Journal du cavalier Aimé GARCIN du 7ème Régiment de cuirassiers durant la Grande Guerre de 1914 - 1918, item 8

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18-30 aout Avricout

Nous avons su plus tard que les casernes de  hulans  étaient pleines de chevaux. L'infanterie

occupe la ville deux jours après nous. Repassons a Lorchingen St. Georges Avricourt -

Sommes de nouveau en France mais cette fois les boches avancent.

Mon premier cheval "Brillant" tombe mort en plein galop non loin de la gare de Deutreche

Avricourt. Sans le Fourier Vincensini je n'aurais pu me dégager; mon sabre est cassé

je prends ma carabine et laisse tout mon paquetage, vivres linge manteau etc.. Heureusement

l'escadron est arrêté à quelques centaines de mètres. Le capitaine de Laffond force Lantaume

un engagé blessé au ventre depuis le matin à descendre de cheval et

le fait conduire dans une maison boche se trouvant là, et me donne son cheval -

et son paquetage: je ne gagne pas au change tout y est en loque. Obligé d'obéir malgré la -

peine que je ressens de laisser un camarade blessé: Nous n'avons jamais eu de nouvelles

de Lantoume.

  Nous continuons à nous replier tout en gardant le contact avec l'ennemi

nous changeons tous les soirs de cantonnement et dans la journée 

nous commencions à nous cacher ds les bois ou le long des haies puis -

des ordres arrivent et nous repartons un peu plus loin.

Assistons a la bataille de Rozelieures, traversons le village qui vient de passer sept fois entre les mains des boches et de nos fantassins. Nombreux cadavres des notres et des autres. Deux dans un fossé à la sortie du village sont embrochés mutuellement. Des habitants qui se sont cachés ds les caves pendant la bataille en sortent à moitié fous et prononcent des paroles incohérentes. Je pars en reconnaissance avec le lieutenant Roubé. Ramenons un boche plein de sang, les balles claquent nous abandonnons un cheval qui en recoit une dans le boulet. Le régiment recoit avec defference le prisionnier le soigne et le réconforte. le Lt Cle de Cougny (Préfle???) s'escrime à lui demander ds un allemand incompréhensible des renseignements. L'autre ny comprend goutte. On lui donne à boire et à manger c'est tou juste si nous le lui donnons notre repas froid. Il nous regarde avec des yeux ébahis. C'est le commencement de la guerre.


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18-30 aout Avricout

Nous avons su plus tard que les casernes de  hulans  étaient pleines de chevaux. L'infanterie

occupe la ville deux jours après nous. Repassons a Lorchingen St. Georges Avricourt -

Sommes de nouveau en France mais cette fois les boches avancent.

Mon premier cheval "Brillant" tombe mort en plein galop non loin de la gare de Deutreche

Avricourt. Sans le Fourier Vincensini je n'aurais pu me dégager; mon sabre est cassé

je prends ma carabine et laisse tout mon paquetage, vivres linge manteau etc.. Heureusement

l'escadron est arrêté à quelques centaines de mètres. Le capitaine de Laffond force Lantaume

un engagé blessé au ventre depuis le matin à descendre de cheval et

le fait conduire dans une maison boche se trouvant là, et me donne son cheval -

et son paquetage: je ne gagne pas au change tout y est en loque. Obligé d'obéir malgré la -

peine que je ressens de laisser un camarade blessé: Nous n'avons jamais eu de nouvelles

de Lantoume.

  Nous continuons à nous replier tout en gardant le contact avec l'ennemi

nous changeons tous les soirs de cantonnement et dans la journée 

nous commencions à nous cacher ds les bois ou le long des haies puis -

des ordres arrivent et nous repartons un peu plus loin.

Assistons a la bataille de Rozelieures, traversons le village qui vient de passer sept fois entre les mains des boches et de nos fantassins. Nombreux cadavres des notres et des autres. Deux dans un fossé à la sortie du village sont embrochés mutuellement. Des habitants qui se sont cachés ds les caves pendant la bataille en sortent à moitié fous et prononcent des paroles incohérentes. Je pars en reconnaissance avec le lieutenant Roubé. Ramenons un boche plein de sang, les balles claquent nous abandonnons un cheval qui en recoit une dans le boulet. Le régiment recoit avec defference le prisionnier le soigne et le réconforte. le Lt Cle de Cougny (Préfle???) s'escrime à lui demander ds un allemand incompréhensible des renseignements. L'autre ny comprend goutte. On lui donne à boire et à manger c'est tou juste si nous le lui donnons notre repas froid. Il nous regarde avec des yeux ébahis. C'est le commencement de la guerre.



