bien que sa maman est bien soignée et qu'elle guérira.

    Je t'embrasse encore une fois mon cher mari. Si je pouvais encore avoir une bonne

    lettre dans quelque temps cela me rendrait du courage et de la patience  car il nous

    en faut beaucoup en ce moment. Ta vieille femme.

    Vois-tu quelquefois Varlet ? Ta sœur s'ennuie et manque de distractions.

    Mon chère papa je t'embrasse de tout mon cœur. Chaque matin et soir je

    dis pour toi ma prière pour ton retour on pense à toi souvent. Je t'embrasse bien

    fort.                Nénette   Les meilleurs baisers de Tante qui souhaite

    ton retour le plus prompt possible.

    Mon cher papa, nous pensons souvent à toi ; nous t'aimons chaque jour plus fort nous sommes en


  • December 17, 2016 22:29:48 Marie-Jo Lécuyer

    M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France

    Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire

    parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à

    présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.

    Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps

    que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à

    peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,

    vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance

    les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je

    vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon

    mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).

    Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.

    Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)

    auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que

    tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons

    du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,

    à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de

    tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux

    pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop 

    peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent

    et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois

    content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle

    continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.

    Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents  pour ma pauvre

    sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre

    avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.

    Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente

    au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le

    de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour

    l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait

    trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à

    travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en X??? pour une angine, mais cela

    va. les enfants n'ont pas eu un rhume ni une indisposition, ils ne manquent

    de rien, mais tout est cher. Je ne touche rien pour toi, ni appointnts, ni solde, ni

    allocation, comme tu le penses bien, mais je travaille et ne dois rien à personne.

    J'ai payé à ta sœur le mobilier racheté, j'ai fait poser le gaz. Les locataires

    ont payé jusqu'en mars 1915. Seule la fille de Sara continue à donner 30 frs

    par mois. (15-15). Nous payons les -------, les assurances, tout ce qu'on réclame.

    Nous avons eu fort grand peur à l'explosion, mais nous n'avons que très

    peu de dégâts (quelques vitres). Nous avons mangé à 4 (ta sœur et ns) depuis

    le début de la guerre, provisoirement depuis le 1er ta sœur mange chez elle pour

    chauffer sa maison. à la première alerte nous nous rassemblerons de nouveau.

    Je te remercie beaucoup de ce que tu as fait pour mon frère et mon neveu. Ma sœur se rétablit

    Maman est bien portante ; si tu le peux envoie de l'argent à mon beau-frère et à son fils ...illisible------

    Maman me le rendra. J'espère que nous serons enfin réunis avant l'hiver, mais dans la crainte

    que cette horrible séparation ne se prolonge je fais des provisions. Surtout soigne toi bien

    mon cher Mari, ne te laisse manquer de rien. Songe que nous t'aimons les enfants et

    moi de toutes nos forces et que nous ne pouvons pas envisager un avenir où tu nous

    manquerais. Tu sais bien que je t'aime, moi, comme un vieux compagnon ...(c'est de moi que je parle)

    fidèle, quelques fois un peu sombre, je le reconnais, mais que veux-tu, j'espère que tu

    me trouves quand même une bonne femme. Je t'embrasse de tout mon cœur de "Vieux Quien"

    mots manquants...  désolée de la mort des cousins, dis à Fernand L. que chez lui tout est en bon état.

    Surtout sois prudent dans ta réponse, ne dis pas que tu as reçu ma lettre, dis moi

    simplement 1° ce qu'il faut faire du petit. 2° que tu as fait parvenir à Desvres ce mot

    de ma patronne qui est en bas de la page - 3° Ecris à Isidore Liénart 8e d'inf-rie territ-ale 22e Cie 3e Sect.

    que sa famille et celle de ses beaux frères Edouard et Alfred sont en bonne santé et demandent

    des nouvelles. Surtout soigne-toi bien, ne te prive pas ; la petite sait lire depuis un an déjà.

    Tante lui a donné une poupée qui ferme les yeux et qu'elle peut à peine porter.

    Rassure le petit neveu, dis-lui bien que sa maman est bien soignée et qu'elle guérira.

    Je t'embrasse encore une fois mon cher mari. Si je pouvais encore avoir une bonne

    lettre dans quelque temps cela me rendrait du courage et de la patience  car il nous

    en faut beaucoup en ce moment. Ta vieille femme.

    Vois-tu quelquefois Varlet ? Ta sœur s'ennuie et manque de distractions.

    Mon chère papa je t'embrasse de tout mon cœur. Chaque matin et soir je

    dis pour toi ma prière pour ton retour on pense à toi souvent. Je t'embrasse bien

    fort.                Nénette   Les meilleurs baisers de Tante qui souhaite

    ton retour le plus prompt possible.

    Mon cher papa, nous pensons souvent à toi ;


  • December 17, 2016 22:28:38 Marie-Jo Lécuyer

    M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France

    Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire

    parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à

    présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.

    Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps

    que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à

    peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,

    vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance

    les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je

    vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon

    mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).

    Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.

    Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)

    auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que

    tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons

    du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,

    à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de

    tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux

    pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop 

    peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent

    et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois

    content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle

    continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.

    Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents  pour ma pauvre

    sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre

    avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.

    Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente

    au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le

    de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour

    l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait

    trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à

    travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en X??? pour une angine, mais cela

    va. les enfants n'ont pas eu un rhume ni une indisposition, ils ne manquent

    de rien, mais tout est cher. Je ne touche rien pour toi, ni appointnts, ni solde, ni

    allocation, comme tu le penses bien, mais je travaille et ne dois rien à personne.

    J'ai payé à ta sœur le mobilier racheté, j'ai fait poser le gaz. Les locataires

    ont payé jusqu'en mars 1915. Seule la fille de Sara continue à donner 30 frs

    par mois. (15-15). Nous payons les -------, les assurances, tout ce qu'on réclame.

    Nous avons eu fort grand peur à l'explosion, mais nous n'avons que très

    peu de dégâts (quelques vitres). Nous avons mangé à 4 (ta sœur et ns) depuis

    le début de la guerre, provisoirement depuis le 1er ta sœur mange chez elle pour

    chauffer sa maison. à la première alerte nous nous rassemblerons de nouveau.

    Je te remercie beaucoup de ce que tu as fait pour mon frère et mon neveu. Ma sœur se rétablit

    Maman est bien portante ; si tu le peux envoie de l'argent à mon beau-frère et à son fils ...illisible------

    Maman me le rendra. J'espère que nous serons enfin réunis avant l'hiver, mais dans la crainte

    que cette horrible séparation ne se prolonge je fais des provisions. Surtout soigne toi bien

    mon cher Mari, ne te laisse manquer de rien. Songe que nous t'aimons les enfants et

    moi de toutes nos forces et que nous ne pouvons pas envisager un avenir où tu nous

    manquerais. Tu sais bien que je t'aime, moi, comme un vieux compagnon ...(c'est de moi que je parle)

    fidèle, quelques fois un peu sombre, je le reconnais, mais que veux-tu, j'espère que tu

    me trouves quand même une bonne femme. Je t'embrasse de tout mon cœur de "Vieux Quien"

    mots manquants...  désolée de la mort des cousins, dis à Fernand L. que chez lui tout est en bon état.

    Surtout sois prudent dans ta réponse, ne dis pas que tu as reçu ma lettre, dis moi

    simplement 1° ce qu'il faut faire du petit. 2° que tu as fait parvenir à Desvres ce mot

    de ma patronne qui est en bas de la page - 3° Ecris à Isidore Liénart 8e d'inf-rie territ-ale 22e Cie 3e Sect.

    que sa famille et celle de ses beaux frères Edouard et Alfred sont en bonne santé et demandent

    des nouvelles. Surtout soigne-toi bien, ne te prive pas ; la petite sait lire depuis un an déjà.

    Tante lui a donné une poupée qui ferme les yeux et qu'elle peut à peine porter.

    Rassure le petit neveu, dis-lui bien que sa maman est bien soignée et qu'elle guérira.

    Je t'embrasse encore une fois mon cher mari. Si je pouvais encore avoir une bonne

    lettre dans quelque temps cela me rendrait du courage et de la patience  car il nous

    en faut beaucoup en ce moment. Ta vieille femme.

    Vois-tu quelquefois Varlet ? Ta sœur s'ennuie et manque de distractions.

    Mon chère papa je t'embrasse de tout mon cœur. Chaque matin et soir je

    dis pour toi ma prière pour ton retour on pense à toi souvent. Je t'embrasse bien

    fort.                Nénette   Les meilleurs baisers de Tante qui souhaite


  • December 17, 2016 22:27:27 Marie-Jo Lécuyer

    M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France

    Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire

    parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à

    présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.

    Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps

    que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à

    peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,

    vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance

    les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je

    vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon

    mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).

    Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.

    Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)

    auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que

    tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons

    du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,

    à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de

    tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux

    pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop 

    peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent

    et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois

    content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle

    continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.

    Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents  pour ma pauvre

    sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre

    avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.

    Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente

    au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le

    de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour

    l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait

    trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à

    travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en X??? pour une angine, mais cela

    va. les enfants n'ont pas eu un rhume ni une indisposition, ils ne manquent

    de rien, mais tout est cher. Je ne touche rien pour toi, ni appointnts, ni solde, ni

    allocation, comme tu le penses bien, mais je travaille et ne dois rien à personne.

    J'ai payé à ta sœur le mobilier racheté, j'ai fait poser le gaz. Les locataires

    ont payé jusqu'en mars 1915. Seule la fille de Sara continue à donner 30 frs

    par mois. (15-15). Nous payons les -------, les assurances, tout ce qu'on réclame.

    Nous avons eu fort grand peur à l'explosion, mais nous n'avons que très

    peu de dégâts (quelques vitres). Nous avons mangé à 4 (ta sœur et ns) depuis

    le début de la guerre, provisoirement depuis le 1er ta sœur mange chez elle pour

    chauffer sa maison. à la première alerte nous nous rassemblerons de nouveau.

    Je te remercie beaucoup de ce que tu as fait pour mon frère et mon neveu. Ma sœur se rétablit

    Maman est bien portante ; si tu le peux envoie de l'argent à mon beau-frère et à son fils ...illisible------

    Maman me le rendra. J'espère que nous serons enfin réunis avant l'hiver, mais dans la crainte

    que cette horrible séparation ne se prolonge je fais des provisions. Surtout soigne toi bien

    mon cher Mari, ne te laisse manquer de rien. Songe que nous t'aimons les enfants et

    moi de toutes nos forces et que nous ne pouvons pas envisager un avenir où tu nous

    manquerais. Tu sais bien que je t'aime, moi, comme un vieux compagnon ...(c'est de moi que je parle)

    fidèle, quelques fois un peu sombre, je le reconnais, mais que veux-tu, j'espère que tu

    me trouves quand même une bonne femme. Je t'embrasse de tout mon cœur de "Vieux Quien"

    mots manquants...  désolée de la mort des cousins, dis à Fernand L. que chez lui tout est en bon état.

    Surtout sois prudent dans ta réponse, ne dis pas que tu as reçu ma lettre, dis moi

    simplement 1° ce qu'il faut faire du petit. 2° que tu as fait parvenir à Desvres ce mot

    de ma patronne qui est en bas de la page - 3° Ecris à Isidore Liénart 8e d'inf-rie territ-ale 22e Cie 3e Sect.

    que sa famille et celle de ses beaux frères Edouard et Alfred sont en bonne santé et demandent

    des nouvelles. Surtout soigne-toi bien, ne te prive pas ; la petite sait lire depuis un an déjà.

    Tante lui a donné une poupée qui ferme les yeux et qu'elle peut à peine porter.

    Rassure le petit neveu, dis-lui bien que sa maman est bien soignée et qu'elle guérira.

    Je t'embrasse encore une fois mon cher mari. Si je pouvais encore avoir une bonne

    lettre dans quelque temps cela me rendrait du courage et de la patience  car il nous

    en faut beaucoup en ce moment. Ta vieille femme.

    Vois-tu quelquefois Varlet ? Ta sœur s'ennuie et manque de distractions.

    Mon chère papa je t'embrasse de tout mon cœur. Chaque matin et soir je

    dis pour toi ma prière pour ton retour on pense à toi souvent. Je t'embrasse bien

    fort.


  • December 17, 2016 22:25:23 Marie-Jo Lécuyer

    M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France

    Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire

    parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à

    présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.

    Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps

    que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à

    peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,

    vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance

    les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je

    vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon

    mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).

    Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.

    Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)

    auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que

    tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons

    du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,

    à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de

    tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux

    pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop 

    peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent

    et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois

    content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle

    continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.

    Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents  pour ma pauvre

    sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre

    avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.

    Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente

    au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le

    de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour

    l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait

    trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à

    travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en X??? pour une angine, mais cela

    va. les enfants n'ont pas eu un rhume ni une indisposition, ils ne manquent

    de rien, mais tout est cher. Je ne touche rien pour toi, ni appointnts, ni solde, ni

    allocation, comme tu le penses bien, mais je travaille et ne dois rien à personne.

    J'ai payé à ta sœur le mobilier racheté, j'ai fait poser le gaz. Les locataires

    ont payé jusqu'en mars 1915. Seule la fille de Sara continue à donner 30 frs

    par mois. (15-15). Nous payons les -------, les assurances, tout ce qu'on réclame.

    Nous avons eu fort grand peur à l'explosion, mais nous n'avons que très

    peu de dégâts (quelques vitres). Nous avons mangé à 4 (ta sœur et ns) depuis

    le début de la guerre, provisoirement depuis le 1er ta sœur mange chez elle pour

    chauffer sa maison. à la première alerte nous nous rassemblerons de nouveau.

    Je te remercie beaucoup de ce que tu as fait pour mon frère et mon neveu. Ma sœur se rétablit

    Maman est bien portante ; si tu le peux envoie de l'argent à mon beau-frère et à son fils ...illisible------

    Maman me le rendra. J'espère que nous serons enfin réunis avant l'hiver, mais dans la crainte

    que cette horrible séparation ne se prolonge je fais des provisions. Surtout soigne toi bien

    mon cher Mari, ne te laisse manquer de rien. Songe que nous t'aimons les enfants et

    moi de toutes nos forces et que nous ne pouvons pas envisager un avenir où tu nous

    manquerais. Tu sais bien que je t'aime, moi, comme un vieux compagnon ...(c'est de moi que je parle)

    fidèle, quelques fois un peu sombre, je le reconnais, mais que veux-tu, j'espère que tu

    me trouves quand même une bonne femme. Je t'embrasse de tout mon cœur de "Vieux Quien"

    mots manquants...  désolée de la mort des cousins, dis à Fernand L. que chez lui tout est en bon état.

    Surtout sois prudent dans ta réponse, ne dis pas que tu as reçu ma lettre, dis moi

    simplement 1° ce qu'il faut faire du petit. 2° que tu as fait parvenir à Desvres ce mot

    de ma patronne qui est en bas de la page - 3° Ecris à Isidore Liénart 8e d'inf-rie territ-ale 22e Cie 3e Sect.

    que sa famille et celle de ses beaux frères Edouard et Alfred sont en bonne santé et demandent

    des nouvelles. Surtout soigne-toi bien, ne te prive pas ; la petite sait lire depuis un an déjà.

    Tante lui a donné une poupée qui ferme les yeux et qu'elle peut à peine porter.

    Rassure le petit neveu, dis-lui bien que sa maman est bien soignée et qu'elle guérira.

    Je t'embrasse encore une fois mon cher mari. Si je pouvais encore avoir une bonne

    lettre dans quelque temps cela me rendrait du courage et de la patience  car il nous

    en faut beaucoup en ce moment. Ta vieille femme.

    Vois-tu quelquefois Varlet ? Ta sœur s'ennuie et manque de distractions.

    Mon chère papa je t'embrasse de tout mon cœur. Chaque matin et soir je dis


  • December 17, 2016 22:24:58 Marie-Jo Lécuyer

    M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France

    Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire

    parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à

    présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.

    Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps

    que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à

    peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,

    vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance

    les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je

    vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon

    mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).

    Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.

    Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)

    auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que

    tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons

    du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,

    à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de

    tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux

    pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop 

    peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent

    et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois

    content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle

    continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.

    Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents  pour ma pauvre

    sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre

    avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.

    Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente

    au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le

    de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour

    l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait

    trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à

    travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en X??? pour une angine, mais cela

    va. les enfants n'ont pas eu un rhume ni une indisposition, ils ne manquent

    de rien, mais tout est cher. Je ne touche rien pour toi, ni appointnts, ni solde, ni

    allocation, comme tu le penses bien, mais je travaille et ne dois rien à personne.

