Drame pour ma grand-mère, item 8

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Le Combat de Vassincourt

reconté par un soldat

                                         27 novembre

     Chers parents,

 Voici quelques notes sur le terrible combat

de Vassincourt.  Il y a quelques semaines

qu'il a eu lieu, je puis donc en raconter

quelques épisodes.

  La prise du village comprend deux com-

bats préliminaires et quatre charges success-

sives à la baïonnette.

   Nous arrivons à Bar et apprenons que les

Boches sont à 10 kilometres.  Sac au dos, en

avant.  Arrivons de nuit à la ferme des Bou-

leaux.  Le général y est, ma compagnie est

d'escorte.  Nous prenons position derrière les

bâtiments.

  Une batterie de rimailhos est là qui tire

sans discontinuer.  Aïe... les marmites alle-

mandes rappliquent; nous nous formons en

carapace.  La ferme tremble.  On se serre con-

tre les murs.  Trois sections sont désignées

pour aller occupier le village de Beurey.  Je

pars comme agent de liaison.  Arrivés sur la 

crête, vive fusillade.  je me couch et seul,

avec ma pelle-beche, je fais in petit talus

et avec calme je me mets à tirer.  Les Boches

sont assez loin, ils reculent.  Nous continuons

à advancer et nous nous jetons dans in bos-

quet.

  Ils tirent et reculent, mais les balles ne pas-

sent pas sur nous.  Je saute avec 10 hommes

dans une tranchée à eux, abandonée.  Nous

ouvrons un feu rapide pendant que le reste

de la compagnie fait un movement tournant

et pénètre dans le village.  Nous nous orga-

nisons, quand un bruit de galop se rappro-

che, et un peletone de uhlans arrive sur

nouse à bride abbatue.  Ils ne sont pas malins,

on a eu le temps de faire des feux de salve, 

ils font volte-face et fuient en baissant, 10

tués et 8 blesses; nous restons sur place; le

soir un regiment nous remplace.

   Le lendemain, même action: petit combat

pour prévenir movement tournant des Bo-

ches.  Il réussit, et nous sommes félicités par

le général.  Alors commence la fameuse at-

taque du village:

 1re charge - Sections par quatre, baïon-

nette au canon!  "En avant.... vive la

France!"  Les clarions et tambours battent

et sonnent avec furie.  La Mareillaise reten-

tit.  Nous sommes fous.  Nous fonçons tête

baissée.  Les Prussiens font des feux de 

salve terribles.  Beaucoup de vides, "Serrez les

rangs, mes fils!" s'écrie le commandant.

Le clarion, juste devant moi, est tué d'une

balle au front.  Je trébuche dans son corps

et roule à terre.  Je me relève et reprend

ma place en tête.  Nous sommes au corps à

corps.  Un Allemand que j'accule contre un

mur se rebiffe avec beaucoup de courage.  Il 

lance sa baïonnette vers ma poitrine.  Saut de 

côté classique.  Il tape dans le vide, je lui

rentre dedans.  Il pousse in cri et tombe.  A

ce moment un officier prussien qui n'avait

qu'un revolver pour toute arme se jette sur

moi et m'accule à mon tour.  Il me décharge

son revolver par deux fois, mais, comme il

est plus grand que moi, les balles passent au-

dessus de ma tête.  Je fais semblant de lui

flanque ma baionnette et je presse la détente

nerveusement.  J'avais perdu la tête.  La balle

l'avait attaint au menton, il tombe en di-

sant: "Mein Gott! O Liebe Mutter!" (Mon

Dieu! O chère mère!)  Je me remets rapide-

ment le clarion sonne la retraite car les Al-


______________________________________________________________________________________________

 leaflet on right, illustrated 

A.LA.GLOIRE

DES.COMBATTANTS.DE

VASSINCOURT

6 AV 11 SEPTEMBRE 1914


A black and white drawing of a war memorial made of a single column of stone surmounted by a ball, there is 1914 inscribed on one side of the rectangular base, and other writings to the front side of the base.  It stands on a raised stone plinth accessed up on either side by 8 steps, there are many wreaths attached to the front of the plinth.  Behind the memorial is an upright semi-circle of some kind, possibly wood or fencing.


                                                                                                                                                    L PETETIN ARCH. DRLG.


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ILS ON OBÉI A L'ODRE

TENIR JUSQUAU SACRIFICE COMPLET

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Le Combat de Vassincourt

reconté par un soldat

                                         27 novembre

     Chers parents,

 Voici quelques notes sur le terrible combat

de Vassincourt.  Il y a quelques semaines

qu'il a eu lieu, je puis donc en raconter

quelques épisodes.

  La prise du village comprend deux com-

bats préliminaires et quatre charges success-

sives à la baïonnette.

   Nous arrivons à Bar et apprenons que les

Boches sont à 10 kilometres.  Sac au dos, en

avant.  Arrivons de nuit à la ferme des Bou-

leaux.  Le général y est, ma compagnie est

d'escorte.  Nous prenons position derrière les

bâtiments.

  Une batterie de rimailhos est là qui tire

sans discontinuer.  Aïe... les marmites alle-

mandes rappliquent; nous nous formons en

carapace.  La ferme tremble.  On se serre con-

tre les murs.  Trois sections sont désignées

pour aller occupier le village de Beurey.  Je

pars comme agent de liaison.  Arrivés sur la 

crête, vive fusillade.  je me couch et seul,

avec ma pelle-beche, je fais in petit talus

et avec calme je me mets à tirer.  Les Boches

sont assez loin, ils reculent.  Nous continuons

à advancer et nous nous jetons dans in bos-

quet.

  Ils tirent et reculent, mais les balles ne pas-

sent pas sur nous.  Je saute avec 10 hommes

dans une tranchée à eux, abandonée.  Nous

ouvrons un feu rapide pendant que le reste

de la compagnie fait un movement tournant

et pénètre dans le village.  Nous nous orga-

nisons, quand un bruit de galop se rappro-

che, et un peletone de uhlans arrive sur

nouse à bride abbatue.  Ils ne sont pas malins,

on a eu le temps de faire des feux de salve, 

ils font volte-face et fuient en baissant, 10

tués et 8 blesses; nous restons sur place; le

soir un regiment nous remplace.

   Le lendemain, même action: petit combat

pour prévenir movement tournant des Bo-

ches.  Il réussit, et nous sommes félicités par

le général.  Alors commence la fameuse at-

taque du village:

 1re charge - Sections par quatre, baïon-

nette au canon!  "En avant.... vive la

France!"  Les clarions et tambours battent

et sonnent avec furie.  La Mareillaise reten-

tit.  Nous sommes fous.  Nous fonçons tête

baissée.  Les Prussiens font des feux de 

salve terribles.  Beaucoup de vides, "Serrez les

rangs, mes fils!" s'écrie le commandant.

Le clarion, juste devant moi, est tué d'une

balle au front.  Je trébuche dans son corps

et roule à terre.  Je me relève et reprend

ma place en tête.  Nous sommes au corps à

corps.  Un Allemand que j'accule contre un

mur se rebiffe avec beaucoup de courage.  Il 

lance sa baïonnette vers ma poitrine.  Saut de 

côté classique.  Il tape dans le vide, je lui

rentre dedans.  Il pousse in cri et tombe.  A

ce moment un officier prussien qui n'avait

qu'un revolver pour toute arme se jette sur

moi et m'accule à mon tour.  Il me décharge

son revolver par deux fois, mais, comme il

est plus grand que moi, les balles passent au-

dessus de ma tête.  Je fais semblant de lui

flanque ma baionnette et je presse la détente

nerveusement.  J'avais perdu la tête.  La balle

l'avait attaint au menton, il tombe en di-

sant: "Mein Gott! O Liebe Mutter!" (Mon

Dieu! O chère mère!)  Je me remets rapide-

ment le clarion sonne la retraite car les Al-


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VASSINCOURT

6 AV 11 SEPTEMBRE 1914


A black and white drawing of a war memorial made of a single column of stone surmounted by a ball, there is 1914 inscribed on one side of the rectangular base, and other writings to the front side of the base.  It stands on a raised stone plinth accessed up on either side by 8 steps, there are many wreaths attached to the front of the plinth.  Behind the memorial is an upright semi-circle of some kind, possibly wood or fencing.


                                                                                                                                                    L PETETIN ARCH. DRLG.


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  • October 21, 2018 10:01:15 Sara Fresi

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    Le Combat de Vassincourt

    reconté par un soldat

                                             27 novembre

         Chers parents,

     Voici quelques notes sur le terrible combat

    de Vassincourt.  Il y a quelques semaines

    qu'il a eu lieu, je puis donc en raconter

    quelques épisodes.

      La prise du village comprend deux com-

    bats préliminaires et quatre charges success-

    sives à la baïonnette.

       Nous arrivons à Bar et apprenons que les

    Boches sont à 10 kilometres.  Sac au dos, en

    avant.  Arrivons de nuit à la ferme des Bou-

    leaux.  Le général y est, ma compagnie est

    d'escorte.  Nous prenons position derrière les

    bâtiments.

      Une batterie de rimailhos est là qui tire

    sans discontinuer.  Aïe... les marmites alle-

    mandes rappliquent; nous nous formons en

    carapace.  La ferme tremble.  On se serre con-

    tre les murs.  Trois sections sont désignées

    pour aller occupier le village de Beurey.  Je

    pars comme agent de liaison.  Arrivés sur la 

    crête, vive fusillade.  je me couch et seul,

    avec ma pelle-beche, je fais in petit talus

    et avec calme je me mets à tirer.  Les Boches

    sont assez loin, ils reculent.  Nous continuons

    à advancer et nous nous jetons dans in bos-

    quet.

      Ils tirent et reculent, mais les balles ne pas-

    sent pas sur nous.  Je saute avec 10 hommes

    dans une tranchée à eux, abandonée.  Nous

    ouvrons un feu rapide pendant que le reste

    de la compagnie fait un movement tournant

    et pénètre dans le village.  Nous nous orga-

    nisons, quand un bruit de galop se rappro-

    che, et un peletone de uhlans arrive sur

    nouse à bride abbatue.  Ils ne sont pas malins,

    on a eu le temps de faire des feux de salve, 

    ils font volte-face et fuient en baissant, 10

    tués et 8 blesses; nous restons sur place; le

    soir un regiment nous remplace.

       Le lendemain, même action: petit combat

    pour prévenir movement tournant des Bo-

    ches.  Il réussit, et nous sommes félicités par

    le général.  Alors commence la fameuse at-

    taque du village:

     1re charge - Sections par quatre, baïon-

    nette au canon!  "En avant.... vive la

    France!"  Les clarions et tambours battent

    et sonnent avec furie.  La Mareillaise reten-

    tit.  Nous sommes fous.  Nous fonçons tête

    baissée.  Les Prussiens font des feux de 

    salve terribles.  Beaucoup de vides, "Serrez les

    rangs, mes fils!" s'écrie le commandant.

    Le clarion, juste devant moi, est tué d'une

    balle au front.  Je trébuche dans son corps

    et roule à terre.  Je me relève et reprend

    ma place en tête.  Nous sommes au corps à

    corps.  Un Allemand que j'accule contre un

    mur se rebiffe avec beaucoup de courage.  Il 

    lance sa baïonnette vers ma poitrine.  Saut de 

    côté classique.  Il tape dans le vide, je lui

    rentre dedans.  Il pousse in cri et tombe.  A

    ce moment un officier prussien qui n'avait

    qu'un revolver pour toute arme se jette sur

    moi et m'accule à mon tour.  Il me décharge

    son revolver par deux fois, mais, comme il

    est plus grand que moi, les balles passent au-

    dessus de ma tête.  Je fais semblant de lui

    flanque ma baionnette et je presse la détente

    nerveusement.  J'avais perdu la tête.  La balle

    l'avait attaint au menton, il tombe en di-

    sant: "Mein Gott! O Liebe Mutter!" (Mon

    Dieu! O chère mère!)  Je me remets rapide-

    ment le clarion sonne la retraite car les Al-


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    A.LA.GLOIRE

    DES.COMBATTANTS.DE

    VASSINCOURT

    6 AV 11 SEPTEMBRE 1914


    A black and white drawing of a war memorial made of a single column of stone surmounted by a ball, there is 1914 inscribed on one side of the rectangular base, and other writings to the front side of the base.  It stands on a raised stone plinth accessed up on either side by 8 steps, there are many wreaths attached to the front of the plinth.  Behind the memorial is an upright semi-circle of some kind, possibly wood or fencing.


                                                                                                                                                        L PETETIN ARCH. DRLG.


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  • April 4, 2018 21:01:11 Stella Watkin

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    Le Combat de Vassincourt

    reconté par un soldat

                                             27 novembre

         Chers parents,

     Voici quelques notes sur le terrible combat

    de Vassincourt.  Il y a quelques semaines

    qu'il a eu lieu, je puis donc en raconter

    quelques épisodes.

      La prise du village comprend deux com-

    bats préliminaires et quatre charges success-

    sives à la baïonnette.

       Nous arrivons à Bar et apprenons que les

    Boches sont à 10 kilometres.  Sac au dos, en

    avant.  Arrivons de nuit à la ferme des Bou-

    leaux.  Le général y est, ma compagnie est

    d'escorte.  Nous prenons position derrière les

    bâtiments.

      Une batterie de rimailhos est là qui tire

    sans discontinuer.  Aïe... les marmites alle-

    mandes rappliquent; nous nous formons en

    carapace.  La ferme tremble.  On se serre con-

    tre les murs.  Trois sections sont désignées

    pour aller occupier le village de Beurey.  Je

    pars comme agent de liaison.  Arrivés sur la 

    crête, vive fusillade.  je me couch et seul,

    avec ma pelle-beche, je fais in petit talus

    et avec calme je me mets à tirer.  Les Boches

    sont assez loin, ils reculent.  Nous continuons

    à advancer et nous nous jetons dans in bos-

    quet.

      Ils tirent et reculent, mais les balles ne pas-

    sent pas sur nous.  Je saute avec 10 hommes

    dans une tranchée à eux, abandonée.  Nous

    ouvrons un feu rapide pendant que le reste

    de la compagnie fait un movement tournant

    et pénètre dans le village.  Nous nous orga-

    nisons, quand un bruit de galop se rappro-

    che, et un peletone de uhlans arrive sur

    nouse à bride abbatue.  Ils ne sont pas malins,

    on a eu le temps de faire des feux de salve, 

    ils font volte-face et fuient en baissant, 10

    tués et 8 blesses; nous restons sur place; le

    soir un regiment nous remplace.

       Le lendemain, même action: petit combat

    pour prévenir movement tournant des Bo-

    ches.  Il réussit, et nous sommes félicités par

    le général.  Alors commence la fameuse at-

    taque du village:

     1re charge - Sections par quatre, baïon-

    nette au canon!  "En avant.... vive la

    France!"  Les clarions et tambours battent

    et sonnent avec furie.  La Mareillaise reten-

    tit.  Nous sommes fous.  Nous fonçons tête

    baissée.  Les Prussiens font des feux de 

    salve terribles.  Beaucoup de vides, "Serrez les

    rangs, mes fils!" s'écrie le commandant.

    Le clarion, juste devant moi, est tué d'une

    balle au front.  Je trébuche dans son corps

    et roule à terre.  Je me relève et reprend

    ma place en tête.  Nous sommes au corps à

    corps.  Un Allemand que j'accule contre un

    mur se rebiffe avec beaucoup de courage.  Il 

    lance sa baïonnette vers ma poitrine.  Saut de 

    côté classique.  Il tape dans le vide, je lui

    rentre dedans.  Il pousse in cri et tombe.  A

    ce moment un officier prussien qui n'avait

    qu'un revolver pour toute arme se jette sur

    moi et m'accule à mon tour.  Il me décharge

    son revolver par deux fois, mais, comme il

    est plus grand que moi, les balles passent au-

    dessus de ma tête.  Je fais semblant de lui

    flanque ma baionnette et je presse la détente

    nerveusement.  J'avais perdu la tête.  La balle

    l'avait attaint au menton, il tombe en di-

    sant: "Mein Gott! O Liebe Mutter!" (Mon

    Dieu! O chère mère!)  Je me remets rapide-

    ment le clarion sonne la retraite car les Al-


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    A.LA.GLOIRE

    DES.COMBATTANTS.DE

    VASSINCOURT

    6 AV 11 SEPTEMBRE 1914


    A black and white drawing of a war memorial made of a single column of stone surmounted by a ball, there is 1914 inscribed on one side of the rectangular base, and other writings to the front side of the base.  It stands on a raised stone plinth accessed up on either side by 8 steps, there are many wreaths attached to the front of the plinth.  Behind the memorial is an upright semi-circle of some kind, possibly wood or fencing.


                                                                                                                                                        L PETETIN ARCH. DRLG.


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  • April 4, 2018 21:00:57 Stella Watkin

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    Le Combat de Vassincourt

    reconté par un soldat

                                             27 novembre

         Chers parents,

     Voici quelques notes sur le terrible combat

    de Vassincourt.  Il y a quelques semaines

    qu'il a eu lieu, je puis donc en raconter

    quelques épisodes.

      La prise du village comprend deux com-

    bats préliminaires et quatre charges success-

    sives à la baïonnette.

       Nous arrivons à Bar et apprenons que les

    Boches sont à 10 kilometres.  Sac au dos, en

    avant.  Arrivons de nuit à la ferme des Bou-

    leaux.  Le général y est, ma compagnie est

    d'escorte.  Nous prenons position derrière les

    bâtiments.

      Une batterie de rimailhos est là qui tire

    sans discontinuer.  Aïe... les marmites alle-

    mandes rappliquent; nous nous formons en

    carapace.  La ferme tremble.  On se serre con-

    tre les murs.  Trois sections sont désignées

    pour aller occupier le village de Beurey.  Je

    pars comme agent de liaison.  Arrivés sur la 

    crête, vive fusillade.  je me couch et seul,

    avec ma pelle-beche, je fais in petit talus

    et avec calme je me mets à tirer.  Les Boches

    sont assez loin, ils reculent.  Nous continuons

    à advancer et nous nous jetons dans in bos-

    quet.

      Ils tirent et reculent, mais les balles ne pas-

    sent pas sur nous.  Je saute avec 10 hommes

    dans une tranchée à eux, abandonée.  Nous

    ouvrons un feu rapide pendant que le reste

    de la compagnie fait un movement tournant

    et pénètre dans le village.  Nous nous orga-

    nisons, quand un bruit de galop se rappro-

    che, et un peletone de uhlans arrive sur

    nouse à bride abbatue.  Ils ne sont pas malins,

    on a eu le temps de faire des feux de salve, 

    ils font volte-face et fuient en baissant, 10

    tués et 8 blesses; nous restons sur place; le

    soir un regiment nous remplace.

       Le lendemain, même action: petit combat

    pour prévenir movement tournant des Bo-

    ches.  Il réussit, et nous sommes félicités par

    le général.  Alors commence la fameuse at-

    taque du village:

     1re charge - Sections par quatre, baïon-

    nette au canon!  "En avant.... vive la

    France!"  Les clarions et tambours battent

    et sonnent avec furie.  La Mareillaise reten-

    tit.  Nous sommes fous.  Nous fonçons tête

    baissée.  Les Prussiens font des feux de 

    salve terribles.  Beaucoup de vides, "Serrez les

    rangs, mes fils!" s'écrie le commandant.

    Le clarion, juste devant moi, est tué d'une

    balle au front.  Je trébuche dans son corps

    et roule à terre.  Je me relève et reprend

    ma place en tête.  Nous sommes au corps à

    corps.  Un Allemand que j'accule contre un

    mur se rebiffe avec beaucoup de courage.  Il 

    lance sa baïonnette vers ma poitrine.  Saut de 

    côté classique.  Il tape dans le vide, je lui

    rentre dedans.  Il pousse in cri et tombe.  A

    ce moment un officier prussien qui n'avait

    qu'un revolver pour toute arme se jette sur

    moi et m'accule à mon tour.  Il me décharge

    son revolver par deux fois, mais, comme il

    est plus grand que moi, les balles passent au-

    dessus de ma tête.  Je fais semblant de lui

    flanque ma baionnette et je presse la détente

    nerveusement.  J'avais perdu la tête.  La balle

    l'avait attaint au menton, il tombe en di-

    sant: "Mein Gott! O Liebe Mutter!" (Mon

    Dieu! O chère mère!)  Je me remets rapide-

    ment le clarion sonne la retraite car les Al-


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    A.LA.GLOIRE

    DES.COMBATTANTS.DE

    VASSINCOURT

    6 AV 11 SEPTEMBRE 1914


    A black and white drawing of a war memorial made of a single column of stone surmounted by a ball, there is 1914 inscribed on one side of the rectangular base, and other writings to the front side of the base.  It stands on a raised stone plinth accessed up on either side by 8 steps, there are many wreaths attached to the front of the plinth.  Behind the memorial is a semi-circle of some kind, possibly wood or fencing.


                                                                                                                                                        L PETETIN ARCH. DRLG.


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  • April 4, 2018 21:00:39 Stella Watkin

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    Le Combat de Vassincourt

    reconté par un soldat

                                             27 novembre

         Chers parents,

     Voici quelques notes sur le terrible combat

    de Vassincourt.  Il y a quelques semaines

    qu'il a eu lieu, je puis donc en raconter

    quelques épisodes.

      La prise du village comprend deux com-

    bats préliminaires et quatre charges success-

    sives à la baïonnette.

       Nous arrivons à Bar et apprenons que les

    Boches sont à 10 kilometres.  Sac au dos, en

    avant.  Arrivons de nuit à la ferme des Bou-

    leaux.  Le général y est, ma compagnie est

    d'escorte.  Nous prenons position derrière les

    bâtiments.

      Une batterie de rimailhos est là qui tire

    sans discontinuer.  Aïe... les marmites alle-

    mandes rappliquent; nous nous formons en

    carapace.  La ferme tremble.  On se serre con-

    tre les murs.  Trois sections sont désignées

    pour aller occupier le village de Beurey.  Je

    pars comme agent de liaison.  Arrivés sur la 

    crête, vive fusillade.  je me couch et seul,

    avec ma pelle-beche, je fais in petit talus

    et avec calme je me mets à tirer.  Les Boches

    sont assez loin, ils reculent.  Nous continuons

    à advancer et nous nous jetons dans in bos-

    quet.

      Ils tirent et reculent, mais les balles ne pas-

    sent pas sur nous.  Je saute avec 10 hommes

    dans une tranchée à eux, abandonée.  Nous

    ouvrons un feu rapide pendant que le reste

    de la compagnie fait un movement tournant

    et pénètre dans le village.  Nous nous orga-

    nisons, quand un bruit de galop se rappro-

    che, et un peletone de uhlans arrive sur

    nouse à bride abbatue.  Ils ne sont pas malins,

    on a eu le temps de faire des feux de salve, 

    ils font volte-face et fuient en baissant, 10

    tués et 8 blesses; nous restons sur place; le

    soir un regiment nous remplace.

       Le lendemain, même action: petit combat

    pour prévenir movement tournant des Bo-

    ches.  Il réussit, et nous sommes félicités par

    le général.  Alors commence la fameuse at-

    taque du village:

     1re charge - Sections par quatre, baïon-

    nette au canon!  "En avant.... vive la

    France!"  Les clarions et tambours battent

    et sonnent avec furie.  La Mareillaise reten-

    tit.  Nous sommes fous.  Nous fonçons tête

    baissée.  Les Prussiens font des feux de 

    salve terribles.  Beaucoup de vides, "Serrez les

    rangs, mes fils!" s'écrie le commandant.

    Le clarion, juste devant moi, est tué d'une

    balle au front.  Je trébuche dans son corps

    et roule à terre.  Je me relève et reprend

    ma place en tête.  Nous sommes au corps à

    corps.  Un Allemand que j'accule contre un

    mur se rebiffe avec beaucoup de courage.  Il 

    lance sa baïonnette vers ma poitrine.  Saut de 

    côté classique.  Il tape dans le vide, je lui

    rentre dedans.  Il pousse in cri et tombe.  A

    ce moment un officier prussien qui n'avait

    qu'un revolver pour toute arme se jette sur

    moi et m'accule à mon tour.  Il me décharge

    son revolver par deux fois, mais, comme il

    est plus grand que moi, les balles passent au-

    dessus de ma tête.  Je fais semblant de lui

    flanque ma baionnette et je presse la détente

    nerveusement.  J'avais perdu la tête.  La balle

    l'avait attaint au menton, il tombe en di-

    sant: "Mein Gott! O Liebe Mutter!" (Mon

    Dieu! O chère mère!)  Je me remets rapide-

    ment le clarion sonne la retraite car les Al-


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     leaflet on right, illustrated 

    A.LA.GLOIRE

    DES.COMBATTANTS.DE

    VASSINCOURT

    6 AV 11 SEPTEMBRE 1914


    A black and white drawing of a war memorial made of a single column of stone surmounted by a ball, there is 1914 inscribed on one side of the rectangular base, and other writings to the front side of the base.  It stands on a raised stone plinth accessed up  on either side by 8 steps, there are many wreaths attached to the front of the plinth.  Behind the memorial is a semi-circle of some kind, possibly wood or fencing.


                                                                                                                                                        L PETETIN ARCH. DRLG.


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    ILS ON OBÉI A L'ODRE

    TENIR JUSQUAU SACRIFICE COMPLET


  • April 4, 2018 21:00:20 Stella Watkin

     Newpaper cutting on left 

    Le Combat de Vassincourt

    reconté par un soldat

                                             27 novembre

         Chers parents,

     Voici quelques notes sur le terrible combat

    de Vassincourt.  Il y a quelques semaines

    qu'il a eu lieu, je puis donc en raconter

    quelques épisodes.

      La prise du village comprend deux com-

    bats préliminaires et quatre charges success-

    sives à la baïonnette.

       Nous arrivons à Bar et apprenons que les

    Boches sont à 10 kilometres.  Sac au dos, en

    avant.  Arrivons de nuit à la ferme des Bou-

    leaux.  Le général y est, ma compagnie est

    d'escorte.  Nous prenons position derrière les

    bâtiments.

