Zeitgenössische Berichte zu Luxemburg im Krieg, item 15

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la reprise des communications, mais uniquement entre abonnés

des réseaux téléphiniques locaux.

      Les traités de l'Etat sont violés avec un sans-gène véritablement

révoltant. Le Luxembourg a adhéré à l'union douanière

allemande, mais l'Allemagne ne laisse entrer dans le

pays, que ce qui lui plaît. A un moment donné, elle avait

complèment fermé sa frontière et en même temps elle forçait

les Luxembourgeois de ravitailler les troupes de passage.

     Depuis 1872, la ligne de chemin de fer de Luxembourg  à

trèves est exploitée par les Allemands. Dans le contrat afférent,

qui a été renouvelé en 1902, l'Allemagne avait promis

de ne jamais se servir de sette ligne pour des transports militaires.

Il y a même une stipulation spéciale, d'après laquelle

le matériel roulant   Wort nachträglich handschriftl. eingefügt  necessaire ( roulanté au trafic ordinaire

du pays doit être tenu à la disposition des Luxembourgeois 

pendant une guerre éventuelle entre l'Allemagne et la France.

Or, depuis le 2 août 1914, l'envahisseur a supprimé presque

tous les trains non seulement de la ligne de Trèves à Luxembourg,

mais encore sur les lignes exploitées par les autres

compagnies. Le nombre des soldats allemands transportés en

Belgique et France par les voies ferrées luxembourgeoises

peut être évalué à 800000 sans compter d'innombrables trains

de munition et autres.

     C'est encore par le Luxembourg que les blessés allemands

refluent vers leur partie en même temps que les prisonniers

de guerre français, qui, d'apres les lois de la neutralité,

devraient être internés à leur entrée en territoire neutre.

On a même, à la gare de Luxembourg, interdit l'accès aux membres

de la Croix-Rouge luxembourgeoise qui voulaient secourir

les Français au même titre que les Allemands!

     De cent autres façons l'empire se moque de notre neutralité,

mais ce qui nous navre encore plus et ce qui fait fermenter

au coeur des plus paisibles une rage éperdue contre

l'envahisseur, c'est qu'on nous ôte un à nos droits de citoyens

dans le but évident de préparer l'annexion.

     On menace les journalistes qui osent publier une information

tant soit peu favorable auß alliés. Dès les premiers

jours de l'occupation, l'autorité militaire allemande a supprimé

sans autre forme des procès un quoitidien luxembourgeois

qui avait pris dans un journal d'arlon quelques nouvelles favorables

aux Belges. L'imprimeur et le rédacteur en chef furent

appréhendés et transportés dans la forteresse d'Ehrenbreitstein,

où on les emprisonna pendant six semaines.

     Ils de furent pas les seuls. Au moins unde centaine de

citoyens luxemboureois, pour la plupart des personnes connues

pour leur honorabilité ( des avocats, des professeurs, propriétaires,

agents de police, etc.) ont appris à connaître

les rigueurs des cachots prussiens. Vous devinez les sentiments

de la population en voyant entraî ner vers la gare des

citoyens convenables sous l'escorte de soldats étrangers.

D'après les usages internationaux, aucun pays du monde n'accorde

l'extracion de ses nationaux, fussent-ils les plus

grands criminels. Or, nous voyons une puissance étrangère pénétrer

de force dans nos foyers et enlever des personnes inoffensives,

les traîtner à l'étranger et les faire comparaître

devant des tribuneyux absolument incompétents. Jusqu'ici nous

avons vu renter presque tous nos concitoyens après une arrestation

de six à huit semaines. On leur reproche d'être

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la reprise des communications, mais uniquement entre abonnés

des réseaux téléphiniques locaux.

      Les traités de l'Etat sont violés avec un sans-gène véritablement

révoltant. Le Luxembourg a adhéré à l'union douanière

allemande, mais l'Allemagne ne laisse entrer dans le

pays, que ce qui lui plaît. A un moment donné, elle avait

complèment fermé sa frontière et en même temps elle forçait

les Luxembourgeois de ravitailler les troupes de passage.

     Depuis 1872, la ligne de chemin de fer de Luxembourg  à

trèves est exploitée par les Allemands. Dans le contrat afférent,

qui a été renouvelé en 1902, l'Allemagne avait promis

de ne jamais se servir de sette ligne pour des transports militaires.

Il y a même une stipulation spéciale, d'après laquelle

le matériel roulant   Wort nachträglich handschriftl. eingefügt  necessaire ( roulanté au trafic ordinaire

du pays doit être tenu à la disposition des Luxembourgeois 

pendant une guerre éventuelle entre l'Allemagne et la France.