    J'ai payé à ta sœur le mobilier racheté, j'ai fait poser le gaz. Les locataires

    ont payé jusqu'en mars 1915. Seule la fille de Sara continue à donner 30 frs

    par mois. (15-15). Nous payons les -------, les assurances, tout ce qu'on réclame.

    Nous avons eu fort grand peur à l'explosion, mais nous n'avons que très

    peu de dégâts (quelques vitres). Nous avons mangé à 4 (ta sœur et ns) depuis

    le début de la guerre, provisoirement depuis le 1er ta sœur mange chez elle pour

    chauffer sa maison. à la première alerte nous nous rassemblerons de nouveau.

    Je te remercie beaucoup de ce que tu as fait pour mon frère et mon neveu. Ma sœur se rétablit

    Maman est bien portante ; si tu le peux envoie de l'argent à mon beau-frère et à son fils ...illisible------

    Maman me le rendra. J'espère que nous serons enfin réunis avant l'hiver, mais dans la crainte

    que cette horrible séparation ne se prolonge je fais des provisions. Surtout soigne toi bien

    mon cher Mari, ne te laisse manquer de rien. Songe que nous t'aimons les enfants et

    moi de toutes nos forces et que nous ne pouvons pas envisager un avenir où tu nous

    manquerais. Tu sais bien que je t'aime, moi, comme un vieux compagnon ...(c'est de moi que je parle)

    fidèle, quelques fois un peu sombre, je le reconnais, mais que veux-tu, j'espère que tu

    me trouves quand même une bonne femme. Je t'embrasse de tout mon cœur de "Vieux Quien"

    mots manquants...  désolée de la mort des cousins, dis à Fernand L. que chez lui tout est en bon état.

    Surtout sois prudent dans ta réponse, ne dis pas que tu as reçu ma lettre, dis moi

    simplement 1° ce qu'il faut faire du petit. 2° que tu as fait parvenir à Desvres ce mot

    de ma patronne qui est en bas de la page - 3° Ecris à Isidore Liénart 8e d'inf-rie territ-ale 22e Cie 3e Sect.

    que sa famille et celle de ses beaux frères Edouard et Alfred sont en bonne santé et demandent

    des nouvelles. Surtout soigne-toi bien, ne te prive pas ; la petite sait lire depuis un an déjà.

    Tante lui a donné une poupée qui ferme les yeux et qu'elle peut à peine porter.

    Rassure le petit neveu, dis-lui bien que sa maman est bien soignée et qu'elle guérira.

    Je t'embrasse encore une fois mon cher mari. Si je pouvais encore avoir une bonne

    lettre dans quelque temps cela me rendrait du courage et de la patience  car il nous

    en faut beaucoup en ce moment. Ta vieille femme.

    Vois-tu quelquefois Varlet ? Ta sœur s'ennuie et manque de distractions.

    Mon chère papa je t'embrasse de tout mon cœur. Le matin et le soir


  • December 17, 2016 22:23:12 Marie-Jo Lécuyer

    M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France

    Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire

    parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à

    présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.

    Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps

    que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à

    peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,

    vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance

    les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je

    vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon

    mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).

    Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.

    Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)

    auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que

    tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons

    du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,

    à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de

    tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux

    pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop 

    peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent

    et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois

    content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle

    continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.

    Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents  pour ma pauvre

    sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre

    avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.

    Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente

    au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le

    de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour

    l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait

    trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à

    travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en X??? pour une angine, mais cela

    va. les enfants n'ont pas eu un rhume ni une indisposition, ils ne manquent

    de rien, mais tout est cher. Je ne touche rien pour toi, ni appointnts, ni solde, ni

    allocation, comme tu le penses bien, mais je travaille et ne dois rien à personne.

    J'ai payé à ta sœur le mobilier racheté, j'ai fait poser le gaz. Les locataires

    ont payé jusqu'en mars 1915. Seule la fille de Sara continue à donner 30 frs

    par mois. (15-15). Nous payons les -------, les assurances, tout ce qu'on réclame.

    Nous avons eu fort grand peur à l'explosion, mais nous n'avons que très

    peu de dégâts (quelques vitres). Nous avons mangé à 4 (ta sœur et ns) depuis

    le début de la guerre, provisoirement depuis le 1er ta sœur mange chez elle pour

    chauffer sa maison. à la première alerte nous nous rassemblerons de nouveau.

    Je te remercie beaucoup de ce que tu as fait pour mon frère et mon neveu. Ma sœur se rétablit

    Maman est bien portante ; si tu le peux envoie de l'argent à mon beau-frère et à son fils ...illisible------

    Maman me le rendra. J'espère que nous serons enfin réunis avant l'hiver, mais dans la crainte

    que cette horrible séparation ne se prolonge je fais des provisions. Surtout soigne toi bien

    mon cher Mari, ne te laisse manquer de rien. Songe que nous t'aimons les enfants et

    moi de toutes nos forces et que nous ne pouvons pas envisager un avenir où tu nous

    manquerais. Tu sais bien que je t'aime, moi, comme un vieux compagnon ...(c'est de moi que je parle)

    fidèle, quelques fois un peu sombre, je le reconnais, mais que veux-tu, j'espère que tu

    me trouves quand même une bonne femme. Je t'embrasse de tout mon cœur de "Vieux Quien"

    mots manquants...  désolée de la mort des cousins, dis à Fernand L. que chez lui tout est en bon état.

    Surtout sois prudent dans ta réponse, ne dis pas que tu as reçu ma lettre, dis moi

    simplement 1° ce qu'il faut faire du petit. 2° que tu as fait parvenir à Desvres ce mot

    de ma patronne qui est en bas de la page - 3° Ecris à Isidore Liénart 8e d'inf-rie territ-ale 22e Cie 3e Sect.

    que sa famille et celle de ses beaux frères Edouard et Alfred sont en bonne santé et demandent

    des nouvelles. Surtout soigne-toi bien, ne te prive pas ; la petite sait lire depuis un an déjà.

    Tante lui a donné une poupée qui ferme les yeux et qu'elle peut à peine porter.

    Rassure le petit neveu, dis-lui bien que sa maman est bien soignée et qu'elle guérira.

    Je t'embrasse encore une fois mon cher mari. Si je pouvais encore avoir une bonne

    lettre dans quelque temps cela me rendrait du courage et de la patience  car il nous

    en faut beaucoup en ce moment. Ta vieille femme.

    Vois-tu quelquefois Varlet ? Ta sœur s'ennuie et manque de distractions.


  • December 17, 2016 22:22:08 Marie-Jo Lécuyer

    M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France

    Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire

    parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à

    présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.

    Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps

    que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à

    peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,

    vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance

    les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je

    vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon

    mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).

    Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.

    Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)

    auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que

    tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons

    du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,

    à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de

    tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux

    pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop 

    peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent

    et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois

    content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle

    continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.

    Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents  pour ma pauvre

    sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre

    avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.

    Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente

    au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le

    de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour

    l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait

    trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à

    travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en X??? pour une angine, mais cela

    va. les enfants n'ont pas eu un rhume ni une indisposition, ils ne manquent

    de rien, mais tout est cher. Je ne touche rien pour toi, ni appointnts, ni solde, ni

    allocation, comme tu le penses bien, mais je travaille et ne dois rien à personne.

    J'ai payé à ta sœur le mobilier racheté, j'ai fait poser le gaz. Les locataires

    ont payé jusqu'en mars 1915. Seule la fille de Sara continue à donner 30 frs

    par mois. (15-15). Nous payons les -------, les assurances, tout ce qu'on réclame.

    Nous avons eu fort grand peur à l'explosion, mais nous n'avons que très

    peu de dégâts (quelques vitres). Nous avons mangé à 4 (ta sœur et ns) depuis

    le début de la guerre, provisoirement depuis le 1er ta sœur mange chez elle pour

    chauffer sa maison. à la première alerte nous nous rassemblerons de nouveau.

    Je te remercie beaucoup de ce que tu as fait pour mon frère et mon neveu. Ma sœur se rétablit

    Maman est bien portante ; si tu le peux envoie de l'argent à mon beau-frère et à son fils ...illisible------

    Maman me le rendra. J'espère que nous serons enfin réunis avant l'hiver, mais dans la crainte

    que cette horrible séparation ne se prolonge je fais des provisions. Surtout soigne toi bien

    mon cher Mari, ne te laisse manquer de rien. Songe que nous t'aimons les enfants et

    moi de toutes nos forces et que nous ne pouvons pas envisager un avenir où tu nous

    manquerais. Tu sais bien que je t'aime, moi, comme un vieux compagnon ...(c'est de moi que je parle)

    fidèle, quelques fois un peu sombre, je le reconnais, mais que veux-tu, j'espère que tu

    me trouves quand même une bonne femme. Je t'embrasse de tout mon cœur de "Vieux Quien"

    mots manquants...  désolée de la mort des cousins, dis à Fernand L. que chez lui tout est en bon état.

    Surtout sois prudent dans ta réponse, ne dis pas que tu as reçu ma lettre, dis moi

    simplement 1° ce qu'il faut faire du petit. 2° que tu as fait parvenir à Desvres ce mot

    de ma patronne qui est en bas de la page - 3° Ecris à Isidore Liénart 8e d'inf-rie territ-ale 22e Cie 3e Sect.

    que sa famille et celle de ses beaux frères Edouard et Alfred sont en bonne santé et demandent

    des nouvelles. Surtout soigne-toi bien, ne te prive pas ; la petite sait lire depuis un an déjà.

    Tante lui a donné une poupée qui ferme les yeux et qu'elle peut à peine porter.

    Rassure le petit neveu, dis-lui bien que sa maman est bien soignée et qu'elle guérira.

    Je t'embrasse encore une fois mon cher mari. Si je pouvais encore avoir une bonne

    lettre dans quelque temps cela me rendrait du courage et de la patience  car il nous

    en faut beaucoup en ce moment. Ta vieille femme.


  • December 17, 2016 22:20:48 Marie-Jo Lécuyer

    M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France

    Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire

    parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à

    présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.

    Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps

    que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à

    peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,

    vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance

    les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je

    vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon

    mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).

    Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.

    Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)

    auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que

    tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons

    du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,

    à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de

    tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux

    pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop 

    peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent

    et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois

    content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle

    continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.

    Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents  pour ma pauvre

    sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre

    avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.

    Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente

    au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le

    de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour

    l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait

    trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à

    travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en X??? pour une angine, mais cela

    va. les enfants n'ont pas eu un rhume ni une indisposition, ils ne manquent

    de rien, mais tout est cher. Je ne touche rien pour toi, ni appointnts, ni solde, ni

    allocation, comme tu le penses bien, mais je travaille et ne dois rien à personne.

    J'ai payé à ta sœur le mobilier racheté, j'ai fait poser le gaz. Les locataires

    ont payé jusqu'en mars 1915. Seule la fille de Sara continue à donner 30 frs

    par mois. (15-15). Nous payons les -------, les assurances, tout ce qu'on réclame.

    Nous avons eu fort grand peur à l'explosion, mais nous n'avons que très

    peu de dégâts (quelques vitres). Nous avons mangé à 4 (ta sœur et ns) depuis

    le début de la guerre, provisoirement depuis le 1er ta sœur mange chez elle pour

    chauffer sa maison. à la première alerte nous nous rassemblerons de nouveau.

    Je te remercie beaucoup de ce que tu as fait pour mon frère et mon neveu. Ma sœur se rétablit

    Maman est bien portante ; si tu le peux envoie de l'argent à mon beau-frère et à son fils ...illisible------

    Maman me le rendra. J'espère que nous serons enfin réunis avant l'hiver, mais dans la crainte

    que cette horrible séparation ne se prolonge je fais des provisions. Surtout soigne toi bien

    mon cher Mari, ne te laisse manquer de rien. Songe que nous t'aimons les enfants et

    moi de toutes nos forces et que nous ne pouvons pas envisager un avenir où tu nous

    manquerais. Tu sais bien que je t'aime, moi, comme un vieux compagnon ...(c'est de moi que je parle)

    fidèle, quelques fois un peu sombre, je le reconnais, mais que veux-tu, j'espère que tu

    me trouves quand même une bonne femme. Je t'embrasse de tout mon cœur de "Vieux Quien"

    mots manquants...  désolée de la mort des cousins, dis à Fernand L. que chez lui tout est en bon état.

    Surtout sois prudent dans ta réponse, ne dis pas que tu as reçu ma lettre, dis moi

    simplement 1° ce qu'il faut faire du petit. 2° que tu as fait parvenir à Desvres ce mot

    de ma patronne qui est en bas de la page - 3° Ecris à Isidore Liénart 8e d'inf-rie territ-ale 22e Cie 3e Sect.

    que sa famille et celle de ses beaux frères Edouard et Alfred sont en bonne santé et demandent

    des nouvelles. Surtout soigne-toi bien, ne te prive pas ; la petite sait lire depuis un an déjà.

    Tante lui a donné une poupée qui ferme les yeux et qu'elle peut à peine porter.

    Rassure le petit neveu, dis-lui bien que sa maman est bien soignée et qu'elle guérira.

    Je t'embrasse encore une fois mon cher mari. Si je pouvais encore avoir une bonne

    lettre dans quelque temps cela me rendrait du courage et de la patience


  • December 17, 2016 22:18:51 Marie-Jo Lécuyer

    M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France

    Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire

    parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à

    présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.

    Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps

    que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à

    peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,

    vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance

    les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je

    vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon

    mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).

    Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.

    Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)

    auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que

    tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons

    du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,

    à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de

    tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux

    pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop 

    peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent

    et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois

    content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle

    continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.

    Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents  pour ma pauvre

    sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre

    avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.

    Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente

    au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le

    de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour

    l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait

    trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à

    travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en X??? pour une angine, mais cela

    va. les enfants n'ont pas eu un rhume ni une indisposition, ils ne manquent

    de rien, mais tout est cher. Je ne touche rien pour toi, ni appointnts, ni solde, ni

    allocation, comme tu le penses bien, mais je travaille et ne dois rien à personne.

    J'ai payé à ta sœur le mobilier racheté, j'ai fait poser le gaz. Les locataires

    ont payé jusqu'en mars 1915. Seule la fille de Sara continue à donner 30 frs

    par mois. (15-15). Nous payons les -------, les assurances, tout ce qu'on réclame.

    Nous avons eu fort grand peur à l'explosion, mais nous n'avons que très

    peu de dégâts (quelques vitres). Nous avons mangé à 4 (ta sœur et ns) depuis

    le début de la guerre, provisoirement depuis le 1er ta sœur mange chez elle pour

    chauffer sa maison. à la première alerte nous nous rassemblerons de nouveau.

    Je te remercie beaucoup de ce que tu as fait pour mon frère et mon neveu. Ma sœur se rétablit

    Maman est bien portante ; si tu le peux envoie de l'argent à mon beau-frère et à son fils ...illisible------

    Maman me le rendra. J'espère que nous serons enfin réunis avant l'hiver, mais dans la crainte

    que cette horrible séparation ne se prolonge je fais des provisions. Surtout soigne toi bien

    mon cher Mari, ne te laisse manquer de rien. Songe que nous t'aimons les enfants et

    moi de toutes nos forces et que nous ne pouvons pas envisager un avenir où tu nous

    manquerais. Tu sais bien que je t'aime, moi, comme un vieux compagnon ...(c'est de moi que je parle)

    fidèle, quelques fois un peu sombre, je le reconnais, mais que veux-tu, j'espère que tu

    me trouves quand même une bonne femme. Je t'embrasse de tout mon cœur de "Vieux Quien"

    mots manquants...  désolée de la mort des cousins, dis à Fernand L. que chez lui tout est en bon état.

    Surtout sois prudent dans ta réponse, ne dis pas que tu as reçu ma lettre, dis moi

    simplement 1° ce qu'il faut faire du petit. 2° que tu as fait parvenir à Desvres ce mot

    de ma patronne qui est en bas de la page - 3° Ecris à Isidore Liénart 8e d'inf-rie territ-ale 22e Cie 3e Sect.

    que sa famille et celle de ses beaux frères Edouard et Alfred sont en bonne santé et demandent

    des nouvelles. Surtout soigne-toi bien, ne te prive pas ; la petite sait lire depuis un an déjà.

    Tante lui a donné une poupée qui ferme les yeux et qu'elle peut à peine porter.

    Rassure le petit neveu, dis-lui bien que sa maman est bien soignée et qu'elle guérira.

