Zeitgenössische Berichte zu Luxemburg im Krieg, item 9
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Mardi, 5 janvier 1915. Extrait du J o u r n a l.
La plainte de Luxembourg.
Une douce plainte monte du Luxembourg. Ce petit pays
n'a jamais cherché de tapage. Encerclé, dès le temps de paix,
paralysé dans ses rouages essentiels, sans soldats, il ne
pouvait, comme la Belgique, gagner la palme du matryre. Aux
violences teutonnes il n'avait à opposer que le platonisme
des manifestations officielles et la haine muette de 250.000
âmes.
Le silence, les Luxembourgeois ne demandent pas autre
chose.Mais voici qu'une légende tend à se créer qui voudrait
appeler complicité une résignation impuissante qui cherche
à établir une solidarité louche entre l'opprimé et l'oppresseur.
Du coup le sentiment populaire se révolte contre une
accusation qui n'est pas seilement une injustice, mais un
danger. Le luxembourgeois n'entend pas voir son existence
nationale compromise dans la débâcle des ambitions germaniques.
Un fait incontestablement a u contribuer à créer une
impression fausse. Je ne parle pas de l'attitude de la jeune
souveraine qui a prêté aux interprétations les plus fataisistes.
N'a-t-on pas reproché à la Grande-Duchesse Adelaide
d'être restée dans son pays pour partager les souffrances de
ses sujets, s'exposant aux manoeuvres surnoises du Kaiser.
Que de bruit n'a-t-on pas fait autour d'un modeste insigne
de la Croix-rouge devenu dans la légende une croix de fer!
La jeune princesse cherche sa résistance á certains courants
sectaires. On ne pourra pas renier ses attaches françaises
son éducation française, ses sympathies françaises.
C'est du chef du Gouvernement qu'est venue la fausse
note. Par griserie d'un rôle à jouer, par faiblesse ou peutêtre
simplement d'un rôle à jouer, par faiblesse ou peutêtre
simplement par illusion, car son honnêteté est au-dessus
de tout soupçon. M. Eyschen est tombé dans le piège des intrigues
allemandes. Il s'est fait dans les capitales neutres
le commis-voyageur bénévole de certaines aspirations pacifistes,
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Mardi, 5 janvier 1915. Extrait du J o u r n a l.
La plainte de Luxembourg.
Une douce plainte monte du Luxembourg. Ce petit pays
n'a jamais cherché de tapage. Encerclé, dès le temps de paix,
paralysé dans ses rouages essentiels, sans soldats, il ne
pouvait, comme la Belgique, gagner la palme du matryre. Aux
violences teutonnes il n'avait à opposer que le platonisme
des manifestations officielles et la haine muette de 250.000
âmes.
Le silence, les Luxembourgeois ne demandent pas autre
chose.Mais voici qu'une légende tend à se créer qui voudrait
appeler complicité une résignation impuissante qui cherche
à établir une solidarité louche entre l'opprimé et l'oppresseur.
Du coup le sentiment populaire se révolte contre une
accusation qui n'est pas seilement une injustice, mais un
danger. Le luxembourgeois n'entend pas voir son existence
nationale compromise dans la débâcle des ambitions germaniques.
Un fait incontestablement a u contribuer à créer une
impression fausse. Je ne parle pas de l'attitude de la jeune
souveraine qui a prêté aux interprétations les plus fataisistes.
N'a-t-on pas reproché à la Grande-Duchesse Adelaide
d'être rest#ee dans son pays pour partager les souffrances de
ses sujets, s'exposant aux manoeuvres surnoises du Kaiser.
Que de bruit n'a-t-on pas fait autour d'un modeste insigne
de la Croix-rouge devenu dans la légende une croix de fer!
La jeune princesse cherche sa résistance á certains courants
sectaires. On ne pourra pas renier ses attaches françaises
son éducation française, ses sympathies françaises.
C'est du chef du Gouvernement qu'est venue la fausse
note. Par griserie d'un rôle à jouer, par faiblesse ou peutêtre
simplement d'un rôle à jouer, par faiblesse ou peutêtre
simplement par illusion, car son honnêteté est au-dessus
de tout soupçon. M. Eyschen est tombé dans le piège des intrigues
allemandes. Il s'est fait dans les capitales neutres
le commis-voyageur bénévole de certaines aspirations pacifistes,
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Mardi, 5 janvier 1915. Extrait du J o u r n a l.
La plainte de Luxembourg.