      Une batterie de rimailhos est là qui tire

    sans discontinuer.  Aïe... les marmites alle-

    mandes rappliquent; nous nous formons en

    carapace.  La ferme tremble.  On se serre con-

    tre les murs.  Trois sections sont désignées

    pour aller occupier le village de Beurey.  Je

    pars comme agent de liaison.  Arrivés sur la 

    crête, vive fusillade.  je me couch et seul,

    avec ma pelle-beche, je fais in petit talus

    et avec calme je me mets à tirer.  Les Boches

    sont assez loin, ils reculent.  Nous continuons

    à advancer et nous nous jetons dans in bos-

    quet.

      Ils tirent et reculent, mais les balles ne pas-

    sent pas sur nous.  Je saute avec 10 hommes

    dans une tranchée à eux, abandonée.  Nous

    ouvrons un feu rapide pendant que le reste

    de la compagnie fait un movement tournant

    et pénètre dans le village.  Nous nous orga-

    nisons, quand un bruit de galop se rappro-

    che, et un peletone de uhlans arrive sur

    nouse à bride abbatue.  Ils ne sont pas malins,

    on a eu le temps de faire des feux de salve, 

    ils font volte-face et fuient en baissant, 10

    tués et 8 blesses; nous restons sur place; le

    soir un regiment nous remplace.

       Le lendemain, même action: petit combat

    pour prévenir movement tournant des Bo-

    ches.  Il réussit, et nous sommes félicités par

    le général.  Alors commence la fameuse at-

    taque du village:

     1re charge - Sections par quatre, baïon-

    nette au canon!  "En avant.... vive la

    France!"  Les clarions et tambours battent

    et sonnent avec furie.  La Mareillaise reten-

    tit.  Nous sommes fous.  Nous fonçons tête

    baissée.  Les Prussiens font des feux de 

    salve terribles.  Beaucoup de vides, "Serrez les

    rangs, mes fils!" s'écrie le commandant.

    Le clarion, juste devant moi, est tué d'une

    balle au front.  Je trébuche dans son corps

    et roule à terre.  Je me relève et reprend

    ma place en tête.  Nous sommes au corps à

    corps.  Un Allemand que j'accule contre un

    mur se rebiffe avec beaucoup de courage.  Il 

    lance sa baïonnette vers ma poitrine.  Saut de 

    côté classique.  Il tape dans le vide, je lui

    rentre dedans.  Il pousse in cri et tombe.  A

    ce moment un officier prussien qui n'avait

    qu'un revolver pour toute arme se jette sur

    moi et m'accule à mon tour.  Il me décharge

    son revolver par deux fois, mais, comme il

    est plus grand que moi, les balles passent au-

    dessus de ma tête.  Je fais semblant de lui

    flanque ma baionnette et je presse la détente

    nerveusement.  J'avais perdu la tête.  La balle

    l'avait attaint au menton, il tombe en di-

    sant: "Mein Gott! O Liebe Mutter!" (Mon

    Dieu! O chère mère!)  Je me remets rapide-

    ment le clarion sonne la retraite car les Al-


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     leaflet on right, illustrated 

    A .LA.GLOIRE

    DES.COMBATTANTS.DE

    VASSINCOURT

    6 AV 11 SEPTEMBRE 1914


    A black and white drawing of a war memorial made of a single column of stone surmounted by a ball, there is 1914 inscribed on one side of the rectangular base, and other writings to the front side of the base.  It stands on a raised stone plinth accessed up  on either side by 8 steps, there are many wreaths attached to the front of the plinth.  Behind the memorial is a semi-circle of some kind, possibly wood or fencing.


                                                                                                                                                        L PETETIN ARCH. DRLG.


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    TENIR JUSQUAU SACRIFICE COMPLET


  • April 4, 2018 20:59:52 Stella Watkin

     Newpaper cutting on left 

    Le Combat de Vassincourt

    reconté par un soldat

                                             27 novembre

         Chers parents,

     Voici quelques notes sur le terrible combat

    de Vassincourt.  Il y a quelques semaines

    qu'il a eu lieu, je puis donc en raconter

    quelques épisodes.

      La prise du village comprend deux com-

    bats préliminaires et quatre charges success-

    sives à la baïonnette.

       Nous arrivons à Bar et apprenons que les

    Boches sont à 10 kilometres.  Sac au dos, en

    avant.  Arrivons de nuit à la ferme des Bou-

    leaux.  Le général y est, ma compagnie est

    d'escorte.  Nous prenons position derrière les

    bâtiments.

      Une batterie de rimailhos est là qui tire

    sans discontinuer.  Aïe... les marmites alle-

    mandes rappliquent; nous nous formons en

    carapace.  La ferme tremble.  On se serre con-

    tre les murs.  Trois sections sont désignées

    pour aller occupier le village de Beurey.  Je

    pars comme agent de liaison.  Arrivés sur la 

    crête, vive fusillade.  je me couch et seul,

    avec ma pelle-beche, je fais in petit talus

    et avec calme je me mets à tirer.  Les Boches

    sont assez loin, ils reculent.  Nous continuons

    à advancer et nous nous jetons dans in bos-

    quet.

      Ils tirent et reculent, mais les balles ne pas-

    sent pas sur nous.  Je saute avec 10 hommes

    dans une tranchée à eux, abandonée.  Nous

    ouvrons un feu rapide pendant que le reste

    de la compagnie fait un movement tournant

    et pénètre dans le village.  Nous nous orga-

    nisons, quand un bruit de galop se rappro-

    che, et un peletone de uhlans arrive sur

    nouse à bride abbatue.  Ils ne sont pas malins,

    on a eu le temps de faire des feux de salve, 

    ils font volte-face et fuient en baissant, 10

    tués et 8 blesses; nous restons sur place; le

    soir un regiment nous remplace.

       Le lendemain, même action: petit combat

    pour prévenir movement tournant des Bo-

    ches.  Il réussit, et nous sommes félicités par

    le général.  Alors commence la fameuse at-

    taque du village:

     1re charge - Sections par quatre, baïon-

    nette au canon!  "En avant.... vive la

    France!"  Les clarions et tambours battent

    et sonnent avec furie.  La Mareillaise reten-

    tit.  Nous sommes fous.  Nous fonçons tête

    baissée.  Les Prussiens font des feux de 

    salve terribles.  Beaucoup de vides, "Serrez les

    rangs, mes fils!" s'écrie le commandant.

    Le clarion, juste devant moi, est tué d'une

    balle au front.  Je trébuche dans son corps

    et roule à terre.  Je me relève et reprend

    ma place en tête.  Nous sommes au corps à

    corps.  Un Allemand que j'accule contre un

    mur se rebiffe avec beaucoup de courage.  Il 

    lance sa baïonnette vers ma poitrine.  Saut de 

    côté classique.  Il tape dans le vide, je lui

    rentre dedans.  Il pousse in cri et tombe.  A

    ce moment un officier prussien qui n'avait

    qu'un revolver pour toute arme se jette sur

    moi et m'accule à mon tour.  Il me décharge

    son revolver par deux fois, mais, comme il

    est plus grand que moi, les balles passent au-

    dessus de ma tête.  Je fais semblant de lui

    flanque ma baionnette et je presse la détente

    nerveusement.  J'avais perdu la tête.  La balle

    l'avait attaint au menton, il tombe en di-

    sant: "Mein Gott! O Liebe Mutter!" (Mon

    Dieu! O chère mère!)  Je me remets rapide-

    ment le clarion sonne la retraite car les Al-


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     leaflet on right, illustrated 

    A .LA.GLOIRE

    DES.COMBATTANTS.DE

    VASSINCOURT

    6 AV 11 SEPTEMBRE 1914


    A black and white drawing of a war memorial made of a single column of stone surmounted by a ball, there is 1914 inscribed on one side of the rectangular base, and other writings to the front side of the base.  It stands on a raised stone plinth accessed up  on either side by 8 steps, there are many wreaths attached to the front of the plinth.  Behind the memorial is a semi-circle of some kind, possibly wood or fencing.


                                                                                                                                                        L PETETIN ARCH. DRLG.


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    ILS ON OBÉI A L'ODRE

    TENIR JUSQUAU SACRIFICE COMPLET


  • April 4, 2018 20:59:10 Stella Watkin

     Newpaper cutting on left 

    Le Combat de Vassincourt

    reconté par un soldat

                                             27 novembre

         Chers parents,

     Voici quelques notes sur le terrible combat

    de Vassincourt.  Il y a quelques semaines

    qu'il a eu lieu, je puis donc en raconter

    quelques épisodes.

      La prise du village comprend deux com-

    bats préliminaires et quatre charges success-

    sives à la baïonnette.

       Nous arrivons à Bar et apprenons que les

    Boches sont à 10 kilometres.  Sac au dos, en

    avant.  Arrivons de nuit à la ferme des Bou-

    leaux.  Le général y est, ma compagnie est

    d'escorte.  Nous prenons position derrière les

    bâtiments.

      Une batterie de rimailhos est là qui tire

    sans discontinuer.  Aïe... les marmites alle-

    mandes rappliquent; nous nous formons en

    carapace.  La ferme tremble.  On se serre con-

    tre les murs.  Trois sections sont désignées

    pour aller occupier le village de Beurey.  Je

    pars comme agent de liaison.  Arrivés sur la 

    crête, vive fusillade.  je me couch et seul,

    avec ma pelle-beche, je fais in petit talus

    et avec calme je me mets à tirer.  Les Boches

    sont assez loin, ils reculent.  Nous continuons

    à advancer et nous nous jetons dans in bos-

    quet.

      Ils tirent et reculent, mais les balles ne pas-

    sent pas sur nous.  Je saute avec 10 hommes

    dans une tranchée à eux, abandonée.  Nous

    ouvrons un feu rapide pendant que le reste

    de la compagnie fait un movement tournant

    et pénètre dans le village.  Nous nous orga-

    nisons, quand un bruit de galop se rappro-

    che, et un peletone de uhlans arrive sur

    nouse à bride abbatue.  Ils ne sont pas malins,

    on a eu le temps de faire des feux de salve, 

    ils font volte-face et fuient en baissant, 10

    tués et 8 blesses; nous restons sur place; le

    soir un regiment nous remplace.

       Le lendemain, même action: petit combat

    pour prévenir movement tournant des Bo-

    ches.  Il réussit, et nous sommes félicités par

    le général.  Alors commence la fameuse at-

    taque du village:

     1re charge - Sections par quatre, baïon-

    nette au canon!  "En avant.... vive la

    France!"  Les clarions et tambours battent

    et sonnent avec furie.  La Mareillaise reten-

    tit.  Nous sommes fous.  Nous fonçons tête

    baissée.  Les Prussiens font des feux de 

    salve terribles.  Beaucoup de vides, "Serrez les

    rangs, mes fils!" s'écrie le commandant.

    Le clarion, juste devant moi, est tué d'une

    balle au front.  Je trébuche dans son corps

    et roule à terre.  Je me relève et reprend

    ma place en tête.  Nous sommes au corps à

    corps.  Un Allemand que j'accule contre un

    mur se rebiffe avec beaucoup de courage.  Il 

    lance sa baïonnette vers ma poitrine.  Saut de 

    côté classique.  Il tape dans le vide, je lui

    rentre dedans.  Il pousse in cri et tombe.  A

    ce moment un officier prussien qui n'avait

    qu'un revolver pour toute arme se jette sur

    moi et m'accule à mon tour.  Il me décharge

    son revolver par deux fois, mais, comme il

    est plus grand que moi, les balles passent au-

    dessus de ma tête.  Je fais semblant de lui

    flanque ma baionnette et je presse la détente

    nerveusement.  J'avais perdu la tête.  La balle

    l'avait attaint au menton, il tombe en di-

    sant: "Mein Gott! O Liebe Mutter!" (Mon

    Dieu! O chère mère!)  Je me remets rapide-

    ment le clarion sonne la retraite car les Al-


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     leaflet on right 

    A .LA.GLOIRE

    DES.COMBATTANTS.DE

    VASSINCOURT

    6 AV 11 SEPTEMBRE 1914


    A black and white drawing of a war memorial made of a single column of stone surmounted by a ball, there is 1914 inscribed on one side of the rectangular base, and other writings to the front side of the base.  It stands on a raised stone plinth accessed up  on either side by 8 steps, there are many wreaths attached to the front of the plinth.  Behind the memorial is a semi-circle of some kind, possibly wood or fencing.


                                                                                                                                                        L PETETIN ARCH. DRLG.


    _________________________________________________________________________________________

    ILS ON OBÉI A L'ODRE

    TENIR JUSQUAU SACRIFICE COMPLET


  • April 4, 2018 20:58:46 Stella Watkin

     Newpaper cutting on left 

    Le Combat de Vassincourt

    reconté par un soldat

                                             27 novembre

         Chers parents,

     Voici quelques notes sur le terrible combat

    de Vassincourt.  Il y a quelques semaines

    qu'il a eu lieu, je puis donc en raconter

    quelques épisodes.

      La prise du village comprend deux com-

    bats préliminaires et quatre charges success-

    sives à la baïonnette.

       Nous arrivons à Bar et apprenons que les

    Boches sont à 10 kilometres.  Sac au dos, en

    avant.  Arrivons de nuit à la ferme des Bou-

    leaux.  Le général y est, ma compagnie est

    d'escorte.  Nous prenons position derrière les

    bâtiments.

      Une batterie de rimailhos est là qui tire

    sans discontinuer.  Aïe... les marmites alle-

    mandes rappliquent; nous nous formons en

    carapace.  La ferme tremble.  On se serre con-

    tre les murs.  Trois sections sont désignées

    pour aller occupier le village de Beurey.  Je

    pars comme agent de liaison.  Arrivés sur la 

    crête, vive fusillade.  je me couch et seul,

    avec ma pelle-beche, je fais in petit talus

    et avec calme je me mets à tirer.  Les Boches

    sont assez loin, ils reculent.  Nous continuons

    à advancer et nous nous jetons dans in bos-

    quet.

      Ils tirent et reculent, mais les balles ne pas-

    sent pas sur nous.  Je saute avec 10 hommes

    dans une tranchée à eux, abandonée.  Nous

    ouvrons un feu rapide pendant que le reste

    de la compagnie fait un movement tournant

    et pénètre dans le village.  Nous nous orga-

    nisons, quand un bruit de galop se rappro-

    che, et un peletone de uhlans arrive sur

    nouse à bride abbatue.  Ils ne sont pas malins,

    on a eu le temps de faire des feux de salve, 

    ils font volte-face et fuient en baissant, 10

    tués et 8 blesses; nous restons sur place; le

    soir un regiment nous remplace.

       Le lendemain, même action: petit combat

    pour prévenir movement tournant des Bo-

    ches.  Il réussit, et nous sommes félicités par

    le général.  Alors commence la fameuse at-

    taque du village:

     1re charge - Sections par quatre, baïon-

    nette au canon!  "En avant.... vive la

    France!"  Les clarions et tambours battent

    et sonnent avec furie.  La Mareillaise reten-

    tit.  Nous sommes fous.  Nous fonçons tête

    baissée.  Les Prussiens font des feux de 

    salve terribles.  Beaucoup de vides, "Serrez les

    rangs, mes fils!" s'écrie le commandant.

    Le clarion, juste devant moi, est tué d'une

    balle au front.  Je trébuche dans son corps

    et roule à terre.  Je me relève et reprend

    ma place en tête.  Nous sommes au corps à

    corps.  Un Allemand que j'accule contre un

    mur se rebiffe avec beaucoup de courage.  Il 

    lance sa baïonnette vers ma poitrine.  Saut de 

    côté classique.  Il tape dans le vide, je lui

    rentre dedans.  Il pousse in cri et tombe.  A

    ce moment un officier prussien qui n'avait

    qu'un revolver pour toute arme se jette sur

    moi et m'accule à mon tour.  Il me décharge

    son revolver par deux fois, mais, comme il

    est plus grand que moi, les balles passent au-

    dessus de ma tête.  Je fais semblant de lui

    flanque ma baionnette et je presse la détente

    nerveusement.  J'avais perdu la tête.  La balle

    l'avait attaint au menton, il tombe en di-

    sant: "Mein Gott! O Liebe Mutter!" (Mon

    Dieu! O chère mère!)  Je me remets rapide-

    ment le clarion sonne la retraite car les Al-


    ______________________________________________________________________________________________

     leaflet on right 

    A .LA.GLOIRE

    DES.COMBATTANTS.DE

    VASSINCOURT

    6 AV 11 SEPTEMBRE 1914


    A black and white drawing of a war memorial made of a single column of stone surmounted by a ball, there is 1914 inscribed on one side of the rectangular base, and other writings to the front side of the base.  It stands on a raised stone plinth accessed up  on either side by 8 steps, there are many wreaths attached to the front of the plinth.  Behind the memorial is a semi-circle of some kind, possibly wood or fencing.


                                                                                                                                                        L PETETIN ARCH. DRLG.


    _________________________________________________________________________________________

    ILS ON OBEI A L'ODRE

    TENIR JUSQUAU SACRIFICE COMPLET


  • April 4, 2018 20:57:43 Stella Watkin

     Newpaper cutting on left 

    Le Combat de Vassincourt

    reconté par un soldat

                                             27 novembre

         Chers parents,

     Voici quelques notes sur le terrible combat

    de Vassincourt.  Il y a quelques semaines

    qu'il a eu lieu, je puis donc en raconter

    quelques épisodes.

      La prise du village comprend deux com-

    bats préliminaires et quatre charges success-

    sives à la baïonnette.

       Nous arrivons à Bar et apprenons que les

    Boches sont à 10 kilometres.  Sac au dos, en

    avant.  Arrivons de nuit à la ferme des Bou-

    leaux.  Le général y est, ma compagnie est

    d'escorte.  Nous prenons position derrière les

    bâtiments.

      Une batterie de rimailhos est là qui tire

    sans discontinuer.  Aïe... les marmites alle-

    mandes rappliquent; nous nous formons en

    carapace.  La ferme tremble.  On se serre con-

    tre les murs.  Trois sections sont désignées

    pour aller occupier le village de Beurey.  Je

    pars comme agent de liaison.  Arrivés sur la 

    crête, vive fusillade.  je me couch et seul,

    avec ma pelle-beche, je fais in petit talus

    et avec calme je me mets à tirer.  Les Boches

    sont assez loin, ils reculent.  Nous continuons

    à advancer et nous nous jetons dans in bos-

    quet.

      Ils tirent et reculent, mais les balles ne pas-

    sent pas sur nous.  Je saute avec 10 hommes

    dans une tranchée à eux, abandonée.  Nous

    ouvrons un feu rapide pendant que le reste

    de la compagnie fait un movement tournant

    et pénètre dans le village.  Nous nous orga-

    nisons, quand un bruit de galop se rappro-

    che, et un peletone de uhlans arrive sur

    nouse à bride abbatue.  Ils ne sont pas malins,

    on a eu le temps de faire des feux de salve, 

    ils font volte-face et fuient en baissant, 10

    tués et 8 blesses; nous restons sur place; le

    soir un regiment nous remplace.

       Le lendemain, même action: petit combat

    pour prévenir movement tournant des Bo-

    ches.  Il réussit, et nous sommes félicités par

    le général.  Alors commence la fameuse at-

    taque du village:

     1re charge - Sections par quatre, baïon-

    nette au canon!  "En avant.... vive la

    France!"  Les clarions et tambours battent

    et sonnent avec furie.  La Mareillaise reten-

    tit.  Nous sommes fous.  Nous fonçons tête

    baissée.  Les Prussiens font des feux de 

    salve terribles.  Beaucoup de vides, "Serrez les

    rangs, mes fils!" s'écrie le commandant.

    Le clarion, juste devant moi, est tué d'une

    balle au front.  Je trébuche dans son corps

    et roule à terre.  Je me relève et reprend

    ma place en tête.  Nous sommes au corps à

    corps.  Un Allemand que j'accule contre un

    mur se rebiffe avec beaucoup de courage.  Il 

    lance sa baïonnette vers ma poitrine.  Saut de 

    côté classique.  Il tape dans le vide, je lui

    rentre dedans.  Il pousse in cri et tombe.  A

    ce moment un officier prussien qui n'avait

    qu'un revolver pour toute arme se jette sur

    moi et m'accule à mon tour.  Il me décharge

    son revolver par deux fois, mais, comme il

    est plus grand que moi, les balles passent au-

    dessus de ma tête.  Je fais semblant de lui

    flanque ma baionnette et je presse la détente

    nerveusement.  J'avais perdu la tête.  La balle

    l'avait attaint au menton, il tombe en di-

    sant: "Mein Gott! O Liebe Mutter!" (Mon

    Dieu! O chère mère!)  Je me remets rapide-

    ment le clarion sonne la retraite car les Al-


    ______________________________________________________________________________________________

     leaflet on right 

    A .LA.GLOIRE

    DES.COMBATTANTS.DE

    VASSINCOURT

    6 AV 11 SEPTEMBRE 1914


    A black and white drawing of a war memorial made of a single column of stone surmounted by a ball, there is 1914 inscribed on one side of the rectangular base, and other writings to the front side of the base.  It stands on a raised stone plinth accessed up  on either side by 8 steps, there are many wreaths attached to the front of the plinth.  Behind the memorial is a semi-circle of some kind, possibly wood or fencing.


                                                                                                                                                        L PETETIN ARCH. DRLG.


  • April 4, 2018 20:56:47 Stella Watkin

     Newpaper cutting on left 

    Le Combat de Vassincourt

    reconté par un soldat

                                             27 novembre

         Chers parents,

     Voici quelques notes sur le terrible combat

    de Vassincourt.  Il y a quelques semaines

    qu'il a eu lieu, je puis donc en raconter

    quelques épisodes.

      La prise du village comprend deux com-

    bats préliminaires et quatre charges success-

    sives à la baïonnette.

       Nous arrivons à Bar et apprenons que les

    Boches sont à 10 kilometres.  Sac au dos, en

    avant.  Arrivons de nuit à la ferme des Bou-

    leaux.  Le général y est, ma compagnie est

    d'escorte.  Nous prenons position derrière les

    bâtiments.

      Une batterie de rimailhos est là qui tire

    sans discontinuer.  Aïe... les marmites alle-

    mandes rappliquent; nous nous formons en

    carapace.  La ferme tremble.  On se serre con-

    tre les murs.  Trois sections sont désignées

    pour aller occupier le village de Beurey.  Je

    pars comme agent de liaison.  Arrivés sur la 

    crête, vive fusillade.  je me couch et seul,

    avec ma pelle-beche, je fais in petit talus

    et avec calme je me mets à tirer.  Les Boches

    sont assez loin, ils reculent.  Nous continuons

    à advancer et nous nous jetons dans in bos-

    quet.

      Ils tirent et reculent, mais les balles ne pas-

    sent pas sur nous.  Je saute avec 10 hommes

    dans une tranchée à eux, abandonée.  Nous

    ouvrons un feu rapide pendant que le reste

    de la compagnie fait un movement tournant

    et pénètre dans le village.  Nous nous orga-

    nisons, quand un bruit de galop se rappro-

    che, et un peletone de uhlans arrive sur

    nouse à bride abbatue.  Ils ne sont pas malins,

    on a eu le temps de faire des feux de salve, 

    ils font volte-face et fuient en baissant, 10

    tués et 8 blesses; nous restons sur place; le

    soir un regiment nous remplace.

       Le lendemain, même action: petit combat

    pour prévenir movement tournant des Bo-

    ches.  Il réussit, et nous sommes félicités par

    le général.  Alors commence la fameuse at-

    taque du village:

     1re charge - Sections par quatre, baïon-

    nette au canon!  "En avant.... vive la

    France!"  Les clarions et tambours battent

    et sonnent avec furie.  La Mareillaise reten-

    tit.  Nous sommes fous.  Nous fonçons tête

    baissée.  Les Prussiens font des feux de 

    salve terribles.  Beaucoup de vides, "Serrez les

    rangs, mes fils!" s'écrie le commandant.

    Le clarion, juste devant moi, est tué d'une

    balle au front.  Je trébuche dans son corps

    et roule à terre.  Je me relève et reprend

    ma place en tête.  Nous sommes au corps à

    corps.  Un Allemand que j'accule contre un

    mur se rebiffe avec beaucoup de courage.  Il 

    lance sa baïonnette vers ma poitrine.  Saut de 

    côté classique.  Il tape dans le vide, je lui

    rentre dedans.  Il pousse in cri et tombe.  A

    ce moment un officier prussien qui n'avait

    qu'un revolver pour toute arme se jette sur

    moi et m'accule à mon tour.  Il me décharge

    son revolver par deux fois, mais, comme il

    est plus grand que moi, les balles passent au-

    dessus de ma tête.  Je fais semblant de lui

    flanque ma baionnette et je presse la détente

    nerveusement.  J'avais perdu la tête.  La balle

    l'avait attaint au menton, il tombe en di-

    sant: "Mein Gott! O Liebe Mutter!" (Mon

    Dieu! O chère mère!)  Je me remets rapide-

    ment le clarion sonne la retraite car les Al-


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    A .LA.GLOIRE

    DES.COMBATTANTS.DE

    VASSINCOURT

    6 AV 11 SEPTEMBRE 1914


    A black and white drawing of a war memorial made of a single column of stone surmounted by a ball, there is 1914 inscribed on one side of the rectangular base, and other writings to the front side of the base.  It stands on a raised stone plinth accessed up  on either side by 8 steps, there are many wreaths attached to the front of the plinth.  Behind the memorial is a semi-circle of some kind, possibly wood or fencing.


  • April 4, 2018 20:55:12 Stella Watkin

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    Le Combat de Vassincourt

    reconté par un soldat

                                             27 novembre

         Chers parents,

     Voici quelques notes sur le terrible combat

    de Vassincourt.  Il y a quelques semaines

    qu'il a eu lieu, je puis donc en raconter

    quelques épisodes.

      La prise du village comprend deux com-

    bats préliminaires et quatre charges success-

    sives à la baïonnette.

       Nous arrivons à Bar et apprenons que les

    Boches sont à 10 kilometres.  Sac au dos, en

    avant.  Arrivons de nuit à la ferme des Bou-

    leaux.  Le général y est, ma compagnie est

    d'escorte.  Nous prenons position derrière les

    bâtiments.