     


  • December 17, 2016 22:18:32 Marie-Jo Lécuyer

    M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France

    Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire

    parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à

    présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.

    Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps

    que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à

    peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,

    vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance

    les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je

    vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon

    mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).

    Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.

    Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)

    auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que

    tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons

    du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,

    à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de

    tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux

    pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop 

    peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent

    et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois

    content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle

    continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.

    Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents  pour ma pauvre

    sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre

    avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.

    Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente

    au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le

    de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour

    l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait

    trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à

    travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en X??? pour une angine, mais cela

    va. les enfants n'ont pas eu un rhume ni une indisposition, ils ne manquent

    de rien, mais tout est cher. Je ne touche rien pour toi, ni appointnts, ni solde, ni

    allocation, comme tu le penses bien, mais je travaille et ne dois rien à personne.

    J'ai payé à ta sœur le mobilier racheté, j'ai fait poser le gaz. Les locataires

    ont payé jusqu'en mars 1915. Seule la fille de Sara continue à donner 30 frs

    par mois. (15-15). Nous payons les -------, les assurances, tout ce qu'on réclame.

    Nous avons eu fort grand peur à l'explosion, mais nous n'avons que très

    peu de dégâts (quelques vitres). Nous avons mangé à 4 (ta sœur et ns) depuis

    le début de la guerre, provisoirement depuis le 1er ta sœur mange chez elle pour

    chauffer sa maison. à la première alerte nous nous rassemblerons de nouveau.

    Je te remercie beaucoup de ce que tu as fait pour mon frère et mon neveu. Ma sœur se rétablit

    Maman est bien portante ; si tu le peux envoie de l'argent à mon beau-frère et à son fils ...illisible------

    Maman me le rendra. J'espère que nous serons enfin réunis avant l'hiver, mais dans la crainte

    que cette horrible séparation ne se prolonge je fais des provisions. Surtout soigne toi bien

    mon cher Mari, ne te laisse manquer de rien. Songe que nous t'aimons les enfants et

    moi de toutes nos forces et que nous ne pouvons pas envisager un avenir où tu nous

    manquerais. Tu sais bien que je t'aime, moi, comme un vieux compagnon ...(c'est de moi que je parle)

    fidèle, quelques fois un peu sombre, je le reconnais, mais que veux-tu, j'espère que tu

    me trouves quand même une bonne femme. Je t'embrasse de tout mon cœur de "Vieux Quien"

    mots manquants...  désolée de la mort des cousins, dis à Fernand L. que chez lui tout est en bon état.

    Surtout sois prudent dans ta réponse, ne dis pas que tu as reçu ma lettre, dis moi

    simplement 1° ce qu'il faut faire du petit. 2° que tu as fait parvenir à Desvres ce mot

    de ma patronne qui est en bas de la page - 3° Ecris à Isidore Liénart 8e d'inf-rie territ-ale 22e Cie 3e Sect.

    que sa famille et celle de ses beaux frères Edouard et Alfred sont en bonne santé et demandent

    des nouvelles. Surtout soigne-toi bien, ne te prive pas ; la petite sait lire depuis un an déjà.

    Tante lui a donné une poupée qui ferme les yeux et qu'elle peut à peine porter.

    Rassure le petit neveu, dis-lui bien que sa maman est bien soignée


  • December 17, 2016 22:17:18 Marie-Jo Lécuyer

    M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France

    Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire

    parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à

    présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.

    Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps

    que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à

    peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,

    vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance

    les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je

    vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon

    mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).

    Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.

    Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)

    auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que

    tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons

    du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,

    à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de

    tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux

    pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop 

    peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent

    et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois

    content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle

    continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.

    Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents  pour ma pauvre

    sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre

    avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.

    Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente

    au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le

    de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour

    l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait

    trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à

    travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en X??? pour une angine, mais cela

    va. les enfants n'ont pas eu un rhume ni une indisposition, ils ne manquent

    de rien, mais tout est cher. Je ne touche rien pour toi, ni appointnts, ni solde, ni

    allocation, comme tu le penses bien, mais je travaille et ne dois rien à personne.

    J'ai payé à ta sœur le mobilier racheté, j'ai fait poser le gaz. Les locataires

    ont payé jusqu'en mars 1915. Seule la fille de Sara continue à donner 30 frs

    par mois. (15-15). Nous payons les -------, les assurances, tout ce qu'on réclame.

    Nous avons eu fort grand peur à l'explosion, mais nous n'avons que très

    peu de dégâts (quelques vitres). Nous avons mangé à 4 (ta sœur et ns) depuis

    le début de la guerre, provisoirement depuis le 1er ta sœur mange chez elle pour

    chauffer sa maison. à la première alerte nous nous rassemblerons de nouveau.

    Je te remercie beaucoup de ce que tu as fait pour mon frère et mon neveu. Ma sœur se rétablit

    Maman est bien portante ; si tu le peux envoie de l'argent à mon beau-frère et à son fils ...illisible------

    Maman me le rendra. J'espère que nous serons enfin réunis avant l'hiver, mais dans la crainte

    que cette horrible séparation ne se prolonge je fais des provisions. Surtout soigne toi bien

    mon cher Mari, ne te laisse manquer de rien. Songe que nous t'aimons les enfants et

    moi de toutes nos forces et que nous ne pouvons pas envisager un avenir où tu nous

    manquerais. Tu sais bien que je t'aime, moi, comme un vieux compagnon ...(c'est de moi que je parle)

    fidèle, quelques fois un peu sombre, je le reconnais, mais que veux-tu, j'espère que tu

    me trouves quand même une bonne femme. Je t'embrasse de tout mon cœur de "Vieux Quien"

    mots manquants...  désolée de la mort des cousins, dis à Fernand L. que chez lui tout est en bon état.

    Surtout sois prudent dans ta réponse, ne dis pas que tu as reçu ma lettre, dis moi

    simplement 1° ce qu'il faut faire du petit. 2° que tu as fait parvenir à Desvres ce mot

    de ma patronne qui est en bas de la page - 3° Ecris à Isidore Liénart 8e d'inf-rie territ-ale 22e Cie 3e Sect.

    que sa famille et celle de ses beaux frères Edouard et Alfred sont en bonne santé et demandent

    des nouvelles. Surtout soigne-toi bien, ne te prive pas ; la petite sait lire depuis un an déjà.

    Tante lui a donné une poupée qui ferme les yeux et qu'elle peut à peine porter.


  • December 17, 2016 22:16:33 Marie-Jo Lécuyer

    M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France

    Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire

    parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à

    présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.

    Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps

    que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à

    peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,

    vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance

    les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je

    vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon

    mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).

    Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.

    Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)

    auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que

    tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons

    du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,

    à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de

    tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux

    pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop 

    peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent

    et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois

    content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle

    continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.

    Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents  pour ma pauvre

    sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre

    avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.

    Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente

    au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le

    de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour

    l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait

    trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à

    travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en X??? pour une angine, mais cela

    va. les enfants n'ont pas eu un rhume ni une indisposition, ils ne manquent

    de rien, mais tout est cher. Je ne touche rien pour toi, ni appointnts, ni solde, ni

    allocation, comme tu le penses bien, mais je travaille et ne dois rien à personne.

    J'ai payé à ta sœur le mobilier racheté, j'ai fait poser le gaz. Les locataires

    ont payé jusqu'en mars 1915. Seule la fille de Sara continue à donner 30 frs

    par mois. (15-15). Nous payons les -------, les assurances, tout ce qu'on réclame.

    Nous avons eu fort grand peur à l'explosion, mais nous n'avons que très

    peu de dégâts (quelques vitres). Nous avons mangé à 4 (ta sœur et ns) depuis

    le début de la guerre, provisoirement depuis le 1er ta sœur mange chez elle pour

    chauffer sa maison. à la première alerte nous nous rassemblerons de nouveau.

    Je te remercie beaucoup de ce que tu as fait pour mon frère et mon neveu. Ma sœur se rétablit

    Maman est bien portante ; si tu le peux envoie de l'argent à mon beau-frère et à son fils ...illisible------

    Maman me le rendra. J'espère que nous serons enfin réunis avant l'hiver, mais dans la crainte

    que cette horrible séparation ne se prolonge je fais des provisions. Surtout soigne toi bien

    mon cher Mari, ne te laisse manquer de rien. Songe que nous t'aimons les enfants et

    moi de toutes nos forces et que nous ne pouvons pas envisager un avenir où tu nous

    manquerais. Tu sais bien que je t'aime, moi, comme un vieux compagnon ...(c'est de moi que je parle)

    fidèle, quelques fois un peu sombre, je le reconnais, mais que veux-tu, j'espère que tu

    me trouves quand même une bonne femme. Je t'embrasse de tout mon cœur de "Vieux Quien"

    mots manquants...  désolée de la mort des cousins, dis à Fernand L. que chez lui tout est en bon état.

    Surtout sois prudent dans ta réponse, ne dis pas que tu as reçu ma lettre, dis moi

    simplement 1° ce qu'il faut faire du petit. 2° que tu as fait parvenir à Desvres ce mot

    de ma patronne qui est en bas de la page - 3° Ecris à Isidore Liénart 8e d'inf-rie territ-ale 22e Cie 3e Sect.

    que sa famille et celle de ses beaux frères Edouard et Alfred sont en bonne santé et demandent

    des nouvelles. Surtout soigne-toi bien, ne te prive pas ; la petite sait lire depuis un an déjà.

    Tante lui a donné une poupée


  • December 17, 2016 22:15:51 Marie-Jo Lécuyer

    M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France

    Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire

    parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à

    présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.

    Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps

    que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à

    peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,

    vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance

    les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je

    vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon

    mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).

    Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.

    Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)

    auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que

    tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons

    du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,

    à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de

    tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux

    pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop 

    peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent

    et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois

    content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle

    continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.

    Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents  pour ma pauvre

    sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre

    avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.

    Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente

    au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le

    de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour

    l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait

    trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à

    travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en X??? pour une angine, mais cela

    va. les enfants n'ont pas eu un rhume ni une indisposition, ils ne manquent

    de rien, mais tout est cher. Je ne touche rien pour toi, ni appointnts, ni solde, ni

    allocation, comme tu le penses bien, mais je travaille et ne dois rien à personne.

    J'ai payé à ta sœur le mobilier racheté, j'ai fait poser le gaz. Les locataires

    ont payé jusqu'en mars 1915. Seule la fille de Sara continue à donner 30 frs

    par mois. (15-15). Nous payons les -------, les assurances, tout ce qu'on réclame.

    Nous avons eu fort grand peur à l'explosion, mais nous n'avons que très

    peu de dégâts (quelques vitres). Nous avons mangé à 4 (ta sœur et ns) depuis

    le début de la guerre, provisoirement depuis le 1er ta sœur mange chez elle pour

    chauffer sa maison. à la première alerte nous nous rassemblerons de nouveau.

    Je te remercie beaucoup de ce que tu as fait pour mon frère et mon neveu. Ma sœur se rétablit

    Maman est bien portante ; si tu le peux envoie de l'argent à mon beau-frère et à son fils ...illisible------

    Maman me le rendra. J'espère que nous serons enfin réunis avant l'hiver, mais dans la crainte

    que cette horrible séparation ne se prolonge je fais des provisions. Surtout soigne toi bien

    mon cher Mari, ne te laisse manquer de rien. Songe que nous t'aimons les enfants et

    moi de toutes nos forces et que nous ne pouvons pas envisager un avenir où tu nous

    manquerais. Tu sais bien que je t'aime, moi, comme un vieux compagnon ...(c'est de moi que je parle)

    fidèle, quelques fois un peu sombre, je le reconnais, mais que veux-tu, j'espère que tu

    me trouves quand même une bonne femme. Je t'embrasse de tout mon cœur de "Vieux Quien"

    mots manquants...  désolée de la mort des cousins, dis à Fernand L. que chez lui tout est en bon état.

    Surtout sois prudent dans ta réponse, ne dis pas que tu as reçu ma lettre, dis moi

    simplement 1° ce qu'il faut faire du petit. 2° que tu as fait parvenir à Desvres ce mot

    de ma patronne qui est en bas de la page - 3° Ecris à Isidore Liénart 8e d'inf-rie territ-ale 22e Cie 3e Sect.

    que sa famille et celle de ses beaux frères Edouard et Alfred sont en bonne santé et demandent

    des nouvelles. Surtout soigne-toi bien, ne te prive pas ; la petite sait lire


  • December 17, 2016 22:15:20 Marie-Jo Lécuyer

    M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France

    Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire

    parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à

    présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.

    Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps

    que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à

    peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,

    vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance

    les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je

    vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon

    mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).

    Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.

    Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)

    auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que

    tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons

    du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,

    à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de

    tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux

    pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop 

    peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent

    et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois

    content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle

    continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.

    Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents  pour ma pauvre

    sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre

    avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.

    Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente

    au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le

    de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour

    l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait

    trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à

    travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en X??? pour une angine, mais cela

    va. les enfants n'ont pas eu un rhume ni une indisposition, ils ne manquent

    de rien, mais tout est cher. Je ne touche rien pour toi, ni appointnts, ni solde, ni

    allocation, comme tu le penses bien, mais je travaille et ne dois rien à personne.

    J'ai payé à ta sœur le mobilier racheté, j'ai fait poser le gaz. Les locataires

    ont payé jusqu'en mars 1915. Seule la fille de Sara continue à donner 30 frs

    par mois. (15-15). Nous payons les -------, les assurances, tout ce qu'on réclame.

    Nous avons eu fort grand peur à l'explosion, mais nous n'avons que très

    peu de dégâts (quelques vitres). Nous avons mangé à 4 (ta sœur et ns) depuis

    le début de la guerre, provisoirement depuis le 1er ta sœur mange chez elle pour

    chauffer sa maison. à la première alerte nous nous rassemblerons de nouveau.

    Je te remercie beaucoup de ce que tu as fait pour mon frère et mon neveu. Ma sœur se rétablit

    Maman est bien portante ; si tu le peux envoie de l'argent à mon beau-frère et à son fils ...illisible------

    Maman me le rendra. J'espère que nous serons enfin réunis avant l'hiver, mais dans la crainte

    que cette horrible séparation ne se prolonge je fais des provisions. Surtout soigne toi bien

    mon cher Mari, ne te laisse manquer de rien. Songe que nous t'aimons les enfants et

    moi de toutes nos forces et que nous ne pouvons pas envisager un avenir où tu nous

    manquerais. Tu sais bien que je t'aime, moi, comme un vieux compagnon ...(c'est de moi que je parle)

    fidèle, quelques fois un peu sombre, je le reconnais, mais que veux-tu, j'espère que tu

    me trouves quand même une bonne femme. Je t'embrasse de tout mon cœur de "Vieux Quien"

    mots manquants...  désolée de la mort des cousins, dis à Fernand L. que chez lui tout est en bon état.

    Surtout sois prudent dans ta réponse, ne dis pas que tu as reçu ma lettre, dis moi

    simplement 1° ce qu'il faut faire du petit. 2° que tu as fait parvenir à Desvres ce mot

    de ma patronne qui est en bas de la page - 3° Ecris à Isidore Liénart 8e d'inf-rie territ-ale 22e Cie 3e Sect.

    que sa famille et celle de ses beaux frères Edouard et Alfred sont en bonne santé et demandent

    des nouvelles. Surtout soigne-toi bien, ne te prive de rien


  • December 17, 2016 22:13:54 Marie-Jo Lécuyer

    M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France

    Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire

    parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à

    présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.

    Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps

    que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à

    peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,

    vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance

    les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je

    vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon

    mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).

    Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.

    Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)

    auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que

    tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons

    du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,

    à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de

    tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux

    pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop 

    peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent

    et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois

    content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle

    continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.

    Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents  pour ma pauvre

    sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre

    avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.

    Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente

    au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le

    de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour

    l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait

    trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à

    travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en X??? pour une angine, mais cela

    va. les enfants n'ont pas eu un rhume ni une indisposition, ils ne manquent

    de rien, mais tout est cher. Je ne touche rien pour toi, ni appointnts, ni solde, ni

    allocation, comme tu le penses bien, mais je travaille et ne dois rien à personne.

    J'ai payé à ta sœur le mobilier racheté, j'ai fait poser le gaz. Les locataires

    ont payé jusqu'en mars 1915. Seule la fille de Sara continue à donner 30 frs

    par mois. (15-15). Nous payons les -------, les assurances, tout ce qu'on réclame.

