Désolation (suite)

Edit transcription:
...
Transcription saved
Enhance your transcribing experience by using full-screen mode

Transcription

You have to be logged in to transcribe. Please login or register and click the pencil-button again

Dans les boyaux, les tertres, les longues tranchées,

Où nos soldats pensifs veillent depuis des jours,

Des cadavres partout, sous les terres tassées,

Dont on peut deviner les formes, les contours.


Là un pied, une main, que plus rien de recouvre,

Spectable impressionnant de morts mal enterrés,

C'est ce qu'avec malaise parfois on découvre

Combien ici sont-ils d'anonymes tués ?


Ailleurs, dans une cave, aujourd'hui d'eau remplie

On voit un cuisinier surpris à ses fourneaux

Par un obus sans doute,  - il était plein de vie,

Il flotte maintenant en nous montrant le dos.


Et partout de la mort, c'est le hideux spectacle,

On ne peut inhumer les morts plus décemment :

Pour le faire sans perte il faudrait un miracle

Car, comment terrasser sous le bombardement


Voilà tout ce qui reste du riant village,

Ce n'est plus maintenant qu'un horrible charnier,

Mais sa vue ne fait qu'exalter notre courage

Et notre haine aussi pour l'Allemand grossier.


Boyau de la Neuville.

Parallèle N° 7


Dimanche 25 Août 1915.

Transcription saved

Dans les boyaux, les tertres, les longues tranchées,

Où nos soldats pensifs veillent depuis des jours,

Des cadavres partout, sous les terres tassées,

Dont on peut deviner les formes, les contours.


Là un pied, une main, que plus rien de recouvre,

Spectable impressionnant de morts mal enterrés,

C'est ce qu'avec malaise parfois on découvre

Combien ici sont-ils d'anonymes tués ?


Ailleurs, dans une cave, aujourd'hui d'eau remplie

On voit un cuisinier surpris à ses fourneaux

Par un obus sans doute,  - il était plein de vie,

Il flotte maintenant en nous montrant le dos.


Et partout de la mort, c'est le hideux spectacle,

On ne peut inhumer les morts plus décemment :

Pour le faire sans perte il faudrait un miracle

Car, comment terrasser sous le bombardement


Voilà tout ce qui reste du riant village,

Ce n'est plus maintenant qu'un horrible charnier,

Mais sa vue ne fait qu'exalter notre courage

Et notre haine aussi pour l'Allemand grossier.


Boyau de la Neuville.

Parallèle N° 7


Dimanche 25 Août 1915.


Transcription history
  • October 23, 2018 10:32:04 Sara Fresi

    Dans les boyaux, les tertres, les longues tranchées,

    Où nos soldats pensifs veillent depuis des jours,

    Des cadavres partout, sous les terres tassées,

    Dont on peut deviner les formes, les contours.


    Là un pied, une main, que plus rien de recouvre,

    Spectable impressionnant de morts mal enterrés,

    C'est ce qu'avec malaise parfois on découvre

    Combien ici sont-ils d'anonymes tués ?


    Ailleurs, dans une cave, aujourd'hui d'eau remplie

    On voit un cuisinier surpris à ses fourneaux

    Par un obus sans doute,  - il était plein de vie,

    Il flotte maintenant en nous montrant le dos.


    Et partout de la mort, c'est le hideux spectacle,

    On ne peut inhumer les morts plus décemment :

    Pour le faire sans perte il faudrait un miracle

    Car, comment terrasser sous le bombardement


    Voilà tout ce qui reste du riant village,

    Ce n'est plus maintenant qu'un horrible charnier,

    Mais sa vue ne fait qu'exalter notre courage

    Et notre haine aussi pour l'Allemand grossier.


    Boyau de la Neuville.

    Parallèle N° 7


    Dimanche 25 Août 1915.

  • October 23, 2018 10:31:56 Sara Fresi
  • July 26, 2017 13:46:43 François Aubrée

    Dans les boyaux, les tertres, les longues tranchées,

    Où nos soldats pensifs veillent depuis des jours,

    Des cadavres partout, sous les terres tassées,

    Dont on peut deviner les formes, les contours.


    Là un pied, une main, que plus rien de recouvre,

    Spectable impressionnant de morts mal enterrés,

    C'est ce qu'avec malaise parfois on découvre

    Combien ici sont-ils d'anonymes tués ?


    Ailleurs, dans une cave, aujourd'hui d'eau remplie

    On voit un cuisinier surpris à ses fourneaux

    Par un obus sans doute,  - il était plein de vie,

    Il flotte maintenant en nous montrant le dos.


    Et partout de la mort, c'est le hideux spectacle,

    On ne peut inhumer les morts plus décemment :

    Pour le faire sans perte il faudrait un miracle

    Car, comment terrasser sous le bombardement


    Voilà tout ce qui reste du riant village,

    Ce n'est plus maintenant qu'un horrible charnier,

    Mais sa vue ne fait qu'exalter notre courage

    Et notre haine aussi pour l'Allemand grossier.


    Boyau de la Neuville.

    Parallèle N° 7


    Dimanche 25 Août 1915.


  • July 26, 2017 13:46:36 François Aubrée

    Dans les boyaux, les tertres, les longues tranchées,

    Où nos soldats pensifs veillent depuis des jours,

    Des cadavres partout, sous les terres tassées,

    Dont on peut deviner les formes, les contours.


    Là un pied, une main, que plus rien de recouvre,

    Spectable impressionnant de morts mal enterrés,

    C'est ce qu'avec malaise parfois on découvre

    Combien ici sont-ils d'anonymes tués ?


    Ailleurs, dans une cave, aujourd'hui d'eau remplie

    On voit un cuisinier surpris à ses fourneaux

    Par un obus sans doute,  - il était plein de vie,

    Il flotte maintenant en nous montrant le dos.


    Et partout de la mort, c'est le hideux spectacle,

    On ne peut inhumer les morts plus décemment :

    Pour le faire sans perte il faudrait un miracle

    Car, comment terrasser sous le bombardement


    Voilà tout ce qui reste du riant village,

    Ce n'est plus maintenant qu'un horrible charnier,

    Mais sa vue ne fait qu'exalter notre courage

    Et notre haine aussi pour l'Allemand grossier.


    Boyau de la Neuville

    Parallèle N° 7


    Dimanche 25 Août 1915.


Description

Save description
  • 49.60541869999999||0.9748438999999962||

    Seine-Maritime

    ||1
Location(s)
  • Story location Seine-Maritime
Login and add location


ID
10727 / 105894
Source
http://europeana1914-1918.eu/...
Contributor
Geneviève Bultel, sa petite-fille
License
http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0/


August 25, 1915
Login to edit the languages
  • Français

Login to edit the fronts
  • Western Front

Login to add keywords
  • Remembrance

Login and add links

Notes and questions

Login to leave a note