FRAD066_110bis_Michel Ney, soldat poète et amoureux éconduit, item 2
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Je veux me rassurer... J'évoque le Passé...
Au sein de mon esprit rien ne s'est effacé
Des riants souvenirs de ma prime jeunesse :
Sous les rameaux fleuris, ô ma brune déesse,
Quand je vous rencontrai, tel matin de printemps,
Vous ignoriez l'amour et vous aviez vingt ans !
C'était mon âge aussi... Nous marchâmes ensemble
Longtemps à travers bois. Et tard, au pied d'un tremble,
Nous nous sommes assis pour écouter le chant
Du rossignol, devant la pourpre du couchant.
A l'entour s'exhalait l'âme exquise des choses...
J'osai cueillir la vôtre au bord des lèvres roses
Qui venaient me tenter comme un fruit défendu...
Et ce baiser hardi vous me l'avez rendu !
Chaque jour, depuis lors, nous offrit une fête...
Oh ! qui n'a pas connu ces trop courts tête à tête
Où l'esprit se retrempe en un bain d'idéal
Ne sait de l'existence à peu près que le mal !
Il faut s'être abimé dans un regard de femme
Tout chargé du plaisir que pourtant il réclame,
Il faut avoir senti battre à coté du sien
Un coeur où l'on lisait mieux qu'un magicien,
Il faut sur de longs cils avoir séché des larmes
Quand retentit l'appel de la patrie en armes,
Il faut avoir frôlé même le déshonneur
Pour saisir ce que c'est que trois ans de bonheur !
.... Mon aimée, à présent je confesse ma faute.
Pardonnez ! Ai-je pu blasphémer à voix haute
Le courage qu'afin de ne pas m'affliger
Vous eûtes de me voir partir d'un oeil léger !
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Je veux me rassurer... J'évoque le Passé...
Au sein de mon esprit rien ne s'est effacé
Des riants souvenirs de ma prime jeunesse:
Sous les rameaux fleuris, ô ma brune déesse,
Quand je vous rencontrai tel matin de printemps,
Vous ignoriez l'amour et vous aviez vingt ans !
C'était mon âge aussi... Nous marchâmes ensemble
Longtemps à travers bois. Et tard, au pied d'un tremble,
Nous nous sommes assis pour écouter le chant
Du rossignol, devakt le pourpre du couchant,
A l'entour s'exhalait l'âme exquise des choses...
J'osai cueillir la vôtre au bord des lèvres roses
Qui venaient me tenter comme un fruit défendu...
Et ce baiser hardi vous me l'avez rendu !
Chaque jour depuis lors, nous offrit une fête...
Oh ! qui n'a pas connu ces trop courts tête à tête
Où l'esprit se retrempe en un bain d'idéal
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Nantes
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- 11318 / 115388
- Contributor
- Monique et Gilles Baratoux
Aug, 1918
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- Français
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- Women
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