      Une batterie de rimailhos est là qui tire

    sans discontinuer.  Aïe... les marmites alle-

    mandes rappliquent; nous nous formons en

    carapace.  La ferme tremble.  On se serre con-

    tre les murs.  Trois sections sont désignées

    pour aller occupier le village de Beurey.  Je

    pars comme agent de liaison.  Arrivés sur la 

    crête, vive fusillade.  je me couch et seul,

    avec ma pelle-beche, je fais in petit talus

    et avec calme je me mets à tirer.  Les Boches

    sont assez loin, ils reculent.  Nous continuons

    à advancer et nous nous jetons dans in bos-

    quet.

      Ils tirent et reculent, mais les balles ne pas-

    sent pas sur nous.  Je saute avec 10 hommes

    dans une tranchée à eux, abandonée.  Nous

    ouvrons un feu rapide pendant que le reste

    de la compagnie fait un movement tournant

    et pénètre dans le village.  Nous nous orga-

    nisons, quand un bruit de galop se rappro-

    che, et un peletone de uhlans arrive sur

    nouse à bride abbatue.  Ils ne sont pas malins,

    on a eu le temps de faire des feux de salve, 

    ils font volte-face et fuient en baissant, 10

    tués et 8 blesses; nous restons sur place; le

    soir un regiment nous remplace.

       Le lendemain, même action: petit combat

    pour prévenir movement tournant des Bo-

    ches.  Il réussit, et nous sommes félicités par

    le général.  Alors commence la fameuse at-

    taque du village:

     1re charge - Sections par quatre, baïon-

    nette au canon!  "En avant.... vive la

    France!"  Les clarions et tambours battent

    et sonnent avec furie.  La Mareillaise reten-

    tit.  Nous sommes fous.  Nous fonçons tête

    baissée.  Les Prussiens font des feux de 

    salve terribles.  Beaucoup de vides, "Serrez les

    rangs, mes fils!" s'écrie le commandant.

    Le clarion, juste devant moi, est tué d'une

    balle au front.  Je trébuche dans son corps

    et roule à terre.  Je me relève et reprend

    ma place en tête.  Nous sommes au corps à

    corps.  Un Allemand que j'accule contre un

    mur se rebiffe avec beaucoup de courage.  Il 

    lance sa baïonnette vers ma poitrine.  Saut de 

    côté classique.  Il tape dans le vide, je lui

    rentre dedans.  Il pousse in cri et tombe.  A

    ce moment un officier prussien qui n'avait

    qu'un revolver pour toute arme se jette sur

    moi et m'accule à mon tour.  Il me décharge

    son revolver par deux fois, mais, comme il

    est plus grand que moi, les balles passent au-

    dessus de ma tête.  Je fais semblant de lui

    flanque ma baionnette et je presse la détente

    nerveusement.  J'avais perdu la tête.  La balle

    l'avait attaint au menton, il tombe en di-

    sant: "Mein Gott! O Liebe Mutter!" (Mon

    Dieu! O chère mère!)  Je me remets rapide-

    ment le clarion sonne la retraite car les Al-


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     leaflet on right 

    A .LA.GLOIRE

    DES.COMBATTANTS.DE

    VASSINCOURT

    6 AV 11 SEPTEMBRE 1914


    black and white drawing of a war memorial made of a single column of stone surmounted by a ball, there is 1914 inscribed on one side of the rectangular base, and other writings to the front side of the base.  It stands on a raised stone plinth accessed up  on either side by 8 steps 


  • April 4, 2018 20:51:59 Stella Watkin

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    Le Combat de Vassincourt

    reconté par un soldat

                                             27 novembre

         Chers parents,

     Voici quelques notes sur le terrible combat

    de Vassincourt.  Il y a quelques semaines

    qu'il a eu lieu, je puis donc en raconter

    quelques épisodes.

      La prise du village comprend deux com-

    bats préliminaires et quatre charges success-

    sives à la baïonnette.

       Nous arrivons à Bar et apprenons que les

    Boches sont à 10 kilometres.  Sac au dos, en

    avant.  Arrivons de nuit à la ferme des Bou-

    leaux.  Le général y est, ma compagnie est

    d'escorte.  Nous prenons position derrière les

    bâtiments.

      Une batterie de rimailhos est là qui tire

    sans discontinuer.  Aïe... les marmites alle-

    mandes rappliquent; nous nous formons en

    carapace.  La ferme tremble.  On se serre con-

    tre les murs.  Trois sections sont désignées

    pour aller occupier le village de Beurey.  Je

    pars comme agent de liaison.  Arrivés sur la 

    crête, vive fusillade.  je me couch et seul,

    avec ma pelle-beche, je fais in petit talus

    et avec calme je me mets à tirer.  Les Boches

    sont assez loin, ils reculent.  Nous continuons

    à advancer et nous nous jetons dans in bos-

    quet.

      Ils tirent et reculent, mais les balles ne pas-

    sent pas sur nous.  Je saute avec 10 hommes

    dans une tranchée à eux, abandonée.  Nous

    ouvrons un feu rapide pendant que le reste

    de la compagnie fait un movement tournant

    et pénètre dans le village.  Nous nous orga-

    nisons, quand un bruit de galop se rappro-

    che, et un peletone de uhlans arrive sur

    nouse à bride abbatue.  Ils ne sont pas malins,

    on a eu le temps de faire des feux de salve, 

    ils font volte-face et fuient en baissant, 10

    tués et 8 blesses; nous restons sur place; le

    soir un regiment nous remplace.

       Le lendemain, même action: petit combat

    pour prévenir movement tournant des Bo-

    ches.  Il réussit, et nous sommes félicités par

    le général.  Alors commence la fameuse at-

    taque du village:

     1re charge - Sections par quatre, baïon-

    nette au canon!  "En avant.... vive la

    France!"  Les clarions et tambours battent

    et sonnent avec furie.  La Mareillaise reten-

    tit.  Nous sommes fous.  Nous fonçons tête

    baissée.  Les Prussiens font des feux de 

    salve terribles.  Beaucoup de vides, "Serrez les

    rangs, mes fils!" s'écrie le commandant.

    Le clarion, juste devant moi, est tué d'une

    balle au front.  Je trébuche dans son corps

    et roule à terre.  Je me relève et reprend

    ma place en tête.  Nous sommes au corps à

    corps.  Un Allemand que j'accule contre un

    mur se rebiffe avec beaucoup de courage.  Il 

    lance sa baïonnette vers ma poitrine.  Saut de 

    côté classique.  Il tape dans le vide, je lui

    rentre dedans.  Il pousse in cri et tombe.  A

    ce moment un officier prussien qui n'avait

    qu'un revolver pour toute arme se jette sur

    moi et m'accule à mon tour.  Il me décharge

    son revolver par deux fois, mais, comme il

    est plus grand que moi, les balles passent au-

    dessus de ma tête.  Je fais semblant de lui

    flanque ma baionnette et je presse la détente

    nerveusement.  J'avais perdu la tête.  La balle

    l'avait attaint au menton, il tombe en di-

    sant: "Mein Gott! O Liebe Mutter!" (Mon

    Dieu! O chère mère!)  Je me remets rapide-

    ment le clarion sonne la retraite car les Al-


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    A .LA.GLOIRE

    DES.COMBATTANTS.DE

    VASSINCOURT

    6 AV 11 SEPTEMBRE 1914


  • April 4, 2018 20:50:39 Stella Watkin

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    Le Combat de Vassincourt

    reconté par un soldat

                                             27 novembre

         Chers parents,

     Voici quelques notes sur le terrible combat

    de Vassincourt.  Il y a quelques semaines

    qu'il a eu lieu, je puis donc en raconter

    quelques épisodes.

      La prise du village comprend deux com-

    bats préliminaires et quatre charges success-

    sives à la baïonnette.

       Nous arrivons à Bar et apprenons que les

    Boches sont à 10 kilometres.  Sac au dos, en

    avant.  Arrivons de nuit à la ferme des Bou-

    leaux.  Le général y est, ma compagnie est

    d'escorte.  Nous prenons position derrière les

    bâtiments.

      Une batterie de rimailhos est là qui tire

    sans discontinuer.  Aïe... les marmites alle-

    mandes rappliquent; nous nous formons en

    carapace.  La ferme tremble.  On se serre con-

    tre les murs.  Trois sections sont désignées

    pour aller occupier le village de Beurey.  Je

    pars comme agent de liaison.  Arrivés sur la 

    crête, vive fusillade.  je me couch et seul,

    avec ma pelle-beche, je fais in petit talus

    et avec calme je me mets à tirer.  Les Boches

    sont assez loin, ils reculent.  Nous continuons

    à advancer et nous nous jetons dans in bos-

    quet.

      Ils tirent et reculent, mais les balles ne pas-

    sent pas sur nous.  Je saute avec 10 hommes

    dans une tranchée à eux, abandonée.  Nous

    ouvrons un feu rapide pendant que le reste

    de la compagnie fait un movement tournant

    et pénètre dans le village.  Nous nous orga-

    nisons, quand un bruit de galop se rappro-

    che, et un peletone de uhlans arrive sur

    nouse à bride abbatue.  Ils ne sont pas malins,

    on a eu le temps de faire des feux de salve, 

    ils font volte-face et fuient en baissant, 10

    tués et 8 blesses; nous restons sur place; le

    soir un regiment nous remplace.

       Le lendemain, même action: petit combat

    pour prévenir movement tournant des Bo-

    ches.  Il réussit, et nous sommes félicités par

    le général.  Alors commence la fameuse at-

    taque du village:

     1re charge - Sections par quatre, baïon-

    nette au canon!  "En avant.... vive la

    France!"  Les clarions et tambours battent

    et sonnent avec furie.  La Mareillaise reten-

    tit.  Nous sommes fous.  Nous fonçons tête

    baissée.  Les Prussiens font des feux de 

    salve terribles.  Beaucoup de vides, "Serrez les

    rangs, mes fils!" s'écrie le commandant.

    Le clarion, juste devant moi, est tué d'une

    balle au front.  Je trébuche dans son corps

    et roule à terre.  Je me relève et reprend

    ma place en tête.  Nous sommes au corps à

    corps.  Un Allemand que j'accule contre un

    mur se rebiffe avec beaucoup de courage.  Il 

    lance sa baïonnette vers ma poitrine.  Saut de 

    côté classique.  Il tape dans le vide, je lui

    rentre dedans.  Il pousse in cri et tombe.  A

    ce moment un officier prussien qui n'avait

    qu'un revolver pour toute arme se jette sur

    moi et m'accule à mon tour.  Il me décharge

    son revolver par deux fois, mais, comme il

    est plus grand que moi, les balles passent au-

    dessus de ma tête.  Je fais semblant de lui

    flanque ma baionnette et je presse la détente

    nerveusement.  J'avais perdu la tête.  La balle

    l'avait attaint au menton, il tombe en di-

    sant: "Mein Gott! O Liebe Mutter!" (Mon

    Dieu! O chère mère!)  Je me remets rapide-

    ment le clarion sonne la retraite car les Al-


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     leaflet on right 



  • April 4, 2018 20:48:16 Stella Watkin

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    Le Combat de Vassincourt

    reconté par un soldat

                                             27 novembre

         Chers parents,

     Voici quelques notes sur le terrible combat

    de Vassincourt.  Il y a quelques semaines

    qu'il a eu lieu, je puis donc en raconter

    quelques épisodes.

      La prise du village comprend deux com-

    bats préliminaires et quatre charges success-

    sives à la baïonnette.

       Nous arrivons à Bar et apprenons que les

    Boches sont à 10 kilometres.  Sac au dos, en

    avant.  Arrivons de nuit à la ferme des Bou-

    leaux.  Le général y est, ma compagnie est

    d'escorte.  Nous prenons position derrière les

    bâtiments.

      Une batterie de rimailhos est là qui tire

    sans discontinuer.  Aïe... les marmites alle-

    mandes rappliquent; nous nous formons en

    carapace.  La ferme tremble.  On se serre con-

    tre les murs.  Trois sections sont désignées

    pour aller occupier le village de Beurey.  Je

    pars comme agent de liaison.  Arrivés sur la 

    crête, vive fusillade.  je me couch et seul,

    avec ma pelle-beche, je fais in petit talus

    et avec calme je me mets à tirer.  Les Boches

    sont assez loin, ils reculent.  Nous continuons

    à advancer et nous nous jetons dans in bos-

    quet.

      Ils tirent et reculent, mais les balles ne pas-

    sent pas sur nous.  Je saute avec 10 hommes

    dans une tranchée à eux, abandonée.  Nous

    ouvrons un feu rapide pendant que le reste

    de la compagnie fait un movement tournant

    et pénètre dans le village.  Nous nous orga-

    nisons, quand un bruit de galop se rappro-

    che, et un peletone de uhlans arrive sur

    nouse à bride abbatue.  Ils ne sont pas malins,

    on a eu le temps de faire des feux de salve, 

    ils font volte-face et fuient en baissant, 10

    tués et 8 blesses; nous restons sur place; le

    soir un regiment nous remplace.

       Le lendemain, même action: petit combat

    pour prévenir movement tournant des Bo-

    ches.  Il réussit, et nous sommes félicités par

    le général.  Alors commence la fameuse at-

    taque du village:

     1re charge - Sections par quatre, baïon-

    nette au canon!  "En avant.... vive la

    France!"  Les clarions et tambours battent

    et sonnent avec furie.  La Mareillaise reten-

    tit.  Nous sommes fous.  Nous fonçons tête

    baissée.  Les Prussiens font des feux de 

    salve terribles.  Beaucoup de vides, "Serrez les

    rangs, mes fils!" s'écrie le commandant.

    Le clarion, juste devant moi, est tué d'une

    balle au front.  Je trébuche dans son corps

    et roule à terre.  Je me relève et reprend

    ma place en tête.  Nous sommes au corps à

    corps.  Un Allemand que j'accule contre un

    mur se rebiffe avec beaucoup de courage.  Il 

    lance sa baïonnette vers ma poitrine.  Saut de 

    côté classique.  Il tape dans le vide, je lui

    rentre dedans.  Il pousse in cri et tombe.  A

    ce moment un officier prussien qui n'avait

    qu'un revolver pour toute arme se jette sur

    moi et m'accule à mon tour.  Il me décharge

    son revolver par deux fois, mais, comme il

    est plus grand que moi, les balles passent au-

    dessus de ma tête.  Je fais semblant de lui

    flanque ma baionnette et je presse la détente

    nerveusement.  J'avais perdu la tête.  La balle

    l'avait attaint au menton, il tombe en di-

    sant: "Mein Gott! O Liebe Mutter!" (Mon

    Dieu! O chère mère!)  Je me remets rapide-

    ment le clarion sonne la retraite car les Al-


  • April 4, 2018 20:44:54 Stella Watkin

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    Le Combat de Vassincourt

    reconté par un soldat

                                             27 novembre

         Chers parents,

     Voici quelques notes sur le terrible combat

    de Vassincourt.  Il y a quelques semaines

    qu'il a eu lieu, je puis donc en raconter

    quelques épisodes.

      La prise du village comprend deux com-

    bats préliminaires et quatre charges success-

    sives à la baïonnette.

       Nous arrivons à Bar et apprenons que les

    Boches sont à 10 kilometres.  Sac au dos, en

    avant.  Arrivons de nuit à la ferme des Bou-

    leaux.  Le général y est, ma compagnie est

    d'escorte.  Nous prenons position derrière les

    bâtiments.

      Une batterie de rimailhos est là qui tire

    sans discontinuer.  Aïe... les marmites alle-

    mandes rappliquent; nous nous formons en

    carapace.  La ferme tremble.  On se serre con-

    tre les murs.  Trois sections sont désignées

    pour aller occupier le village de Beurey.  Je

    pars comme agent de liaison.  Arrivés sur la 

    crête, vive fusillade.  je me couch et seul,

    avec ma pelle-beche, je fais in petit talus

    et avec calme je me mets à tirer.  Les Boches

    sont assez loin, ils reculent.  Nous continuons

    à advancer et nous nous jetons dans in bos-

    quet.

      Ils tirent et reculent, mais les balles ne pas-

    sent pas sur nous.  Je saute avec 10 hommes

    dans une tranchée à eux, abandonée.  Nous

    ouvrons un feu rapide pendant que le reste

    de la compagnie fait un movement tournant

    et pénètre dans le village.  Nous nous orga-

    nisons, quand un bruit de galop se rappro-

    che, et un peletone de uhlans arrive sur

    nouse à bride abbatue.  Ils ne sont pas malins,

    on a eu le temps de faire des feux de salve, 

    ils font volte-face et fuient en baissant, 10

    tués et 8 blesses; nous restons sur place; le

    soir un regiment nous remplace.

       Le lendemain, même action: petit combat

    pour prévenir movement tournant des Bo-

    ches.  Il réussit, et nous sommes félicités par

    le général.  Alors commence la fameuse at-

    taque du village:

     1re charge - Sections par quatre, baïon-

    nette au canon!  "En avant.... vive la

    France!"  Les clarions et tambours battent

    et sonnent avec furie.  La Mareillaise reten-

    tit.  Nous sommes fous.  Nous fonçons tête

    baissée.  Les Prussiens font des feux de 

    salve terribles.  Beaucoup de vides, "Serrez les

    rangs, mes fils!" s'écrie le commandant.

    Le clarion, juste devant moi, est tué d'une

    balle au front.  Je trébuche dans son corps

    et roule à terre.  Je me relève et reprend

    ma place en tête.  Nous sommes au corps à

    corps.  Un Allemand que j'accule contre un

    mur se rebiffe avec beaucoup de courage.  Il 

    lance sa baïonnette vers ma poitrine.  Saut de 

    côté classique.  Il tape dans le vide, je lui

    rentre dedans.  Il pousse in cri et tombe.  A

    ce moment un officier prussien qui n'avait

    qu'un revolver pour toute arme se jette sur

    moi et m'accule à mon four.  Il me décharge

    son revolver par deux fois, mais, comme il

    est plus grand que moi, les balles passent au-

    dessus de ma tête.  Je fais semblant de lui

    flanque ma baionnette et je presse la détente

    nerveusement.  J'avais perdu la tête.  La balle

    l'avait attaint au menton, il tombe en di-

    sant: "Mein Gott! O Liebe Mutter!" (Mon

    Dieu! O chère mère!)  Je me remets rapide-

    ment le clarion sonne la retraite car les Al-


  • April 4, 2018 20:43:41 Stella Watkin

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    Le Combat de Vassincourt

    reconté par un soldat

                                             27 novembre

         Chers parents,

     Voici quelques notes sur le terrible combat

    de Vassincourt.  Il y a quelques semaines

    qu'il a eu lieu, je puis donc en raconter

    quelques épisodes.

      La prise du village comprend deux com-

    bats préliminaires et quatre charges success-

    sives à la baïonnette.

       Nous arrivons à Bar et apprenons que les

    Boches sont à 10 kilometres.  Sac au dos, en

    avant.  Arrivons de nuit à la ferme des Bou-

    leaux.  Le général y est, ma compagnie est

    d'escorte.  Nous prenons position derrière les

    bâtiments.

      Une batterie de rimailhos est là qui tire

    sans discontinuer.  Aïe... les marmites alle-

    mandes rappliquent; nous nous formons en

    carapace.  La ferme tremble.  On se serre con-

    tre les murs.  Trois sections sont désignées

    pour aller occupier le village de Beurey.  Je

    pars comme agent de liaison.  Arrivés sur la 

    crête, vive fusillade.  je me couch et seul,

    avec ma pelle-beche, je fais in petit talus

    et avec calme je me mets à tirer.  Les Boches

    sont assez loin, ils reculent.  Nous continuons

    à advancer et nous nous jetons dans in bos-

    quet.

      Ils tirent et reculent, mais les balles ne pas-

    sent pas sur nous.  Je saute avec 10 hommes

    dans une tranchée à eux, abandonée.  Nous

    ouvrons un feu rapide pendant que le reste

    de la compagnie fait un movement tournant

    et pénètre dans le village.  Nous nous orga-

    nisons, quand un bruit de galop se rappro-

    che, et un peletone de uhlans arrive sur

    nouse à bride abbatue.  Ils ne sont pas malins,

    on a eu le temps de faire des feux de salve, 

    ils font volte-face et fuient en baissant, 10

    tués et 8 blesses; nous restons sur place; le

    soir un regiment nous remplace.

       Le lendemain, même action: petit combat

    pour prévenir movement tournant des Bo-

    ches.  Il réussit, et nous sommes félicités par

    le général.  Alors commence la fameuse at-

    taque du village:

     1re charge - Sections par quatre, baïon-

    nette au canon!  "En avant.... vive la

    France!"  Les clarions et tambours battent

    et sonnent avec furie.  La Mareillaise reten-

    tit.  Nous sommes fous.  Nous fonçons tête

    baissée.  Les Prussiens font des feux de 

    salve terribles.  Beaucoup de vides, "Serrez les

    rangs, mes fils!" s'écrie le commandant.

    Le clarion, juste devant moi, est tué d'une

    balle au front.  Je trébuche dans son corps

    et roule à terre.  Je me relève et reprend

    ma place en tête.  Nous sommes au corps à

    corps.  Un Allemand que j'accule contre un

    mur se rebiffe avec beaucoup de courage.  Il 

    lance sa baïonnette vers ma poitrine.  Saut de 

    côté classique.  Il tape dans le vide, je lui

    rentre dedans.  Il pousse in cri et tombe.  A

    ce moment un officier prussien qui n'avait

    qu'un revolver pour toute arme se jette sur

    moi et m'accule à mon four.  Il me décharge

    son revolver par deux fois, mais, comme il

    est plus grand que moi, les balles passent au-

    dessus de ma tête.  Je fais semblant de lui

    flanque ma baionnette et je presse la détente

    nerveusement.  J'avais perdu la tête.  La balle

    l'avait attaint au menton, il tombe en di-

    sant: "Mein Gott! O Liebe Mutter!" (Mon

    Dieu! O chere mere!)  Je me remets rapide-

    ment le clarion sonne la retraite car les Al-


  • April 4, 2018 20:41:35 Stella Watkin

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    Le Combat de Vassincourt

    reconté par un soldat

                                             27 novembre

         Chers parents,

     Voici quelques notes sur le terrible combat

    de Vassincourt.  Il y a quelques semaines

    qu'il a eu lieu, je puis donc en raconter

    quelques épisodes.

      La prise du village comprend deux com-

    bats préliminaires et quatre charges success-

    sives à la baïonnette.

       Nous arrivons à Bar et apprenons que les

    Boches sont à 10 kilometres.  Sac au dos, en

    avant.  Arrivons de nuit à la ferme des Bou-

    leaux.  Le général y est, ma compagnie est

    d'escorte.  Nous prenons position derrière les

    bâtiments.

      Une batterie de rimailhos est là qui tire

    sans discontinuer.  Aïe... les marmites alle-

    mandes rappliquent; nous nous formons en

    carapace.  La ferme tremble.  On se serre con-

    tre les murs.  Trois sections sont désignées

    pour aller occupier le village de Beurey.  Je

    pars comme agent de liaison.  Arrivés sur la 

    crête, vive fusillade.  je me couch et seul,

    avec ma pelle-beche, je fais in petit talus

    et avec calme je me mets à tirer.  Les Boches

    sont assez loin, ils reculent.  Nous continuons

    à advancer et nous nous jetons dans in bos-

    quet.

      Ils tirent et reculent, mais les balles ne pas-

    sent pas sur nous.  Je saute avec 10 hommes

    dans une tranchée à eux, abandonée.  Nous

    ouvrons un feu rapide pendant que le reste

    de la compagnie fait un movement tournant

    et pénètre dans le village.  Nous nous orga-

    nisons, quand un bruit de galop se rappro-

    che, et un peletone de uhlans arrive sur

    nouse à bride abbatue.  Ils ne sont pas malins,

    on a eu le temps de faire des feux de salve, 

    ils font volte-face et fuient en baissant, 10

    tués et 8 blesses; nous restons sur place; le

    soir un regiment nous remplace.

       Le lendemain, même action: petit combat

    pour prévenir movement tournant des Bo-

    ches.  Il réussit, et nous sommes félicités par

    le général.  Alors commence la fameuse at-

    taque du village:

     1re charge - Sections par quatre, baïon-

    nette au canon!  "En avant.... vive la

    France!"  Les clarions et tambours battent

    et sonnent avec furie.  La Mareillaise reten-

    tit.  Nous sommes fous.  Nous fonçons tête

    baissée.  Les Prussiens font des feux de 

    salve terribles.  Beaucoup de vides, "Serrez les

    rangs, mes fils!" s'écrie le commandant.

    Le clarion, juste devant moi, est tué d'une

    balle au front.  Je trébuche dans son corps

    et roule à terre.  Je me relève et reprend

    ma place en tête.  Nous sommes au corps à

    corps.  Un Allemand que j'accule contre un

    mur se rebiffe avec beaucoup de courage.  Il 

    lance sa baïonnette vers ma poitrine.  Saut de 

    côté classique.  Il tape dans le vide, je lui

    rentre dedans.  Il pousse in cri et tombe.  A

    ce moment un officier prussien qui n'avait

    qu'un revolver pour toute arme se jette sur

    moi et m'accule à mon four.  Il me décharge

    son revolver par deux fois, mais, comme il

    est plus grand que moi, les balles passent au-

    dessus de ma tete.  je fai semblant de lui

    flanque ma baionnette et je presse la détente

    nerveusement.  J'avais perdu la tete.  La balle

    l'avait attaint au menton, il tombe en di-

    sant: "Mein Gott! O Liebe Mutter!" (Mon

    Dieu! O chere mere!)  Je me remets rapide-

    ment le clarion sonne la retraite car les Al-


  • April 4, 2018 20:40:56 Stella Watkin

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    Le Combat de Vassincourt

    reconté par un soldat

                                             27 novembre

         Chers parents,

     Voici quelques notes sur le terrible combat

    de Vassincourt.  Il y a quelques semaines

    qu'il a eu lieu, je puis donc en raconter

    quelques épisodes.

      La prise du village comprend deux com-

    bats préliminaires et quatre charges success-

    sives à la baïonnette.

       Nous arrivons à Bar et apprenons que les

    Boches sont à 10 kilometres.  Sac au dos, en

    avant.  Arrivons de nuit à la ferme des Bou-

    leaux.  Le général y est, ma compagnie est

    d'escorte.  Nous prenons position derrière les

    bâtiments.