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  • December 22, 2017 11:09:53 Stéphane DOREL

    18-30 aout Avricout

    Nous avons su plus tard que les casernes de  hulans  étaient pleines de chevaux. L'infanterie

    occupe la ville deux jours après nous. Repassons a Lorchingen St. Georges Avricourt -

    Sommes de nouveau en France mais cette fois les boches avancent.

    Mon premier cheval "Brillant" tombe mort en plein galop non loin de la gare de Deutreche

    Avricourt. Sans le Fourier Vincensini je n'aurais pu me dégager; mon sabre est cassé

    je prends ma carabine et laisse tout mon paquetage, vivres linge manteau etc.. Heureusement

    l'escadron est arrêté à quelques centaines de mètres. Le capitaine de Laffond force Lantaume

    un engagé blessé au ventre depuis le matin à descendre de cheval et

    le fait conduire dans une maison boche se trouvant là, et me donne son cheval -

    et son paquetage: je ne gagne pas au change tout y est en loque. Obligé d'obéir malgré la -

    peine que je ressens de laisser un camarade blessé: Nous n'avons jamais eu de nouvelles

    de Lantoume.

      Nous continuons à nous replier tout en gardant le contact avec l'ennemi

    nous changeons tous les soirs de cantonnement et dans la journée 

    nous commencions à nous cacher ds les bois ou le long des haies puis -

    des ordres arrivent et nous repartons un peu plus loin.

    Assistons a la bataille de Rozelieures, traversons le village qui vient de passer sept fois entre les mains des boches et de nos fantassins. Nombreux cadavres des notres et des autres. Deux dans un fossé à la sortie du village sont embrochés mutuellement. Des habitants qui se sont cachés ds les caves pendant la bataille en sortent à moitié fous et prononcent des paroles incohérentes. Je pars en reconnaissance avec le lieutenant Roubé. Ramenons un boche plein de sang, les balles claquent nous abandonnons un cheval qui en recoit une dans le boulet. Le régiment recoit avec defference le prisionnier le soigne et le réconforte. le Lt Cle de Cougny (Préfle???) s'escrime à lui demander ds un allemand incompréhensible des renseignements. L'autre ny comprend goutte. On lui donne à boire et à manger c'est tou juste si nous le lui donnons notre repas froid. Il nous regarde avec des yeux ébahis. C'est le commencement de la guerre.



  • December 22, 2017 02:00:03 Thomas A. Lingner

    Nous avons su plustard que les casernes de  hulans  étaient pleins de chevaux. L'infanterie

    occupe la ville deux jours après nous. Repassons a Lorchingen St. Georges Auricourt -

    sommes de nouveau en France mais cette fois les boches avancent.

    Mon premier cheval "Brillant" torribe mort en plein galop non loin de la gare de Deutreche

    Auricourt. Dans le Fourier Vincensoise je n'aurais pas me dégager; mon sabre et cassé

    je prends ma carabine et laisse tout mon paquetage, vivres linge manteau etc.. Heureusement

    l'escadron est arrêté à quelques centaines de mètres. Le capitaine de Laffond force Lantaume

    en engagé blessé au ventre depuis le matin à descendre cheval et

    le fait conduire dans une maison boche retrouvant là, et me donne son cheval -

    et son paquetage: je ne gagne pas au change tout y est en loque. Obligé d'obéir malgré la -

    peine que je ressent de laisser un camarade blessé: Nous n'avons jamais eu de nouvelles

    de Lantoume.

      Nous continuons à nous replier tout en gardant le contract avec  l'armeni 

    nous changeons tous les soirs de  cartonnent et dans la journée 

    nous commencions à nous cacher de les bois au le long des haies puis -

    des ardres arrivent et nous repartons un peu plus loin.

    Assistons a



  • December 21, 2017 19:33:48 Thomas A. Lingner

    Nous avons su plustard que les casernes de  hulans  étaient pleins de chevaux. L'infanterie

    occupe la ville deux jours après nous. Repassons a Lorchingen St. Georges Auricourt -

    sommes de nouveau en France mais cette fois les boches avancent.

    Mon premier cheval "Brillant" torribe mort en plein galop non loin de la gare de Deutreche

    Auricourt. 


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    Lyon

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ID
8199 / 81776
Source
http://europeana1914-1918.eu/...
Contributor
BRISSON
License
http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0/


August 18, 1914 – August 30, 1914
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