1 Num 1030 - "Ma campagne d'Orient 1917-1918" Pierre Roussel., item 13
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22
107. Editeur G. Bader, Salonique
Le Débarcadère.
Souvenir de Salonique
23
Jeudi, 18 Janvier
Le train s'ébranle à 3 heures du matin. Nous
sommes serrés comme des sardines. Je suis à côté du sergent
G. . . qui occupe un coin. Il s'endort, la tête appuyée à la
cloison . J'incline la tête sur l'épaule du sergent, et le
sommeil me prend aussi. Au petit jour on se réveille
rompu. On regarde le paysage, vaste plaine aride. On
arrive vers 8 heures à Verria. Il pleut. On finit par se
rassembler non sans entendre les vociférations des gradés.
On marche dans la boue et sous la pluie. On forme les
faisceaux pour attendre le guide. Bientôt on se remet en
route et nus parcourons 4 kilomètres environ pour
nous rendre au village où nous entions sous une pluie
battante. Nous sommes cantonnés dans des maisons, mouillés
comme des canards. Les 5ème ( la mienne ) et 6ème
escouades sont dans une salle au premier pourvue de
9 fenêtres grillées avec des lattes mais sans vitres ni
volets. Nous séjournons jusqu'à demain vendredi, 13 heures. Je
constate que les rues sont malpropres . Je rencontre des
enfants mignons, paraissant intelligents. Notre vie
est pleine de curiosités. Cela a du bon, mais en
revanche, combien de privations ! Je me trouve heureux
parce que nous sommes dans une maison. Pourtant
nous coucherons sur le plancher, sans même un
paillasson, les uns près des autres. Nous serons mieux
que sous les petites tentes et sur la terre humide. Le
soleil se montre. Il donne dans notre chambre.
Verria est non loin d'une haute montagne que nous allons
franchir pour gagner Kozani, distant de 70 kilomètres environ.
En route pour Kozani
1ère étape : de Verria à la rivière (10 km)
Nous partons à 13 heures, vendredi, 19 Janvier. Le
rassemblement a lieu sur la place. Nous n'avons que quelques
kilomètres à faire , mais la marche nous paraît
dure parce que c'est la première, et aussi parce qu'il faut
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107. Editeur G. Bader, Salonique
Le Débarcadère.
Souvenir de Salonique
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Jeudi, 18 Janvier
Le train s'ébranle à 3 heures du matin. Nous
sommes serrés comme des sardines. Je suis à côté du sergent
G. . . qui occupe un coin. Il s'endort, la tête appuyée à la
cloison . J'incline la tête sur l'épaule du sergent, et le
sommeil me prend aussi. Au petit jour on se réveille
rompu. On regarde le paysage, vaste plaine aride. On
arrive vers 8 heures à Verria. Il pleut. On finit par se
rassembler non sans entendre les vociférations des gradés.
On marche dans la boue et sous la pluie. On forme les
faisceaux pour attendre le guide. Bientôt on se remet en
route et nus parcourons 4 kilomètres environ pour
nous rendre au village où nous entions sous une pluie
battante. Nous sommes cantonnés dans des maisons, mouillés
comme des canards. Les 5ème ( la mienne ) et 6ème
escouades sont dans une salle au premier pourvue de
9 fenêtres grillées avec des lattes mais sans vitres ni
volets. Nous séjournons jusqu'à demain vendredi, 13 heures. Je
constate que les rues sont malpropres . Je rencontre des
enfants mignons, paraissant intelligents. Notre vie
est pleine de curiosités. Cela a du bon, mais en
revanche, combien de privations ! Je me trouve heureux
parce que nous sommes dans une maison. Pourtant
nous coucherons sur le plancher, sans même un
paillasson, les uns près des autres. Nous serons mieux
que sous les petites tentes et sur la terre humide. Le
soleil se montre. Il donne dans notre chambre.
Verria est non loin d'une haute montagne que nous allons
franchir pour gagner Kozani, distant de 70 kilomètres environ.