      Une batterie de rimailhos est là qui tire

    sans discontinuer.  Aïe... les marmites alle-

    mandes rappliquent; nous nous formons en

    carapace.  La ferme tremble.  On se serre con-

    tre les murs.  Trois sections sont désignées

    pour aller occupier le village de Beurey.  Je

    pars comme agent de liaison.  Arrivés sur la 

    crête, vive fusillade.  je me couch et seul,

    avec ma pelle-beche, je fais in petit talus

    et avec calme je me mets à tirer.  Les Boches

    sont assez loin, ils reculent.  Nous continuons

    à advancer et nous nous jetons dans in bos-

    quet.

      Ils tirent et reculent, mais les balles ne pas-

    sent pas sur nous.  Je saute avec 10 hommes

    dans une tranchée à eux, abandonée.  Nous

    ouvrons un feu rapide pendant que le reste

    de la compagnie fait un movement tournant

    et pénètre dans le village.  Nous nous orga-

    nisons, quand un bruit de galop se rappro-

    che, et un peletone de uhlans arrive sur

    nouse à bride abbatue.  Ils ne sont pas malins,

    on a eu le temps de faire des feux de salve, 

    ils font volte-face et fuient en baissant, 10

    tués et 8 blesses; nous restons sur place; le

    soir un regiment nous remplace.

       Le lendemain, même action: petit combat

    pour prévenir movement tournant des Bo-

    ches.  Il réussit, et nous sommes félicités par

    le général.  Alors commence la fameuse at-

    taque du village:

     1re charge - Sections par quatre, baïon-

    nette au canon!  "En avant.... vive la

    France!"  Les clarions et tambours battent

    et sonnent avec furie.  La Mareillaise reten-

    tit.  Nous sommes fous.  Nous fonçons tête

    baissée.  Les Prussiens font des feux de 

    salve terribles.  Beaucoup de vides, "Serrez les

    rangs, mes fils!" s'écrie le commandant.

    Le clarion, juste devant moi, est tué d'une

    balle au front.  Je trébuche dans son corps

    et roule à terre.  Je me relève et reprend

    ma place en tête.  Nous sommes au corps à

    corps.  Un Allemand que j'accule contre un

    mur se rebiffe avec beaucoup de courage.  Il 

    lance sa baïonnette vers ma poitrine.  Saut de 

    côté classique.  Il tape dans le vide, je lui

    rentre dedans.  Il pousse in cri et tombe.  A

    ce moment un officier prussien qui n'avait

    qu'un revolver pour toute arme se jette sur

    moi et m'accule à mon four.  Il me décharge

    son revolver par deux fois, mais, comme il

    est plus gand que moi, les balles passent au-

    dessus de ma tete.  je fai semblant de lui

    flanque ma baionnette et je presse la détente

    nerveusement.  J'avais perdu la tete.  La balle

    l'avait attaint au menton, il tombe en di-

    sant: "Mein Gott! O Liebe Mutter!" (Mon

    Dieu! O chere mere!)  Je me remets rapide-

    ment le clarion sonne la retraite car les Al-


  • April 4, 2018 20:40:41 Stella Watkin

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    Le Combat de Vassincourt

    reconté par un soldat

                                             27 novembre

         Chers parents,

     Voici quelques notes sur le terrible combat

    de Vassincourt.  Il y a quelques semaines

    qu'il a eu lieu, je puis donc en raconter

    quelques épisodes.

      La prise du village comprend deux com-

    bats préliminaires et quatre charges success-

    sives à la baïonnette.

       Nous arrivons à Bar et apprenons que les

    Boches sont à 10 kilometres.  Sac au dos, en

    avant.  Arrivons de nuit à la ferme des Bou-

    leaux.  Le général y est, ma compagnie est

    d'escorte.  Nous prenons position derrière les

    bâtiments.

      Une batterie de rimailhos est là qui tire

    sans discontinuer.  Aïe... les marmites alle-

    mandes rappliquent; nous nous formons en

    carapace.  La ferme tremble.  On se serre con-

    tre les murs.  Trois sections sont désignées

    pour aller occupier le village de Beurey.  Je

    pars comme agent de liaison.  Arrivés sur la 

    crête, vive fusillade.  je me couch et seul,

    avec ma pelle-beche, je fais in petit talus

    et avec calme je me mets à tirer.  Les Boches

    sont assez loin, ils reculent.  Nous continuons

    à advancer et nous nous jetons dans in bos-

    quet.

      Ils tirent et reculent, mais les balles ne pas-

    sent pas sur nous.  Je saute avec 10 hommes

    dans une tranchée à eux, abandonée.  Nous

    ouvrons un feu rapide pendant que le reste

    de la compagnie fait un movement tournant

    et pénètre dans le village.  Nous nous orga-

    nisons, quand un bruit de galop se rappro-

    che, et un peletone de uhlans arrive sur

    nouse à bride abbatue.  Ils ne sont pas malins,

    on a eu le temps de faire des feux de salve, 

    ils font volte-face et fuient en baissant, 10

    tués et 8 blesses; nous restons sur place; le

    soir un regiment nous remplace.

       Le lendemain, même action: petit combat

    pour prévenir movement tournant des Bo-

    ches.  Il réussit, et nous sommes félicités par

    le général.  Alors commence la fameuse at-

    taque du village:

     1re charge - Sections par quatre, baïon-

    nette au canon!  "En avant.... vive la

    France!"  Les clarions et tambours battent

    et sonnent avec furie.  La Mareillaise reten-

    tit.  Nous sommes fous.  Nous fonçons tête

    baissée.  Les Prussiens font des feux de 

    salve terribles.  Beaucoup de vides, "Serrez les

    rangs, mes fils!" s'écrie le commandant.

    Le clarion, juste devant moi, est tué d'une

    balle au front.  Je trébuche dans son corps

    et roule à terre.  Je me relève et reprend

    ma place en tête.  Nous sommes au corps à

    corps.  Un Allemand que j'accule contre un

    mur se rebiffe avec beaucoup de courage.  Il 

    lance sa baïonnette vers ma poitrine.  Saut de 

    côté classique.  Il tape dans le vide, je lui

    rentre dedans.  Il pousse in cri et tombe.  A

    ce moment in officier prussien qui n'avait

    qu'un revolver pour toute arme se jette sur

    moi et m'accule à mon four.  Il me décharge

    son revolver par deux fois, mais, comme il

    est plus gand que moi, les balles passent au-

    dessus de ma tete.  je fai semblant de lui

    flanque ma baionnette et je presse la détente

    nerveusement.  J'avais perdu la tete.  La balle

    l'avait attaint au menton, il tombe en di-

    sant: "Mein Gott! O Liebe Mutter!" (Mon

    Dieu! O chere mere!)  Je me remets rapide-

    ment le clarion sonne la retraite car les Al-


  • April 4, 2018 20:39:44 Stella Watkin

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    Le Combat de Vassincourt

    reconté par un soldat

                                             27 novembre

         Chers parents,

     Voici quelques notes sur le terrible combat

    de Vassincourt.  Il y a quelques semaines

    qu'il a eu lieu, je puis donc en raconter

    quelques épisodes.

      La prise du village comprend deux com-

    bats préliminaires et quatre charges success-

    sives à la baïonnette.

       Nous arrivons à Bar et apprenons que les

    Boches sont à 10 kilometres.  Sac au dos, en

    avant.  Arrivons de nuit à la ferme des Bou-

    leaux.  Le général y est, ma compagnie est

    d'escorte.  Nous prenons position derrière les

    bâtiments.

      Une batterie de rimailhos est là qui tire

    sans discontinuer.  Aïe... les marmites alle-

    mandes rappliquent; nous nous formons en

    carapace.  La ferme tremble.  On se serre con-

    tre les murs.  Trois sections sont désignées

    pour aller occupier le village de Beurey.  Je

    pars comme agent de liaison.  Arrivés sur la 

    crête, vive fusillade.  je me couch et seul,

    avec ma pelle-beche, je fais in petit talus

    et avec calme je me mets à tirer.  Les Boches

    sont assez loin, ils reculent.  Nous continuons

    à advancer et nous nous jetons dans in bos-

    quet.

      Ils tirent et reculent, mais les balles ne pas-

    sent pas sur nous.  Je saute avec 10 hommes

    dans une tranchée à eux, abandonée.  Nous

    ouvrons un feu rapide pendant que le reste

    de la compagnie fait un movement tournant

    et pénètre dans le village.  Nous nous orga-

    nisons, quand un bruit de galop se rappro-

    che, et un peletone de uhlans arrive sur

    nouse à bride abbatue.  Ils ne sont pas malins,

    on a eu le temps de faire des feux de salve, 

    ils font volte-face et fuient en baissant, 10

    tués et 8 blesses; nous restons sur place; le

    soir un regiment nous remplace.

       Le lendemain, même action: petit combat

    pour prévenir movement tournant des Bo-

    ches.  Il réussit, et nous sommes félicités par

    le général.  Alors commence la fameuse at-

    taque du village:

     1re charge - Sections par quatre, baïon-

    nette au canon!  "En avant.... vive la

    France!"  Les clarions et tambours battent

    et sonnent avec furie.  La Mareillaise reten-

    tit.  Nous sommes fous.  Nous fonçons tête

    baissée.  Les Prussiens font des feux de 

    salve terribles.  Beaucoup de vides, "Serrez les

    rangs, mes fils!" s'écrie le commandant.

    Le clarion, juste devant moi, est tué d'une

    balle au front.  Je trébuche dans son corps

    et roule à terre.  Je me relève et reprend

    ma place en tête.  Nous sommes au corps à

    corps.  Un Allemand que j'accule contre un

    mur se rebiffe avec beaucoup de courage.  Il 

    lance sa baïonnette vers ma poitrine.  Saut de 

    côté classique.  Il tape dans le vide, je lui

    renter dedans.  Il pousse in cri et tombe.  A

    ce moment in officier prussien qui n'avait

    qu'un revolver pour toute arme se jette sur

    moi et m'accule à mon four.  Il me décharge

    son revolver par deux fois, mais, comme il

    est plus gand que moi, les balles passent au-

    dessus de ma tete.  je fai semblant de lui

    flanque ma baionnette et je presse la détente

    nerveusement.  J'avais perdu la tete.  La balle

    l'avait attaint au menton, il tombe en di-

    sant: "Mein Gott! O Liebe Mutter!" (Mon

    Dieu! O chere mere!)  Je me remets rapide-

    ment le clarion sonne la retraite car les Al-


  • April 4, 2018 12:12:45 Stella Watkin

     Newpaper cutting on left 

    Le Combat de Vassincourt

    reconté par un soldat

                                             27 novembre

         Chers parents,

     Voici quelques notes sur le terrible combat

    de Vassincourt.  Il y a quelques semaines

    qu'il a eu lieu, je puis donc en raconter

    quelques épisodes.

      La prise du village comprend deux com-

    bats préliminaires et quatre charges success-

    sives à la baïonnette.

       Nous arrivons à Bar et apprenons que les

    Boches sont à 10 kilometres.  Sac au dos, en

    avant.  Arrivons de nuit à la ferme des Bou-

    leaux.  Le général y est, ma compagnie est

    d'escorte.  Nous prenons position derrière les

    bâtiments.

      Une batterie de rimailhos est là qui tire

    sans discontinuer.  Aïe... les marmites alle-

    mandes rappliquent; nous nous formons en

    carapace.  La ferme tremble.  On se serre con-

    tre les murs.  Trois sections sont désignées

    pour aller occupier le village de Beurey.  Je

    pars comme agent de liaison.  Arrivés sur la 

    crête, vive fusillade.  je me couch et seul,

    avec ma pelle-beche, je fais in petit talus

    et avec calme je me mets à tirer.  Les Boches

    sont assez loin, ils reculent.  Nous continuons

    à advancer et nous nous jetons dans in bos-

    quet.

      Ils tirent et reculent, mais les balles ne pas-

    sent pas sur nous.  Je saute avec 10 hommes

    dans une tranchée à eux, abandonée.  Nous

    ouvrons un feu rapide pendant que le reste

    de la compagnie fait un movement tournant

    et pénètre dans le village.  Nous nous orga-

    nisons, quand un bruit de galop se rappro-

    che, et un peletone de uhlans arrive sur

    nouse à bride abbatue.  Ils ne sont pas malins,

    on a eu le temps de faire des feux de salve, 

    ils font volte-face et fuient en baissant, 10

    tués et 8 blesses; nous restons sur place; le

    soir un regiment nous remplace.

       Le lendemain, même action: petit combat

    pour prévenir movement tournant des Bo-

    ches.  Il réussit, et nous sommes félicités par

    le général.  Alors commence la fameuse at-

    taque du village:

     1re charge - Sections par quatre, baïon-

    nette au canon!  "En avant.... vive la

    France!"  Les clarions et tambours battent

    et sonnent avec furie.  La Mareillaise reten-

    tit.  Nous sommes fous.  Nous fonçons tête

    baissée.  Les Prussiens font des feux de 

    salve terribles.  Beaucoup de vides, "Serrez les

    rangs, mes fils!" s'écrie le commandant.

    Le clarion, juste devant moi, est tué d'une

    balle au front.  Je trébuche dans son corps

    et roule à terre.  Je me relève et reprend

    ma place en tête.  Nous sommes au corps à

    corps.  Un Allemand que j'accule contre un

    mur se rebiffe avec beaucoup de courage.  Il 

    lance sa baïonnette vers ma poitrine.  Saut de 

    coté classique.  Il tape dans le vide, je lui

    renter dedans.  Il pousse in cri et tombe.  A

    ce moment in officier prussien qui n'avait

    qu'un revolver pour toute arme se jette sur

    moi et m'accule à mon four.  Il me décharge

    son revolver par deux fois, mais, comme il

    est plus gand que moi, les balles passent au-

    dessus de ma tete.  je fai semblant de lui

    flanque ma baionnette et je presse la détente

    nerveusement.  J'avais perdu la tete.  La balle

    l'avait attaint au menton, il tombe en di-

    sant: "Mein Gott! O Liebe Mutter!" (Mon

    Dieu! O chere mere!)  Je me remets rapide-

    ment le clarion sonne la retraite car les Al-


  • April 4, 2018 12:12:28 Stella Watkin

     Newpaper cutting on left 

    Le Combat de Vassincourt

    reconté par un soldat

                                             27 novembre

         Chers parents,

     Voici quelques notes sur le terrible combat

    de Vassincourt.  Il y a quelques semaines

    qu'il a eu lieu, je puis donc en raconter

    quelques épisodes.

      La prise du village comprend deux com-

    bats préliminaires et quatre charges success-

    sives à la baïonnette.

       Nous arrivons à Bar et apprenons que les

    Boches sont à 10 kilometres.  Sac au dos, en

    avant.  Arrivons de nuit à la ferme des Bou-

    leaux.  Le général y est, ma compagnie est

    d'escorte.  Nous prenons position derrière les

    bâtiments.

      Une batterie de rimailhos est là qui tire

    sans discontinuer.  Aïe... les marmites alle-

    mandes rappliquent; nous nous formons en

    carapace.  La ferme tremble.  On se serre con-

    tre les murs.  Trois sections sont désignées

    pour aller occupier le village de Beurey.  Je

    pars comme agent de liaison.  Arrivés sur la 

    crête, vive fusillade.  je me couch et seul,

    avec ma pelle-beche, je fais in petit talus

    et avec calme je me mets à tirer.  Les Boches

    sont assez loin, ils reculent.  Nous continuons

    à advancer et nous nous jetons dans in bos-

    quet.

      Ils tirent et reculent, mais les balles ne pas-

    sent pas sur nous.  Je saute avec 10 hommes

    dans une tranchée à eux, abandonée.  Nous

    ouvrons un feu rapide pendant que le reste

    de la compagnie fait un movement tournant

    et pénètre dans le village.  Nous nous orga-

    nisons, quand un bruit de galop se rappro-

    che, et un peletone de uhlans arrive sur

    nouse à bride abbatue.  Ils ne sont pas malins,

    on a eu le temps de faire des feux de salve, 

    ils font volte-face et fuient en baissant, 10

    tués et 8 blesses; nous restons sur place; le

    soir un regiment nous remplace.

       Le lendemain, même action: petit combat

    pour prévenir movement tournant des Bo-

    ches.  Il réussit, et nous sommes félicités par

    le général.  Alors commence la fameuse at-

    taque du village:

     1re charge - Sections par quatre, baïon-

    nette au canon!  "En avant.... vive la

    France!"  Les clarions et tambours battent

    et sonnent avec furie.  La Mareillaise reten-

    tit.  Nous sommes fous.  Nous fonçons tête

    baissée.  Les Prussiens font des feux de 

    salve terribles.  Beaucoup de vides, "Serrez les

    rangs, mes fils!" s'écrie le commandant.

    Le clarion, juste devant moi, est tué d'une

    balle au front.  Je trébuche dans son corps

    et roule à terre.  Je me relève et reprend

    ma place en tête.  Nous sommes au corps à

    corps.  In Allemand que j'accule contre un

    mur se rebiffe avec beaucoup de courage.  Il 

    lance sa baïonnette vers ma poitrine.  Saut de 

    coté classique.  Il tape dans le vide, je lui

    renter dedans.  Il pousse in cri et tombe.  A

    ce moment in officier prussien qui n'avait

    qu'un revolver pour toute arme se jette sur

    moi et m'accule à mon four.  Il me décharge

    son revolver par deux fois, mais, comme il

    est plus gand que moi, les balles passent au-

    dessus de ma tete.  je fai semblant de lui

    flanque ma baionnette et je presse la détente

    nerveusement.  J'avais perdu la tete.  La balle

    l'avait attaint au menton, il tombe en di-

    sant: "Mein Gott! O Liebe Mutter!" (Mon

    Dieu! O chere mere!)  Je me remets rapide-

    ment le clarion sonne la retraite car les Al-


  • April 4, 2018 12:11:31 Stella Watkin

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    Le Combat de Vassincourt

    reconté par un soldat

                                             27 novembre

         Chers parents,

     Voici quelques notes sur le terrible combat

    de Vassincourt.  Il y a quelques semaines

    qu'il a eu lieu, je puis donc en raconter

    quelques épisodes.

      La prise du village comprend deux com-

    bats préliminaires et quatre charges success-

    sives à la baïonnette.

       Nous arrivons à Bar et apprenons que les

    Boches sont à 10 kilometres.  Sac au dos, en

    avant.  Arrivons de nuit à la ferme des Bou-

    leaux.  Le général y est, ma compagnie est

    d'escorte.  Nous prenons position derrière les

    bâtiments.

      Une batterie de rimailhos est là qui tire

    sans discontinuer.  Aïe... les marmites alle-

    mandes rappliquent; nous nous formons en

    carapace.  La ferme tremble.  On se serre con-

    tre les murs.  Trois sections sont désignées

    pour aller occupier le village de Beurey.  Je

    pars comme agent de liaison.  Arrivés sur la 

    crête, vive fusillade.  je me couch et seul,

    avec ma pelle-beche, je fais in petit talus

    et avec calme je me mets à tirer.  Les Boches

    sont assez loin, ils reculent.  Nous continuons

    à advancer et nous nous jetons dans in bos-

    quet.

      Ils tirent et reculent, mais les balles ne pas-

    sent pas sur nous.  Je saute avec 10 hommes

    dans une tranchée à eux, abandonée.  Nous

    ouvrons un feu rapide pendant que le reste

    de la compagnie fait un movement tournant

    et pénètre dans le village.  Nous nous orga-

    nisons, quand un bruit de galop se rappro-

    che, et un peletone de uhlans arrive sur

    nouse à bride abbatue.  Ils ne sont pas malins,

    on a eu le temps de faire des feux de salve, 

    ils font volte-face et fuient en baissant, 10

    tués et 8 blesses; nous restons sur place; le

    soir un regiment nous remplace.

       Le lendemain, même action: petit combat

    pour prévenir movement tournant des Bo-

    ches.  Il réussit, et nous sommes félicités par

    le général.  Alors commence la fameuse at-

    taque du village:

     1re charge - Sections par quatre, baïon-

    nette au canon!  "En avant.... vive la

    France!"  Les clarions et tambours battent

    et sonnent avec furie.  La Mareillaise reten-

    tit.  Nous sommes fous.  Nous fonçons tête

    baissée.  Les Prussiens font des feux de 

    salve terribles.  Beaucoup de vides, "Serrez les

    rangs, mes fils!" s'écrie le commandant.

    Le clarion, juste devant moi, est tué d'une

    balle au front.  Je trébuche dans son corps

    et roule à terre.  Je me releve et reprend

    ma place en tete.  Nous sommes au corps à

    corps.  In Allemand que j'accule contre un

    mur se rebiffe avec beaucoup de courage.  Il 

    lance sa baïonnette vers ma poitrine.  Saut de 

    coté classique.  Il tape dans le vide, je lui

    renter dedans.  Il pousse in cri et tombe.  A

    ce moment in officier prussien qui n'avait

    qu'un revolver pour toute arme se jette sur

    moi et m'accule à mon four.  Il me décharge

    son revolver par deux fois, mais, comme il

    est plus gand que moi, les balles passent au-

    dessus de ma tete.  je fai semblant de lui

    flanque ma baionnette et je presse la détente

    nerveusement.  J'avais perdu la tete.  La balle

    l'avait attaint au menton, il tombe en di-

    sant: "Mein Gott! O Liebe Mutter!" (Mon

    Dieu! O chere mere!)  Je me remets rapide-

    ment le clarion sonne la retraite car les Al-


  • April 4, 2018 12:10:41 Stella Watkin

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    Le Combat de Vassincourt

    reconté par un soldat

                                             27 novembre

         Chers parents,

     Voici quelques notes sur le terrible combat

    de Vassincourt.  Il y a quelques semaines

    qu'il a eu lieu, je puis donc en raconter

    quelques épisodes.

      La prise du village comprend deux com-

    bats préliminaires et quatre charges success-

    sives à la baïonnette.

       Nous arrivons à Bar et apprenons que les

    Boches sont à 10 kilometres.  Sac au dos, en

    avant.  Arrivons de nuit à la ferme des Bou-

    leaux.  Le général y est, ma compagnie est

    d'escorte.  Nous prenons position derrière les

    bâtiments.

      Une batterie de rimailhos est là qui tire

    sans discontinuer.  Aïe... les marmites alle-

    mandes rappliquent; nous nous formons en

    carapace.  La ferme tremble.  On se serre con-

    tre les murs.  Trois sections sont désignées

    pour aller occupier le village de Beurey.  Je

    pars comme agent de liaison.  Arrivés sur la 

    crête, vive fusillade.  je me couch et seul,

    avec ma pelle-beche, je fais in petit talus

    et avec calme je me mets à tirer.  Les Boches

    sont assez loin, ils reculent.  Nous continuons

    à advancer et nous nous jetons dans in bos-

    quet.

      Ils tirent et reculent, mais les balles ne pas-

    sent pas sur nous.  Je saute avec 10 hommes

    dans une tranchée à eux, abandonée.  Nous

    ouvrons un feu rapide pendant que le reste

    de la compagnie fait un movement tournant

    et pénètre dans le village.  Nous nous orga-

    nisons, quand un bruit de galop se rappro-

    che, et un peletone de uhlans arrive sur

    nouse à bride abbatue.  Ils ne sont pas malins,

    on a eu le temps de faire des feux de salve, 

    ils font volte-face et fuient en baissant, 10

    tués et 8 blesses; nous restons sur place; le

    soir un regiment nous remplace.

       Le lendemain, même action: petit combat

    pour prévenir movement tournant des Bo-

    ches.  Il réussit, et nous sommes félicités par

    le général.  Alors commence la fameuse at-

    taque du village:

     1re charge - Sections par quatre, baïon-

    nette au canon!  "En avant.... vive la

    France!"  Les clarions et tambours battent

    et sonnent avec furie.  La Mareillaise reten-

    tit.  Nous sommes fous.  Nous fonçons tête

    baissée.  Les Prussiens font des feux de 

    salve terribles.  Beaucoup de vides, Serrez les

    rangs, mes fils!  s'écrie le commandant.

    Le clarion, juste devant moi, est tué d'une

    balle au front.  Je trébuche dans son corps

    et roule à terre.  Je me releve et reprend

    ma place en tete.  Nous sommes au corps à

    corps.  In Allemand que j'accule contre un

    mur se rebiffe avec beaucoup de courage.  Il 

    lance sa baïonnette vers ma poitrine.  Saut de 

    coté classique.  Il tape dans le vide, je lui

    renter dedans.  Il pousse in cri et tombe.  A

    ce moment in officier prussien qui n'avait

    qu'un revolver pour toute arme se jette sur

    moi et m'accule à mon four.  Il me décharge

    son revolver par deux fois, mais, comme il

    est plus gand que moi, les balles passent au-

    dessus de ma tete.  je fai semblant de lui

    flanque ma baionnette et je presse la détente

    nerveusement.  J'avais perdu la tete.  La balle

    l'avait attaint au menton, il tombe en di-

    sant: "Mein Gott! O Liebe Mutter!" (Mon

    Dieu! O chere mere!)  Je me remets rapide-

    ment le clarion sonne la retraite car les Al-


  • April 4, 2018 12:10:19 Stella Watkin

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    Le Combat de Vassincourt

    reconté par un soldat

                                             27 novembre

         Chers parents,

     Voici quelques notes sur le terrible combat

    de Vassincourt.  Il y a quelques semaines

    qu'il a eu lieu, je puis donc en raconter

    quelques épisodes.

      La prise du village comprend deux com-

    bats préliminaires et quatre charges success-

    sives à la baïonnette.

       Nous arrivons à Bar et apprenons que les

    Boches sont à 10 kilometres.  Sac au dos, en

    avant.  Arrivons de nuit à la ferme des Bou-

    leaux.  Le général y est, ma compagnie est

    d'escorte.  Nous prenons position derrière les

    bâtiments.

