FRAD066_110bis_Michel Ney, soldat poète et amoureux éconduit, item 3
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Le sommeil maintenant doit voiler vos prunelles.
Il me semble entrevoir les mousseuses dentelles
qui bordent l'oreiller soutenant votre front,
Confiez moi, demain, de quels sublimes rêves
Dans ce miroitement que la lune et l'eau font…
Confiez moi; demain, de quels sublimes rêves
Le ciel, en cette nuit, a daigné vous griser…
Les heures, mon amour, me paraîtront plus brêves,
Avec un mot de vous que je pourrai baiser.
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II
Malte, 20 Août 1918
Nous sommes arrivés à Malte, ce matin,
Par une forte houle … Et le rocher hautain
M'a semblé, dès l'abord, plus noir qu'à l'ordinaire…
Quand parut sur le pont la tête débonnaire
De notre vaguemestre, annonçant le courrier,
Ce fut plus fort que moi : Je me mis à prier.
L'angoisse me faisait espérer un miracle !
Je voyiais huit cents yeux suivre, tel un oracle,
Le mouvement trop lent des lèvres que plissait
L'articulation d'un nom qu'on connaissait.
L'homme vers le crieur tendait sa main avide…
Jusqu'au moment fatal où le lourd sac fut vide,
Je sentis comme un coin qui fendait mon cerveau
Sous le coup de maillet de chaque nom nouveau.
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Nantes
Location(s)
Document location Nantes
- ID
- 11318 / 115389
- Contributor
- Monique et Gilles Baratoux
Aug, 1918
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- Français
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- Remembrance
- Women
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