    Nous avons eu fort grand peur à l'explosion, mais nous n'avons que très

    peu de dégâts (quelques vitres). Nous avons mangé à 4 (ta sœur et ns) depuis

    le début de la guerre, provisoirement depuis le 1er ta sœur mange chez elle pour

    chauffer sa maison. à la première alerte nous nous rassemblerons de nouveau.

    Je te remercie beaucoup de ce que tu as fait pour mon frère et mon neveu. Ma sœur se rétablit

    Maman est bien portante ; si tu le peux envoie de l'argent à mon beau-frère et à son fils ...illisible------

    Maman me le rendra. J'espère que nous serons enfin réunis avant l'hiver, mais dans la crainte

    que cette horrible séparation ne se prolonge je fais des provisions. Surtout soigne toi bien

    mon cher Mari, ne te laisse manquer de rien. Songe que nous t'aimons les enfants et

    moi de toutes nos forces et que nous ne pouvons pas envisager un avenir où tu nous

    manquerais. Tu sais bien que je t'aime, moi, comme un vieux compagnon ...(c'est de moi que je parle)

    fidèle, quelques fois un peu sombre, je le reconnais, mais que veux-tu, j'espère que tu

    me trouves quand même une bonne femme. Je t'embrasse de tout mon cœur de "Vieux Quien"

    mots manquants...  désolée de la mort des cousins, dis à Fernand L. que chez lui tout est en bon état.

    Surtout sois prudent dans ta réponse, ne dis pas que tu as reçu ma lettre, dis moi

    simplement 1° ce qu'il faut faire du petit. 2° que tu as fait parvenir à Desvres ce mot

    de ma patronne qui est en bas de la page - 3° Ecris à Isidore Liénart 8e d'inf-rie territ-ale 22e Cie 3e Sect.

    que sa famille et celle de ses beaux frères Edouard et Alfred sont en bonne santé et demandent

    des nouvelles.


  • December 17, 2016 22:12:40 Marie-Jo Lécuyer

    M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France

    Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire

    parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à

    présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.

    Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps

    que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à

    peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,

    vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance

    les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je

    vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon

    mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).

    Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.

    Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)

    auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que

    tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons

    du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,

    à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de

    tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux

    pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop 

    peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent

    et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois

    content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle

    continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.

    Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents  pour ma pauvre

    sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre

    avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.

    Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente

    au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le

    de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour

    l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait

    trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à

    travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en X??? pour une angine, mais cela

    va. les enfants n'ont pas eu un rhume ni une indisposition, ils ne manquent

    de rien, mais tout est cher. Je ne touche rien pour toi, ni appointnts, ni solde, ni

    allocation, comme tu le penses bien, mais je travaille et ne dois rien à personne.

    J'ai payé à ta sœur le mobilier racheté, j'ai fait poser le gaz. Les locataires

    ont payé jusqu'en mars 1915. Seule la fille de Sara continue à donner 30 frs

    par mois. (15-15). Nous payons les -------, les assurances, tout ce qu'on réclame.

    Nous avons eu fort grand peur à l'explosion, mais nous n'avons que très

    peu de dégâts (quelques vitres). Nous avons mangé à 4 (ta sœur et ns) depuis

    le début de la guerre, provisoirement depuis le 1er ta sœur mange chez elle pour

    chauffer sa maison. à la première alerte nous nous rassemblerons de nouveau.

    Je te remercie beaucoup de ce que tu as fait pour mon frère et mon neveu. Ma sœur se rétablit

    Maman est bien portante ; si tu le peux envoie de l'argent à mon beau-frère et à son fils ...illisible------

    Maman me le rendra. J'espère que nous serons enfin réunis avant l'hiver, mais dans la crainte

    que cette horrible séparation ne se prolonge je fais des provisions. Surtout soigne toi bien

    mon cher Mari, ne te laisse manquer de rien. Songe que nous t'aimons les enfants et

    moi de toutes nos forces et que nous ne pouvons pas envisager un avenir où tu nous

    manquerais. Tu sais bien que je t'aime, moi, comme un vieux compagnon ----- 

    fidèle, quelques fois un peu sombre, je le reconnais, mais que veux-tu, j'espère que tu

    me trouves quand même une bonne femme. Je t'embrasse de tout mon cœur de "Vieux Quien"

    mots manquants...  désolée de la mort des cousins, dis à Fernand L. que chez lui tout est en bon état.

    Surtout sois prudent dans ta réponse, ne dis pas que tu as reçu ma lettre, dis moi

    simplement 1° ce qu'il faut faire du petit. 2° que tu as fait parvenir à Desvres ce mot

    de ma patronne qui est en bas de la page - 3° Ecris à Isidore Liénart 8e d'inf-rie territ-ale 22e Cie 3e Sect.

    que sa famille et celle de ses beaux frères Edouard et Alfred sont en bonne santé et demandent

    des nouvelles.


  • December 17, 2016 22:12:06 Marie-Jo Lécuyer

    M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France

    Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire

    parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à

    présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.

    Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps

    que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à

    peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,

    vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance

    les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je

    vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon

    mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).

    Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.

    Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)

    auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que

    tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons

    du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,

    à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de

    tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux

    pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop 

    peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent

    et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois

    content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle

    continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.

    Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents  pour ma pauvre

    sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre

    avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.

    Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente

    au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le

    de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour

    l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait

    trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à

    travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en X??? pour une angine, mais cela

    va. les enfants n'ont pas eu un rhume ni une indisposition, ils ne manquent

    de rien, mais tout est cher. Je ne touche rien pour toi, ni appointnts, ni solde, ni

    allocation, comme tu le penses bien, mais je travaille et ne dois rien à personne.

    J'ai payé à ta sœur le mobilier racheté, j'ai fait poser le gaz. Les locataires

    ont payé jusqu'en mars 1915. Seule la fille de Sara continue à donner 30 frs

    par mois. (15-15). Nous payons les -------, les assurances, tout ce qu'on réclame.

    Nous avons eu fort grand peur à l'explosion, mais nous n'avons que très

    peu de dégâts (quelques vitres). Nous avons mangé à 4 (ta sœur et ns) depuis

    le début de la guerre, provisoirement depuis le 1er ta sœur mange chez elle pour

    chauffer sa maison. à la première alerte nous nous rassemblerons de nouveau.

    Je te remercie beaucoup de ce que tu as fait pour mon frère et mon neveu. Ma sœur se rétablit

    Maman est bien portante ; si tu le peux envoie de l'argent à mon beau-frère et à son fils ...illisible------

    Maman me le rendra. J'espère que nous serons enfin réunis avant l'hiver, mais dans la crainte

    que cette horrible séparation ne se prolonge je fais des provisions. Surtout soigne toi bien

    mon cher Mari, ne te laisse manquer de rien. Songe que nous t'aimons les enfants et

    moi de toutes nos forces et que nous ne pouvons pas envisager un avenir où tu nous

    manquerais. Tu sais bien que je t'aime, moi, comme un vieux compagnon ----- 

    fidèle, quelques fois un peu sombre, je le reconnais, mais que veux-tu, j'espère que tu

    me trouves quand même une bonne femme. Je t'embrasse de tout mon cœur de "Vieux Quien"

    mots manquants...  désolée de la mort des cousins, dis à Fernand L. que chez lui tout est en bon état.

    Surtout sois prudent dans ta réponse, ne dis pas que tu as reçu ma lettre, dis moi

    simplement 1° ce qu'il faut faire du petit. 2° que tu as fait parvenir à Desvres ce mot

    de ma patronne qui est en bas de la page - 3° Ecris à Isidore Liénart 8e d'inf-rie territ-ale 22e Cie 3e Sect.

    que sa famille et celle de ses beaux frères Edouard et Alfred sont en bonne santé


  • December 17, 2016 22:11:00 Marie-Jo Lécuyer

    M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France

    Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire

    parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à

    présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.

    Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps

    que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à

    peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,

    vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance

    les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je

    vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon

    mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).

    Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.

    Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)

    auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que

    tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons

    du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,

    à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de

    tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux

    pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop 

    peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent

    et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois

    content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle

    continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.

    Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents  pour ma pauvre

    sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre

    avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.

    Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente

    au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le

    de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour

    l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait

    trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à

    travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en X??? pour une angine, mais cela

    va. les enfants n'ont pas eu un rhume ni une indisposition, ils ne manquent

    de rien, mais tout est cher. Je ne touche rien pour toi, ni appointnts, ni solde, ni

    allocation, comme tu le penses bien, mais je travaille et ne dois rien à personne.

    J'ai payé à ta sœur le mobilier racheté, j'ai fait poser le gaz. Les locataires

    ont payé jusqu'en mars 1915. Seule la fille de Sara continue à donner 30 frs

    par mois. (15-15). Nous payons les -------, les assurances, tout ce qu'on réclame.

    Nous avons eu fort grand peur à l'explosion, mais nous n'avons que très

    peu de dégâts (quelques vitres). Nous avons mangé à 4 (ta sœur et ns) depuis

    le début de la guerre, provisoirement depuis le 1er ta sœur mange chez elle pour

    chauffer sa maison. à la première alerte nous nous rassemblerons de nouveau.

    Je te remercie beaucoup de ce que tu as fait pour mon frère et mon neveu. Ma sœur se rétablit

    Maman est bien portante ; si tu le peux envoie de l'argent à mon beau-frère et à son fils ...illisible------

    Maman me le rendra. J'espère que nous serons enfin réunis avant l'hiver, mais dans la crainte

    que cette horrible séparation ne se prolonge je fais des provisions. Surtout soigne toi bien

    mon cher Mari, ne te laisse manquer de rien. Songe que nous t'aimons les enfants et

    moi de toutes nos forces et que nous ne pouvons pas envisager un avenir où tu nous

    manquerais. Tu sais bien que je t'aime, moi, comme un vieux compagnon ----- 

    fidèle, quelques fois un peu sombre, je le reconnais, mais que veux-tu, j'espère que tu

    me trouves quand même une bonne femme. Je t'embrasse de tout mon cœur de "Vieux Quien"

    mots manquants...  désolée de la mort des cousins, dis à Fernand L. que chez lui tout est en bon état.

    Surtout sois prudent dans ta réponse, ne dis pas que tu as reçu ma lettre, dis moi

    simplement 1° ce qu'il faut faire du petit. 2° que tu as fait parvenir à Desvres ce mot

    de ma patronne qui est en bas de la page - 3° Ecris à Isidore Liénart 8e d'inf-rie territ-ale 22e Cie 3e Sect.

    que sa famille et


  • December 17, 2016 22:09:47 Marie-Jo Lécuyer

    M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France

    Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire

    parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à

    présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.

    Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps

    que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à

    peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,

    vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance

    les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je

    vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon

    mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).

    Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.

    Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)

    auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que

    tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons

    du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,

    à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de

    tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux

    pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop 

    peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent

    et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois

    content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle

    continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.

    Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents  pour ma pauvre

    sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre

    avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.

    Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente

    au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le

    de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour

    l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait

    trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à

    travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en X??? pour une angine, mais cela

    va. les enfants n'ont pas eu un rhume ni une indisposition, ils ne manquent

    de rien, mais tout est cher. Je ne touche rien pour toi, ni appointnts, ni solde, ni

    allocation, comme tu le penses bien, mais je travaille et ne dois rien à personne.

    J'ai payé à ta sœur le mobilier racheté, j'ai fait poser le gaz. Les locataires

    ont payé jusqu'en mars 1915. Seule la fille de Sara continue à donner 30 frs

    par mois. (15-15). Nous payons les -------, les assurances, tout ce qu'on réclame.

    Nous avons eu fort grand peur à l'explosion, mais nous n'avons que très

    peu de dégâts (quelques vitres). Nous avons mangé à 4 (ta sœur et ns) depuis

    le début de la guerre, provisoirement depuis le 1er ta sœur mange chez elle pour

    chauffer sa maison. à la première alerte nous nous rassemblerons de nouveau.

    Je te remercie beaucoup de ce que tu as fait pour mon frère et mon neveu. Ma sœur se rétablit

    Maman est bien portante ; si tu le peux envoie de l'argent à mon beau-frère et à son fils ...illisible------

    Maman me le rendra. J'espère que nous serons enfin réunis avant l'hiver, mais dans la crainte

    que cette horrible séparation ne se prolonge je fais des provisions. Surtout soigne toi bien

    mon cher Mari, ne te laisse manquer de rien. Songe que nous t'aimons les enfants et

    moi de toutes nos forces et que nous ne pouvons pas envisager un avenir où tu nous

    manquerais. Tu sais bien que je t'aime, moi, comme un vieux compagnon ----- 

    fidèle, quelques fois un peu sombre, je le reconnais, mais que veux-tu, j'espère que tu

    me trouves quand même une bonne femme. Je t'embrasse de tout mon cœur de "Vieux Quien"

    mots manquants...  désolée de la mort des cousins, dis à Fernand L. que chez lui tout est en bon état.

    Surtout sois prudent dans ta réponse, ne dis pas que tu as reçu ma lettre, dis moi

    simplement 1° ce qu'il faut faire du petit. 2° que tu as fait parvenir à Desvres ce mot

    de ma patronne qui est en bas de la page - 3° Ecris à Isidore Liénart 8e d'inf-rie territ-ale


  • December 17, 2016 22:08:25 Marie-Jo Lécuyer

    M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France

    Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire

    parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à

    présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.

    Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps

    que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à

    peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,

    vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance

    les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je

    vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon

    mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).

    Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.

    Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)

    auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que

    tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons

    du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,

    à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de

    tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux

    pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop 

    peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent

    et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois

    content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle

    continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.

    Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents  pour ma pauvre

    sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre

    avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.

    Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente

    au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le

    de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour

    l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait

    trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à

    travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en X??? pour une angine, mais cela

    va. les enfants n'ont pas eu un rhume ni une indisposition, ils ne manquent

    de rien, mais tout est cher. Je ne touche rien pour toi, ni appointnts, ni solde, ni

    allocation, comme tu le penses bien, mais je travaille et ne dois rien à personne.

    J'ai payé à ta sœur le mobilier racheté, j'ai fait poser le gaz. Les locataires

    ont payé jusqu'en mars 1915. Seule la fille de Sara continue à donner 30 frs

    par mois. (15-15). Nous payons les -------, les assurances, tout ce qu'on réclame.

    Nous avons eu fort grand peur à l'explosion, mais nous n'avons que très

    peu de dégâts (quelques vitres). Nous avons mangé à 4 (ta sœur et ns) depuis

    le début de la guerre, provisoirement depuis le 1er ta sœur mange chez elle pour

    chauffer sa maison. à la première alerte nous nous rassemblerons de nouveau.

    Je te remercie beaucoup de ce que tu as fait pour mon frère et mon neveu. Ma sœur se rétablit

    Maman est bien portante ; si tu le peux envoie de l'argent à mon beau-frère et à son fils ...illisible------

    Maman me le rendra. J'espère que nous serons enfin réunis avant l'hiver, mais dans la crainte

    que cette horrible séparation ne se prolonge je fais des provisions. Surtout soigne toi bien

    mon cher Mari, ne te laisse manquer de rien. Songe que nous t'aimons les enfants et

    moi de toutes nos forces et que nous ne pouvons pas envisager un avenir où tu nous

    manquerais. Tu sais bien que je t'aime, moi, comme un vieux compagnon ----- 

    fidèle, quelques fois un peu sombre, je le reconnais, mais que veux-tu, j'espère que tu

    me trouves quand même une bonne femme. Je t'embrasse de tout mon cœur de "Vieux Quien"

    mots manquants...  désolée de la mort des cousins, dis à Fernand L. que chez lui tout est en bon état.

    Surtout sois prudent dans ta réponse, ne dis pas que tu as reçu ma lettre, dis moi

    simplement 1° ce qu'il faut faire du petit. 2° que tu as fait parvenir à Desvres ce mot

    de ma patronne qui est en bas de la page - 3° Ecris à Isidore Liénart


  • December 17, 2016 22:06:56 Marie-Jo Lécuyer

    M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France

    Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire

    parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à

    présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.

    Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps

    que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à

    peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,

    vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance

    les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je

    vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon

    mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).

    Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.

    Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)

    auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que

    tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons

    du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,

    à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de

    tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux

    pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop 

    peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent

    et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois

    content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle

    continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.

    Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents  pour ma pauvre

    sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre

    avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.

    Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente

    au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le

    de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour

    l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait

    trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à

    travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en X??? pour une angine, mais cela

    va. les enfants n'ont pas eu un rhume ni une indisposition, ils ne manquent

    de rien, mais tout est cher. Je ne touche rien pour toi, ni appointnts, ni solde, ni

    allocation, comme tu le penses bien, mais je travaille et ne dois rien à personne.