      Une batterie de rimailhos est là qui tire

    sans discontinuer.  Aïe... les marmites alle-

    mandes rappliquent; nous nous formons en

    carapace.  La ferme tremble.  On se serre con-

    tre les murs.  Trois sections sont désignées

    pour aller occupier le village de Beurey.  Je

    pars comme agent de liaison.  Arrivés sur la 

    crête, vive fusillade.  je me couch et seul,

    avec ma pelle-beche, je fais in petit talus

    et avec calme je me mets à tirer.  Les Boches

    sont assez loin, ils reculent.  Nous continuons

    à advancer et nous nous jetons dans in bos-

    quet.

      Ils tirent et reculent, mais les balles ne pas-

    sent pas sur nous.  Je saute avec 10 hommes

    dans une tranchée à eux, abandonée.  Nous

    ouvrons un feu rapide pendant que le reste

    de la compagnie fait un movement tournant

    et pénètre dans le village.  Nous nous orga-

    nisons, quand un bruit de galop se rappro-

    che, et un peletone de uhlans arrive sur

    nouse à bride abbatue.  Ils ne sont pas malins,

    on a eu le temps de faire des feux de salve, 

    ils font volte-face et fuient en baissant, 10

    tués et 8 blesses; nous restons sur place; le

    soir un regiment nous remplace.

       Le lendemain, même action: petit combat

    pour prévenir movement tournant des Bo-

    ches.  Il réussit, et nous sommes félicités par

    le général.  Alors commence la fameuse at-

    taque du village:

     1re charge - Sections par quatre, baïon-

    nette au canon!  "En avant.... vive la

    France!"  Les clarions et tambours battent

    et sonnent avec furie.  La Mareillaise reten-

    tit.  Nous sommes fous.  Nous fonçons tete

    baissée.  Les Prussiens font des feux de 

    salve terribles.  Beaucoup de vides, Serrez les

    rangs, mes fils!  s'écrie le commandant.

    Le clarion, juste devant moi, est tué d'une

    balle au front.  Je trébuche dans son corps

    et roule à terre.  Je me releve et reprend

    ma place en tete.  Nous sommes au corps à

    corps.  In Allemand que j'accule contre un

    mur se rebiffe avec beaucoup de courage.  Il 

    lance sa baïonnette vers ma poitrine.  Saut de 

    coté classique.  Il tape dans le vide, je lui

    renter dedans.  Il pousse in cri et tombe.  A

    ce moment in officier prussien qui n'avait

    qu'un revolver pour toute arme se jette sur

    moi et m'accule à mon four.  Il me décharge

    son revolver par deux fois, mais, comme il

    est plus gand que moi, les balles passent au-

    dessus de ma tete.  je fai semblant de lui

    flanque ma baionnette et je presse la détente

    nerveusement.  J'avais perdu la tete.  La balle

    l'avait attaint au menton, il tombe en di-

    sant: "Mein Gott! O Liebe Mutter!" (Mon

    Dieu! O chere mere!)  Je me remets rapide-

    ment le clarion sonne la retraite car les Al-


  • April 4, 2018 12:08:07 Stella Watkin

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    Le Combat de Vassincourt

    reconté par un soldat

                                             27 novembre

         Chers parents,

     Voici quelques notes sur le terrible combat

    de Vassincourt.  Il y a quelques semaines

    qu'il a eu lieu, je puis donc en raconter

    quelques épisodes.

      La prise du village comprend deux com-

    bats préliminaires et quatre charges success-

    sives à la baïonnette.

       Nous arrivons à Bar et apprenons que les

    Boches sont à 10 kilometres.  Sac au dos, en

    avant.  Arrivons de nuit à la ferme des Bou-

    leaux.  Le général y est, ma compagnie est

    d'escorte.  Nous prenons position derrière les

    bâtiments.

      Une batterie de rimailhos est là qui tire

    sans discontinuer.  Aïe... les marmites alle-

    mandes rappliquent; nous nous formons en

    carapace.  La ferme tremble.  On se serre con-

    tre les murs.  Trois sections sont désignées

    pour aller occupier le village de Beurey.  Je

    pars comme agent de liaison.  Arrivés sur la 

    crête, vive fusillade.  je me couch et seul,

    avec ma pelle-beche, je fais in petit talus

    et avec calme je me mets à tirer.  Les Boches

    sont assez loin, ils reculent.  Nous continuons

    à advancer et nous nous jetons dans in bos-

    quet.

      Ils tirent et reculent, mais les balles ne pas-

    sent pas sur nous.  Je saute avec 10 hommes

    dans une tranchée à eux, abandonée.  Nous

    ouvrons un feu rapide pendant que le reste

    de la compagnie fait un movement tournant

    et pénètre dans le village.  Nous nous orga-

    nisons, quand un bruit de galop se rappro-

    che, et un peletone de uhlans arrive sur

    nouse à bride abbatue.  Ils ne sont pas malins,

    on a eu le temps de faire des feux de salve, 

    ils font volte-face et fuient en baissant, 10

    tués et 8 blesses; nous restons sur place; le

    soir un regiment nous remplace.

       Le lendemain, même action: petit combat

    pour prévenir movement tournant des Bo-

    ches.  Il réussit, et nous sommes félicités par

    le général.  Alors commence la fameuse at-

    taque du village:

     1re charge - Sections par quatre, baïon-

    nette au canon!  "En avant.... vive la

    France!"  Les clarions et tambours battent

    et sonnent avec furie.  La Mareillaise reten-

    tit.  Nous sommes fous.  Nous foncons tete

    baissée.  Les Prussiens font des feux de 

    salve terribles.  Beaucoup de vides, Serrez les

    rangs, mes fils!  s'écrie le commandant.

    Le clarion, juste devant moi, est tué d'une

    balle au front.  Je trébuche dans son corps

    et roule à terre.  Je me releve et reprend

    ma place en tete.  Nous sommes au corps à

    corps.  In Allemand que j'accule contre un

    mur se rebiffe avec beaucoup de courage.  Il 

    lance sa baïonnette vers ma poitrine.  Saut de 

    coté classique.  Il tape dans le vide, je lui

    renter dedans.  Il pousse in cri et tombe.  A

    ce moment in officier prussien qui n'avait

    qu'un revolver pour toute arme se jette sur

    moi et m'accule à mon four.  Il me décharge

    son revolver par deux fois, mais, comme il

    est plus gand que moi, les balles passent au-

    dessus de ma tete.  je fai semblant de lui

    flanque ma baionnette et je presse la détente

    nerveusement.  J'avais perdu la tete.  La balle

    l'avait attaint au menton, il tombe en di-

    sant: "Mein Gott! O Liebe Mutter!" (Mon

    Dieu! O chere mere!)  Je me remets rapide-

    ment le clarion sonne la retraite car les Al-


  • April 4, 2018 12:07:38 Stella Watkin

     Newpaper cutting on left 

    Le Combat de Vassincourt

    reconté par un soldat

                                             27 novembre

         Chers parents,

     Voici quelques notes sur le terrible combat

    de Vassincourt.  Il y a quelques semaines

    qu'il a eu lieu, je puis donc en raconter

    quelques épisodes.

      La prise du village comprend deux com-

    bats préliminaires et quatre charges success-

    sives à la baïonnette.

       Nous arrivons à Bar et apprenons que les

    Boches sont à 10 kilometres.  Sac au dos, en

    avant.  Arrivons de nuit à la ferme des Bou-

    leaux.  Le général y est, ma compagnie est

    d'escorte.  Nous prenons position derrière les

    bâtiments.

      Une batterie de rimailhos est là qui tire

    sans discontinuer.  Aïe... les marmites alle-

    mandes rappliquent; nous nous formons en

    carapace.  La ferme tremble.  On se serre con-

    tre les murs.  Trois sections sont désignées

    pour aller occupier le village de Beurey.  Je

    pars comme agent de liaison.  Arrivés sur la 

    crête, vive fusillade.  je me couch et seul,

    avec ma pelle-beche, je fais in petit talus

    et avec calme je me mets à tirer.  Les Boches

    sont assez loin, ils reculent.  Nous continuons

    à advancer et nous nous jetons dans in bos-

    quet.

      Ils tirent et reculent, mais les balles ne pas-

    sent pas sur nous.  Je saute avec 10 hommes

    dans une tranchée à eux, abandonée.  Nous

    ouvrons un feu rapide pendant que le reste

    de la compagnie fait un movement tournant

    et pénètre dans le village.  Nous nous orga-

    nisons, quand un bruit de galop se rappro-

    che, et un peletone de uhlans arrive sur

    nouse à bride abbatue.  Ils ne sont pas malins,

    on a eu le temps de faire des feux de salve, 

    ils font volte-face et fuient en baissant, 10

    tués et 8 blesses; nous restons sur place; le

    soir un regiment nous remplace.

       Le lendemain, même action: petit combat

    pour prévenir movement tournant des Bo-

    ches.  Il réussit, et nous sommes félicités par

    le général.  Alors commence la fameuse at-

    taque du village:

     1re charge - Sections par quatre, baïon-

    nette au canon!  En avant.... vive la

    France!  Les clarions et tambours battent

    et sonnent avec furie.  La Mareillaise reten-

    tit.  Nous sommes fous.  Nous foncons tete

    baissée.  Les Prussiens font des feux de 

    salve terribles.  Beaucoup de vides, Serrez les

    rangs, mes fils!  s'écrie le commandant.

    Le clarion, juste devant moi, est tué d'une

    balle au front.  Je trébuche dans son corps

    et roule à terre.  Je me releve et reprend

    ma place en tete.  Nous sommes au corps à

    corps.  In Allemand que j'accule contre un

    mur se rebiffe avec beaucoup de courage.  Il 

    lance sa baïonnette vers ma poitrine.  Saut de 

    coté classique.  Il tape dans le vide, je lui

    renter dedans.  Il pousse in cri et tombe.  A

    ce moment in officier prussien qui n'avait

    qu'un revolver pour toute arme se jette sur

    moi et m'accule à mon four.  Il me décharge

    son revolver par deux fois, mais, comme il

    est plus gand que moi, les balles passent au-

    dessus de ma tete.  je fai semblant de lui

    flanque ma baionnette et je presse la détente

    nerveusement.  J'avais perdu la tete.  La balle

    l'avait attaint au menton, il tombe en di-

    sant: "Mein Gott! O Liebe Mutter!" (Mon

    Dieu! O chere mere!)  Je me remets rapide-

    ment le clarion sonne la retraite car les Al-


  • April 4, 2018 12:07:06 Stella Watkin

     Newpaper cutting on left 

    Le Combat de Vassincourt

    reconté par un soldat

                                             27 novembre

         Chers parents,

     Voici quelques notes sur le terrible combat

    de Vassincourt.  Il y a quelques semaines

    qu'il a eu lieu, je puis donc en raconter

    quelques épisodes.

      La prise du village comprend deux com-

    bats préliminaires et quatre charges success-

    sives à la baïonnette.

       Nous arrivons à Bar et apprenons que les

    Boches sont à 10 kilometres.  Sac au dos, en

    avant.  Arrivons de nuit à la ferme des Bou-

    leaux.  Le général y est, ma compagnie est

    d'escorte.  Nous prenons position derrière les

    bâtiments.

      Une batterie de rimailhos est là qui tire

    sans discontinuer.  Aïe... les marmites alle-

    mandes rappliquent; nous nous formons en

    carapace.  La ferme tremble.  On se serre con-

    tre les murs.  Trois sections sont désignées

    pour aller occupier le village de Beurey.  Je

    pars comme agent de liaison.  Arrivés sur la 

    crête, vive fusillade.  je me couch et seul,

    avec ma pelle-beche, je fais in petit talus

    et avec calme je me mets à tirer.  Les Boches

    sont assez loin, ils reculent.  Nous continuons

    à advancer et nous nous jetons dans in bos-

    quet.

      Ils tirent et reculent, mais les balles ne pas-

    sent pas sur nous.  Je saute avec 10 hommes

    dans une tranchée à eux, abandonée.  Nous

    ouvrons un feu rapide pendant que le reste

    de la compagnie fait un movement tournant

    et pénètre dans le village.  Nous nous orga-

    nisons, quand un bruit de galop se rappro-

    che, et un peletone de uhlans arrive sur

    nouse à bride abbatue.  Ils ne sont pas malins,

    on a eu le temps de faire des feux de salve, 

    ils font volte-face et fuient en baissant, 10

    tués et 8 blesses; nous restons sur place; le

    soir un regiment nous remplace.

       Le lendemain, même action: petit combat

    pour prévenir movement tournant des Bo-

    ches.  Il réussit, et nous sommes félicités par

    le général.  Alors commence la fameuse at-

    taque du village:

     1re charge - Sections par quatre, baion-

    nette au canon!  En avant.... vive la

    France!  Les clarions et tambours battent

    et sonnent avec furie.  La Mareillaise reten-

    tit.  Nous sommes fous.  Nous foncons tete

    baissée.  Les Prussiens font des feux de 

    salve terribles.  Beaucoup de vides, Serrez les

    rangs, mes fils!  s'écrie le commandant.

    Le clarion, juste devant moi, est tué d'une

    balle au front.  Je trébuche dans son corps

    et roule à terre.  Je me releve et reprend

    ma place en tete.  Nous sommes au corps à

    corps.  In Allemand que j'accule contre un

    mur se rebiffe avec beaucoup de courage.  Il 

    lance sa baïonnette vers ma poitrine.  Saut de 

    coté classique.  Il tape dans le vide, je lui

    renter dedans.  Il pousse in cri et tombe.  A

    ce moment in officier prussien qui n'avait

    qu'un revolver pour toute arme se jette sur

    moi et m'accule à mon four.  Il me décharge

    son revolver par deux fois, mais, comme il

    est plus gand que moi, les balles passent au-

    dessus de ma tete.  je fai semblant de lui

    flanque ma baionnette et je presse la détente

    nerveusement.  J'avais perdu la tete.  La balle

    l'avait attaint au menton, il tombe en di-

    sant: "Mein Gott! O Liebe Mutter!" (Mon

    Dieu! O chere mere!)  Je me remets rapide-

    ment le clarion sonne la retraite car les Al-


  • April 4, 2018 12:06:35 Stella Watkin

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    Le Combat de Vassincourt

    reconté par un soldat

                                             27 novembre

         Chers parents,

     Voici quelques notes sur le terrible combat

    de Vassincourt.  Il y a quelques semaines

    qu'il a eu lieu, je puis donc en raconter

    quelques épisodes.

      La prise du village comprend deux com-

    bats préliminaires et quatre charges success-

    sives à la baïonnette.

       Nous arrivons à Bar et apprenons que les

    Boches sont à 10 kilometres.  Sac au dos, en

    avant.  Arrivons de nuit à la ferme des Bou-

    leaux.  Le général y est, ma compagnie est

    d'escorte.  Nous prenons position derrière les

    bâtiments.

      Une batterie de rimailhos est là qui tire

    sans discontinuer.  Aïe... les marmites alle-

    mandes rappliquent; nous nous formons en

    carapace.  La ferme tremble.  On se serre con-

    tre les murs.  Trois sections sont désignées

    pour aller occupier le village de Beurey.  Je

    pars comme agent de liaison.  Arrivés sur la 

    crête, vive fusillade.  je me couch et seul,

    avec ma pelle-beche, je fais in petit talus

    et avec calme je me mets à tirer.  Les Boches

    sont assez loin, ils reculent.  Nous continuons

    à advancer et nous nous jetons dans in bos-

    quet.

      Ils tirent et reculent, mais les balles ne pas-

    sent pas sur nous.  Je saute avec 10 hommes

    dans une tranchée à eux, abandonée.  Nous

    ouvrons un feu rapide pendant que le reste

    de la compagnie fait un movement tournant

    et pénètre dans le village.  Nous nous orga-

    nisons, quand un bruit de galop se rappro-

    che, et un peletone de uhlans arrive sur

    nouse à bride abbatue.  Ils ne sont pas malins,

    on a eu le temps de faire des feux de salve, 

    ils font volte-face et fuient en baissant, 10

    tués et 8 blesses; nous restons sur place; le

    soir un regiment nous remplace.

       Le lendemain, même action: petit combat

    pour prévenir movement tournant des Bo-

    ches.  Il réussit, et nous somees félicités par

    le general.  Alors commence la fameuse at-

    taque du village:

     1re charge - Sections par quatre, baion-

    nette au canon!  En avant.... vive la

    France!  Les clarions et tambours battent

    et sonnent avec furie.  La Mareillaise reten-

    tit.  Nous sommes fous.  Nous foncons tete

    baissée.  Les Prussiens font des feux de 

    salve terribles.  Beaucoup de vides, Serrez les

    rangs, mes fils!  s'écrie le commandant.

    Le clarion, juste devant moi, est tué d'une

    balle au front.  Je trébuche dans son corps

    et roule à terre.  Je me releve et reprend

    ma place en tete.  Nous sommes au corps à

    corps.  In Allemand que j'accule contre un

    mur se rebiffe avec beaucoup de courage.  Il 

    lance sa baïonnette vers ma poitrine.  Saut de 

    coté classique.  Il tape dans le vide, je lui

    renter dedans.  Il pousse in cri et tombe.  A

    ce moment in officier prussien qui n'avait

    qu'un revolver pour toute arme se jette sur

    moi et m'accule à mon four.  Il me décharge

    son revolver par deux fois, mais, comme il

    est plus gand que moi, les balles passent au-

    dessus de ma tete.  je fai semblant de lui

    flanque ma baionnette et je presse la détente

    nerveusement.  J'avais perdu la tete.  La balle

    l'avait attaint au menton, il tombe en di-

    sant: "Mein Gott! O Liebe Mutter!" (Mon

    Dieu! O chere mere!)  Je me remets rapide-

    ment le clarion sonne la retraite car les Al-


  • April 4, 2018 12:06:15 Stella Watkin

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    Le Combat de Vassincourt

    reconté par un soldat

                                             27 novembre

         Chers parents,

     Voici quelques notes sur le terrible combat

    de Vassincourt.  Il y a quelques semaines

    qu'il a eu lieu, je puis donc en raconter

    quelques épisodes.

      La prise du village comprend deux com-

    bats préliminaires et quatre charges success-

    sives à la baïonnette.

       Nous arrivons à Bar et apprenons que les

    Boches sont à 10 kilometres.  Sac au dos, en

    avant.  Arrivons de nuit à la ferme des Bou-

    leaux.  Le général y est, ma compagnie est

    d'escorte.  Nous prenons position derrière les

    bâtiments.

      Une batterie de rimailhos est là qui tire

    sans discontinuer.  Aïe... les marmites alle-

    mandes rappliquent; nous nous formons en

    carapace.  La ferme tremble.  On se serre con-

    tre les murs.  Trois sections sont désignées

    pour aller occupier le village de Beurey.  Je

    pars comme agent de liaison.  Arrivés sur la 

    crête, vive fusillade.  je me couch et seul,

    avec ma pelle-beche, je fais in petit talus

    et avec calme je me mets à tirer.  Les Boches

    sont assez loin, ils reculent.  Nous continuons

    à advancer et nous nous jetons dans in bos-

    quet.

      Ils tirent et reculent, mais les balles ne pas-

    sent pas sur nous.  Je saute avec 10 hommes

    dans une tranchée à eux, abandonée.  Nous

    ouvrons un feu rapide pendant que le reste

    de la compagnie fait un movement tournant

    et pénètre dans le village.  Nous nous orga-

    nisons, quand un bruit de galop se rappro-

    che, et un peletone de uhlans arrive sur

    nouse à bride abbatue.  Ils ne sont pas malins,

    on a eu le temps de faire des feux de salve, 

    ils font volte-face et fuient en baissant, 10

    tués et 8 blesses; nous restons sur place; le

    soir un regiment nous remplace.

       Le lendemain, même action: petit combat

    pour prévenire movement tournant des Bo-

    ches.  Il réussit, et nous somees félicités par

    le general.  Alors commence la fameuse at-

    taque du village:

     1re charge - Sections par quatre, baion-

    nette au canon!  En avant.... vive la

    France!  Les clarions et tambours battent

    et sonnent avec furie.  La Mareillaise reten-

    tit.  Nous sommes fous.  Nous foncons tete

    baissée.  Les Prussiens font des feux de 

    salve terribles.  Beaucoup de vides, Serrez les

    rangs, mes fils!  s'écrie le commandant.

    Le clarion, juste devant moi, est tué d'une

    balle au front.  Je trébuche dans son corps

    et roule à terre.  Je me releve et reprend

    ma place en tete.  Nous sommes au corps à

    corps.  In Allemand que j'accule contre un

    mur se rebiffe avec beaucoup de courage.  Il 

    lance sa baïonnette vers ma poitrine.  Saut de 

    coté classique.  Il tape dans le vide, je lui

    renter dedans.  Il pousse in cri et tombe.  A

    ce moment in officier prussien qui n'avait

    qu'un revolver pour toute arme se jette sur

    moi et m'accule à mon four.  Il me décharge

    son revolver par deux fois, mais, comme il

    est plus gand que moi, les balles passent au-

    dessus de ma tete.  je fai semblant de lui

    flanque ma baionnette et je presse la détente

    nerveusement.  J'avais perdu la tete.  La balle

    l'avait attaint au menton, il tombe en di-

    sant: "Mein Gott! O Liebe Mutter!" (Mon

    Dieu! O chere mere!)  Je me remets rapide-

    ment le clarion sonne la retraite car les Al-


  • April 4, 2018 12:05:50 Stella Watkin

     Newpaper cutting on left 

    Le Combat de Vassincourt

    reconté par un soldat

                                             27 novembre

         Chers parents,

     Voici quelques notes sur le terrible combat

    de Vassincourt.  Il y a quelques semaines

    qu'il a eu lieu, je puis donc en raconter

    quelques épisodes.

      La prise du village comprend deux com-

    bats préliminaires et quatre charges success-

    sives à la baïonnette.

       Nous arrivons à Bar et apprenons que les

    Boches sont à 10 kilometres.  Sac au dos, en

    avant.  Arrivons de nuit à la ferme des Bou-

    leaux.  Le général y est, ma compagnie est

    d'escorte.  Nous prenons position derrière les

    bâtiments.

      Une batterie de rimailhos est là qui tire

    sans discontinuer.  Aïe... les marmites alle-

    mandes rappliquent; nous nous formons en

    carapace.  La ferme tremble.  On se serre con-

    tre les murs.  Trois sections sont désignées

    pour aller occupier le village de Beurey.  Je

    pars comme agent de liaison.  Arrivés sur la 

    crête, vive fusillade.  je me couch et seul,

    avec ma pelle-beche, je fais in petit talus

    et avec calme je me mets à tirer.  Les Boches

    sont assez loin, ils reculent.  Nous continuons

    à advancer et nous nous jetons dans in bos-

    quet.

      Ils tirent et reculent, mais les balles ne pas-

    sent pas sur nous.  Je saute avec 10 hommes

    dans une tranchée à eux, abandonée.  Nous

    ouvrons un feu rapide pendant que le reste

    de la compagnie fait un movement tournant

    et pénètre dans le village.  Nous nous orga-

    nisons, quand un bruit de galop se rappro-

    che, et un peletone de uhlans arrive sur

    nouse à bride abbatue.  Ils ne sont pas malins,

    on a eu le temps de faire des feux de salve, 

    ils font volte-face et fuient en baissant, 10

    tués et 8 blesses; nous restons sur place; le

    soir un regiment nous remplace.

       Le lendemain, meme action: petit combat

    pour prévenire movement tournant des Bo-

    ches.  Il réussit, et nous somees félicités par

    le general.  Alors commence la fameuse at-

    taque du village:

     1re charge - Sections par quatre, baion-

    nette au canon!  En avant.... vive la

    France!  Les clarions et tambours battent

    et sonnent avec furie.  La Mareillaise reten-

    tit.  Nous sommes fous.  Nous foncons tete

    baissée.  Les Prussiens font des feux de 

    salve terribles.  Beaucoup de vides, Serrez les

    rangs, mes fils!  s'écrie le commandant.

    Le clarion, juste devant moi, est tué d'une

    balle au front.  Je trébuche dans son corps

    et roule à terre.  Je me releve et reprend

    ma place en tete.  Nous sommes au corps à

    corps.  In Allemand que j'accule contre un

    mur se rebiffe avec beaucoup de courage.  Il 

    lance sa baïonnette vers ma poitrine.  Saut de 

    coté classique.  Il tape dans le vide, je lui

    renter dedans.  Il pousse in cri et tombe.  A

    ce moment in officier prussien qui n'avait

    qu'un revolver pour toute arme se jette sur

    moi et m'accule à mon four.  Il me décharge

    son revolver par deux fois, mais, comme il

    est plus gand que moi, les balles passent au-

    dessus de ma tete.  je fai semblant de lui

    flanque ma baionnette et je presse la détente

    nerveusement.  J'avais perdu la tete.  La balle

    l'avait attaint au menton, il tombe en di-

    sant: "Mein Gott! O Liebe Mutter!" (Mon

    Dieu! O chere mere!)  Je me remets rapide-

    ment le clarion sonne la retraite car les Al-


  • April 4, 2018 12:04:55 Stella Watkin

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    Le Combat de Vassincourt

    reconté par un soldat

                                             27 novembre

         Chers parents,

     Voici quelques notes sur le terrible combat

    de Vassincourt.  Il y a quelques semaines

    qu'il a eu lieu, je puis donc en raconter

    quelques épisodes.

      La prise du village comprend deux com-

    bats préliminaires et quatre charges success-

    sives à la baïonnette.

       Nous arrivons à Bar et apprenons que les

    Boches sont à 10 kilometres.  Sac au dos, en

    avant.  Arrivons de nuit à la ferme des Bou-

    leaux.  Le général y est, ma compagnie est

    d'escorte.  Nous prenons position derrière les

    bâtiments.

      Une batterie de rimailhos est là qui tire

    sans discontinuer.  Aïe... les marmites alle-

    mandes rappliquent; nous nous formons en

    carapace.  La ferme tremble.  On se serre con-

    tre les murs.  Trois sections sont désignées

    pour aller occupier le village de Beurey.  Je

    pars comme agent de liaison.  Arrivés sur la 

    crête, vive fusillade.  je me couch et seul,

    avec ma pelle-beche, je fais in petit talus

    et avec calme je me mets à tirer.  Les Boches

    sont assez loin, ils reculent.  Nous continuons

    à advancer et nous nous jetons dans in bos-

    quet.