En route pour Kozani
1ère étape : de Verria à la rivière (10 km)
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107. Editeur G. Bader, Salonique
Le Débarcadère.
Souvenir de Salonique
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Jeudi, 18 Janvier
Le train s'ébranle à 3 heures du matin. Nous
sommes serrés comme des sardines. Je suis à côté du sergent
G. . . qui occupe un coin. Il s'endort, la tête appuyée à la
cloison . J'incline la tête sur l'épaule du sergent, et le
sommeil me prend aussi. Au petit jour on se réveille
rompu. On regarde le paysage, vaste plaine aride. On
arrive vers 8 heures à Verria. Il pleut. On finit par se
rassembler non sans entendre les vociférations des gradés.
On marche dans la boue et sous la pluie. On forme les
faisceaux pour attendre le guide. Bientôt on se remet en
route et nus parcourons 4 kilomètres environ pour
nous rendre au village où nous entions sous une pluie
battante. Nous sommes cantonnés dans des maisons, mouillés
comme des canards. Les 5ème ( la mienne ) et 6ème
escouades sont dans une salle au premier pourvue de
9 fenêtres grillées avec des lattes mais sans vitres ni
volets. Nous séjournons jusqu'à demain vendredi, 13 heures. Je
constate que les rues sont malpropres . Je rencontre des
enfants mignons, paraissant intelligents. Notre vie
est pleine de curiosités. Cela a du bon, mais en
revanche, combien de privations ! Je me trouve heureux
parce que nous sommes dans une maison. Pourtant
nous coucherons sur le plancher, sans même un
paillasson, les uns près des autres. Nous serons mieux
que sous les petites tentes et sur la terre humide. Le
soleil se montre. Il donne dans notre chambre.
Verria est non loin d'une haute montagne que nous allons
franchir pour gagner Kozani, distant de 70 kilomètres environ.
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107. Editeur G. Bader, Salonique
Le Débarcadère.
Souvenir de Salonique
23
Jeudi, 18 Janvier
Le train s'ébranle à 3 heures du matin. Nous
sommes serrés comme des sardines. Je suis à côté du sergent
G. . . qui occupe un coin. Il s'endort, la tête appuyée à la
cloison . J'incline la tête sur l'épaule du sergent, et le
sommeil me prend aussi. Au petit jour on se réveille
rompu. On regarde le paysage, vaste plaine aride. On
arrive vers 8 heures à Verria. Il pleut. On finit par se
rassembler non sans entendre les vociférations des gradés.
On marche dans la boue et sous la pluie. On forme les
faisceaux pour attendre le guide. Bientôt on se remet en
route et nus parcourons 4 kilomètres environ pour
nous rendre au village où nous entions sous une pluie
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Le Débarcadère.
Souvenir de Salonique
23
Jeudi, 18 Janvier
Le train s'ébranle à 3 heures du matin. Nous
sommes serrés comme des sardines. Je suis à côté du sergent
G. . . qui occupe un coin. Il s'endort, la tête appuyée à la
cloison . J'incline la tête sur l'épaule du sergent, et le
sommeil me prend aussi. Au petit jour on se réveille
rompu. On regarde le paysage, vaste plaine aride. On
arrive vers 8 heures à Verria. Il pleut. On finit par se
rassembler non sans entendre les vociférations des gradés.
On marche dans la boue et sous la pluie. On forme les
faisceaux pour attendre le guide. Bientôt on seurnet en
route et nus parcourons 4 kilomètres environ pour
nous rendre au village où nous entions sous une pluie
Description
Save description- 40.5193618||22.2052162||
Verria (Véria, Grèce)
- 40.3005808||21.7898132||
Kozani
- 36.700987||3.0595069999999396||||1
Location(s)
Story location
Document location Verria (Véria, Grèce)
-
Additional document location Kozani
- ID
- 21713 / 255803
- Contributor
- Archives départementales de la Drôme
January 18, 1917 – January 19, 1917
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- Français
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- Balkans
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- Remembrance
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