Lettre racontant une attaque dans les tranchées

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celui que nous avons subi hier soir. Peut-être que leur ardeur belliqueuse se serait adoucie un peu. Evidemment ils trouvent que c'est déjà bien assez pénible pour eux que de faire la guerre à coups de ciseaux sur les correspondances de ceux qui la font à coups de fusils. Peut-être qu'après la paix, ceux qui auront souffert, qui auront chassé les boches au péril de leur vie, se rappelleront de ces embusqués qui ne cherchaient qu'à leur mine, et alors peut-être y aura-t-il des vengeances terribles mais cruellement jsutes. 
Ainsi donc les boches nous ont attaqué hier à 9h 1/2 du soir, je me préparais à dormir un petit peu quand tout à coup un formidable tir de barrage s'est déclenché. Il est vrai que depuis quelques jours nous nous attendions à quelque chose.

Notre artillerie immédiatement prévenue ouvrit un feu plus intense encore entre les 2 lignes

Ah ! je vous assure que 2 heures durant ce fut une belle musique. Nos 75 et les 155 faisaient de la bonne besogne et réduisaient les boches au silence.

A minuit tout redevenait calme. Chez nous 3 blessés et un disparu, prisonnier probablement. Mais dans nos barbelés les cadavres boches s'entassaient et sur le 2e réseau de fil de fer des morceaux de chair ou de débris de vêtements pendaient lamentablement.

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celui que nous avons subi hier soir. Peut-être que leur ardeur belliqueuse se serait adoucie un peu. Evidemment ils trouvent que c'est déjà bien assez pénible pour eux que de faire la guerre à coups de ciseaux sur les correspondances de ceux qui la font à coups de fusils. Peut-être qu'après la paix, ceux qui auront souffert, qui auront chassé les boches au péril de leur vie, se rappelleront de ces embusqués qui ne cherchaient qu'à leur mine, et alors peut-être y aura-t-il des vengeances terribles mais cruellement jsutes. 
Ainsi donc les boches nous ont attaqué hier à 9h 1/2 du soir, je me préparais à dormir un petit peu quand tout à coup un formidable tir de barrage s'est déclenché. Il est vrai que depuis quelques jours nous nous attendions à quelque chose.

Notre artillerie immédiatement prévenue ouvrit un feu plus intense encore entre les 2 lignes

Ah ! je vous assure que 2 heures durant ce fut une belle musique. Nos 75 et les 155 faisaient de la bonne besogne et réduisaient les boches au silence.

A minuit tout redevenait calme. Chez nous 3 blessés et un disparu, prisonnier probablement. Mais dans nos barbelés les cadavres boches s'entassaient et sur le 2e réseau de fil de fer des morceaux de chair ou de débris de vêtements pendaient lamentablement.


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  • March 3, 2017 17:00:55 Anouck Girard

    celui que nous avons subi hier soir. Peut-être que leur ardeur belliqueuse se serait adoucie un peu. Evidemment ils trouvent que c'est déjà bien assez pénible pour eux que de faire la guerre à coups de ciseaux sur les correspondances de ceux qui la font à coups de fusils. Peut-être qu'après la paix, ceux qui auront souffert, qui auront chassé les boches au péril de leur vie, se rappelleront de ces embusqués qui ne cherchaient qu'à leur mine, et alors peut-être y aura-t-il des vengeances terribles mais cruellement jsutes. 
    Ainsi donc les boches nous ont attaqué hier à 9h 1/2 du soir, je me préparais à dormir un petit peu quand tout à coup un formidable tir de barrage s'est déclenché. Il est vrai que depuis quelques jours nous nous attendions à quelque chose.

    Notre artillerie immédiatement prévenue ouvrit un feu plus intense encore entre les 2 lignes

    Ah ! je vous assure que 2 heures durant ce fut une belle musique. Nos 75 et les 155 faisaient de la bonne besogne et réduisaient les boches au silence.

    A minuit tout redevenait calme. Chez nous 3 blessés et un disparu, prisonnier probablement. Mais dans nos barbelés les cadavres boches s'entassaient et sur le 2e réseau de fil de fer des morceaux de chair ou de débris de vêtements pendaient lamentablement.


  • March 3, 2017 16:59:49 Anouck Girard

    celui que nous avons subi hier soir. Peut-être que leur ardeur belliqueuse se serait adoucie un peu. Evidemment ils trouvent que c'est déjà bien assez pénible pour eux que de faire la guerre à coups de ciseaux sur les correspondances de ceux qui la font à coups de fusils. Peut-être qu'après la paix, ceux qui auront souffert, qui auront chassé les boches au péril de leur vie, se rappelleront de ces embusqués qui ne cherchaient qu'à leur mine, et alors peut-être y aura-t-il des vengeances terribles mais cruellement jsutes. 
    Ainsi donc les boches nous ont attaqué hier à 9h 1/2 du soir, je me préparais à dormir un petit peu quand tout à coup un formidable tir de barrage s'est déclenché. Il est vrai que depuis quelques jours nous nous attendions à quelque chose.

    Notre artillerie immédiatement prévenue ouvrit un feu plus intense encore entre les 2 lignes

    Ah ! je vous assure que 2 heures durant ce fut une belle musique. Nos 75 et les 155 faisaient de la bonne besogne et réduisaient les boches au silence.

    A minuit tout redevenait calme. Chez nous 3 blessés et un disparu, prisonnier probablement. Mais dans nos


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  • 49.21934510775603||4.54238669947506||

    Ferme Navarin

  • 42.48835717276207||2.7481393544921957||

    Céret, Pyrénées-Orientales

    ||1
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  • Story location Céret, Pyrénées-Orientales
  • Document location Ferme Navarin
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8004 / 123580
Source
http://europeana1914-1918.eu/...
Contributor
Montacié Camille
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http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0/


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