      Ils tirent et reculent, mais les balles ne pas-

    sent pas sur nous.  Je saute avec 10 hommes

    dans une tranchée à eux, abandonée.  Nous

    ouvrons un feu rapide pendant que le reste

    de la compagnie fait un movement tournant

    et pénètre dans le village.  Nous nous orga-

    nisons, quand un bruit de galop se rappro-

    che, et un peletone de uhlans arrive sur

    nouse à bride abbatue.  Ils ne sont pas malins,

    on a eu le temps de faire des feux de salve, 

    ils font volte-face et fuient en baissant, 10

    tués et 8 blesses; nous restons sur place; le

    soir in regiment nous remplace.

       Le lendemain, meme action: petit combat

    pour prévenire movement tournant des Bo-

    ches.  Il réussit, et nous somees félicités par

    le general.  Alors commence la fameuse at-

    taque du village:

     1re charge - Sections par quatre, baion-

    nette au canon!  En avant.... vive la

    France!  Les clarions et tambours battent

    et sonnent avec furie.  La Mareillaise reten-

    tit.  Nous sommes fous.  Nous foncons tete

    baissée.  Les Prussiens font des feux de 

    salve terribles.  Beaucoup de vides, Serrez les

    rangs, mes fils!  s'écrie le commandant.

    Le clarion, juste devant moi, est tué d'une

    balle au front.  Je trébuche dans son corps

    et roule à terre.  Je me releve et reprend

    ma place en tete.  Nous sommes au corps à

    corps.  In Allemand que j'accule contre un

    mur se rebiffe avec beaucoup de courage.  Il 

    lance sa baïonnette vers ma poitrine.  Saut de 

    coté classique.  Il tape dans le vide, je lui

    renter dedans.  Il pousse in cri et tombe.  A

    ce moment in officier prussien qui n'avait

    qu'un revolver pour toute arme se jette sur

    moi et m'accule à mon four.  Il me décharge

    son revolver par deux fois, mais, comme il

    est plus gand que moi, les balles passent au-

    dessus de ma tete.  je fai semblant de lui

    flanque ma baionnette et je presse la détente

    nerveusement.  J'avais perdu la tete.  La balle

    l'avait attaint au menton, il tombe en di-

    sant: "Mein Gott! O Liebe Mutter!" (Mon

    Dieu! O chere mere!)  Je me remets rapide-

    ment le clarion sonne la retraite car les Al-


  • April 4, 2018 12:04:02 Stella Watkin

     Newpaper cutting on left 

    Le Combat de Vassincourt

    reconté par un soldat

                                             27 novembre

         Chers parents,

     Voici quelques notes sur le terrible combat

    de Vassincourt.  Il y a quelques semaines

    qu'il a eu lieu, je puis donc en raconter

    quelques épisodes.

      La prise du village comprend deux com-

    bats préliminaires et quatre charges success-

    sives à la baïonnette.

       Nous arrivons à Bar et apprenons que les

    Boches sont à 10 kilometres.  Sac au dos, en

    avant.  Arrivons de nuit à la ferme des Bou-

    leaux.  Le général y est, ma compagnie est

    d'escorte.  Nous prenons position derrière les

    bâtiments.

      Une batterie de rimailhos est là qui tire

    sans discontinuer.  Aïe... les marmites alle-

    mandes rappliquent; nous nous formons en

    carapace.  La ferme tremble.  On se serre con-

    tre les murs.  Trois sections sont désignées

    pour aller occupier le village de Beurey.  Je

    pars comme agent de liaison.  Arrivés sur la 

    crête, vive fusillade.  je me couch et seul,

    avec ma pelle-beche, je fais in petit talus

    et avec calme je me mets à tirer.  Les Boches

    sont assez loin, ils reculent.  Nous continuons

    à advancer et nous nous jetons dans in bos-

    quet.

      Ils tirent et reculent, mais les balles ne pas-

    sent pas sur nous.  Je saute avec 10 hommes

    dans une tranchée à eux, abandonée.  Nous

    ouvrons un feu rapide pendant que le reste

    de la compagnie fait un movement tournant

    et pénètre dans le village.  Nous nous orga-

    nisons, quand un bruit de galop se rappro-

    che, et in peletone de uhlans arrive sur

    nouse à bride abbatue.  Ils ne sont pas malins,

    on a eu le temps de faire des feux de salve, 

    ils font volte-face et fuient en baissant, 10

    tués et 8 blesses; nous restons sur place; le

    soir in regiment nous remplace.

       Le lendemain, meme action: petit combat

    pour prévenire movement tournant des Bo-

    ches.  Il réussit, et nous somees félicités par

    le general.  Alors commence la fameuse at-

    taque du village:

     1re charge - Sections par quatre, baion-

    nette au canon!  En avant.... vive la

    France!  Les clarions et tambours battent

    et sonnent avec furie.  La Mareillaise reten-

    tit.  Nous sommes fous.  Nous foncons tete

    baissée.  Les Prussiens font des feux de 

    salve terribles.  Beaucoup de vides, Serrez les

    rangs, mes fils!  s'écrie le commandant.

    Le clarion, juste devant moi, est tué d'une

    balle au front.  Je trébuche dans son corps

    et roule à terre.  Je me releve et reprend

    ma place en tete.  Nous sommes au corps à

    corps.  In Allemand que j'accule contre un

    mur se rebiffe avec beaucoup de courage.  Il 

    lance sa baïonnette vers ma poitrine.  Saut de 

    coté classique.  Il tape dans le vide, je lui

    renter dedans.  Il pousse in cri et tombe.  A

    ce moment in officier prussien qui n'avait

    qu'un revolver pour toute arme se jette sur

    moi et m'accule à mon four.  Il me décharge

    son revolver par deux fois, mais, comme il

    est plus gand que moi, les balles passent au-

    dessus de ma tete.  je fai semblant de lui

    flanque ma baionnette et je presse la détente

    nerveusement.  J'avais perdu la tete.  La balle

    l'avait attaint au menton, il tombe en di-

    sant: "Mein Gott! O Liebe Mutter!" (Mon

    Dieu! O chere mere!)  Je me remets rapide-

    ment le clarion sonne la retraite car les Al-


  • April 4, 2018 12:03:55 Stella Watkin

     Newpaper cutting on left 

    Le Combat de Vassincourt

    reconté par un soldat

                                             27 novembre

         Chers parents,

     Voici quelques notes sur le terrible combat

    de Vassincourt.  Il y a quelques semaines

    qu'il a eu lieu, je puis donc en raconter

    quelques épisodes.

      La prise du village comprend deux com-

    bats préliminaires et quatre charges success-

    sives à la baïonnette.

       Nous arrivons à Bar et apprenons que les

    Boches sont à 10 kilometres.  Sac au dos, en

    avant.  Arrivons de nuit à la ferme des Bou-

    leaux.  Le général y est, ma compagnie est

    d'escorte.  Nous prenons position derrière les

    bâtiments.

      Une batterie de rimailhos est là qui tire

    sans discontinuer.  Aïe... les marmites alle-

    mandes rappliquent; nous nous formons en

    carapace.  La ferme tremble.  On se serre con-

    tre les murs.  Trois sections sont désignées

    pour aller occupier le village de Beurey.  Je

    pars comme agent de liaison.  Arrivés sur la 

    crête, vive fusillade.  je me couch et seul,

    avec ma pelle-beche, je fais in petit talus

    et avec calme je me mets à tirer.  Les Boches

    sont assez loin, ils reculent.  Nous continuons

    à advancer et nous nous jetons dans in bos-

    quet.

      Ils tirent et reculent, mais les balles ne pas-

    sent pas sur nous.  Je saute avec 10 hommes

    dans une tranchée à eux, abandonée.  Nous

    ouvrons un feu rapide pendant que le reste

    de la compagnie fait un movement tournant

    et pénètre dans le village.  Nous nous orga-

    nisons, quand un bruit de gallop se rappro-

    che, et in peletone de uhlans arrive sur

    nouse à bride abbatue.  Ils ne sont pas malins,

    on a eu le temps de faire des feux de salve, 

    ils font volte-face et fuient en baissant, 10

    tués et 8 blesses; nous restons sur place; le

    soir in regiment nous remplace.

       Le lendemain, meme action: petit combat

    pour prévenire movement tournant des Bo-

    ches.  Il réussit, et nous somees félicités par

    le general.  Alors commence la fameuse at-

    taque du village:

     1re charge - Sections par quatre, baion-

    nette au canon!  En avant.... vive la

    France!  Les clarions et tambours battent

    et sonnent avec furie.  La Mareillaise reten-

    tit.  Nous sommes fous.  Nous foncons tete

    baissée.  Les Prussiens font des feux de 

    salve terribles.  Beaucoup de vides, Serrez les

    rangs, mes fils!  s'écrie le commandant.

    Le clarion, juste devant moi, est tué d'une

    balle au front.  Je trébuche dans son corps

    et roule à terre.  Je me releve et reprend

    ma place en tete.  Nous sommes au corps à

    corps.  In Allemand que j'accule contre un

    mur se rebiffe avec beaucoup de courage.  Il 

    lance sa baïonnette vers ma poitrine.  Saut de 

    coté classique.  Il tape dans le vide, je lui

    renter dedans.  Il pousse in cri et tombe.  A

    ce moment in officier prussien qui n'avait

    qu'un revolver pour toute arme se jette sur

    moi et m'accule à mon four.  Il me décharge

    son revolver par deux fois, mais, comme il

    est plus gand que moi, les balles passent au-

    dessus de ma tete.  je fai semblant de lui

    flanque ma baionnette et je presse la détente

    nerveusement.  J'avais perdu la tete.  La balle

    l'avait attaint au menton, il tombe en di-

    sant: "Mein Gott! O Liebe Mutter!" (Mon

    Dieu! O chere mere!)  Je me remets rapide-

    ment le clarion sonne la retraite car les Al-


  • April 4, 2018 12:03:37 Stella Watkin

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    Le Combat de Vassincourt

    reconté par un soldat

                                             27 novembre

         Chers parents,

     Voici quelques notes sur le terrible combat

    de Vassincourt.  Il y a quelques semaines

    qu'il a eu lieu, je puis donc en raconter

    quelques épisodes.

      La prise du village comprend deux com-

    bats préliminaires et quatre charges success-

    sives à la baïonnette.

       Nous arrivons à Bar et apprenons que les

    Boches sont à 10 kilometres.  Sac au dos, en

    avant.  Arrivons de nuit à la ferme des Bou-

    leaux.  Le général y est, ma compagnie est

    d'escorte.  Nous prenons position derrière les

    bâtiments.

      Une batterie de rimailhos est là qui tire

    sans discontinuer.  Aïe... les marmites alle-

    mandes rappliquent; nous nous formons en

    carapace.  La ferme tremble.  On se serre con-

    tre les murs.  Trois sections sont désignées

    pour aller occupier le village de Beurey.  Je

    pars comme agent de liaison.  Arrivés sur la 

    crête, vive fusillade.  je me couch et seul,

    avec ma pelle-beche, je fais in petit talus

    et avec calme je me mets à tirer.  Les Boches

    sont assez loin, ils reculent.  Nous continuons

    à advancer et nous nous jetons dans in bos-

    quet.

      Ils tirent et reculent, mais les balles ne pas-

    sent pas sur nous.  Je saute avec 10 hommes

    dans une tranchée à eux, abandonée.  Nous

    ouvrons un feu rapide pendant que le reste

    de la compagnie fait un movement tournant

    et pénètre dans le village.  Nous nous orga-

    nisons, quand in bruit de gallop se rappro-

    che, et in peletone de uhlans arrive sur

    nouse à bride abbatue.  Ils ne sont pas malins,

    on a eu le temps de faire des feux de salve, 

    ils font volte-face et fuient en baissant, 10

    tués et 8 blesses; nous restons sur place; le

    soir in regiment nous remplace.

       Le lendemain, meme action: petit combat

    pour prévenire movement tournant des Bo-

    ches.  Il réussit, et nous somees félicités par

    le general.  Alors commence la fameuse at-

    taque du village:

     1re charge - Sections par quatre, baion-

    nette au canon!  En avant.... vive la

    France!  Les clarions et tambours battent

    et sonnent avec furie.  La Mareillaise reten-

    tit.  Nous sommes fous.  Nous foncons tete

    baissée.  Les Prussiens font des feux de 

    salve terribles.  Beaucoup de vides, Serrez les

    rangs, mes fils!  s'écrie le commandant.

    Le clarion, juste devant moi, est tué d'une

    balle au front.  Je trébuche dans son corps

    et roule à terre.  Je me releve et reprend

    ma place en tete.  Nous sommes au corps à

    corps.  In Allemand que j'accule contre un

    mur se rebiffe avec beaucoup de courage.  Il 

    lance sa baïonnette vers ma poitrine.  Saut de 

    coté classique.  Il tape dans le vide, je lui

    renter dedans.  Il pousse in cri et tombe.  A

    ce moment in officier prussien qui n'avait

    qu'un revolver pour toute arme se jette sur

    moi et m'accule à mon four.  Il me décharge

    son revolver par deux fois, mais, comme il

    est plus gand que moi, les balles passent au-

    dessus de ma tete.  je fai semblant de lui

    flanque ma baionnette et je presse la détente

    nerveusement.  J'avais perdu la tete.  La balle

    l'avait attaint au menton, il tombe en di-

    sant: "Mein Gott! O Liebe Mutter!" (Mon

    Dieu! O chere mere!)  Je me remets rapide-

    ment le clarion sonne la retraite car les Al-


  • April 4, 2018 12:03:15 Stella Watkin

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    Le Combat de Vassincourt

    reconté par un soldat

                                             27 novembre

         Chers parents,

     Voici quelques notes sur le terrible combat

    de Vassincourt.  Il y a quelques semaines

    qu'il a eu lieu, je puis donc en raconter

    quelques épisodes.

      La prise du village comprend deux com-

    bats préliminaires et quatre charges success-

    sives à la baïonnette.

       Nous arrivons à Bar et apprenons que les

    Boches sont à 10 kilometres.  Sac au dos, en

    avant.  Arrivons de nuit à la ferme des Bou-

    leaux.  Le général y est, ma compagnie est

    d'escorte.  Nous prenons position derrière les

    bâtiments.

      Une batterie de rimailhos est là qui tire

    sans discontinuer.  Aïe... les marmites alle-

    mandes rappliquent; nous nous formons en

    carapace.  La ferme tremble.  On se serre con-

    tre les murs.  Trois sections sont désignées

    pour aller occupier le village de Beurey.  Je

    pars comme agent de liaison.  Arrivés sur la 

    crête, vive fusillade.  je me couch et seul,

    avec ma pelle-beche, je fais in petit talus

    et avec calme je me mets à tirer.  Les Boches

    sont assez loin, ils reculent.  Nous continuons

    à advancer et nous nous jetons dans in bos-

    quet.

      Ils tirent et reculent, mais les balles ne pas-

    sent pas sur nous.  Je saute avec 10 hommes

    dans une tranchée à eux, abandonée.  Nous

    ouvrons un feu rapide pendant que le reste

    de la compagnie fait un movement tournant

    et pénetre dans le village.  Nous nous orga-

    nisons, quand in bruit de gallop se rappro-

    che, et in peletone de uhlans arrive sur

    nouse à bride abbatue.  Ils ne sont pas malins,

    on a eu le temps de faire des feux de salve, 

    ils font volte-face et fuient en baissant, 10

    tués et 8 blesses; nous restons sur place; le

    soir in regiment nous remplace.

       Le lendemain, meme action: petit combat

    pour prévenire movement tournant des Bo-

    ches.  Il réussit, et nous somees félicités par

    le general.  Alors commence la fameuse at-

    taque du village:

     1re charge - Sections par quatre, baion-

    nette au canon!  En avant.... vive la

    France!  Les clarions et tambours battent

    et sonnent avec furie.  La Mareillaise reten-

    tit.  Nous sommes fous.  Nous foncons tete

    baissée.  Les Prussiens font des feux de 

    salve terribles.  Beaucoup de vides, Serrez les

    rangs, mes fils!  s'écrie le commandant.

    Le clarion, juste devant moi, est tué d'une

    balle au front.  Je trébuche dans son corps

    et roule à terre.  Je me releve et reprend

    ma place en tete.  Nous sommes au corps à

    corps.  In Allemand que j'accule contre un

    mur se rebiffe avec beaucoup de courage.  Il 

    lance sa baïonnette vers ma poitrine.  Saut de 

    coté classique.  Il tape dans le vide, je lui

    renter dedans.  Il pousse in cri et tombe.  A

    ce moment in officier prussien qui n'avait

    qu'un revolver pour toute arme se jette sur

    moi et m'accule à mon four.  Il me décharge

    son revolver par deux fois, mais, comme il

    est plus gand que moi, les balles passent au-

    dessus de ma tete.  je fai semblant de lui

    flanque ma baionnette et je presse la détente

    nerveusement.  J'avais perdu la tete.  La balle

    l'avait attaint au menton, il tombe en di-

    sant: "Mein Gott! O Liebe Mutter!" (Mon

    Dieu! O chere mere!)  Je me remets rapide-

    ment le clarion sonne la retraite car les Al-


  • April 4, 2018 12:03:01 Stella Watkin

     Newpaper cutting on left 

    Le Combat de Vassincourt

    reconté par un soldat

                                             27 novembre

         Chers parents,

     Voici quelques notes sur le terrible combat

    de Vassincourt.  Il y a quelques semaines

    qu'il a eu lieu, je puis donc en raconter

    quelques épisodes.

      La prise du village comprend deux com-

    bats préliminaires et quatre charges success-

    sives à la baïonnette.

       Nous arrivons à Bar et apprenons que les

    Boches sont à 10 kilometres.  Sac au dos, en

    avant.  Arrivons de nuit à la ferme des Bou-

    leaux.  Le général y est, ma compagnie est

    d'escorte.  Nous prenons position derrière les

    bâtiments.

      Une batterie de rimailhos est là qui tire

    sans discontinuer.  Aïe... les marmites alle-

    mandes rappliquent; nous nous formons en

    carapace.  La ferme tremble.  On se serre con-

    tre les murs.  Trois sections sont désignées

    pour aller occupier le village de Beurey.  Je

    pars comme agent de liaison.  Arrivés sur la 

    crête, vive fusillade.  je me couch et seul,

    avec ma pelle-beche, je fais in petit talus

    et avec calme je me mets à tirer.  Les Boches

    sont assez loin, ils reculent.  Nous continuons

    à advancer et nous nous jetons dans in bos-

    quet.

      Ils tirent et reculent, mais les balles ne pas-

    sent pas sur nous.  Je saute avec 10 hommes

    dans une tranchée à eux, abandonée.  Nous

    ouvrons un feu rapide pendant que le reste

    de la compagnie fait in movement tournant

    et pénetre dans le village.  Nous nous orga-

    nisons, quand in bruit de gallop se rappro-

    che, et in peletone de uhlans arrive sur

    nouse à bride abbatue.  Ils ne sont pas malins,

    on a eu le temps de faire des feux de salve, 

    ils font volte-face et fuient en baissant, 10

    tués et 8 blesses; nous restons sur place; le

    soir in regiment nous remplace.

       Le lendemain, meme action: petit combat

    pour prévenire movement tournant des Bo-

    ches.  Il réussit, et nous somees félicités par

    le general.  Alors commence la fameuse at-

    taque du village:

     1re charge - Sections par quatre, baion-

    nette au canon!  En avant.... vive la

    France!  Les clarions et tambours battent

    et sonnent avec furie.  La Mareillaise reten-

    tit.  Nous sommes fous.  Nous foncons tete

    baissée.  Les Prussiens font des feux de 

    salve terribles.  Beaucoup de vides, Serrez les

    rangs, mes fils!  s'écrie le commandant.

    Le clarion, juste devant moi, est tué d'une

    balle au front.  Je trébuche dans son corps

    et roule à terre.  Je me releve et reprend

    ma place en tete.  Nous sommes au corps à

    corps.  In Allemand que j'accule contre un

    mur se rebiffe avec beaucoup de courage.  Il 

    lance sa baïonnette vers ma poitrine.  Saut de 

    coté classique.  Il tape dans le vide, je lui

    renter dedans.  Il pousse in cri et tombe.  A

    ce moment in officier prussien qui n'avait

    qu'un revolver pour toute arme se jette sur

    moi et m'accule à mon four.  Il me décharge

    son revolver par deux fois, mais, comme il

    est plus gand que moi, les balles passent au-

    dessus de ma tete.  je fai semblant de lui

    flanque ma baionnette et je presse la détente

    nerveusement.  J'avais perdu la tete.  La balle

    l'avait attaint au menton, il tombe en di-

    sant: "Mein Gott! O Liebe Mutter!" (Mon

    Dieu! O chere mere!)  Je me remets rapide-

    ment le clarion sonne la retraite car les Al-


  • April 4, 2018 12:02:09 Stella Watkin

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    Le Combat de Vassincourt

    reconté par un soldat

                                             27 novembre

         Chers parents,

     Voici quelques notes sur le terrible combat

    de Vassincourt.  Il y a quelques semaines

    qu'il a eu lieu, je puis donc en raconter

    quelques épisodes.

      La prise du village comprend deux com-

    bats préliminaires et quatre charges success-

    sives à la baïonnette.

       Nous arrivons à Bar et apprenons que les

    Boches sont à 10 kilometres.  Sac au dos, en

    avant.  Arrivons de nuit à la ferme des Bou-

    leaux.  Le général y est, ma compagnie est

    d'escorte.  Nous prenons position derrière les

    bâtiments.

      Une batterie de rimailhos est là qui tire

    sans discontinuer.  Aïe... les marmites alle-

    mandes rappliquent; nous nous formons en

    carapace.  La ferme tremble.  On se serre con-

    tre les murs.  Trois sections sont désignées

    pour aller occupier le village de Beurey.  Je

    pars comme agent de liaison.  Arrivés sur la 

    crête, vive fusillade.  je me couch et seul,

    avec ma pelle-beche, je fais in petit talus

    et avec calme je me mets à tirer.  Les Boches

    sont assez loin, ils reculent.  Nous continuons

    à advancer et nous nous jetons dans in bos-

    quet.

      Ils tirent et reculent, mais les balles ne pas-

    sent pas sur nous.  Je saute avec 10 hommes

    dans une tranchée à eux, abandonée.  Nous

    ouvrons in feu rapide pendant que le reste

    de la compagnie fait in movement tournant

    et pénetre dans le village.  Nous nous orga-

    nisons, quand in bruit de gallop se rappro-

    che, et in peletone de uhlans arrive sur

    nouse à bride abbatue.  Ils ne sont pas malins,

    on a eu le temps de faire des feux de salve, 

    ils font volte-face et fuient en baissant, 10

    tués et 8 blesses; nous restons sur place; le

    soir in regiment nous remplace.

       Le lendemain, meme action: petit combat

    pour prévenire movement tournant des Bo-

    ches.  Il réussit, et nous somees félicités par

    le general.  Alors commence la fameuse at-

    taque du village:

     1re charge - Sections par quatre, baion-

    nette au canon!  En avant.... vive la

    France!  Les clarions et tambours battent

    et sonnent avec furie.  La Mareillaise reten-

    tit.  Nous sommes fous.  Nous foncons tete

    baissée.  Les Prussiens font des feux de 

    salve terribles.  Beaucoup de vides, Serrez les

    rangs, mes fils!  s'écrie le commandant.

    Le clarion, juste devant moi, est tué d'une

    balle au front.  Je trébuche dans son corps

    et roule à terre.  Je me releve et reprend

    ma place en tete.  Nous sommes au corps à

    corps.  In Allemand que j'accule contre un

    mur se rebiffe avec beaucoup de courage.  Il 

    lance sa baïonnette vers ma poitrine.  Saut de 

    coté classique.  Il tape dans le vide, je lui

    renter dedans.  Il pousse in cri et tombe.  A

    ce moment in officier prussien qui n'avait

    qu'un revolver pour toute arme se jette sur

    moi et m'accule à mon four.  Il me décharge

    son revolver par deux fois, mais, comme il

    est plus gand que moi, les balles passent au-

    dessus de ma tete.  je fai semblant de lui

    flanque ma baionnette et je presse la détente

    nerveusement.  J'avais perdu la tete.  La balle

    l'avait attaint au menton, il tombe en di-

    sant: "Mein Gott! O Liebe Mutter!" (Mon

    Dieu! O chere mere!)  Je me remets rapide-

    ment le clarion sonne la retraite car les Al-


  • April 4, 2018 12:01:12 Stella Watkin

     Newpaper cutting on left 

    Le Combat de Vassincourt

    reconté par un soldat

                                             27 novembre

         Chers parents,

     Voici quelques notes sur le terrible combat

    de Vassincourt.  Il y a quelques semaines

    qu'il a eu lieu, je puis donc en raconter

    quelques épisodes.

      La prise du village comprend deux com-

    bats préliminaires et quatre charges success-

    sives à la baïonnette.

       Nous arrivons à Bar et apprenons que les

    Boches sont à 10 kilometres.  Sac au dos, en

    avant.  Arrivons de nuit à la ferme des Bou-

    leaux.  Le général y est, ma compagnie est

    d'escorte.  Nous prenons position derrière les

    bâtiments.

      Une batterie de rimailhos est là qui tire

    sans discontinuer.  Aïe... les marmites alle-

    mandes rappliquent; nous nous formons en

    carapace.  La ferme tremble.  On se serre con-

    tre les murs.  Trois sections sont désignées

    pour aller occupier le village de Beurey.  Je

    pars comme agent de liaison.  Arrivés sur la 

    crête, vive fusillade.  je me couch et seul,

    avec ma pelle-beche, je fais in petit talus

    et avec calme je me mets à tirer.  Les Boches

    sont assez loin, ils reculent.  Nous continuons

    à advancer et nous nous jetons dans in bos-

    quet.

      Ils tirent et reculent, mais les balles ne pas-

    sent pas sur nous.  Je saute avec 10 hommes

    dans une tranchée à eux, abandonee.  Nous

    ouvrons in feu rapide pendant que le reste

    de la compagnie fait in movement tournant

    et pénetre dans le village.  Nous nous orga-

    nisons, quand in bruit de gallop se rappro-

    che, et in peletone de uhlans arrive sur

    nouse à bride abbatue.  Ils ne sont pas malins,

    on a eu le temps de faire des feux de salve, 

    ils font volte-face et fuient en baissant, 10

    tués et 8 blesses; nous restons sur place; le

    soir in regiment nous remplace.