    J'ai payé à ta sœur le mobilier racheté, j'ai fait poser le gaz. Les locataires

    ont payé jusqu'en mars 1915. Seule la fille de Sara continue à donner 30 frs

    par mois. (15-15). Nous payons les -------, les assurances, tout ce qu'on réclame.

    Nous avons eu fort grand peur à l'explosion, mais nous n'avons que très

    peu de dégâts (quelques vitres). Nous avons mangé à 4 (ta sœur et ns) depuis

    le début de la guerre, provisoirement depuis le 1er ta sœur mange chez elle pour

    chauffer sa maison. à la première alerte nous nous rassemblerons de nouveau.

    Je te remercie beaucoup de ce que tu as fait pour mon frère et mon neveu. Ma sœur se rétablit

    Maman est bien portante ; si tu le peux envoie de l'argent à mon beau-frère et à son fils ...illisible------

    Maman me le rendra. J'espère que nous serons enfin réunis avant l'hiver, mais dans la crainte

    que cette horrible séparation ne se prolonge je fais des provisions. Surtout soigne toi bien

    mon cher Mari, ne te laisse manquer de rien. Songe que nous t'aimons les enfants et

    moi de toutes nos forces et que nous ne pouvons pas envisager un avenir où tu nous

    manquerais. Tu sais bien que je t'aime, moi, comme un vieux compagnon ----- 

    fidèle, quelques fois un peu sombre, je le reconnais, mais que veux-tu, j'espère que tu

    me trouves quand même une bonne femme. Je t'embrasse de tout mon cœur de "Vieux Quien"

    mots manquants...  désolée de la mort des cousins, dis à Fernand L. que chez lui tout est en bon état.

    Surtout sois prudent dans ta réponse, ne dis pas que tu as reçu ma lettre, dis moi

    simplement 1° ce qu'il faut faire du petit. 2° que tu as fait parvenir à Desvres ce mot

    de ma patronne qui est en bas de la page


  • December 17, 2016 22:03:51 Marie-Jo Lécuyer

    M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France

    Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire

    parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à

    présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.

    Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps

    que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à

    peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,

    vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance

    les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je

    vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon

    mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).

    Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.

    Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)

    auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que

    tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons

    du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,

    à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de

    tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux

    pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop 

    peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent

    et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois

    content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle

    continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.

    Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents  pour ma pauvre

    sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre

    avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.

    Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente

    au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le

    de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour

    l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait

    trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à

    travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en X??? pour une angine, mais cela

    va. les enfants n'ont pas eu un rhume ni une indisposition, ils ne manquent

    de rien, mais tout est cher. Je ne touche rien pour toi, ni appointnts, ni solde, ni

    allocation, comme tu le penses bien, mais je travaille et ne dois rien à personne.

    J'ai payé à ta sœur le mobilier racheté, j'ai fait poser le gaz. Les locataires

    ont payé jusqu'en mars 1915. Seule la fille de Sara continue à donner 30 frs

    par mois. (15-15). Nous payons les -------, les assurances, tout ce qu'on réclame.

    Nous avons eu fort grand peur à l'explosion, mais nous n'avons que très

    peu de dégâts (quelques vitres). Nous avons mangé à 4 (ta sœur et ns) depuis

    le début de la guerre, provisoirement depuis le 1er ta sœur mange chez elle pour

    chauffer sa maison. à la première alerte nous nous rassemblerons de nouveau.

    Je te remercie beaucoup de ce que tu as fait pour mon frère et mon neveu. Ma sœur se rétablit

    Maman est bien portante ; si tu le peux envoie de l'argent à mon beau-frère et à son fils ...illisible------

    Maman me le rendra. J'espère que nous serons enfin réunis avant l'hiver, mais dans la crainte

    que cette horrible séparation ne se prolonge je fais des provisions. Surtout soigne toi bien

    mon cher Mari, ne te laisse manquer de rien. Songe que nous t'aimons les enfants et

    moi de toutes nos forces et que nous ne pouvons pas envisager un avenir où tu nous

    manquerais. Tu sais bien que je t'aime, moi, comme un vieux compagnon ----- 

    fidèle, quelques fois un peu sombre, je le reconnais, mais que veux-tu, j'espère que tu

    me trouves quand même une bonne femme. Je t'embrasse de tout mon cœur de "Vieux Quien"

    mots manquants...  désolée de la mort des cousins, dis à Fernand L. que chez lui tout est en bon état.

    Surtout sois prudent dans ta réponse, ne dis pas que tu as reçu ma lettre, dis moi

     


  • December 17, 2016 22:03:08 Marie-Jo Lécuyer

    M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France

    Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire

    parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à

    présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.

    Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps

    que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à

    peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,

    vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance

    les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je

    vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon

    mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).

    Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.

    Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)

    auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que

    tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons

    du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,

    à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de

    tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux

    pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop 

    peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent

    et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois

    content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle

    continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.

    Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents  pour ma pauvre

    sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre

    avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.

    Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente

    au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le

    de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour

    l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait

    trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à

    travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en X??? pour une angine, mais cela

    va. les enfants n'ont pas eu un rhume ni une indisposition, ils ne manquent

    de rien, mais tout est cher. Je ne touche rien pour toi, ni appointnts, ni solde, ni

    allocation, comme tu le penses bien, mais je travaille et ne dois rien à personne.

    J'ai payé à ta sœur le mobilier racheté, j'ai fait poser le gaz. Les locataires

    ont payé jusqu'en mars 1915. Seule la fille de Sara continue à donner 30 frs

    par mois. (15-15). Nous payons les -------, les assurances, tout ce qu'on réclame.

    Nous avons eu fort grand peur à l'explosion, mais nous n'avons que très

    peu de dégâts (quelques vitres). Nous avons mangé à 4 (ta sœur et ns) depuis

    le début de la guerre, provisoirement depuis le 1er ta sœur mange chez elle pour

    chauffer sa maison. à la première alerte nous nous rassemblerons de nouveau.

    Je te remercie beaucoup de ce que tu as fait pour mon frère et mon neveu. Ma sœur se rétablit

    Maman est bien portante ; si tu le peux envoie de l'argent à mon beau-frère et à son fils ...illisible------

    Maman me le rendra. J'espère que nous serons enfin réunis avant l'hiver, mais dans la crainte

    que cette horrible séparation ne se prolonge je fais des provisions. Surtout soigne toi bien

    mon cher Mari, ne te laisse manquer de rien. Songe que nous t'aimons les enfants et

    moi de toutes nos forces et que nous ne pouvons pas envisager un avenir où tu nous

    manquerais. Tu sais bien que je t'aime, moi, comme un vieux compagnon ----- 

    fidèle, quelques fois un peu sombre, je le reconnais, mais que veux-tu, j'espère que tu

    me trouves quand même une bonne femme. Je t'embrasse de tout mon cœur de "Vieux Quien"

    mots manquants...  désolée de la mort des cousins, dis à Fernand L. que chez lui tout est en bon état.

    Surtout sois prudent dans ta réponse


  • December 17, 2016 22:02:05 Marie-Jo Lécuyer

    M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France

    Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire

    parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à

    présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.

    Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps

    que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à

    peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,

    vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance

    les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je

    vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon

    mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).

    Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.

    Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)

    auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que

    tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons

    du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,

    à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de

    tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux

    pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop 

    peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent

    et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois

    content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle

    continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.

    Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents  pour ma pauvre

    sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre

    avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.

    Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente

    au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le

    de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour

    l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait

    trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à

    travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en X??? pour une angine, mais cela

    va. les enfants n'ont pas eu un rhume ni une indisposition, ils ne manquent

    de rien, mais tout est cher. Je ne touche rien pour toi, ni appointnts, ni solde, ni

    allocation, comme tu le penses bien, mais je travaille et ne dois rien à personne.

    J'ai payé à ta sœur le mobilier racheté, j'ai fait poser le gaz. Les locataires

    ont payé jusqu'en mars 1915. Seule la fille de Sara continue à donner 30 frs

    par mois. (15-15). Nous payons les -------, les assurances, tout ce qu'on réclame.

    Nous avons eu fort grand peur à l'explosion, mais nous n'avons que très

    peu de dégâts (quelques vitres). Nous avons mangé à 4 (ta sœur et ns) depuis

    le début de la guerre, provisoirement depuis le 1er ta sœur mange chez elle pour

    chauffer sa maison. à la première alerte nous nous rassemblerons de nouveau.

    Je te remercie beaucoup de ce que tu as fait pour mon frère et mon neveu. Ma sœur se rétablit

    Maman est bien portante ; si tu le peux envoie de l'argent à mon beau-frère et à son fils ...illisible------

    Maman me le rendra. J'espère que nous serons enfin réunis avant l'hiver, mais dans la crainte

    que cette horrible séparation ne se prolonge je fais des provisions. Surtout soigne toi bien

    mon cher Mari, ne te laisse manquer de rien. Songe que nous t'aimons les enfants et

    moi de toutes nos forces et que nous ne pouvons pas envisager un avenir où tu nous

    manquerais. Tu sais bien que je t'aime, moi, comme un vieux compagnon ----- 

    fidèle, quelques fois un peu sombre, je le reconnais, mais que veux-tu, j'espère que tu

    me trouves quand même une bonne femme. Je t'embrasse de tout mon cœur de "Vieux Quien"

    mots manquants...  désolée de la mort des cousins, dis à Fernand L.


  • December 17, 2016 22:01:41 Marie-Jo Lécuyer

    M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France

    Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire

    parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à

    présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.

    Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps

    que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à

    peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,

    vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance

    les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je

    vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon

    mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).

    Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.

    Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)

    auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que

    tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons

    du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,

    à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de

    tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux

    pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop 

    peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent

    et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois

    content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle

    continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.

    Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents  pour ma pauvre

    sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre

    avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.

    Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente

    au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le

    de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour

    l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait

    trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à

    travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en X??? pour une angine, mais cela

    va. les enfants n'ont pas eu un rhume ni une indisposition, ils ne manquent

    de rien, mais tout est cher. Je ne touche rien pour toi, ni appointnts, ni solde, ni

    allocation, comme tu le penses bien, mais je travaille et ne dois rien à personne.

    J'ai payé à ta sœur le mobilier racheté, j'ai fait poser le gaz. Les locataires

    ont payé jusqu'en mars 1915. Seule la fille de Sara continue à donner 30 frs

    par mois. (15-15). Nous payons les -------, les assurances, tout ce qu'on réclame.

    Nous avons eu fort grand peur à l'explosion, mais nous n'avons que très

    peu de dégâts (quelques vitres). Nous avons mangé à 4 (ta sœur et ns) depuis

    le début de la guerre, provisoirement depuis le 1er ta sœur mange chez elle pour

    chauffer sa maison. à la première alerte nous nous rassemblerons de nouveau.

    Je te remercie beaucoup de ce que tu as fait pour mon frère et mon neveu. Ma sœur se rétablit

    Maman est bien portante ; si tu le peux envoie de l'argent à mon beau-frère et à son fils ...illisible------

    Maman me le rendra. J'espère que nous serons enfin réunis avant l'hiver, mais dans la crainte

    que cette horrible séparation ne se prolonge je fais des provisions. Surtout soigne toi bien

    mon cher Mari, ne te laisse manquer de rien. Songe que nous t'aimons les enfants et

    moi de toutes nos forces et que nous ne pouvons pas envisager un avenir où tu nous

    manquerais. Tu sais bien que je t'aime, moi, comme un vieux compagnon ----- 

    fidèle, quelques fois un peu sombre, je le reconnais, mais que veux-tu, j'espère que tu

    me trouves quand même une bonne femme. Je t'embrasse de tout mon cœur de "Vieux Quien"

    mots manquants...  désolée de la mort des cousins


  • December 17, 2016 22:00:24 Marie-Jo Lécuyer

    M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France

    Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire

    parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à

    présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.

    Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps

    que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à

    peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,

    vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance

    les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je

    vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon

    mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).

    Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.

    Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)

    auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que

    tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons

    du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,

    à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de

    tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux

    pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop 

    peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent

    et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois

    content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle

    continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.

    Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents  pour ma pauvre

    sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre

    avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.

    Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente

    au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le

    de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour

    l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait

    trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à

    travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en X??? pour une angine, mais cela

    va. les enfants n'ont pas eu un rhume ni une indisposition, ils ne manquent

    de rien, mais tout est cher. Je ne touche rien pour toi, ni appointnts, ni solde, ni

    allocation, comme tu le penses bien, mais je travaille et ne dois rien à personne.

    J'ai payé à ta sœur le mobilier racheté, j'ai fait poser le gaz. Les locataires

    ont payé jusqu'en mars 1915. Seule la fille de Sara continue à donner 30 frs

    par mois. (15-15). Nous payons les -------, les assurances, tout ce qu'on réclame.

    Nous avons eu fort grand peur à l'explosion, mais nous n'avons que très

    peu de dégâts (quelques vitres). Nous avons mangé à 4 (ta sœur et ns) depuis

    le début de la guerre, provisoirement depuis le 1er ta sœur mange chez elle pour

    chauffer sa maison. à la première alerte nous nous rassemblerons de nouveau.

    Je te remercie beaucoup de ce que tu as fait pour mon frère et mon neveu. Ma sœur se rétablit

    Maman est bien portante ; si tu le peux envoie de l'argent à mon beau-frère et à son fils ...illisible------

    Maman me le rendra. J'espère que nous serons enfin réunis avant l'hiver, mais dans la crainte

    que cette horrible séparation ne se prolonge je fais des provisions. Surtout soigne toi bien

    mon cher Mari, ne te laisse manquer de rien. Songe que nous t'aimons les enfants et

    moi de toutes nos forces et que nous ne pouvons pas envisager un avenir où tu nous

    manquerais. Tu sais bien que je t'aime, moi, comme un vieux compagnon ----- 

    fidèle, quelques fois un peu sombre, je le reconnais, mais que veux-tu, j'espère que tu

    me trouves quand même une bonne femme. Je t'embrasse de tout mon cœur de "Vieux Quien"

     

     


  • December 17, 2016 21:58:35 Marie-Jo Lécuyer

    M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France

    Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire

    parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à

    présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.

    Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps

    que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à

    peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,

    vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance

    les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je

    vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon

    mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).

    Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.

    Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)

    auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que

    tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons

    du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,

    à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de

    tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux

    pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop 

    peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent

    et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois

    content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle

    continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.

    Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents  pour ma pauvre

    sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre

    avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.

    Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente

    au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le

    de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour

    l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait

    trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à

    travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en X??? pour une angine, mais cela

    va. les enfants n'ont pas eu un rhume ni une indisposition, ils ne manquent

    de rien, mais tout est cher. Je ne touche rien pour toi, ni appointnts, ni solde, ni

    allocation, comme tu le penses bien, mais je travaille et ne dois rien à personne.

    J'ai payé à ta sœur le mobilier racheté, j'ai fait poser le gaz. Les locataires

    ont payé jusqu'en mars 1915. Seule la fille de Sara continue à donner 30 frs

    par mois. (15-15). Nous payons les -------, les assurances, tout ce qu'on réclame.

    Nous avons eu fort grand peur à l'explosion, mais nous n'avons que très

    peu de dégâts (quelques vitres). Nous avons mangé à 4 (ta sœur et ns) depuis

    le début de la guerre, provisoirement depuis le 1er ta sœur mange chez elle pour

    chauffer sa maison. à la première alerte nous nous rassemblerons de nouveau.

    Je te remercie beaucoup de ce que tu as fait pour mon frère et mon neveu. Ma sœur se rétablit

    Maman est bien portante ; si tu le peux envoie de l'argent à mon beau-frère et à son fils ...illisible------

    Maman me le rendra. J'espère que nous serons enfin réunis avant l'hiver, mais dans la crainte

    que cette horrible séparation ne se prolonge je fais des provisions. Surtout soigne toi bien

    mon cher Mari, ne te laisse manquer de rien. Songe que nous t'aimons les enfants et

    moi de toutes nos forces et que nous ne pouvons pas envisager un avenir où tu nous

    manquerais. Tu sais bien que je t'aime, moi, comme un vieux compagnon

    fidèle, quelques fois un peu sombre, je le reconnais, mais que veux-tu, j'espère que tu

    me trouves quand même une bonne femme

     

     


  • December 17, 2016 21:57:12 Marie-Jo Lécuyer

    M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France

    Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire

    parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à

    présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.

    Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps

    que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à

    peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,

    vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance

    les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je

    vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon

    mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).

    Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.

    Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)

    auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que

    tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons

    du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,

    à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de

    tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux

    pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop 

    peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent

    et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois

    content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle

    continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.

    Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents  pour ma pauvre

    sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre

    avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.

    Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente

    au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le

    de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour

    l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait

    trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à

    travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en X??? pour une angine, mais cela

    va. les enfants n'ont pas eu un rhume ni une indisposition, ils ne manquent

    de rien, mais tout est cher. Je ne touche rien pour toi, ni appointnts, ni solde, ni

    allocation, comme tu le penses bien, mais je travaille et ne dois rien à personne.

    J'ai payé à ta sœur le mobilier racheté, j'ai fait poser le gaz. Les locataires

    ont payé jusqu'en mars 1915. Seule la fille de Sara continue à donner 30 frs

    par mois. (15-15). Nous payons les -------, les assurances, tout ce qu'on réclame.

    Nous avons eu fort grand peur à l'explosion, mais nous n'avons que très

    peu de dégâts (quelques vitres). Nous avons mangé à 4 (ta sœur et ns) depuis

    le début de la guerre, provisoirement depuis le 1er ta sœur mange chez elle pour

    chauffer sa maison. à la première alerte nous nous rassemblerons de nouveau.

    Je te remercie beaucoup de ce que tu as fait pour mon frère et mon neveu. Ma sœur se rétablit

    Maman est bien portante ; si tu le peux envoie de l'argent à mon beau-frère et à son fils ...illisible------

    Maman me le rendra. J'espère que nous serons enfin réunis avant l'hiver, mais dans la crainte

    que cette horrible séparation ne se prolonge je fais des provisions. Surtout soigne toi bien

    mon cher Mari, ne te laisse manquer de rien. Songe que nous t'aimons les enfants et

    moi de toutes nos forces et que nous ne pouvons pas envisager un avenir où tu nous

    manquerais. Tu sais bien que je t'aime, moi, comme un vieux compagnon

    fidèle, quelques fois un peu sombre, je le reconnais, mais que veux-tu

     

     


  • December 17, 2016 21:55:11 Marie-Jo Lécuyer

    M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France

    Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire

    parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à

    présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.

    Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps

    que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à

    peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,

    vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance

    les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je

    vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon

    mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).

    Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.

    Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)

    auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que

    tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons

    du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,

    à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de

    tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux

    pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop 

    peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent

    et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois

    content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle

    continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.

    Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents  pour ma pauvre

    sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre

    avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.

    Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente

    au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le

    de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour

    l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait

    trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à

    travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en X??? pour une angine, mais cela

    va. les enfants n'ont pas eu un rhume ni une indisposition, ils ne manquent

    de rien, mais tout est cher. Je ne touche rien pour toi, ni appointnts, ni solde, ni

    allocation, comme tu le penses bien, mais je travaille et ne dois rien à personne.

    J'ai payé à ta sœur le mobilier racheté, j'ai fait poser le gaz. Les locataires

    ont payé jusqu'en mars 1915. Seule la fille de Sara continue à donner 30 frs

    par mois. (15-15). Nous payons les -------, les assurances, tout ce qu'on réclame.

    Nous avons eu fort grand peur à l'explosion, mais nous n'avons que très

    peu de dégâts (quelques vitres). Nous avons mangé à 4 (ta sœur et ns) depuis

    le début de la guerre, provisoirement depuis le 1er ta sœur mange chez elle pour

    chauffer sa maison. à la première alerte nous nous rassemblerons de nouveau.

    Je te remercie beaucoup de ce que tu as fait pour mon frère et mon neveu. Ma sœur se rétablit

    Maman est bien portante ; si tu le peux envoie de l'argent à mon beau-frère et à son fils ...illisible------

    Maman me le rendra. J'espère que nous serons enfin réunis avant l'hiver, mais dans la crainte

    que cette horrible séparation ne se prolonge je fais des provisions. Surtout soigne toi bien

    mon cher Mari, ne te laisse manquer de rien. Songe que nous t'aimons les enfants et

    moi de toutes nos forces et que nous ne pouvons pas envisager un avenir où tu nous

     


  • December 17, 2016 21:54:53 Marie-Jo Lécuyer

    M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France

    Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire

    parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à

    présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.

    Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps

    que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à

    peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,

    vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance

    les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je

    vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon

    mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).

    Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.

    Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)

    auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que

    tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons

    du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,

    à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de

    tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux

    pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop 

    peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent

    et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois

    content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle

    continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.

    Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents  pour ma pauvre

    sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre

    avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.

    Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente

    au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le

    de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour

    l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait

    trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à

    travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en X??? pour une angine, mais cela

    va. les enfants n'ont pas eu un rhume ni une indisposition, ils ne manquent

    de rien, mais tout est cher. Je ne touche rien pour toi, ni appointnts, ni solde, ni

    allocation, comme tu le penses bien, mais je travaille et ne dois rien à personne.

    J'ai payé à ta sœur le mobilier racheté, j'ai fait poser le gaz. Les locataires

    ont payé jusqu'en mars 1915. Seule la fille de Sara continue à donner 30 frs

    par mois. (15-15). Nous payons les -------, les assurances, tout ce qu'on réclame.

    Nous avons eu fort grand peur à l'explosion, mais nous n'avons que très

    peu de dégâts (quelques vitres). Nous avons mangé à 4 (ta sœur et ns) depuis

    le début de la guerre, provisoirement depuis le 1er ta sœur mange chez elle pour

    chauffer sa maison. à la première alerte nous nous rassemblerons de nouveau.

    Je te remercie beaucoup de ce que tu as fait pour mon frère et mon neveu. Ma sœur se rétablit

    Maman est bien portante ; si tu le peux envoie de l'argent à mon beau-frère et à son fils ...illisible------

    Maman me le rendra. J'espère que nous serons enfin réunis avant l'hiver, mais dans la crainte

    que cette horrible séparation ne se prolonge je fais des provisions. Surtout soigne toi bien

    mon cher Mari, ne te laisse manquer de rien. Songe que nous t'aimons les enfants et

    moi de toutes nos forces et que nous ne pouvons pas envisager

     


  • December 17, 2016 21:53:05 Marie-Jo Lécuyer

    M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France

    Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire

    parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à

    présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.

    Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps

    que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à

    peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,

    vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance

    les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je

    vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon

    mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).

    Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.

    Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)

    auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que

    tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons

    du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,

    à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de

    tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux

    pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop 

    peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent

    et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois

    content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle

    continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.

    Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents  pour ma pauvre

    sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre

    avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.

    Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente

    au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le

    de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour

    l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait

    trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à

    travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en X??? pour une angine, mais cela

    va. les enfants n'ont pas eu un rhume ni une indisposition, ils ne manquent

    de rien, mais tout est cher. Je ne touche rien pour toi, ni appointnts, ni solde, ni

    allocation, comme tu le penses bien, mais je travaille et ne dois rien à personne.

    J'ai payé à ta sœur le mobilier racheté, j'ai fait poser le gaz. Les locataires

    ont payé jusqu'en mars 1915. Seule la fille de Sara continue à donner 30 frs

    par mois. (15-15). Nous payons les -------, les assurances, tout ce qu'on réclame.

    Nous avons eu fort grand peur à l'explosion, mais nous n'avons que très

    peu de dégâts (quelques vitres). Nous avons mangé à 4 (ta sœur et ns) depuis

    le début de la guerre, provisoirement depuis le 1er ta sœur mange chez elle pour

    chauffer sa maison. à la première alerte nous nous rassemblerons de nouveau.

    Je te remercie beaucoup de ce que tu as fait pour mon frère et mon neveu. Ma sœur se rétablit

    Maman est bien portante ; si tu le peux envoie de l'argent à mon beau-frère et à son fils ...illisible------

    Maman me le rendra. J'espère que nous serons enfin réunis avant l'hiver, mais dans la crainte

    que cette horrible séparation ne se prolonge je fais des provisions. Surtout soigne toi bien

     


  • December 17, 2016 21:52:38 Marie-Jo Lécuyer

    M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France

    Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire

    parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à

    présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.

    Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps

    que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à

    peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,

    vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance

    les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je

    vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon

    mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).

    Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.

    Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)

    auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que

    tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons

    du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,

    à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de

    tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux

    pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop 

    peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent

    et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois

    content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle

    continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.

    Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents  pour ma pauvre

    sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre

    avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.

    Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente

    au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le

    de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour

    l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait

    trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à

    travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en X??? pour une angine, mais cela

    va. les enfants n'ont pas eu un rhume ni une indisposition, ils ne manquent

    de rien, mais tout est cher. Je ne touche rien pour toi, ni appointnts, ni solde, ni

    allocation, comme tu le penses bien, mais je travaille et ne dois rien à personne.

    J'ai payé à ta sœur le mobilier racheté, j'ai fait poser le gaz. Les locataires

    ont payé jusqu'en mars 1915. Seule la fille de Sara continue à donner 30 frs

    par mois. (15-15). Nous payons les -------, les assurances, tout ce qu'on réclame.

    Nous avons eu fort grand peur à l'explosion, mais nous n'avons que très

    peu de dégâts (quelques vitres). Nous avons mangé à 4 (ta sœur et ns) depuis

    le début de la guerre, provisoirement depuis le 1er ta sœur mange chez elle pour

    chauffer sa maison. à la première alerte nous nous rassemblerons de nouveau.

    Je te remercie beaucoup de ce que tu as fait pour mon frère et mon neveu. Ma sœur se rétablit

    Maman est bien portante ; si tu le peux envoie de l'argent à mon beau-frère et à son fils ...illisible------

    Maman me le rendra. J'espère que nous serons enfin réunis avant l'hiver, mais dans la crainte

    que cette horrible séparation ne se prolonge je fais des provisions

     


  • December 17, 2016 21:52:18 Marie-Jo Lécuyer

    M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France

    Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire

    parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à

    présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.

    Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps

    que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à

    peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,

    vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance

    les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je

    vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon

    mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).

    Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.

    Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)

    auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que

    tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons

    du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,

    à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de

    tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux

    pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop 

    peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent

    et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois

    content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle

    continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.

    Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents  pour ma pauvre

    sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre

    avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.

    Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente

    au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le

    de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour

    l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait

    trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à

    travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en X??? pour une angine, mais cela

    va. les enfants n'ont pas eu un rhume ni une indisposition, ils ne manquent

    de rien, mais tout est cher. Je ne touche rien pour toi, ni appointnts, ni solde, ni

    allocation, comme tu le penses bien, mais je travaille et ne dois rien à personne.

    J'ai payé à ta sœur le mobilier racheté, j'ai fait poser le gaz. Les locataires

    ont payé jusqu'en mars 1915. Seule la fille de Sara continue à donner 30 frs

    par mois. (15-15). Nous payons les -------, les assurances, tout ce qu'on réclame.

    Nous avons eu fort grand peur à l'explosion, mais nous n'avons que très

    peu de dégâts (quelques vitres). Nous avons mangé à 4 (ta sœur et ns) depuis

    le début de la guerre, provisoirement depuis le 1er ta sœur mange chez elle pour

    chauffer sa maison. à la première alerte nous nous rassemblerons de nouveau.

    Je te remercie beaucoup de ce que tu as fait pour mon frère et mon neveu. Ma sœur se rétablit

    Maman est bien portante ; si tu le peux envoie de l'argent à mon beau-frère et à son fils ...illisible------

    Maman me le rendra. J'espère que nous serons enfin réunis avant l'hiver, mais dans la crainte

    que cette horrible séparation se prolonge

     


  • December 17, 2016 21:51:44 Marie-Jo Lécuyer

    M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France

    Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire

    parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à

    présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.

    Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps

    que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à

    peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,

    vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance

    les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je

    vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon

    mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).

    Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.

    Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)

    auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que

    tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons

    du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,

    à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de

    tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux

    pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop 

    peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent

    et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois

    content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle

    continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.

    Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents  pour ma pauvre

    sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre

    avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.

    Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente

    au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le

    de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour

    l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait

    trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à

    travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en X??? pour une angine, mais cela

    va. les enfants n'ont pas eu un rhume ni une indisposition, ils ne manquent

    de rien, mais tout est cher. Je ne touche rien pour toi, ni appointnts, ni solde, ni

    allocation, comme tu le penses bien, mais je travaille et ne dois rien à personne.

    J'ai payé à ta sœur le mobilier racheté, j'ai fait poser le gaz. Les locataires

    ont payé jusqu'en mars 1915. Seule la fille de Sara continue à donner 30 frs

    par mois. (15-15). Nous payons les -------, les assurances, tout ce qu'on réclame.

    Nous avons eu fort grand peur à l'explosion, mais nous n'avons que très

    peu de dégâts (quelques vitres). Nous avons mangé à 4 (ta sœur et ns) depuis

    le début de la guerre, provisoirement depuis le 1er ta sœur mange chez elle pour

    chauffer sa maison. à la première alerte nous nous rassemblerons de nouveau.

    Je te remercie beaucoup de ce que tu as fait pour mon frère et mon neveu. Ma sœur se rétablit

    Maman est bien portante ; si tu le peux envoie de l'argent à mon beau-frère et à son fils ...illisible------

    Maman me le rendra. J'espère que nous serons enfin réunis avant l'hiver, mais dans la crainte

     


  • December 17, 2016 21:51:27 Marie-Jo Lécuyer

    M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France

    Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire

    parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à

    présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.

    Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps

    que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à

    peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,

    vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance

    les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je

    vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon

    mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).

    Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.

    Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)

    auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que

    tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons

    du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,

    à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de

    tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux

    pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop 

    peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent

    et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois

    content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle

    continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.

    Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents  pour ma pauvre

    sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre

    avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.

    Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente

    au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le

    de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour

    l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait

    trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à

    travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en X??? pour une angine, mais cela

    va. les enfants n'ont pas eu un rhume ni une indisposition, ils ne manquent

    de rien, mais tout est cher. Je ne touche rien pour toi, ni appointnts, ni solde, ni

    allocation, comme tu le penses bien, mais je travaille et ne dois rien à personne.

    J'ai payé à ta sœur le mobilier racheté, j'ai fait poser le gaz. Les locataires

    ont payé jusqu'en mars 1915. Seule la fille de Sara continue à donner 30 frs

    par mois. (15-15). Nous payons les -------, les assurances, tout ce qu'on réclame.

    Nous avons eu fort grand peur à l'explosion, mais nous n'avons que très

    peu de dégâts (quelques vitres). Nous avons mangé à 4 (ta sœur et ns) depuis

    le début de la guerre, provisoirement depuis le 1er ta sœur mange chez elle pour

    chauffer sa maison. à la première alerte nous nous rassemblerons de nouveau.

    Je te remercie beaucoup de ce que tu as fait pour mon frère et mon neveu. Ma sœur se rétablit

    Maman est bien portante ; si tu le peux envoie de l'argent à mon beau-frère et à son fils ...illisible------

    Maman me le rendra. J'espère que nous serons enfin réunis avant l'hiver,

     


  • December 17, 2016 21:50:29 Marie-Jo Lécuyer

    M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France

    Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire

    parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à

    présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.

    Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps

    que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à

    peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,

    vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance

    les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je

    vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon

    mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).

    Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.

    Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)

    auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que

    tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons

    du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,

    à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de

    tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux

    pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop 

    peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent

    et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois

    content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle

    continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.

    Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents  pour ma pauvre

    sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre

    avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.

    Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente

    au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le

    de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour

    l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait

    trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à

    travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en X??? pour une angine, mais cela

    va. les enfants n'ont pas eu un rhume ni une indisposition, ils ne manquent

    de rien, mais tout est cher. Je ne touche rien pour toi, ni appointnts, ni solde, ni

    allocation, comme tu le penses bien, mais je travaille et ne dois rien à personne.

    J'ai payé à ta sœur le mobilier racheté, j'ai fait poser le gaz. Les locataires

    ont payé jusqu'en mars 1915. Seule la fille de Sara continue à donner 30 frs

    par mois. (15-15). Nous payons les -------, les assurances, tout ce qu'on réclame.

    Nous avons eu fort grand peur à l'explosion, mais nous n'avons que très

    peu de dégâts (quelques vitres). Nous avons mangé à 4 (ta sœur et ns) depuis

    le début de la guerre, provisoirement depuis le 1er ta sœur mange chez elle pour

    chauffer sa maison. à la première alerte nous nous rassemblerons de nouveau.