Or, depuis le 2 août 1914, l'envahisseur a supprimé presque

tous les trains non seulement de la ligne de Trèves à Luxembourg,

mais encore sur les lignes exploitées par les autres

compagnies. Le nombre des soldats allemands transportés en

Belgique et France par les voies ferrées luxembourgeoises

peut être évalué à 800000 sans compter d'innombrables trains

de munition et autres.

     C'est encore par le Luxembourg que les blessés allemands

refluent vers leur partie en même temps que les prisonniers

de guerre français, qui, d'apres les lois de la neutralité,

devraient être internés à leur entrée en territoire neutre.

On a même, à la gare de Luxembourg, interdit l'accès aux membres

de la Croix-Rouge luxembourgeoise qui voulaient secourir

les Français au même titre que les Allemands!

     De cent autres façons l'empire se moque de notre neutralité,

mais ce qui nous navre encore plus et ce qui fait fermenter

au coeur des plus paisibles une rage éperdue contre

l'envahisseur, c'est qu'on nous ôte un à nos droits de citoyens

dans le but évident de préparer l'annexion.

     On menace les journalistes qui osent publier une information

tant soit peu favorable auß alliés. Dès les premiers

jours de l'occupation, l'autorité militaire allemande a supprimé

sans autre forme des procès un quoitidien luxembourgeois

qui avait pris dans un journal d'arlon quelques nouvelles favorables

aux Belges. L'imprimeur et le rédacteur en chef furent

appréhendés et transportés dans la forteresse d'Ehrenbreitstein,

où on les emprisonna pendant six semaines.

     Ils de furent pas les seuls. Au moins unde centaine de

citoyens luxemboureois, pour la plupart des personnes connues

pour leur honorabilité ( des avocats, des professeurs, propriétaires,

agents de police, etc.) ont appris à connaître

les rigueurs des cachots prussiens. Vous devinez les sentiments

de la population en voyant entraî ner vers la gare des

citoyens convenables sous l'escorte de soldats étrangers.

D'après les usages internationaux, aucun pays du monde n'accorde

l'extracion de ses nationaux, fussent-ils les plus

grands criminels. Or, nous voyons une puissance étrangère pénétrer

de force dans nos foyers et enlever des personnes inoffensives,

les traîtner à l'étranger et les faire comparaître

devant des tribuneyux absolument incompétents. Jusqu'ici nous

avons vu renter presque tous nos concitoyens après une arrestation

de six à huit semaines. On leur reproche d'être


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  • November 21, 2017 17:21:14 Gabriele Kister-Schuler

    la reprise des communications, mais uniquement entre abonnés

    des réseaux téléphiniques locaux.

          Les traités de l'Etat sont violés avec un sans-gène véritablement

    révoltant. Le Luxembourg a adhéré à l'union douanière

    allemande, mais l'Allemagne ne laisse entrer dans le

    pays, que ce qui lui plaît. A un moment donné, elle avait

    complèment fermé sa frontière et en même temps elle forçait

    les Luxembourgeois de ravitailler les troupes de passage.

         Depuis 1872, la ligne de chemin de fer de Luxembourg  à

    trèves est exploitée par les Allemands. Dans le contrat afférent,

    qui a été renouvelé en 1902, l'Allemagne avait promis

    de ne jamais se servir de sette ligne pour des transports militaires.

    Il y a même une stipulation spéciale, d'après laquelle

    le matériel roulant   Wort nachträglich handschriftl. eingefügt  necessaire ( roulanté au trafic ordinaire

    du pays doit être tenu à la disposition des Luxembourgeois 

    pendant une guerre éventuelle entre l'Allemagne et la France.

    Or, depuis le 2 août 1914, l'envahisseur a supprimé presque

    tous les trains non seulement de la ligne de Trèves à Luxembourg,

    mais encore sur les lignes exploitées par les autres

    compagnies. Le nombre des soldats allemands transportés en

    Belgique et France par les voies ferrées luxembourgeoises

    peut être évalué à 800000 sans compter d'innombrables trains

    de munition et autres.

         C'est encore par le Luxembourg que les blessés allemands

    refluent vers leur partie en même temps que les prisonniers

    de guerre français, qui, d'apres les lois de la neutralité,

    devraient être internés à leur entrée en territoire neutre.

    On a même, à la gare de Luxembourg, interdit l'accès aux membres

    de la Croix-Rouge luxembourgeoise qui voulaient secourir

    les Français au même titre que les Allemands!

         De cent autres façons l'empire se moque de notre neutralité,

    mais ce qui nous navre encore plus et ce qui fait fermenter

    au coeur des plus paisibles une rage éperdue contre

    l'envahisseur, c'est qu'on nous ôte un à nos droits de citoyens

    dans le but évident de préparer l'annexion.