       Le lendemain, meme action: petit combat

    pour prévenire movement tournant des Bo-

    ches.  Il réussit, et nous somees félicités par

    le general.  Alors commence la fameuse at-

    taque du village:

     1re charge - Sections par quatre, baion-

    nette au canon!  En avant.... vive la

    France!  Les clarions et tambours battent

    et sonnent avec furie.  La Mareillaise reten-

    tit.  Nous sommes fous.  Nous foncons tete

    baissée.  Les Prussiens font des feux de 

    salve terribles.  Beaucoup de vides, Serrez les

    rangs, mes fils!  s'écrie le commandant.

    Le clarion, juste devant moi, est tué d'une

    balle au front.  Je trébuche dans son corps

    et roule à terre.  Je me releve et reprend

    ma place en tete.  Nous sommes au corps à

    corps.  In Allemand que j'accule contre un

    mur se rebiffe avec beaucoup de courage.  Il 

    lance sa baïonnette vers ma poitrine.  Saut de 

    coté classique.  Il tape dans le vide, je lui

    renter dedans.  Il pousse in cri et tombe.  A

    ce moment in officier prussien qui n'avait

    qu'un revolver pour toute arme se jette sur

    moi et m'accule à mon four.  Il me décharge

    son revolver par deux fois, mais, comme il

    est plus gand que moi, les balles passent au-

    dessus de ma tete.  je fai semblant de lui

    flanque ma baionnette et je presse la détente

    nerveusement.  J'avais perdu la tete.  La balle

    l'avait attaint au menton, il tombe en di-

    sant: "Mein Gott! O Liebe Mutter!" (Mon

    Dieu! O chere mere!)  Je me remets rapide-

    ment le clarion sonne la retraite car les Al-


  • April 4, 2018 12:00:01 Stella Watkin

     Newpaper cutting on left 

    Le Combat de Vassincourt

    reconté par un soldat

                                             27 novembre

         Chers parents,

     Voici quelques notes sur le terrible combat

    de Vassincourt.  Il y a quelques semaines

    qu'il a eu lieu, je puis donc en raconter

    quelques épisodes.

      La prise du village comprend deux com-

    bats préliminaires et quatre charges success-

    sives à la baïonnette.

       Nous arrivons à Bar et apprenons que les

    Boches sont à 10 kilometres.  Sac au dos, en

    avant.  Arrivons de nuit à la ferme des Bou-

    leaux.  Le général y est, ma compagnie est

    d'escorte.  Nous prenons position derrière les

    bâtiments.

      Une batterie de rimailhos est là qui tire

    sans discontinuer.  Aïe... les marmites alle-

    mandes rappliquent; nous nous formons en

    carapace.  La ferme tremble.  On se serre con-

    tre les murs.  Trois sections sont désignées

    pour aller occupier le village de Beurey.  Je

    pars comme agent de liaison.  Arrivés sur la 

    crête, vive fusillade.  je me couch et seul,

    avec ma pelle-beche, je fais in petit talus

    et avec calme je me mets à tirer.  le Boches

    sont assez loin, ils reculent.  Nous continuons

    à advancer et nous nous jetons dans in bos-

    quet.

      Ils tirent et reculent, mais les balles ne pas-

    sent pas sur nous.  Je saute avec 10 hommes

    dans une tranchée à eux, abandonee.  Nous

    ouvrons in feu rapide pendant que le reste

    de la compagnie fait in movement tournant

    et pénetre dans le village.  Nous nous orga-

    nisons, quand in bruit de gallop se rappro-

    che, et in peletone de uhlans arrive sur

    nouse à bride abbatue.  Ils ne sont pas malins,

    on a eu le temps de faire des feux de salve, 

    ils font volte-face et fuient en baissant, 10

    tués et 8 blesses; nous restons sur place; le

    soir in regiment nous remplace.

       Le lendemain, meme action: petit combat

    pour prévenire movement tournant des Bo-

    ches.  Il réussit, et nous somees félicités par

    le general.  Alors commence la fameuse at-

    taque du village:

     1re charge - Sections par quatre, baion-

    nette au canon!  En avant.... vive la

    France!  Les clarions et tambours battent

    et sonnent avec furie.  La Mareillaise reten-

    tit.  Nous sommes fous.  Nous foncons tete

    baissée.  Les Prussiens font des feux de 

    salve terribles.  Beaucoup de vides, Serrez les

    rangs, mes fils!  s'écrie le commandant.

    Le clarion, juste devant moi, est tué d'une

    balle au front.  Je trébuche dans son corps

    et roule à terre.  Je me releve et reprend

    ma place en tete.  Nous sommes au corps à

    corps.  In Allemand que j'accule contre un

    mur se rebiffe avec beaucoup de courage.  Il 

    lance sa baïonnette vers ma poitrine.  Saut de 

    coté classique.  Il tape dans le vide, je lui

    renter dedans.  Il pousse in cri et tombe.  A

    ce moment in officier prussien qui n'avait

    qu'un revolver pour toute arme se jette sur

    moi et m'accule à mon four.  Il me décharge

    son revolver par deux fois, mais, comme il

    est plus gand que moi, les balles passent au-

    dessus de ma tete.  je fai semblant de lui

    flanque ma baionnette et je presse la détente

    nerveusement.  J'avais perdu la tete.  La balle

    l'avait attaint au menton, il tombe en di-

    sant: "Mein Gott! O Liebe Mutter!" (Mon

    Dieu! O chere mere!)  Je me remets rapide-

    ment le clarion sonne la retraite car les Al-


  • April 4, 2018 11:46:49 Stella Watkin

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    Le Combat de Vassincourt

    reconté par un soldat

                                             27 novembre

         Chers parents,

     Voici quelques notes sur le terrible combat

    de Vassincourt.  Il y a quelques semaines

    qu'il a eu lieu, je puis donc en raconter

    quelques épisodes.

      La prise du village comprend deux com-

    bats préliminaires et quatre charges success-

    sives à la baïonnette.

       Nous arrivons à Bar et apprenons que les

    Boches sont à 10 kilometres.  Sac au dos, en

    avant.  Arrivons de nuit à la ferme des Bou-

    leaux.  Le général y est, ma compagnie est

    d'escorte.  Nous prenons position derrière les

    bâtiments.

      Une batterie de rimailhos est là qui tire

    sans discontinuer.  Aie... les marmites alle-

    mandes rappliquent; nous nous formons en

    carapace.  La ferme tremble.  On se serre con-

    tre les murs.  Trois sections sont désignées

    pour aller occupier le village de Beurey.  Je

    pars comme agent de liaison.  Arrivés sur la 

    crête, vive fusillade.  je me couch et seul,

    avec ma pelle-beche, je fais in petit talus

    et avec calme je me mets à tirer.  le Boches

    sont assez loin, ils reculent.  Nous continuons

    à advancer et nous nous jetons dans in bos-

    quet.

      Ils tirent et reculent, mais les balles ne pas-

    sent pas sur nous.  Je saute avec 10 hommes

    dans une tranchée à eux, abandonee.  Nous

    ouvrons in feu rapide pendant que le reste

    de la compagnie fait in movement tournant

    et pénetre dans le village.  Nous nous orga-

    nisons, quand in bruit de gallop se rappro-

    che, et in peletone de uhlans arrive sur

    nouse à bride abbatue.  Ils ne sont pas malins,

    on a eu le temps de faire des feux de salve, 

    ils font volte-face et fuient en baissant, 10

    tués et 8 blesses; nous restons sur place; le

    soir in regiment nous remplace.

       Le lendemain, meme action: petit combat

    pour prévenire movement tournant des Bo-

    ches.  Il réussit, et nous somees félicités par

    le general.  Alors commence la fameuse at-

    taque du village:

     1re charge - Sections par quatre, baion-

    nette au canon!  En avant.... vive la

    France!  Les clarions et tambours battent

    et sonnent avec furie.  La Mareillaise reten-

    tit.  Nous sommes fous.  Nous foncons tete

    baissée.  Les Prussiens font des feux de 

    salve terribles.  Beaucoup de vides, Serrez les

    rangs, mes fils!  s'écrie le commandant.

    Le clarion, juste devant moi, est tué d'une

    balle au front.  Je trébuche dans son corps

    et roule à terre.  Je me releve et reprend

    ma place en tete.  Nous sommes au corps à

    corps.  In Allemand que j'accule contre un

    mur se rebiffe avec beaucoup de courage.  Il 

    lance sa baïonnette vers ma poitrine.  Saut de 

    coté classique.  Il tape dans le vide, je lui

    renter dedans.  Il pousse in cri et tombe.  A

    ce moment in officier prussien qui n'avait

    qu'un revolver pour toute arme se jette sur

    moi et m'accule à mon four.  Il me décharge

    son revolver par deux fois, mais, comme il

    est plus gand que moi, les balles passent au-

    dessus de ma tete.  je fai semblant de lui

    flanque ma baionnette et je presse la détente

    nerveusement.  J'avais perdu la tete.  La balle

    l'avait attaint au menton, il tombe en di-

    sant: "Mein Gott! O Liebe Mutter!" (Mon

    Dieu! O chere mere!)  Je me remets rapide-

    ment le clarion sonne la retraite car les Al-


  • April 4, 2018 11:45:04 Stella Watkin

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    Le Combat de Vassincourt

    reconté par un soldat

                                             27 novembre

         Chers parents,

     Voici quelques notes sur le terrible combat

    de Vassincourt.  Il y a quelques semaines

    qu'il a eu lieu, je puis donc en raconter

    quelques épisodes.

      La prise du village comprend deux com-

    bats préliminaires et quatre charges success-

    sives à la baïonnette.

       Nous arrivons à Bar et apprenons que les

    Boches sont à 10 kilometres.  Sac au dos, en

    avant.  Arrivons de nuit à la ferme des Bou-

    leaux.  Le général y est, ma compagnie est

    d'escorte.  Nous prenons position derrière les

    bâtiments.

      Une batterie de rimailhos est là qui tire

    sans discontinuer.  Aie... les marmites alle-

    mandes rappliquent; nous nous formons en

    carapace.  La ferme tremble.  On se serre con-

    tre les murs.  Trois sections sont désignées

    pour aller occupier le village de Beurey.  Je

    pars comme agent de liaison.  Arrives sur la 

    crete, vive fusillade.  je me couch et seul,

    avec ma pelle-beche, je fais in petit talus

    et avec calme je me mets à tirer.  le Boches

    sont assez loin, ils reculent.  Nous continuons

    à advancer et nous nous jetons dans in bos-

    quet.

      Ils tirent et reculent, mais les balles ne pas-

    sent pas sur nous.  Je saute avec 10 hommes

    dans une tranchée à eux, abandonee.  Nous

    ouvrons in feu rapide pendant que le reste

    de la compagnie fait in movement tournant

    et pénetre dans le village.  Nous nous orga-

    nisons, quand in bruit de gallop se rappro-

    che, et in peletone de uhlans arrive sur

    nouse à bride abbatue.  Ils ne sont pas malins,

    on a eu le temps de faire des feux de salve, 

    ils font volte-face et fuient en baissant, 10

    tués et 8 blesses; nous restons sur place; le

    soir in regiment nous remplace.

       Le lendemain, meme action: petit combat

    pour prévenire movement tournant des Bo-

    ches.  Il réussit, et nous somees félicités par

    le general.  Alors commence la fameuse at-

    taque du village:

     1re charge - Sections par quatre, baion-

    nette au canon!  En avant.... vive la

    France!  Les clarions et tambours battent

    et sonnent avec furie.  La Mareillaise reten-

    tit.  Nous sommes fous.  Nous foncons tete

    baissée.  Les Prussiens font des feux de 

    salve terribles.  Beaucoup de vides, Serrez les

    rangs, mes fils!  s'écrie le commandant.

    Le clarion, juste devant moi, est tué d'une

    balle au front.  Je trébuche dans son corps

    et roule à terre.  Je me releve et reprend

    ma place en tete.  Nous sommes au corps à

    corps.  In Allemand que j'accule contre un

    mur se rebiffe avec beaucoup de courage.  Il 

    lance sa baïonnette vers ma poitrine.  Saut de 

    coté classique.  Il tape dans le vide, je lui

    renter dedans.  Il pousse in cri et tombe.  A

    ce moment in officier prussien qui n'avait

    qu'un revolver pour toute arme se jette sur

    moi et m'accule à mon four.  Il me décharge

    son revolver par deux fois, mais, comme il

    est plus gand que moi, les balles passent au-

    dessus de ma tete.  je fai semblant de lui

    flanque ma baionnette et je presse la détente

    nerveusement.  J'avais perdu la tete.  La balle

    l'avait attaint au menton, il tombe en di-

    sant: "Mein Gott! O Liebe Mutter!" (Mon

    Dieu! O chere mere!)  Je me remets rapide-

    ment le clarion sonne la retraite car les Al-


  • April 4, 2018 11:42:38 Stella Watkin

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    Le Combat de Vassincourt

    reconté par un soldat

                                             27 novembre

         Chers parents,

     Voici quelques notes sur le terrible combat

    de Vassincourt.  Il y a quelques semaines

    qu'il a eu lieu, je puis donc en raconter

    quelques épisodes.

      La prise du village comprend deux com-

    bats préliminaires et quatre charges success-

    sives à la baïonnette.

       Nous arrivons à Bar et apprenons que les

    Boches sont à 10 kilometres.  Sac au dos, en

    avant.  Arrivons de nuit à la ferme des Bou-

    leaux.  Le général y est, ma compagnie est

    d'escorte.  Nous prenons position derriere les

    batiments.

      Une batterie de rimailhos est là qui tire

    sans discontinuer.  Aie... les marmites alle-

    mandes rappliquent; nous nous formons en

    carapace.  La ferme tremble.  On se serre con-

    tre les murs.  Trois sections sont désignées

    pour aller occupier le village de Beurey.  Je

    pars comme agent de liaison.  Arrives sur la 

    crete, vive fusillade.  je me couch et seul,

    avec ma pelle-beche, je fais in petit talus

    et avec calme je me mets à tirer.  le Boches

    sont assez loin, ils reculent.  Nous continuons

    à advancer et nous nous jetons dans in bos-

    quet.

      Ils tirent et reculent, mais les balles ne pas-

    sent pas sur nous.  Je saute avec 10 hommes

    dans une tranchée à eux, abandonee.  Nous

    ouvrons in feu rapide pendant que le reste

    de la compagnie fait in movement tournant

    et pénetre dans le village.  Nous nous orga-

    nisons, quand in bruit de gallop se rappro-

    che, et in peletone de uhlans arrive sur

    nouse à bride abbatue.  Ils ne sont pas malins,

    on a eu le temps de faire des feux de salve, 

    ils font volte-face et fuient en baissant, 10

    tués et 8 blesses; nous restons sur place; le

    soir in regiment nous remplace.

       Le lendemain, meme action: petit combat

    pour prévenire movement tournant des Bo-

    ches.  Il réussit, et nous somees félicités par

    le general.  Alors commence la fameuse at-

    taque du village:

     1re charge - Sections par quatre, baion-

    nette au canon!  En avant.... vive la

    France!  Les clarions et tambours battent

    et sonnent avec furie.  La Mareillaise reten-

    tit.  Nous sommes fous.  Nous foncons tete

    baissée.  Les Prussiens font des feux de 

    salve terribles.  Beaucoup de vides, Serrez les

    rangs, mes fils!  s'écrie le commandant.

    Le clarion, juste devant moi, est tué d'une

    balle au front.  Je trébuche dans son corps

    et roule à terre.  Je me releve et reprend

    ma place en tete.  Nous sommes au corps à

    corps.  In Allemand que j'accule contre un

    mur se rebiffe avec beaucoup de courage.  Il 

    lance sa baïonnette vers ma poitrine.  Saut de 

    coté classique.  Il tape dans le vide, je lui

    renter dedans.  Il pousse in cri et tombe.  A

    ce moment in officier prussien qui n'avait

    qu'un revolver pour toute arme se jette sur

    moi et m'accule à mon four.  Il me décharge

    son revolver par deux fois, mais, comme il

    est plus gand que moi, les balles passent au-

    dessus de ma tete.  je fai semblant de lui

    flanque ma baionnette et je presse la détente

    nerveusement.  J'avais perdu la tete.  La balle

    l'avait attaint au menton, il tombe en di-

    sant: "Mein Gott! O Liebe Mutter!" (Mon

    Dieu! O chere mere!)  Je me remets rapide-

    ment le clarion sonne la retraite car les Al-


  • April 4, 2018 11:41:18 Stella Watkin

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    Le Combat de Vassincourt

    reconté par un soldat

                                             27 novembre

         Chers parents,

     Voici quelques notes sur le terrible combat

    de Vassincourt.  Il y a quelques semaines

    qu'il a eu lieu, je puis donc en raconter

    quelques épisodes.

      La prise du village comprend deux com-

    bats préliminaires et quatre charges success-

    sives à la baïonnette.

       Nous arrivons à Bar et apprenons que les

    Boches sont à 10 kilometres.  Sac au dos, en

    avant.  Arrivons de nuit à la ferme des Bou-

    leaux.  Le general y est, ma compagnie est

    d'escorte.  Nous prenons position derriere les

    batiments.

      Une batterie de rimailhos est là qui tire

    sans discontinuer.  Aie... les marmites alle-

    mandes rappliquent; nous nous formons en

    carapace.  La ferme tremble.  On se serre con-

    tre les murs.  Trois sections sont désignées

    pour aller occupier le village de Beurey.  Je

    pars comme agent de liaison.  Arrives sur la 

    crete, vive fusillade.  je me couch et seul,

    avec ma pelle-beche, je fais in petit talus

    et avec calme je me mets à tirer.  le Boches

    sont assez loin, ils reculent.  Nous continuons

    à advancer et nous nous jetons dans in bos-

    quet.

      Ils tirent et reculent, mais les balles ne pas-

    sent pas sur nous.  Je saute avec 10 hommes

    dans une tranchée à eux, abandonee.  Nous

    ouvrons in feu rapide pendant que le reste

    de la compagnie fait in movement tournant

    et pénetre dans le village.  Nous nous orga-

    nisons, quand in bruit de gallop se rappro-

    che, et in peletone de uhlans arrive sur

    nouse à bride abbatue.  Ils ne sont pas malins,

    on a eu le temps de faire des feux de salve, 

    ils font volte-face et fuient en baissant, 10

    tués et 8 blesses; nous restons sur place; le

    soir in regiment nous remplace.

       Le lendemain, meme action: petit combat

    pour prévenire movement tournant des Bo-

    ches.  Il réussit, et nous somees félicités par

    le general.  Alors commence la fameuse at-

    taque du village:

     1re charge - Sections par quatre, baion-

    nette au canon!  En avant.... vive la

    France!  Les clarions et tambours battent

    et sonnent avec furie.  La Mareillaise reten-

    tit.  Nous sommes fous.  Nous foncons tete

    baissée.  Les Prussiens font des feux de 

    salve terribles.  Beaucoup de vides, Serrez les

    rangs, mes fils!  s'écrie le commandant.

    Le clarion, juste devant moi, est tué d'une

    balle au front.  Je trébuche dans son corps

    et roule à terre.  Je me releve et reprend

    ma place en tete.  Nous sommes au corps à

    corps.  In Allemand que j'accule contre un

    mur se rebiffe avec beaucoup de courage.  Il 

    lance sa baïonnette vers ma poitrine.  Saut de 

    coté classique.  Il tape dans le vide, je lui

    renter dedans.  Il pousse in cri et tombe.  A

    ce moment in officier prussien qui n'avait

    qu'un revolver pour toute arme se jette sur

    moi et m'accule à mon four.  Il me décharge

    son revolver par deux fois, mais, comme il

    est plus gand que moi, les balles passent au-

    dessus de ma tete.  je fai semblant de lui

    flanque ma baionnette et je presse la détente

    nerveusement.  J'avais perdu la tete.  La balle

    l'avait attaint au menton, il tombe en di-

    sant: "Mein Gott! O Liebe Mutter!" (Mon

    Dieu! O chere mere!)  Je me remets rapide-

    ment le clarion sonne la retraite car les Al-


  • April 4, 2018 11:40:49 Stella Watkin

     Newpaper cutting on left 

    Le Combat de Vassincourt

    reconté par un soldat

                                             27 novembre

    Chers parents,

     Voici quelques notes sur le terrible combat

    de Vassincourt.  Il y a quelques semaines

    qu'il a eu lieu, je puis donc en raconter

    quelques épisodes.

      La prise du village comprend deux com-

    bats préliminaires et quatre charges success-

    sives à la baïonnette.

       Nous arrivons à Bar et apprenons que les

    Boches sont à 10 kilometres.  Sac au dos, en

    avant.  Arrivons de nuit à la ferme des Bou-

    leaux.  Le general y est, ma compagnie est

    d'escorte.  Nous prenons position derriere les

    batiments.

      Une batterie de rimailhos est là qui tire

    sans discontinuer.  Aie... les marmites alle-

    mandes rappliquent; nous nous formons en

    carapace.  La ferme tremble.  On se serre con-

    tre les murs.  Trois sections sont désignées

    pour aller occupier le village de Beurey.  Je

    pars comme agent de liaison.  Arrives sur la 

    crete, vive fusillade.  je me couch et seul,

    avec ma pelle-beche, je fais in petit talus

    et avec calme je me mets à tirer.  le Boches

    sont assez loin, ils reculent.  Nous continuons

    à advancer et nous nous jetons dans in bos-

    quet.

      Ils tirent et reculent, mais les balles ne pas-

    sent pas sur nous.  Je saute avec 10 hommes

    dans une tranchée à eux, abandonee.  Nous

    ouvrons in feu rapide pendant que le reste

    de la compagnie fait in movement tournant

    et pénetre dans le village.  Nous nous orga-

    nisons, quand in bruit de gallop se rappro-

    che, et in peletone de uhlans arrive sur

    nouse à bride abbatue.  Ils ne sont pas malins,

    on a eu le temps de faire des feux de salve, 

    ils font volte-face et fuient en baissant, 10

    tués et 8 blesses; nous restons sur place; le

    soir in regiment nous remplace.

       Le lendemain, meme action: petit combat

    pour prévenire movement tournant des Bo-

    ches.  Il réussit, et nous somees félicités par

    le general.  Alors commence la fameuse at-

    taque du village:

     1re charge - Sections par quatre, baion-

    nette au canon!  En avant.... vive la

    France!  Les clarions et tambours battent

    et sonnent avec furie.  La Mareillaise reten-

    tit.  Nous sommes fous.  Nous foncons tete

    baissée.  Les Prussiens font des feux de 

    salve terribles.  Beaucoup de vides, Serrez les

    rangs, mes fils!  s'écrie le commandant.

    Le clarion, juste devant moi, est tué d'une

    balle au front.  Je trébuche dans son corps

    et roule à terre.  Je me releve et reprend

    ma place en tete.  Nous sommes au corps à

    corps.  In Allemand que j'accule contre un

    mur se rebiffe avec beaucoup de courage.  Il 

    lance sa baïonnette vers ma poitrine.  Saut de 

    coté classique.  Il tape dans le vide, je lui

    renter dedans.  Il pousse in cri et tombe.  A

    ce moment in officier prussien qui n'avait

    qu'un revolver pour toute arme se jette sur

    moi et m'accule à mon four.  Il me décharge

    son revolver par deux fois, mais, comme il

    est plus gand que moi, les balles passent au-

    dessus de ma tete.  je fai semblant de lui

    flanque ma baionnette et je presse la détente

    nerveusement.  J'avais perdu la tete.  La balle

    l'avait attaint au menton, il tombe en di-

    sant: "Mein Gott! O Liebe Mutter!" (Mon

    Dieu! O chere mere!)  Je me remets rapide-

    ment le clarion sonne la retraite car les Al-


  • April 4, 2018 01:04:00 Stella Watkin

     Newpaper cutting on left 

    Le Combat de Vassincourt

    reconté par un soldat

                                             27 novembre

    Chers parents,

     Voici quelques notes sur le terrible combat

    de Vassincourt.  Il y a quelques semaines

    qu'il a eu lieu, je puis donc en raconter

    quelques épisodes.

      La prise du village comprend deux com-

    bats préliminaires et quatre charges success-

    sives à la baionnette.

       Nous arrivons à Bar et apprenons que les

    Boches sont à 10 kilometres.  Sac au dos, en

    avant.  Arrivons de nuit à la ferme des Bou-

    leaux.  Le general y est, ma compagnie est

    d'escorte.  Nous prenons position derriere les

    batiments.

      Une batterie de rimailhos est là qui tire

    sans discontinuer.  Aie... les marmites alle-

    mandes rappliquent; nous nous formons en

    carapace.  La ferme tremble.  On se serre con-

    tre les murs.  Trois sections sont désignées

    pour aller occupier le village de Beurey.  Je

    pars comme agent de liaison.  Arrives sur la 

    crete, vive fusillade.  je me couch et seul,

    avec ma pelle-beche, je fais in petit talus

    et avec calme je me mets à tirer.  le Boches

    sont assez loin, ils reculent.  Nous continuons

    à advancer et nous nous jetons dans in bos-

    quet.

      Ils tirent et reculent, mais les balles ne pas-

    sent pas sur nous.  Je saute avec 10 hommes

    dans une tranchée à eux, abandonee.  Nous

    ouvrons in feu rapide pendant que le reste

    de la compagnie fait in movement tournant

    et pénetre dans le village.  Nous nous orga-

    nisons, quand in bruit de gallop se rappro-

    che, et in peletone de uhlans arrive sur

    nouse à bride abbatue.  Ils ne sont pas malins,

    on a eu le temps de faire des feux de salve, 

    ils font volte-face et fuient en baissant, 10

    tués et 8 blesses; nous restons sur place; le

    soir in regiment nous remplace.