Une douce plainte monte du Luxembourg. Ce petit pays
n'a jamais cherché de tapage. Encerclé, dès le temps de paix,
paralysé dans ses rouages essentiels, sans soldats, il ne
pouvait, comme la Belgique, gagner la palme du matryre. Aux
violences teutonnes il n'avait à opposer que le platonisme
des manifestations officielles et la haine muette de 250.000
âmes.
Le silence, les Luxembourgeois ne demandent pas autre
chose.Mais voici qu'une légende tend à se créer qui voudrait
appeler complicité une résignation impuissante qui cherche
à établir une solidarité louche entre l'opprimé et l'oppresseur.
Du coup le sentiment populaire se révolte contre une
accusation qui n'est pas seilement une injustice, mais un
danger. Le luxembourgeois n'entend pas voir son existence
nationale compromise dans la débâcle des ambitions germaniques.
Un fait incontestablement a u contribuer à créer une
impression fausse. Je ne parle pas de l'attitude de la jeune
souveraine qui a prêté aux interprétations les plus fataisistes.
N'a-t-on pas reproché à la Grande-Duchesse Adelaide
d'être rest#ee dans son pays pour partager les souffrances de
ses sujets, s'exposant aux manoeuvres surnoises du Kaiser.
Que de bruit n'a-t-on pas fait autour d'un modeste insigne
de la Croix-rouge devenu dans la légende une croix de fer!
La jeune princesse cherche sa résistance á certains courants
sectaires. On ne pourra pas renier ses attaches françaises
son éducation française, ses sympathies françaises.
C'est du chef du Gouvernement qu'est venue la fausse
note. Par griserie d'un rôle à jouer, par faiblesse ou peutêtre
simplement d'un rôle à jouer, par faiblesse ou peutêtre
simplement par illusion, car son honnêteté est au-dessus
de tout soupçon. M. Eyschen est tombé dans le piège des intrigues
allemandes. Il s'est fait dans les capitales neutres
le commis-voyageur bénévole de certaines aspirations paci
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Mardi, 5 janvier 1915. Extrait du J o u r n a l.
La plainte de Luxembourg.
Une douce plainte monte du Luxembourg. Ce petit pays
n'a jamais cherché de tapage. Encerclé, dès le temps de paix,
paralysé dans ses rouages essentiels, sans soldats, il ne
pouvait, comme la Belgique, gagner la palme du matryre. Aux
violences teutonnes il n'avait à opposer que le platonisme
des manifestations officielles et la haine muette de 250.000
âmes.
Le silence, les Luxembourgeois ne demandent pas autre
chose.Mais voici qu'une légende tend à se créer qui voudrait
appeler complicité une résignation impuissante qui cherche
à établir une solidarité louche entre l'opprimé et l'oppresseur.
Du coup le sentiment populaire se révolte contre une
accusation qui n'est pas seilement une injustice, mais un
danger. Le luxembourgeois n'entend pas voir son existence
nationale compromise dans la débâcle des ambitions germaniques.
Un fait incontestablement a u contribuer à créer une
impression fausse. Je ne parle pas de l'attitude de la jeune
souveraine qui a prêté aux interprétations les plus fataisistes.
N'a-t-on pas reproché à la Grande-Duchesse Adelaide
d'être rest#ee dans son pays pour partager les souffrances de
ses sujets, s'exposant aux manoeuvres surnoises du Kaiser.
Que de bruit n'a-t-on pas fait autour d'un modeste insigne
de la Croix-rouge devenu dans la légende une croix de fer!
La jeune princesse cherche sa résistance á certains courants
sectaires. On ne pourra pas renier ses attaches françaises
son éducation françaises françaises
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Mardi, 5 janvier 1915. Extrait du J o u r n a l.
La plainte de Luxembourg.
Une douce plainte monte du Luxembourg. Ce petit pays
n'a jamais cherché de tapage. Encerclé, dès le temps de paix,
paralysé dans ses rouages essentiels, sans soldats, il ne
pouvait, comme la Belgique, gagner la palme du matryre. Aux
violences teutonnes il n'avait à opposer que le platonisme
des manifestations officielles et la haine muette de 250.000
âmes.
Le silence, les Luxembourgeois ne demandent pas autre
chose.Mais voici qu'une légende tend à se créer qui voudrait
appeler complicité une résignation impuissante qui cherche
à établir une solidarité louche entre l'opprimé et l'oppresseur.
Du coup le sentiment populaire se révolte contre une
accusation qui n'est pas seilement une injustice, mais un
danger. Le luxembourgeois n'entend pas voir son existence
nationale compromise dans la débâcle des ambitions germaniques.
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Luxemburg
Location(s)
Story location Luxemburg
- ID
- 3055 / 40747
- Contributor
- Aloyse Schartz
January 15, 1915
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