         On menace les journalistes qui osent publier une information

    tant soit peu favorable auß alliés. Dès les premiers

    jours de l'occupation, l'autorité militaire allemande a supprimé

    sans autre forme des procès un quoitidien luxembourgeois

    qui avait pris dans un journal d'arlon quelques nouvelles favorables

    aux Belges. L'imprimeur et le rédacteur en chef furent

    appréhendés et transportés dans la forteresse d'Ehrenbreitstein,

    où on les emprisonna pendant six semaines.

         Ils de furent pas les seuls. Au moins unde centaine de

    citoyens luxemboureois, pour la plupart des personnes connues

    pour leur honorabilité ( des avocats, des professeurs, propriétaires,

    agents de police, etc.) ont appris à connaître

    les rigueurs des cachots prussiens. Vous devinez les sentiments

    de la population en voyant entraî ner vers la gare des

    citoyens convenables sous l'escorte de soldats étrangers.

    D'après les usages internationaux, aucun pays du monde n'accorde

    l'extracion de ses nationaux, fussent-ils les plus

    grands criminels. Or, nous voyons une puissance étrangère pénétrer

    de force dans nos foyers et enlever des personnes inoffensives,

    les traîtner à l'étranger et les faire comparaître

    devant des tribuneyux absolument incompétents. Jusqu'ici nous

    avons vu renter presque tous nos concitoyens après une arrestation

    de six à huit semaines. On leur reproche d'être


  • November 21, 2017 16:59:31 Gabriele Kister-Schuler

    la reprise des communications, mais uniquement entre abonnés

    des réseaux téléphiniques locaux.

          Les traités de l'Etat sont violés avec un sans-gène véritablement

    révoltant. Le Luxembourg a adhéré à l'union douanière

    allemande, mais l'Allemagne ne laisse entrer dans le

    pays, que ce qui lui plaît. A un moment donné, elle avait

    complèment fermé sa frontière et en même temps elle forçait

    les Luxembourgeois de ravitailler les troupes de passage.

         Depuis 1872, la ligne de chemin de fer de Luxembourg  à

    trèves est exploitée par les Allemands. Dans le contrat afférent,

    qui a été renouvelé en 1902, l'Allemagne avait promis

    de ne jamais se servir de sette ligne pour des transports militaires.

    Il y a même une stipulation spéciale, d'après laquelle

    le matériel roulant   Wort nachträglich handschriftl. eingefügt  necessaire ( roulanté au trafic ordinaire

    du pays doit être tenu à la disposition des Luxembourgeois 

    pendant une guerre éventuelle entre l'Allemagne et la France.

    Or, depuis le 2 août 1914, l'envahisseur a supprimé presque

    tous les trains non seulement de la ligne de Trèves à Luxembourg,

    mais encore sur les lignes exploitées par les autres

    compagnies. Le nombre des soldats allemands transportés en

    Belgique et France par les voies ferrées luxembourgeoises

    peut être évalué à 800000 sans compter d'innombrables trains

    de munition et autres.

         C'est encore par le Luxembourg que les blessés allemands

    refluent vers leur partie en même temps que les prisonniers

    de guerre français, qui, d'apres les lois de la neutralité,

    devraient être internés à leur entrée en territoire neutre.

    On a même, à la gare de Luxembourg, interdit l'accès aux membres

    de la Croix-Rouge luxembourgeoise qui voulaient secourir

    les Français au même titre que les Allemands!

         De cent autres façons l'empire se moque de notre neutralité,

    mais ce qui nous navre encore plus et ce qui fait fermenter

    au coeur des plus paisibles une rage éperdue contre

    l'envahisseur, c'est qu'on nous ôte un à nos droits de citoyens

    dans le but évident de préparer l'annexion.

         On menace les journalistes qui osent publier une information

    tant soit peu favorable auß alliés. Dès les premiers

    jours de l'occupation, l'autorité militaire allemande a supprimé

    sans autre forme des procès un quoitidien luxembourgeois

    qui avait pris dans un journal d'arlon quelques nouvelles favorables

    aux Belges. L'imprimeur et le rédacteur en chef furent

    appréhendés et transportés dans la forteresse d'Ehrenbreitstein,

    où on les emprisonna pendant six semaines.

         Ils de furent pas les seuls. Au moins unde centaine de

    citoyens luxemboureois, pour la plupart des personnes connues

    pour leur


     


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  • November 21, 2017 10:23:27 Gabriele Kister-Schuler

    la reprise des communications, mais uniquement entre abonnés

    des réseaux téléphiniques locaux.

