Lettre de Casimir à sa mère et à sa soeur

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dans un village qui est en partie démoli par les obus. Nous faisons 4 jours de tranchées en première ligne et ensuite nous devons coucher 3 nuits dans le cantonnement. Ici nous sommes dans la boue, car il pleut presque tous les jours. Je vous assure que nous n'avons pas fini souffrir tout l'hiver c'est bien malheureux pour nous car l'on n'y voit point de fin. Ils nous ferons tous tuer. Mais en effet on le vois venir d'ailleurs ici il ne reste plus que les pauvres malheureux. Tous ces fils à Pape il y en as pas ils sont tous embusqués à l'arrière ou sur le front mais pas un seul qui prend les tranchées. Dans les tranchées il n'y as que le pauvre ouvrier. Et plus sa vas plus il y as des embusqués. Enfin maintenant je n'ai plus guère d'espoir car si les balles des boches ou leurs obus ne peuvent pas nous tuer nous périrons quand même par la souffrance. Un peut d'a.. .. de sa chère famille. On .. .... les grandes fatigues. Nous sommes des gros malheureux, moi cela ne me ferais rien de mourir. Mais c'est de penser de laisser ma femme et mes chers petits que j'aime tant aussi rien que d'y penser je suis obliger de verser des larmes. Je n'ai plus le moral d'autrefois car bien souvent je n'ai pas la tête en moi.

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dans un village qui est en partie démoli par les obus. Nous faisons 4 jours de tranchées en première ligne et ensuite nous devons coucher 3 nuits dans le cantonnement. Ici nous sommes dans la boue, car il pleut presque tous les jours. Je vous assure que nous n'avons pas fini souffrir tout l'hiver c'est bien malheureux pour nous car l'on n'y voit point de fin. Ils nous ferons tous tuer. Mais en effet on le vois venir d'ailleurs ici il ne reste plus que les pauvres malheureux. Tous ces fils à Pape il y en as pas ils sont tous embusqués à l'arrière ou sur le front mais pas un seul qui prend les tranchées. Dans les tranchées il n'y as que le pauvre ouvrier. Et plus sa vas plus il y as des embusqués. Enfin maintenant je n'ai plus guère d'espoir car si les balles des boches ou leurs obus ne peuvent pas nous tuer nous périrons quand même par la souffrance. Un peut d'a.. .. de sa chère famille. On .. .... les grandes fatigues. Nous sommes des gros malheureux, moi cela ne me ferais rien de mourir. Mais c'est de penser de laisser ma femme et mes chers petits que j'aime tant aussi rien que d'y penser je suis obliger de verser des larmes. Je n'ai plus le moral d'autrefois car bien souvent je n'ai pas la tête en moi.


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  • October 29, 2018 14:56:01 Sara Fresi

    dans un village qui est en partie démoli par les obus. Nous faisons 4 jours de tranchées en première ligne et ensuite nous devons coucher 3 nuits dans le cantonnement. Ici nous sommes dans la boue, car il pleut presque tous les jours. Je vous assure que nous n'avons pas fini souffrir tout l'hiver c'est bien malheureux pour nous car l'on n'y voit point de fin. Ils nous ferons tous tuer. Mais en effet on le vois venir d'ailleurs ici il ne reste plus que les pauvres malheureux. Tous ces fils à Pape il y en as pas ils sont tous embusqués à l'arrière ou sur le front mais pas un seul qui prend les tranchées. Dans les tranchées il n'y as que le pauvre ouvrier. Et plus sa vas plus il y as des embusqués. Enfin maintenant je n'ai plus guère d'espoir car si les balles des boches ou leurs obus ne peuvent pas nous tuer nous périrons quand même par la souffrance. Un peut d'a.. .. de sa chère famille. On .. .... les grandes fatigues. Nous sommes des gros malheureux, moi cela ne me ferais rien de mourir. Mais c'est de penser de laisser ma femme et mes chers petits que j'aime tant aussi rien que d'y penser je suis obliger de verser des larmes. Je n'ai plus le moral d'autrefois car bien souvent je n'ai pas la tête en moi.

  • October 29, 2018 14:55:54 Sara Fresi
  • March 29, 2017 16:06:49 Severiane No

    dans un village qui est en partie démoli par les obus. Nous faisons 4 jours de tranchées en première ligne et ensuite nous devons coucher 3 nuits dans le cantonnement. Ici nous sommes dans la boue, car il pleut presque tous les jours. Je vous assure que nous n'avons pas fini souffrir tout l'hiver c'est bien malheureux pour nous car l'on n'y voit point de fin. Ils nous ferons tous tuer. Mais en effet on le vois venir d'ailleurs ici il ne reste plus que les pauvres malheureux. Tous ces fils à Pape il y en as pas ils sont tous embusqués à l'arrière ou sur le front mais pas un seul qui prend les tranchées. Dans les tranchées il n'y as que le pauvre ouvrier. Et plus sa vas plus il y as des embusqués. Enfin maintenant je n'ai plus guère d'espoir car si les balles des boches ou leurs obus ne peuvent pas nous tuer nous périrons quand même par la souffrance. Un peut d'a.. .. de sa chère famille. On .. .... les grandes fatigues. Nous sommes des gros malheureux, moi cela ne me ferais rien de mourir. Mais c'est de penser de laisser ma femme et mes chers petits que j'aime tant aussi rien que d'y penser je suis obliger de verser des larmes. Je n'ai plus le moral d'autrefois car bien souvent je n'ai pas la tête en moi.


  • March 29, 2017 16:06:34 Severiane No

    dans un village qui est en partie démoli par les obus. Nous faisons 4 jours de tranchées en première ligne et ensuite nous devons coucher 3 nuits dans le cantonnement. Ici nous sommes dans la boue, car il pleut presque tous les jours. Je vous assure que nous n'avons pas fini souffrir tout l'hiver c'est bien malheureus pour nous car l'on n'y voit point de fin. Ils nous ferons tous tuer. Mais en effet on le vois venir d'ailleurs ici il ne reste plus que les pauvres malheureux. Tous ces fils à Pape il y en as pas ils sont tous embusqués à l'arrière ou sur le front mais pas un seul qui prend les tranchées. Dans les tranchées il n'y as que le pauvre ouvrier. Et plus sa vas plus il y as des embusqués. Enfin maintenant je n'ai plus guère d'espoir car si les balles des boches ou leurs obus ne peuvent pas nous tuer nous périrons quand même par la souffrance. Un peut d'a.. .. de sa chère famille. On .. .... les grandes fatigues. Nous sommes des gros malheureux, moi cela ne me ferais rien de mourir. Mais c'est de penser de laisser ma femme et mes chers petits que j'aime tant aussi rien que d'y penser je suis obliger de verser des larmes. Je n'ai plus le moral d'autrefois car bien souvent je n'ai pas la tête en moi.


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Archives départementales de l'Ardèche
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