    Je te remercie beaucoup de ce que tu as fait pour mon frère et mon neveu. Ma sœur se rétablit

    Maman est bien portante ; si tu le peux envoie de l'argent à mon beau-frère et à son fils ...illisible------

    Maman me le rendra.

     


  • December 17, 2016 21:48:23 Marie-Jo Lécuyer

    M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France

    Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire

    parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à

    présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.

    Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps

    que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à

    peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,

    vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance

    les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je

    vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon

    mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).

    Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.

    Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)

    auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que

    tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons

    du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,

    à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de

    tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux

    pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop 

    peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent

    et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois

    content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle

    continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.

    Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents  pour ma pauvre

    sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre

    avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.

    Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente

    au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le

    de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour

    l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait

    trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à

    travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en X??? pour une angine, mais cela

    va. les enfants n'ont pas eu un rhume ni une indisposition, ils ne manquent

    de rien, mais tout est cher. Je ne touche rien pour toi, ni appointnts, ni solde, ni

    allocation, comme tu le penses bien, mais je travaille et ne dois rien à personne.

    J'ai payé à ta sœur le mobilier racheté, j'ai fait poser le gaz. Les locataires

    ont payé jusqu'en mars 1915. Seule la fille de Sara continue à donner 30 frs

    par mois. (15-15). Nous payons les -------, les assurances, tout ce qu'on réclame.

    Nous avons eu fort grand peur à l'explosion, mais nous n'avons que très

    peu de dégâts (quelques vitres). Nous avons mangé à 4 (ta sœur et ns) depuis

    le début de la guerre, provisoirement depuis le 1er ta sœur mange chez elle pour

    chauffer sa maison. à la première alerte nous nous rassemblerons de nouveau.

    Je te remercie beaucoup de ce que tu as fait pour mon frère et mon neveu. Ma sœur se rétablit

    Maman est bien portante ; si tu le peux envoie de l'argent

     


  • December 17, 2016 21:47:25 Marie-Jo Lécuyer

    M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France

    Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire

    parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à

    présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.

    Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps

    que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à

    peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,

    vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance

    les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je

    vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon

    mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).

    Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.

    Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)

    auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que

    tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons

    du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,

    à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de

    tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux

    pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop 

    peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent

    et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois

    content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle

    continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.

    Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents  pour ma pauvre

    sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre

    avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.

    Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente

    au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le

    de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour

    l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait

    trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à

    travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en X??? pour une angine, mais cela

    va. les enfants n'ont pas eu un rhume ni une indisposition, ils ne manquent

    de rien, mais tout est cher. Je ne touche rien pour toi, ni appointnts, ni solde, ni

    allocation, comme tu le penses bien, mais je travaille et ne dois rien à personne.

    J'ai payé à ta sœur le mobilier racheté, j'ai fait poser le gaz. Les locataires

    ont payé jusqu'en mars 1915. Seule la fille de Sara continue à donner 30 frs

    par mois. (15-15). Nous payons les -------, les assurances, tout ce qu'on réclame.

    Nous avons eu fort grand peur à l'explosion, mais nous n'avons que très

    peu de dégâts (quelques vitres). Nous avons mangé à 4 (ta sœur et ns) depuis

    le début de la guerre, provisoirement depuis le 1er ta sœur mange chez elle pour

    chauffer sa maison. à la première alerte nous nous rassemblerons de nouveau.

    Je te remercie beaucoup de ce que tu as fait pour mon frère et mon neveu. Ma sœur se rétablit

     


  • December 17, 2016 21:44:53 Marie-Jo Lécuyer

    M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France

    Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire

    parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à

    présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.

    Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps

    que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à

    peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,

    vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance

    les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je

    vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon

    mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).

    Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.

    Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)

    auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que

    tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons

    du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,

    à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de

    tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux

    pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop 

    peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent

    et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois

    content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle

    continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.

    Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents  pour ma pauvre

    sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre

    avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.

    Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente

    au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le

    de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour

    l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait

    trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à

    travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en X??? pour une angine, mais cela

    va. les enfants n'ont pas eu un rhume ni une indisposition, ils ne manquent

    de rien, mais tout est cher. Je ne touche rien pour toi, ni appointnts, ni solde, ni

    allocation, comme tu le penses bien, mais je travaille et ne dois rien à personne.

    J'ai payé à ta sœur le mobilier racheté, j'ai fait poser le gaz. Les locataires

    ont payé jusqu'en mars 1915. Seule la fille de Sara continue à donner 30 frs

    par mois. (15-15). Nous payons les -------, les assurances, tout ce qu'on réclame.

    Nous avons eu fort grand peur à l'explosion, mais nous n'avons que très

    peu de dégâts (quelques vitres). Nous avons mangé à 4 (ta sœur et ns) depuis

    le début de la guerre, provisoirement depuis le 1er ta sœur mange chez elle pour

    chauffer sa maison. à la première alerte nous nous rassemblerons de nouveau.

     

     


  • December 17, 2016 21:43:45 Marie-Jo Lécuyer

    M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France

    Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire

    parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à

    présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.

    Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps

    que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à

    peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,

    vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance

    les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je

    vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon

    mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).

    Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.

    Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)

    auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que

    tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons

    du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,

    à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de

    tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux

    pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop 

    peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent

    et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois

    content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle

    continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.

    Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents  pour ma pauvre

    sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre

    avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.

    Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente

    au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le

    de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour

    l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait

    trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à

    travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en X??? pour une angine, mais cela

    va. les enfants n'ont pas eu un rhume ni une indisposition, ils ne manquent

    de rien, mais tout est cher. Je ne touche rien pour toi, ni appointnts, ni solde, ni

    allocation, comme tu le penses bien, mais je travaille et ne dois rien à personne.

    J'ai payé à ta sœur le mobilier racheté, j'ai fait poser le gaz. Les locataires

    ont payé jusqu'en mars 1915. Seule la fille de Sara continue à donner 30 frs

    par mois. (15-15). Nous payons les -------, les assurances, tout ce qu'on réclame.

    Nous avons eu fort grand peur à l'explosion, mais nous n'avons que très

    peu de dégâts (quelques vitres). Nous avons mangé à 4 (ta sœur et ns) depuis

    le début de la guerre, provisoirement depuis le 1er ta sœur mange chez elle pour

    chauffer sa maison

     

     


  • December 17, 2016 21:42:56 Marie-Jo Lécuyer

    M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France

    Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire

    parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à

    présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.

    Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps

    que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à

    peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,

    vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance

    les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je

    vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon

    mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).

    Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.

    Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)

    auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que

    tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons

    du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,

    à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de

    tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux

    pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop 

    peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent

    et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois

    content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle

    continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.

    Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents  pour ma pauvre

    sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre

    avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.

    Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente

    au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le

    de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour

    l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait

    trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à

    travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en X??? pour une angine, mais cela

    va. les enfants n'ont pas eu un rhume ni une indisposition, ils ne manquent

    de rien, mais tout est cher. Je ne touche rien pour toi, ni appointnts, ni solde, ni

    allocation, comme tu le penses bien, mais je travaille et ne dois rien à personne.

    J'ai payé à ta sœur le mobilier racheté, j'ai fait poser le gaz. Les locataires

    ont payé jusqu'en mars 1915. Seule la fille de Sara continue à donner 30 frs

    par mois. (15-15). Nous payons les -------, les assurances, tout ce qu'on réclame.

    Nous avons eu fort grand peur à l'explosion, mais nous n'avons que très

    peu de dégâts (quelques vitres). Nous avons mangé à 4 (ta sœur et ns) depuis

    le début de la guerre, provisoirement depuis le 1er

     

     


  • December 17, 2016 21:42:04 Marie-Jo Lécuyer

    M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France

    Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire

    parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à

    présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.

    Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps

    que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à

    peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,

    vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance

    les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je

    vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon

    mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).

    Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.

    Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)

    auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que

    tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons

    du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,

    à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de

    tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux

    pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop 

    peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent

    et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois

    content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle

    continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.

    Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents  pour ma pauvre

    sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre

    avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.

    Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente

    au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le

    de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour

    l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait

    trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à

    travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en X??? pour une angine, mais cela

    va. les enfants n'ont pas eu un rhume ni une indisposition, ils ne manquent

    de rien, mais tout est cher. Je ne touche rien pour toi, ni appointnts, ni solde, ni

    allocation, comme tu le penses bien, mais je travaille et ne dois rien à personne.

    J'ai payé à ta sœur le mobilier racheté, j'ai fait poser le gaz. Les locataires

    ont payé jusqu'en mars 1915. Seule la fille de Sara continue à donner 30 frs

    par mois. (15-15). Nous payons les -------, les assurances, tout ce qu'on réclame.

    Nous avons eu fort grand peur à l'explosion, mais nous n'avons que très

    peu de dégâts (quelques vitres). Nous avons mangé à 4 (ta sœur et ns) depuis

     

     


  • December 17, 2016 21:41:19 Marie-Jo Lécuyer

    M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France

    Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire

    parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à

    présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.

    Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps

    que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à

    peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,

    vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance

    les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je

    vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon

    mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).

    Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.

    Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)

    auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que

    tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons

    du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,

    à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de

    tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux

    pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop 

    peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent

    et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois

    content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle

    continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.

    Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents  pour ma pauvre

    sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre

    avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.

    Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente

    au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le

    de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour

    l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait

    trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à

    travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en X??? pour une angine, mais cela

    va. les enfants n'ont pas eu un rhume ni une indisposition, ils ne manquent

    de rien, mais tout est cher. Je ne touche rien pour toi, ni appointnts, ni solde, ni

    allocation, comme tu le penses bien, mais je travaille et ne dois rien à personne.

    J'ai payé à ta sœur le mobilier racheté, j'ai fait poser le gaz. Les locataires

    ont payé jusqu'en mars 1915. Seule la fille de Sara continue à donner 30 frs

    par mois. (15-15). Nous payons les -------, les assurances, tout ce qu'on réclame.

    Nous avons eu fort grand peur à l'explosion, mais nous n'avons que très

    peu de dégâts (quelques vitres)

     

     


  • December 17, 2016 21:40:48 Marie-Jo Lécuyer

    M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France

    Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire

    parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à

    présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.

    Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps

    que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à

    peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,

    vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance

    les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je

    vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon

    mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).

    Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.

    Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)

    auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que

    tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons

    du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,

    à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de

    tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux

    pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop 

    peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent

    et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois

    content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle

    continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.

    Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents  pour ma pauvre

    sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre

    avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.

    Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente

    au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le

    de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour

    l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait

    trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à

    travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en X??? pour une angine, mais cela

    va. les enfants n'ont pas eu un rhume ni une indisposition, ils ne manquent

    de rien, mais tout est cher. Je ne touche rien pour toi, ni appointnts, ni solde, ni

    allocation, comme tu le penses bien, mais je travaille et ne dois rien à personne.

    J'ai payé à ta sœur le mobilier racheté, j'ai fait poser le gaz. Les locataires

    ont payé jusqu'en mars 1915. Seule la fille de Sara continue à donner 30 frs

    par mois. (15-15). Nous payons les -------, les assurances, tout ce qu'on réclame.

    Nous avons eu fort grand peur à l'explosion, mais nous n'avons que très

     

     


  • December 17, 2016 21:38:59 Marie-Jo Lécuyer

    M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France

    Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire

    parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à

    présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.

    Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps

    que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à

    peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,

    vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance

    les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je

    vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon

    mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).

    Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.

    Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)

    auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que

    tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons

    du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,

    à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de

    tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux

    pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop 

    peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent

    et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois

    content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle

    continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.

    Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents  pour ma pauvre

    sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre

    avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.

    Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente

    au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le

    de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour

    l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait

    trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à

    travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en X??? pour une angine, mais cela

    va. les enfants n'ont pas eu un rhume ni une indisposition, ils ne manquent

    de rien, mais tout est cher. Je ne touche rien pour toi, ni appointnts, ni solde, ni

    allocation, comme tu le penses bien, mais je travaille et ne dois rien à personne.

    J'ai payé à ta sœur le mobilier racheté, j'ai fait poser le gaz. Les locataires

    ont payé jusqu'en mars 1915. Seule la fille de Sara continue à donner 30 frs

    par mois. (15-15). Nous payons les -------, les assurances, tout ce qu'on réclame.

     

     

     


  • December 17, 2016 21:38:38 Marie-Jo Lécuyer

    M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France

    Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire

    parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à

    présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.

    Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps

    que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à

    peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,

    vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance

    les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je

    vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon

    mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).

    Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.

    Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)

    auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que

    tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons

    du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,

    à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de

    tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux

    pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop 

    peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent

    et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois

    content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle

    continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.

    Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents  pour ma pauvre

    sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre

    avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.

    Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente

    au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le

    de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour

    l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait

    trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à

    travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en X??? pour une angine, mais cela

    va. les enfants n'ont pas eu un rhume ni une indisposition, ils ne manquent

    de rien, mais tout est cher. Je ne touche rien pour toi, ni appointnts, ni solde, ni

    allocation, comme tu le penses bien, mais je travaille et ne dois rien à personne.

    J'ai payé à ta sœur le mobilier racheté, j'ai fait poser le gaz. Les locataires

    ont payé jusqu'en mars 1915. Seule la fille de Sara continue à donner 30 frs

    par mois. (15-15). Nous payons les -------, les assurances

     

     


  • December 17, 2016 21:37:28 Marie-Jo Lécuyer

    M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France

    Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire

    parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à

    présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.

    Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps

    que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à

    peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,

    vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance

    les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je

    vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon

    mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).

    Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.

    Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)

    auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que

    tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons

    du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,

    à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de

    tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux

    pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop 

    peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent

    et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois

    content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle

    continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.

    Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents  pour ma pauvre

    sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre

    avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.

    Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente

    au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le

    de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour

    l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait

    trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à

    travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en X??? pour une angine, mais cela

    va. les enfants n'ont pas eu un rhume ni une indisposition, ils ne manquent

    de rien, mais tout est cher. Je ne touche rien pour toi, ni appointnts, ni solde, ni

    allocation, comme tu le penses bien, mais je travaille et ne dois rien à personne.

    J'ai payé à ta sœur le mobilier racheté, j'ai fait poser le gaz. Les locataires

    ont payé jusqu'en mars 1915. Seule la fille de Sara continue à donner 30 frs

     

     

     


  • December 17, 2016 21:36:25 Marie-Jo Lécuyer

    M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France

    Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire

    parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à

    présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.

    Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps

    que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à

    peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,

    vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance

    les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je

    vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon

    mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).

    Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.

    Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)

    auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que

    tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons

    du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,

    à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de

    tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux

    pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop 

    peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent

    et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois

    content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle

    continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.

    Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents  pour ma pauvre

    sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre

    avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.

    Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente

    au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le

    de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour

    l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait

    trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à

    travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en X??? pour une angine, mais cela

    va. les enfants n'ont pas eu un rhume ni une indisposition, ils ne manquent

    de rien, mais tout est cher. Je ne touche rien pour toi, ni appointnts, ni solde, ni

    allocation, comme tu le penses bien, mais je travaille et ne dois rien à personne.

    J'ai payé à ta sœur le mobilier racheté, j'ai fait poser le gaz. Les locataires

    ont payé jusqu'en mars 1915.

     

     


  • December 17, 2016 21:35:39 Marie-Jo Lécuyer

    M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France

    Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire

    parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à

    présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.

    Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps

    que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à

    peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,

    vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance

    les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je

    vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon

    mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).

    Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.

    Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)

    auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que

    tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons

    du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,

    à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de

    tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux

    pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop 

    peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent

    et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois

    content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle

    continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.

    Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents  pour ma pauvre

    sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre

    avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.

    Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente

    au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le

    de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour

    l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait

    trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à

    travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en X??? pour une angine, mais cela

    va. les enfants n'ont pas eu un rhume ni une indisposition, ils ne manquent

    de rien, mais tout est cher. Je ne touche rien pour toi, ni appointnts, ni solde, ni

    allocation, comme tu le penses bien, mais je travaille et ne dois rien à personne.

    J'ai payé à ta sœur le mobilier racheté, j'ai fait poser le gaz

     

     


  • December 17, 2016 21:34:00 Marie-Jo Lécuyer

    M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France

    Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire

    parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à

    présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.

    Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps

    que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à

    peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,

    vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance

    les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je

    vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon

    mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).

    Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.

    Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)

    auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que

    tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons

    du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,

    à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de

    tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux

    pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop 

    peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent

    et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois

    content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle

    continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.

    Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents  pour ma pauvre

    sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre

    avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.

    Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente

    au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le

    de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour

    l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait

    trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à

    travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en X??? pour une angine, mais cela

    va. les enfants n'ont pas eu un rhume ni une indisposition, ils ne manquent

    de rien, mais tout est cher. Je ne touche rien pour toi, ni appointnts, ni solde, ni

    allocation, comme tu le penses bien, mais je travaille et ne dois rien à personne

     

     


  • December 17, 2016 21:32:27 Marie-Jo Lécuyer

    M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France

    Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire

    parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à

    présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.

    Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps

    que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à

    peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,

    vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance

    les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je

    vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon

    mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).

    Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.

    Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)

    auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que

    tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons

    du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,

    à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de

    tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux

    pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop 

    peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent

    et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois

    content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle

    continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.

    Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents  pour ma pauvre

    sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre

    avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.

    Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente

    au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le

    de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour

    l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait

    trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à

    travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en X??? pour une angine, mais cela

    va. les enfants n'ont pas eu un rhume ni une indisposition, ils ne manquent

    de rien, mais tout est cher. Je ne touche rien pour toi, ni appointnts

     

     


  • December 17, 2016 21:31:36 Marie-Jo Lécuyer

    M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France

    Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire

    parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à

    présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.

    Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps

    que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à

    peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,

    vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance

    les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je

    vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon

    mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).

    Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.

    Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)

    auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que

    tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons

    du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,

    à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de

    tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux

    pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop 

    peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent

    et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois

    content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle

    continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.

    Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents  pour ma pauvre

    sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre

    avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.

    Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente

    au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le

    de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour

    l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait

    trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à

    travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en X??? pour une angine, mais cela

    va. les enfants n'ont pas eu un rhume ni une indisposition, ils ne manquent

    de rien, mais tout est cher.

     

     


  • December 17, 2016 21:30:31 Marie-Jo Lécuyer

    M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France

    Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire

    parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à

    présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.

    Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps

    que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à

    peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,

    vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance

    les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je

    vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon

    mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).

    Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.

    Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)

    auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que

    tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons

    du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,

    à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de

    tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux

    pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop 

    peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent

    et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois

    content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle

    continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.

    Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents  pour ma pauvre

    sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre

    avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.

    Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente

    au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le

    de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour

    l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait

    trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à

    travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en X??? pour une angine, mais cela

    va. les enfants n'ont pas eu un rhume

     

     


  • December 17, 2016 21:29:52 Marie-Jo Lécuyer

    M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France

    Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire

    parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à

    présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.

    Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps

    que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à

    peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,

    vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance

    les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je

    vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon

    mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).

    Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.

    Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)

    auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que

    tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons

    du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,

    à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de

    tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux

    pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop 

    peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent

    et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois

    content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle

    continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.

    Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents  pour ma pauvre

    sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre

    avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.

    Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente

    au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le

    de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour

    l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait

    trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à

    travailler ; j'ai eu quelques jours de repos en X??? pour une angine, mais cela

     

     

     


  • December 17, 2016 21:29:13 Marie-Jo Lécuyer

    M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France

    Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire

    parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à

    présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.

    Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps

    que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à

    peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,

    vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance

    les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je

    vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon

    mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).

    Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.

    Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)

    auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que

    tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons

    du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,

    à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de

    tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux

    pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop 

    peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent

    et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois

    content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle

    continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.

    Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents  pour ma pauvre

    sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre

    avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.

    Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente

    au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le

    de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour

    l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait

    trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à

    travailler ; j'ai eu quelques jours de repos

     

     


  • December 17, 2016 21:27:56 Marie-Jo Lécuyer

    M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France

    Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire

    parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à

    présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.

    Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps

    que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à

    peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,

    vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance

    les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je

    vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon

    mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).

    Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.

    Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)

    auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que

    tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons

    du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,

    à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de

    tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux

    pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop 

    peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent

    et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois

    content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle

    continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.

    Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents  pour ma pauvre

    sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre

    avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.

    Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente

    au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le

    de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour

    l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait

    trop de liberté quand je suis tenue par mon métier. Je continue à

     

     

     


  • December 17, 2016 21:27:36 Marie-Jo Lécuyer

    M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France

    Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire

    parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à

    présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.

    Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps

    que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à

    peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,

    vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance

    les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je

    vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon

    mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).

    Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.

    Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)

    auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que

    tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons

    du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,

    à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de

    tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux

    pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop 

    peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent

    et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois

    content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle

    continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.

    Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents  pour ma pauvre

    sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre

    avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.

    Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente

    au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le

    de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour

    l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement et il aurait

    trop de liberté quand je suis tenue par mon métier.

     

     

     


  • December 17, 2016 21:26:47 Marie-Jo Lécuyer

    M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France

    Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire

    parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à

    présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.

    Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps

    que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à

    peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,

    vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance

    les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je

    vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon

    mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).

    Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.

    Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)

    auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que

    tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons

    du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,

    à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de

    tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux

    pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop 

    peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent

    et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois

    content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle

    continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.

    Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents  pour ma pauvre

    sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre

    avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.

    Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente

    au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le

    de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour

    l'instant. Je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui sérieusement.

     

     

     


  • December 17, 2016 21:25:42 Marie-Jo Lécuyer

    M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France

    Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire

    parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à

    présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.

    Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps

    que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à

    peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,

    vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance

    les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je

    vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon

    mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).

    Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.

    Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)

    auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que

    tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons

    du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,

    à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de

    tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux

    pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop 

    peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent

    et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois

    content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle

    continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.

    Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents  pour ma pauvre

    sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre

    avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.

    Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente

    au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le

    de le mettre au cours supr de l'Ecole Rollin après les vacances. Le lycée ne me dit rien pour

     

     


  • December 17, 2016 21:24:31 Marie-Jo Lécuyer

    M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France

    Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire

    parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à

    présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.

    Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps

    que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à

    peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,

    vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance

    les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je

    vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon

    mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).

    Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.

    Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)

    auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que

    tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons

    du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,

    à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de

    tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux

    pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop 

    peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent

    et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois

    content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle

    continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.

    Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents  pour ma pauvre

    sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre

    avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.

    Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente

    au certificat, je le fais travailler un peu tous les soirs. J'ai l'intention de le

     

     


  • December 17, 2016 21:24:07 Marie-Jo Lécuyer

    M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France

    Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire

    parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à

    présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.

    Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps

    que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à

    peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,

    vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance

    les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je

    vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon

    mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).

    Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.

    Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)

    auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que

    tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons

    du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,

    à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de

    tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux

    pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop 

    peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent

    et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois

    content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle

    continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.

    Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents  pour ma pauvre

    sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre

    avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.

    Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente

    au certificat,je le fais travailler un peu tous les soirs.

     


  • December 17, 2016 21:23:42 Marie-Jo Lécuyer

    M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France

    Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire

    parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à

    présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.

    Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps

    que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à

    peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,

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    les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je

    vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon

    mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).

    Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.

    Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)

    auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que

    tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons

    du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,

    à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de

    tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux

    pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop 

    peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent

    et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois

    content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle

    continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.

    Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents  pour ma pauvre

    sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre

    avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.

    Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente

    au certificat

     


  • December 17, 2016 21:23:20 Marie-Jo Lécuyer

    M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France

    Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire

    parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à

    présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.

    Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps

    que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à

    peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,

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    les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je

    vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon

    mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).

    Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.

    Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)

    auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que

    tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons

    du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,

    à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de

    tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux

    pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop 

    peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent

    et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois

    content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle

    continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.

    Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents  pour ma pauvre

    sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre

    avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.

    Ns ne l'avons pas encore. J'ai fait faire la 1e communion solenl de coco, il se présente

     


  • December 17, 2016 21:21:34 Marie-Jo Lécuyer

    M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France

    Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire

    parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à

    présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.

    Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps

    que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à

    peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,

    vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance

    les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je

    vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon

    mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).

    Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.

    Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)

    auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que

    tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons

    du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,

    à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de

    tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux

    pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop 

    peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent

    et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois

    content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle

    continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.

    Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents  pour ma pauvre

    sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre

    avec ta sœur il y a déjà un mois dans l'espoir de pouvoir te l'envoyer un jour.

     


  • December 17, 2016 21:21:05 Marie-Jo Lécuyer

    M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France

    Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire

    parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à

    présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.

    Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps

    que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à

    peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,

    vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance

    les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je

    vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon

    mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).

    Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.

    Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)

    auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que

    tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons

    du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,

    à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de

    tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux

    pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop 

    peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent

    et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois

    content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle

    continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.

    Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents  pour ma pauvre

    sœur et pour nous. Ton portrait est sur la cheminée et ns avons fait faire le nôtre

    avec ta sœur il y a déjà un mois

     


  • December 17, 2016 21:19:50 Marie-Jo Lécuyer

    M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France

    Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire

    parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à

    présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.

    Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps

    que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à

    peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,

    vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance

    les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je

    vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon

    mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).

    Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.

    Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)

    auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que

    tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons

    du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,

    à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de

    tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux

    pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop 

    peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent

    et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois

    content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle

    continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.

    Tous les soirs ils disent leur prière pour toi, pour nos chers absents  pour ma pauvre

    sœur et pour nous.

     


  • December 17, 2016 21:17:37 Marie-Jo Lécuyer

    M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France

    Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire

    parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à

    présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.

    Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps

    que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à

    peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,

    vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance

    les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je

    vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon

    mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).

    Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.

    Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)

    auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que

    tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons

    du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,

    à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de

    tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux

    pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop 

    peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent

    et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois

    content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te mêle

    continuellement à notre vie. Je leur dis toujours de m'obéir pour que tu sois content.

     


  • December 17, 2016 21:16:27 Marie-Jo Lécuyer

    M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France

    Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire

    parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à

    présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.

    Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps

    que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à

    peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,

    vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance

    les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je

    vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon

    mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).

    Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.

    Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)

    auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que

    tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons

    du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,

    à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de

    tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux

    pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop 

    peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent

    et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois

    content d'eux et de moi quand tu ns reviendras, bientôt espérons-le ! Je te même

    continuellement à notre vie.

     


  • December 17, 2016 21:14:51 Marie-Jo Lécuyer

    M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France

    Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire

    parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à

    présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.

    Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps

    que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à

    peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,

    vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance

    les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je

    vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon

    mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).

    Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.

    Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)

    auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que

    tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons

    du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,

    à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de

    tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux

    pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop 

    peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent

    et sont fort raisonnables. Je tâche de les élever le mieux possible pour que tu sois

     


  • December 17, 2016 18:50:22 Marie-Jo Lécuyer

    M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France

    Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire

    parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à

    présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.

    Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps

    que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à

    peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,

    vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance

    les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je

    vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon

    mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).

    Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.

    Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)

    auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que

    tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons

    du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,

    à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de

    tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux

    pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop 

    peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent

    et sont fort raisonnables. Je

     


  • December 17, 2016 18:50:06 Marie-Jo Lécuyer

    M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France

    Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire

    parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à

    présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.

    Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps

    que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à

    peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,

    vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance

    les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je

    vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon

    mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).

    Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.

    Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)

    auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que

    tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons

    du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,

    à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de

    tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux

    pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop 

    peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent

    et sont fort raisonnables.

     


  • December 17, 2016 18:49:43 Marie-Jo Lécuyer

    M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France

    Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire

    parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à

    présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.

    Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps

    que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à

    peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,

    vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance

    les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je

    vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon

    mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).

    Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.

    Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)

    auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que

    tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons

    du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,

    à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de

    tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux

    pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop 

    peur de la citadelle. Tu trouveras les mioches fort changés, ils grandissent, grossissent

     


  • December 17, 2016 18:48:29 Marie-Jo Lécuyer

    M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France

    Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire

    parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à

    présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.

    Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps

    que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à

    peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,

    vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance

    les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je

    vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon

    mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).

    Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.

    Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)

    auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que

    tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons

    du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,

    à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de

    tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux

    pour M... qui guérit. Je t'ai écrit 4 fois, mais je n'osais plus me risquer j'ai trop 

     


  • December 17, 2016 18:47:25 Marie-Jo Lécuyer

    M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France

    Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire

    parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à

    présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.

    Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps

    que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à

    peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,

    vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance

    les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je

    vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon

    mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).

    Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.

    Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)

    auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que

    tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons

    du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,

    à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris. H me donne régulièrement de

    tes nouvelles, le pauvre garçon ! ses cartes me réconfortent, je fais ce que je peux

     


  • December 17, 2016 18:45:33 Marie-Jo Lécuyer

    M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France

    Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire

    parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à

    présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.

    Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps

    que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à

    peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,

    vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance

    les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je

    vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon

    mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).

    Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.

    Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)

    auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que

    tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons

    du meunier. Mais rien de ta main ! J'ai su l'a dernier que tu étais malade,

    à l'hôpital à Brest, en convalescence à Paris.

     


  • December 17, 2016 18:43:35 Marie-Jo Lécuyer

    M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France

    Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire

    parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à

    présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.

    Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps

    que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à

    peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,

    vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance

    les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je

    vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon

    mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).

    Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.

    Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)

    auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que

    tu étais en bonne santé. Je savais depuis le16 mai déjà que tu visais les pigeons

     


  • December 17, 2016 18:42:32 Marie-Jo Lécuyer

    M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France

    Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire

    parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à

    présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.

    Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps

    que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à

    peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,

    vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance

    les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je

    vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon

    mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).

    Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.

    Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac (12 février 1915)

    auquel j'ai répondu le 8 avril 15. J'ai su deux fois par la "voie flamande" que


  • December 17, 2016 18:41:02 Marie-Jo Lécuyer

    M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France

    Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire

    parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à

    présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.

    Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps

    que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à

    peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,

    vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance

    les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je

    vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon

    mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).

    Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.

    Songe que je n'ai rien reçu de ta main depuis ce petit mot triste d'ac


  • December 17, 2016 18:40:10 Marie-Jo Lécuyer

    M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France

    Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire

    parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à

    présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.

    Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps

    que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à

    peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,

    vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance

    les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je

    vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon

    mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).

    Mon cher mari, quelle joie quand nous avons reçu ta bonne lettre le 11 Juin.

     


  • December 17, 2016 18:39:01 Marie-Jo Lécuyer

    M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France

    Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire

    parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à

    présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.

    Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps

    que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à

    peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,

    vos locataires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance

    les misères de l'heure présente espérant toujours en un temps meilleur. Et je

    vous embrasse tous, en vous remerciant d'être toujours en relations avec mon

    mari à qui vous rappelez sa famille - (Voilà ma 1ere lettre anonyme).


  • December 17, 2016 18:35:59 Marie-Jo Lécuyer

    M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France

    Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire

    parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à

    présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.

    Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps

    que les enfants n'ont pas mangé de votre tarte à trous. Ici vous vous doutez à

    peu près de ce que cela peut être. Vos immeubles sont debout, en bon état,

    vos loctaires logés gratis, votre famille en bonne santé. Je supporte avec vaillance


  • December 17, 2016 18:33:46 Marie-Jo Lécuyer

    M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France

    Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire

    parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à

    présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.

    Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps

    quue les enfants n'ont pas mangé de votre t


  • December 17, 2016 18:32:49 Marie-Jo Lécuyer

    M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France

    Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire

    parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à

    présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.

    Comment allez-vous depuis la dernière fois que je vous ai vus ? Voilà bien longtemps

     


  • December 17, 2016 18:31:50 Marie-Jo Lécuyer

    M. Anatole Vermersh-Labitte pcopre route de la Meuse - La Gorgue (Nord - France

    Mes chers amis. Voilà longtemps que je désire vous écrire et vous demander de faire

    parvenir ma lettre à mon cher voyageur. Le peur de vous attirer des ennuis m'a jusqu'à

    présent retenu. J'espère que par ce moyen ni les vôtres ni les moi n'aurons d'ennuis.


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    11869 / 219217
    Source
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    Annie Semal-Lebleu
    License
    http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0/


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