          Les traités de l'Etat sont violés avec un sans-gène véritablement

    révoltant. Le Luxembourg a adhéré à l'union douanière

    allemande, mais l'Allemagne ne laisse entrer dans le

    pays, que ce qui lui plaît. A un moment donné, elle avait

    complèment fermé sa frontière et en même temps elle forçait

    les Luxembourgeois de ravitailler les troupes de passage.

         Depuis 1872, la ligne de chemin de fer de Luxembourg  à

    trèves est exploitée par les Allemands. Dans le contrat afférent,

    qui a été renouvelé en 1902, l'Allemagne avait promis

    de ne jamais se servir de sette ligne pour des transports militaires.

    Il y a même une stipulation spéciale, d'après laquelle

    le matériel roulant   Wort nachträglich handschriftl. eingefügt  necessaire ( roulanté au trafic ordinaire

    du pays doit être tenu à la disposition des Luxembourgeois 

    pendant une guerre éventuelle entre l'Allemagne et la France.

    Or, depuis le 2 août 1914, l'envahisseur a supprimé presque

    tous les trains non seulement de la ligne de Trèves à Luxembourg,

    mais encore sur les lignes exploitées par les autres

    compagnies. Le nombre des soldats allemands transportés en

    Belgique et France par les voies ferrées luxembourgeoises

    peut être évalué à 800000 sans compter d'innombrables trains

    de munition et autres.

         C'est encore par le Luxembourg que les blessés allemands

    refluent vers leur partie en même temps que les prisonniers

    de guerre français, qui, d'apres les lois de la neutralité,

    devraient être internés à leur entrée en territoire neutre.

    On a même, à la gare de Luxembourg, interdit l'accès aux membres

    de la Croix-Rouge luxembourgeoise qui voulaient secourir

    les Français au même titre que les Allemands!

         De cent autres façons l'empire se moque de notre neutralité,

    mais ce qui nous navre encore plus et ce qui fait fermenter

    au coeur des plus paisibles une rage éperdue contre

    l'envahisseur, c'est qu'on nous ôte un à nos droits de citoyens

    dans le but évident de préparer l'annexion.

         On menace les journalistes qui osent publier une information

    tant soit peu favorable auß alliés. Dès les premiers

    jours de l'occupation, l'autorité militaire allemande a supprimé



     


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  • November 20, 2017 22:20:14 Gabriele Kister-Schuler

    la reprise des communications, mais uniquement entre abonnés

    des réseaux téléphiniques locaux.

          Les traités de l'Etat sont violés avec un sans-gène véritablement

    révoltant. Le Luxembourg a adhéré à l'union douanière

    allemande, mais l'Allemagne ne laisse entrer dans le

    pays, que ce qui lui plaît. A un moment donné, elle avait

    complèment fermé sa frontière et en même temps elle forçait

    les Luxembourgeois de ravitailler les troupes de passage.

         Depuis 1872, la ligne de chemin de fer de Luxembourg  à

    trèves est exploitée par les Allemands. Dans le contrat afférent,

    qui a été renouvelé en 1902, l'Allemagne avait promis

    de ne jamais se servir de sette ligne pour des transports militaires.

    Il y a même une stipulation spéciale, d'après laquelle

    le matériel roulant   Wort nachträglich handschriftl. eingefügt  necessaire ( roulanté au trafic ordinaire

    du pays doit être tenu à la disposition des Luxembourgeois 

    pendant une guerre éventuelle entre l'Allemagne et la France.




     



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  • November 20, 2017 22:08:23 Gabriele Kister-Schuler

    la reprise des communications, mais uniquement entre abonnés

    des réseaux téléphiniques locaux.

          Les traités de l'Etat sont violés avec un sans-gène véritablement

    révoltant. Le Luxembourg a adhéré à l'union douanière

    allemande, mais l'Allemagne ne laisse entrer dans le

    pays, que ce qui lui plaît. A un moment donné, elle avait

    complèment fermé sa frontière et en même temps elle forçait

    les Luxembourgeois de ravitailler les troupes de passage.

         Depuis 1872, la ligne de chemin de fer de Luxembourg  à

    trèves est exploitée par les Allemands. Dans le contrat afférent,

    qui a été renouvelé en 1902, l'Allemagne avait promis

    de ne jamais se servir de sette ligne pour des transports militaires.

    Il y a même une stipulation spéciale,



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Description

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  • 49.6567443||6.033516500000019||

    Luxemburg

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Location(s)
  • Story location Luxemburg
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ID
3055 / 40755
Source
http://europeana1914-1918.eu/...
Contributor
Aloyse Schartz
License
http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0/


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