Zeitgenössische Berichte zu Luxemburg im Krieg, item 18
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Journal de Genève du 30 novembre 1914
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Le rôle du Luxembourg.
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Il est un petit pays neutre dont on n'a guère parlé, qui
n'est qu'un grain de sable dans l'Europe, mais qui néanmoins
a son droit à l'existence, prouvé non seulement par sa vitalité,
son essor économique et par cinquante années de bon voisinage
avec ses puissants voisins, mais encore par la correction
de son attitude depuis la guerre. C'est le pays d'Europe
dont les idées de liberté et d'égalité ressemblent le plus à
celles de la Suisse; pays neutre, il a les mêmes anxiétés et
les mêmes aspirations que ses frères plus grands, il a des
droits tout aussi sacrés, et des obligations qu'il a toujours
scrupuleusement observées jusqu'à ce jour et qu'il saura continuer
à tenir. A ses yeux les traités internationaux ne sont
pas abolis, ils ne sont pas " un chiffon de papier " sans
valeur.
C'est le Grand-Duché de Luxembourg, dont le territoire
a été envahi le premier par l'armée allemande, le dimanche
matin, 2 août, après avoir été violé une première fois par
elle la veille au soir, sans ultimatum et avant toute déclaration
ou fait de guerre. Même sans l'obligation d'une neutralité
désarmée " imposée par les trités internationaux (art.
3 et "5 du traité de Londres du 11 mai 1867; c'est la Prusse
qui a le plus longtemps exigé et surveillé de démantèlement de
l'ancienne forteresse ), toute résistance eût été impossible
devant une invasion inattendue survenue dans la nuit.
Si le pays n'a pas souffert autant que sa voisine la malheureuse
Belgique, il a néanmoins plus eu à pâtir que les autres
pays neutres, Suisse u Hollande, et il mérite toutes
leurs sympathies. Il est occupé encore en ce moment, contre
le droit des gens, par une puissance belligérante; il craint
pour le lendemain et il est privé d'une partie de ses libertés,
qui sont patrimoine le plus cher. Coupé de ses autres
voisins, il serait cruel pour lui de se savoir méconnu
par eux, quand il est réduit dans l'impossibilit´d'exprimer
même une opinion indépendante, neutre ou imariale par la
voie de sa presse muselée.
La neutralité du Grand-duché a été garantie, comme il edit
plus haut, par le traité de Londres du 11 mai 1867, par
les Puissances ( Autriche, Belgique, France, Grand-Bretagne,
Italie, Prusse, Russie) dont faisait partie comme on le voit
le royaume de Prusse. Cette neutralité a été violée par l'une
des puissances cotractantes et garantes: la Prusse. Un autres
fait moins connu, est le suivant : la convention entre le
grand-duché de Luxembourg et l'empire allemand, concernant
l'exploitation des chemins de fer Guillaume-Luxembourg a été
renouvelée de 11 novembre 1902. La teneur de l'art. 2 de cette
convention est la suivante :
"Art. 2. Le gouvernement impérial s'engage à ne jamais
se servir des chemnis de fer luxembourgeois, exploités par
la direction générale des chemnis de fer d'Alsace-Lorraine,
pour le transport de troupes, d'armes, de matériel de guerre
et de munitions, et à ne pas en user, pendant une guerre dans
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Journal de Genève du 30 novembre 1914
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Le rôle du Luxembourg.
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Il est un petit pays neutre dont on n'a guère parlé, qui
n'est qu'un grain de sable dans l'Europe, mais qui néanmoins
a son droit à l'existence, prouvé non seulement par sa vitalité,
son essor économique et par cinquante années de bon voisinage
avec ses puissants voisins, mais encore par la correction
de son attitude depuis la guerre. C'est le pays d'Europe
dont les idées de liberté et d'égalité ressemblent le plus à
celles de la Suisse; pays neutre, il a les mêmes anxiétés et
les mêmes aspirations que ses frères plus grands, il a des
droits tout aussi sacrés, et des obligations qu'il a toujours
scrupuleusement observées jusqu'à ce jour et qu'il saura continuer
à tenir. A ses yeux les traités internationaux ne sont
pas abolis, ils ne sont pas " un chiffon de papier " sans
valeur.
C'est le Grand-Duché de Luxembourg, dont le territoire
a été envahi le premier par l'armée allemande, le dimanche
matin, 2 août, après avoir été violé une première fois par
elle la veille au soir, sans ultimatum et avant toute déclaration
ou fait de guerre. Même sans l'obligation d'une neutralité
désarmée " imposée par les trités internationaux (art.
3 et "5 du traité de Londres du 11 mai 1867; c'est la Prusse
qui a le plus longtemps exigé et surveillé de démantèlement de
l'ancienne forteresse ), toute résistance eût été impossible
devant une invasion inattendue survenue dans la nuit.
Si le pays n'a pas souffert autant que sa voisine la malheureuse
Belgique, il a néanmoins plus eu à pâtir que les autres
pays neutres, Suisse u Hollande, et il mérite toutes
leurs sympathies. Il est occupé encore en ce moment, contre
le droit des gens, par une puissance belligérante; il craint
pour le lendemain et il est privé d'une partie de ses libertés,
qui sont patrimoine le plus cher. Coupé de ses autres
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Journal de Genève du 30 novembre 1914
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Journal de Genève du 30 novembre 1914
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Description
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Luxemburg
Location(s)
Story location Luxemburg
- ID
- 3055 / 40759
- Contributor
- Aloyse Schartz
November 30, 1914
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