       Le lendemain, meme action: petit combat

    pour prévenire movement tournant des Bo-

    ches.  Il réussit, et nous somees félicités par

    le general.  Alors commence la fameuse at-

    taque du village:

     1re charge - Sections par quatre, baion-

    nette au canon!  En avant.... vive la

    France!  Les clarions et tambours battent

    et sonnent avec furie.  La Mareillaise reten-

    tit.  Nous sommes fous.  Nous foncons tete

    baissée.  Les Prussiens font des feux de 

    salve terribles.  Beaucoup de vides, Serrez les

    rangs, mes fils!  s'écrie le commandant.

    Le clarion, juste devant moi, est tué d'une

    balle au front.  Je trébuche dans son corps

    et roule à terre.  Je me releve et reprend

    ma place en tete.  Nous sommes au corps à

    corps.  In Allemand que j'accule contre un

    mur se rebiffe avec beaucoup de courage.  Il 

    lance sa baionnette vers ma poitrine.  Saut de 

    coté classique.  Il tape dans le vide, je lui

    renter dedans.  Il pousse in cri et tombe.  A

    ce moment in officier prussien qui n'avait

    qu'un revolver pour toute arme se jette sur

    moi et m'accule à mon four.  Il me décharge

    son revolver par deux fois, mais, comme il

    est plus gand que moi, les balles passent au-

    dessus de ma tete.  je fai semblant de lui

    flanque ma baionnette et je presse la détente

    nerveusement.  J'avais perdu la tete.  La balle

    l'avait attaint au menton, il tombe en di-

    sant: "Mein Gott! O Liebe Mutter!" (Mon

    Dieu! O chere mere!)  Je me remets rapide-

    ment le clarion sonne la retraite car les Al-


  • April 4, 2018 01:03:08 Stella Watkin

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    Le Combat de Vassincourt

    reconté par un soldat

                                             27 novembre

    Chers parents,

     Voici quelques notes sur le terrible combate

    de Vassincourt.  Il y a quelques semaines

    qu'il a eu lieu, je puis done en raconter

    quelques épisodes.

      La prise du village comprend deux com-

    bats préliminaires et quatre charges success-

    sives à la baionnette.

       Nous arrivons à Bar et apprenons que les

    Boches sont à 10 kilometres.  Sac au dos, en

    avant.  Arrivons de nuit à la ferme des Bou-

    leaux.  Le general y est, ma compagnie est

    d'escorte.  Nous prenons position derriere les

    batiments.

      Une batterie de rimailhos est là qui tire

    sans discontinuer.  Aie... les marmites alle-

    mandes rappliquent; nous nous formons en

    carapace.  La ferme tremble.  On se serre con-

    tre les murs.  Trois sections sont désignées

    pour aller occupier le village de Beurey.  Je

    pars comme agent de liaison.  Arrives sur la 

    crete, vive fusillade.  je me couch et seul,

    avec ma pelle-beche, je fais in petit talus

    et avec calme je me mets à tirer.  le Boches

    sont assez loin, ils reculent.  Nous continuons

    à advancer et nous nous jetons dans in bos-

    quet.

      Ils tirent et reculent, mais les balles ne pas-

    sent pas sur nous.  Je saute avec 10 hommes

    dans une tranchée à eux, abandonee.  Nous

    ouvrons in feu rapide pendant que le reste

    de la compagnie fait in movement tournant

    et pénetre dans le village.  Nous nous orga-

    nisons, quand in bruit de gallop se rappro-

    che, et in peletone de uhlans arrive sur

    nouse à bride abbatue.  Ils ne sont pas malins,

    on a eu le temps de faire des feux de salve, 

    ils font volte-face et fuient en baissant, 10

    tués et 8 blesses; nous restons sur place; le

    soir in regiment nous remplace.

       Le lendemain, meme action: petit combat

    pour prévenire movement tournant des Bo-

    ches.  Il réussit, et nous somees félicités par

    le general.  Alors commence la fameuse at-

    taque du village:

     1re charge - Sections par quatre, baion-

    nette au canon!  En avant.... vive la

    France!  Les clarions et tambours battent

    et sonnent avec furie.  La Mareillaise reten-

    tit.  Nous sommes fous.  Nous foncons tete

    baissée.  Les Prussiens font des feux de 

    salve terribles.  Beaucoup de vides, Serrez les

    rangs, mes fils!  s'écrie le commandant.

    Le clarion, juste devant moi, est tué d'une

    balle au front.  Je trébuche dans son corps

    et roule à terre.  Je me releve et reprend

    ma place en tete.  Nous sommes au corps à

    corps.  In Allemand que j'accule contre un

    mur se rebiffe avec beaucoup de courage.  Il 

    lance sa baionnette vers ma poitrine.  Saut de 

    coté classique.  Il tape dans le vide, je lui

    renter dedans.  Il pousse in cri et tombe.  A

    ce moment in officier prussien qui n'avait

    qu'un revolver pour toute arme se jette sur

    moi et m'accule à mon four.  Il me décharge

    son revolver par deux fois, mais, comme il

    est plus gand que moi, les balles passent au-

    dessus de ma tete.  je fai semblant de lui

    flanque ma baionnette et je presse la détente

    nerveusement.  J'avais perdu la tete.  La balle

    l'avait attaint au menton, il tombe en di-

    sant: "Mein Gott! O Liebe Mutter!" (Mon

    Dieu! O chere mere!)  Je me remets rapide-

    ment le clarion sonne la retraite car les Al-


  • April 4, 2018 00:59:27 Stella Watkin

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    Le Combat de Vassincourt

    reconté par un soldat

                                             27 novembre

    Chers parents,

     Voici quelques notes sur le terrible combate

    de Vassincourt.  Il y a quelques semaines

    qu'il a eu lieu, je puis done en raconter

    quelques épisodes.

      La prise du village comprend deux com-

    bats préliminaires et quatre charges success-

    sives à la baionnette.

       Nous arrivons à Bar et apprenons que les

    Boches sont à 10 kilometres.  Sac au dos, en

    avant.  Arrivons de nuit à la ferme des Bou-

    leaux.  Le general y est, ma compagnie est

    d'escorte.  Nous prenons position derriere les

    batiments.

      Une batterie de rimailhos est là qui tire

    sans discontinuer.  Aie... les marmites alle-

    mandes rappliquent; nous nous formons en

    carapace.  La ferme tremble.  On se serre con-

    tre les murs.  Trois sections sont désignées

    pour aller occupier le village de Beurey.  Je

    pars comme agent de liaison.  Arrives sur la 

    crete, vive fusillade.  je me couch et seul,

    avec ma pelle-beche, je fais in petit talus

    et avec calme je me mets à tirer.  le Boches

    sont assez loin, ils reculent.  Nous continuons

    à advancer et nous nous jetons dans in bos-

    quet.

      Ils tirent et reculent, mais les balles ne pas-

    sent pas sur nous.  Je saute avec 10 hommes

    dans une tranchée à eux, abandonee.  Nous

    ouvrons in feu rapide pendant que le reste

    de la compagnie fait in movement tournant

    et pénetre dans le village.  Nous nous orga-

    nisons, quand in bruit de gallop se rappro-

    che, et in peletone de uhlans arrive sur

    nouse à bride abbatue.  Ils ne sont pas malins,

    on a eu le temps de faire des feux de salve, 

    ils font volte-face et fuient en baissant, 10

    tués et 8 blesses; nous restons sur place; le

    soir in regiment nous remplace.

       Le lendemain, meme action: petit combat

    pour prévenire movement tournant des Bo-

    ches.  Il réussit, et nous somees félicités par

    le general.  Alors commence la fameuse at-

    taque du village:

     1re charge - Sections par quatre, baion-

    nette au canon!  En avant.... vive la

    France!  Les clarions et tambours battent

    et sonnent avec furie.  La Mareillaise reten-

    tit.  Nous sommes fous.  Nous foncons tete

    baissée.  Les Prussiens font des feux de 

    salve terribles.  Beaucoup de vides, Serrez les

    rangs, mes fils!  s'écrie le commandant.

    Le clarion, juste devant moi, est tué d'une

    balle au front.  Je trébuche dans son corps

    et roule à terre.  Je me releve et reprend

    ma place en tete.  Nous sommes au corps à

    corps.  In Allemand que j'accule contre un

    mur se rebiffe avec beaucoup de courage.  Il 

    lance sa baionnette vers ma poitrine.  Saut de 

    coté classique.  Il tape dans le vide, je lui

    renter dedans.  Il pousse in cri et tombe.  A

    ce moment in officier prussien qui n'avait

    qu'un revolver pour toute arme se jette sur

    moi et m'accule à mon four.  Il me décharge

    son revolver par deux fois, mais, comme il


  • April 4, 2018 00:58:09 Stella Watkin

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    Le Combat de Vassincourt

    reconté par un soldat

                                             27 novembre

    Chers parents,

     Voici quelques notes sur le terrible combate

    de Vassincourt.  Il y a quelques semaines

    qu'il a eu lieu, je puis done en raconter

    quelques épisodes.

      La prise du village comprend deux com-

    bats préliminaires et quatre charges success-

    sives à la baionnette.

       Nous arrivons à Bar et apprenons que les

    Boches sont à 10 kilometres.  Sac au dos, en

    avant.  Arrivons de nuit à la ferme des Bou-

    leaux.  Le general y est, ma compagnie est

    d'escorte.  Nous prenons position derriere les

    batiments.

      Une batterie de rimailhos est là qui tire

    sans discontinuer.  Aie... les marmites alle-

    mandes rappliquent; nous nous formons en

    carapace.  La ferme tremble.  On se serre con-

    tre les murs.  Trois sections sont désignées

    pour aller occupier le village de Beurey.  Je

    pars comme agent de liaison.  Arrives sur la 

    crete, vive fusillade.  je me couch et seul,

    avec ma pelle-beche, je fais in petit talus

    et avec calme je me mets à tirer.  le Boches

    sont assez loin, ils reculent.  Nous continuons

    à advancer et nous nous jetons dans in bos-

    quet.

      Ils tirent et reculent, mais les balles ne pas-

    sent pas sur nous.  Je saute avec 10 hommes

    dans une tranchée à eux, abandonee.  Nous

    ouvrons in feu rapide pendant que le reste

    de la compagnie fait in movement tournant

    et pénetre dans le village.  Nous nous orga-

    nisons, quand in bruit de gallop se rappro-

    che, et in peletone de uhlans arrive sur

    nouse à bride abbatue.  Ils ne sont pas malins,

    on a eu le temps de faire des feux de salve, 

    ils font volte-face et fuient en baissant, 10

    tués et 8 blesses; nous restons sur place; le

    soir in regiment nous remplace.

       Le lendemain, meme action: petit combat

    pour prévenire movement tournant des Bo-

    ches.  Il réussit, et nous somees félicités par

    le general.  Alors commence la fameuse at-

    taque du village:

     1re charge - Sections par quatre, baion-

    nette au canon!  En avant.... vive la

    France!  Les clarions et tambours battent

    et sonnent avec furie.  La Mareillaise reten-

    tit.  Nous sommes fous.  Nous foncons tete

    baissée.  Les Prussiens font des feux de 

    salve terribles.  Beaucoup de vides, Serrez les

    rangs, mes fils!  s'écrie le commandant.

    Le clarion, juste devant moi, est tué d'une

    balle au front.  Je trébuche dans son corps

    et roule à terre.  Je me releve et reprend

    ma place en tete.  Nous sommes au corps à

    corps.  In Allemand que j'accule contre un

    mur se rebiffe avec beaucoup de courage.  Il 

    lance sa baionnette vers ma poitrine.  Saut de 

    coté classique.  Il tape dans le vide, je lui

    renter dedans.  Il pousse in cri et tombe.  A


  • April 4, 2018 00:57:13 Stella Watkin

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    Le Combat de Vassincourt

    reconté par un soldat

                                             27 novembre

    Chers parents,

     Voici quelques notes sur le terrible combate

    de Vassincourt.  Il y a quelques semaines

    qu'il a eu lieu, je puis done en raconter

    quelques épisodes.

      La prise du village comprend deux com-

    bats préliminaires et quatre charges success-

    sives à la baionnette.

       Nous arrivons à Bar et apprenons que les

    Boches sont à 10 kilometres.  Sac au dos, en

    avant.  Arrivons de nuit à la ferme des Bou-

    leaux.  Le general y est, ma compagnie est

    d'escorte.  Nous prenons position derriere les

    batiments.

      Une batterie de rimailhos est là qui tire

    sans discontinuer.  Aie... les marmites alle-

    mandes rappliquent; nous nous formons en

    carapace.  La ferme tremble.  On se serre con-

    tre les murs.  Trois sections sont désignées

    pour aller occupier le village de Beurey.  Je

    pars comme agent de liaison.  Arrives sur la 

    crete, vive fusillade.  je me couch et seul,

    avec ma pelle-beche, je fais in petit talus

    et avec calme je me mets à tirer.  le Boches

    sont assez loin, ils reculent.  Nous continuons

    à advancer et nous nous jetons dans in bos-

    quet.

      Ils tirent et reculent, mais les balles ne pas-

    sent pas sur nous.  Je saute avec 10 hommes

    dans une tranchée à eux, abandonee.  Nous

    ouvrons in feu rapide pendant que le reste

    de la compagnie fait in movement tournant

    et pénetre dans le village.  Nous nous orga-

    nisons, quand in bruit de gallop se rappro-

    che, et in peletone de uhlans arrive sur

    nouse à bride abbatue.  Ils ne sont pas malins,

    on a eu le temps de faire des feux de salve, 

    ils font volte-face et fuient en baissant, 10

    tués et 8 blesses; nous restons sur place; le

    soir in regiment nous remplace.

       Le lendemain, meme action: petit combat

    pour prévenire movement tournant des Bo-

    ches.  Il réussit, et nous somees félicités par

    le general.  Alors commence la fameuse at-

    taque du village:

     1re charge - Sections par quatre, baion-

    nette au canon!  En avant.... vive la

    France!  Les clarions et tambours battent

    et sonnent avec furie.  La Mareillaise reten-

    tit.  Nous sommes fous.  Nous foncons tete

    baissée.  Les Prussiens font des feux de 

    salve terribles.  Beaucoup de vides, Serrez les

    rangs, mes fils!  s'écrie le commandant.

    Le clarion, juste devant moi, est tué d'une

    balle au front.  Je trébuche dans son corps

    et roule à terre.  Je me releve et reprend

    ma place en tete.  Nous sommes au corps à

    corps.  In Allemand que j'accule contre un

    mur se rebiffe avec beaucoup de courage.  Il 

    lance sa baionnette vers ma poitrine.  Saut de 

    coté classique.  Il tape dans le vide. je lui


  • April 4, 2018 00:56:04 Stella Watkin

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    Le Combat de Vassincourt

    reconté par un soldat

                                             27 novembre

    Chers parents,

     Voici quelques notes sur le terrible combate

    de Vassincourt.  Il y a quelques semaines

    qu'il a eu lieu, je puis done en raconter

    quelques épisodes.

      La prise du village comprend deux com-

    bats préliminaires et quatre charges success-

    sives à la baionnette.

       Nous arrivons à Bar et apprenons que les

    Boches sont à 10 kilometres.  Sac au dos, en

    avant.  Arrivons de nuit à la ferme des Bou-

    leaux.  Le general y est, ma compagnie est

    d'escorte.  Nous prenons position derriere les

    batiments.

      Une batterie de rimailhos est là qui tire

    sans discontinuer.  Aie... les marmites alle-

    mandes rappliquent; nous nous formons en

    carapace.  La ferme tremble.  On se serre con-

    tre les murs.  Trois sections sont désignées

    pour aller occupier le village de Beurey.  Je

    pars comme agent de liaison.  Arrives sur la 

    crete, vive fusillade.  je me couch et seul,

    avec ma pelle-beche, je fais in petit talus

    et avec calme je me mets à tirer.  le Boches

    sont assez loin, ils reculent.  Nous continuons

    à advancer et nous nous jetons dans in bos-

    quet.

      Ils tirent et reculent, mais les balles ne pas-

    sent pas sur nous.  Je saute avec 10 hommes

    dans une tranchée à eux, abandonee.  Nous

    ouvrons in feu rapide pendant que le reste

    de la compagnie fait in movement tournant

    et pénetre dans le village.  Nous nous orga-

    nisons, quand in bruit de gallop se rappro-

    che, et in peletone de uhlans arrive sur

    nouse à bride abbatue.  Ils ne sont pas malins,

    on a eu le temps de faire des feux de salve, 

    ils font volte-face et fuient en baissant, 10

    tués et 8 blesses; nous restons sur place; le

    soir in regiment nous remplace.

       Le lendemain, meme action: petit combat

    pour prévenire movement tournant des Bo-

    ches.  Il réussit, et nous somees félicités par

    le general.  Alors commence la fameuse at-

    taque du village:

     1re charge - Sections par quatre, baion-

    nette au canon!  En avant.... vive la

    France!  Les clarions et tambours battent

    et sonnent avec furie.  La Mareillaise reten-

    tit.  Nous sommes fous.  Nous foncons tete

    baissée.  Les Prussiens font des feux de 

    salve terribles.  Beaucoup de vides, Serrez les

    rangs, mes fils!  s'écrie le commandant.

    Le clarion, juste devant moi, est tué d'une

    balle au front.  Je trébuche dans son corps

    et roule à terre.  Je me releve et reprend

    ma place en tete.  Nous sommes au corps à

    corps.  In Allemand que j'accule contre un


  • April 4, 2018 00:55:34 Stella Watkin

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    Le Combat de Vassincourt

    reconté par un soldat

                                             27 novembre

    Chers parents,

     Voici quelques notes sur le terrible combate

    de Vassincourt.  Il y a quelques semaines

    qu'il a eu lieu, je puis done en raconter

    quelques épisodes.

      La prise du village comprend deux com-

    bats préliminaires et quatre charges success-

    sives à la baionnette.

       Nous arrivons à Bar et apprenons que les

    Boches sont à 10 kilometres.  Sac au dos, en

    avant.  Arrivons de nuit à la ferme des Bou-

    leaux.  Le general y est, ma compagnie est

    d'escorte.  Nous prenons position derriere les

    batiments.

      Une batterie de rimailhos est là qui tire

    sans discontinuer.  Aie... les marmites alle-

    mandes rappliquent; nous nous formons en

    carapace.  La ferme tremble.  On se serre con-

    tre les murs.  Trois sections sont désignées

    pour aller occupier le village de Beurey.  Je

    pars comme agent de liaison.  Arrives sur la 

    crete, vive fusillade.  je me couch et seul,

    avec ma pelle-beche, je fais in petit talus

    et avec calme je me mets à tirer.  le Boches

    sont assez loin, ils reculent.  Nous continuons

    à advancer et nous nous jetons dans in bos-

    quet.

      Ils tirent et reculent, mais les balles ne pas-

    sent pas sur nous.  Je saute avec 10 hommes

    dans une tranchée à eux, abandonee.  Nous

    ouvrons in feu rapide pendant que le reste

    de la compagnie fait in movement tournant

    et pénetre dans le village.  Nous nous orga-

    nisons, quand in bruit de gallop se rappro-

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    on a eu le temps de faire des feux de salve, 

    ils font volte-face et fuient en baissant, 10

    tués et 8 blesses; nous restons sur place; le

    soir in regiment nous remplace.

       Le lendemain, meme action: petit combat

    pour prévenire movement tournant des Bo-

    ches.  Il réussit, et nous somees félicités par

    le general.  Alors commence la fameuse at-

    taque du village:

     1re charge - Sections par quatre, baion-

    nette au canon!  En avant.... vive la

    France!  Les clarions et tambours battent

    et sonnent avec furie.  La Mareillaise reten-

    tit.  Nous sommes fous.  Nous foncons tete

    baissée.  Les Prussiens font des feux de 

    salve terribles.  Beaucoup de vides, Serrez les

    rangs, mes fils!  s'écrie le commandant.

    Le clarion, juste devant moi, est tué d'une

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    et roule à terre.  Je me releve et reprend

    ma place en tete.  Nous sommes au corps à


  • April 4, 2018 00:54:44 Stella Watkin

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    Le Combat de Vassincourt

    reconté par un soldat

                                             27 novembre

    Chers parents,

     Voici quelques notes sur le terrible combate

    de Vassincourt.  Il y a quelques semaines

    qu'il a eu lieu, je puis done en raconter

    quelques épisodes.

      La prise du village comprend deux com-

    bats préliminaires et quatre charges success-

    sives à la baionnette.

       Nous arrivons à Bar et apprenons que les

    Boches sont à 10 kilometres.  Sac au dos, en

    avant.  Arrivons de nuit à la ferme des Bou-

    leaux.  Le general y est, ma compagnie est

    d'escorte.  Nous prenons position derriere les

    batiments.

      Une batterie de rimailhos est là qui tire

    sans discontinuer.  Aie... les marmites alle-

    mandes rappliquent; nous nous formons en

    carapace.  La ferme tremble.  On se serre con-

    tre les murs.  Trois sections sont désignées

    pour aller occupier le village de Beurey.  Je

    pars comme agent de liaison.  Arrives sur la 

    crete, vive fusillade.  je me couch et seul,

    avec ma pelle-beche, je fais in petit talus

    et avec calme je me mets à tirer.  le Boches

    sont assez loin, ils reculent.  Nous continuons

    à advancer et nous nous jetons dans in bos-

    quet.

      Ils tirent et reculent, mais les balles ne pas-

    sent pas sur nous.  Je saute avec 10 hommes

    dans une tranchée à eux, abandonee.  Nous

    ouvrons in feu rapide pendant que le reste

    de la compagnie fait in movement tournant

    et pénetre dans le village.  Nous nous orga-

    nisons, quand in bruit de gallop se rappro-

    che, et in peletone de uhlans arrive sur

    nouse à bride abbatue.  Ils ne sont pas malins,

    on a eu le temps de faire des feux de salve, 

    ils font volte-face et fuient en baissant, 10

    tués et 8 blesses; nous restons sur place; le

    soir in regiment nous remplace.

       Le lendemain, meme action: petit combat

    pour prévenire movement tournant des Bo-

    ches.  Il réussit, et nous somees félicités par

    le general.  Alors commence la fameuse at-

    taque du village:

     1re charge - Sections par quatre, baion-

    nette au canon!  En avant.... vive la

    France!  Les clarions et tambours battent

    et sonnent avec furie.  La Mareillaise reten-

    tit.  Nous sommes fous.  Nous foncons tete

    baissée.  Les Prussiens font des feux de 

    salve terribles.  Beaucoup de vides, Serrez les

    rangs, mes fils!  s'écrie le commandant.

    Le clarion, juste devant moi, est tué d'une

    balle au front.  Je trébuche dans son corps

    et roule à terre


  • April 4, 2018 00:54:07 Stella Watkin

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    Le Combat de Vassincourt

    reconté par un soldat

                                             27 novembre

    Chers parents,

     Voici quelques notes sur le terrible combate

    de Vassincourt.  Il y a quelques semaines

    qu'il a eu lieu, je puis done en raconter

    quelques épisodes.

      La prise du village comprend deux com-

    bats préliminaires et quatre charges success-

    sives à la baionnette.

       Nous arrivons à Bar et apprenons que les

    Boches sont à 10 kilometres.  Sac au dos, en

    avant.  Arrivons de nuit à la ferme des Bou-

    leaux.  Le general y est, ma compagnie est

    d'escorte.  Nous prenons position derriere les

    batiments.

      Une batterie de rimailhos est là qui tire

    sans discontinuer.  Aie... les marmites alle-

    mandes rappliquent; nous nous formons en

    carapace.  La ferme tremble.  On se serre con-

    tre les murs.  Trois sections sont désignées

    pour aller occupier le village de Beurey.  Je

    pars comme agent de liaison.  Arrives sur la 

    crete, vive fusillade.  je me couch et seul,

    avec ma pelle-beche, je fais in petit talus

    et avec calme je me mets à tirer.  le Boches

    sont assez loin, ils reculent.  Nous continuons

    à advancer et nous nous jetons dans in bos-

    quet.

      Ils tirent et reculent, mais les balles ne pas-

    sent pas sur nous.  Je saute avec 10 hommes

    dans une tranchée à eux, abandonee.  Nous

    ouvrons in feu rapide pendant que le reste

    de la compagnie fait in movement tournant

    et pénetre dans le village.  Nous nous orga-

    nisons, quand in bruit de gallop se rappro-

    che, et in peletone de uhlans arrive sur

    nouse à bride abbatue.  Ils ne sont pas malins,

    on a eu le temps de faire des feux de salve, 

    ils font volte-face et fuient en baissant, 10

    tués et 8 blesses; nous restons sur place; le

    soir in regiment nous remplace.

       Le lendemain, meme action: petit combat

    pour prévenire movement tournant des Bo-

    ches.  Il réussit, et nous somees félicités par

    le general.  Alors commence la fameuse at-

    taque du village:

     1re charge - SEections par quatre, baion-

    nette au canon!  En avant.... vive la

    France!  Les clarions et tambours battent

    et sonnent avec furie.  La Mareillaise reten-

    tit.  Nous sommes fous.  Nous foncons tete

    baissée.  Les Prussiens font des feux de 

    salve terribles.  Beaucoup de vides, Serrez les

    rangs, mes fils!  s'écrie le commandant.

    Le clarion, juste devant moi, est tué d'une

    balle au front.  Je trébuche dans son corps


  • April 4, 2018 00:53:40 Stella Watkin

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    Le Combat de Vassincourt

    reconté par un soldat

                                             27 novembre

    Chers parents,

     Voici quelques notes sur le terrible combate

    de Vassincourt.  Il y a quelques semaines

    qu'il a eu lieu, je puis done en raconter

    quelques épisodes.

      La prise du village comprend deux com-

    bats préliminaires et quatre charges success-

    sives à la baionnette.

       Nous arrivons à Bar et apprenons que les

    Boches sont à 10 kilometres.  Sac au dos, en

    avant.  Arrivons de nuit à la ferme des Bou-

    leaux.  Le general y est, ma compagnie est

    d'escorte.  Nous prenons position derriere les

    batiments.

      Une batterie de rimailhos est là qui tire

    sans discontinuer.  Aie... les marmites alle-

    mandes rappliquent; nous nous formons en

    carapace.  La ferme tremble.  On se serre con-

    tre les murs.  Trois sections sont désignées

    pour aller occupier le village de Beurey.  Je

    pars comme agent de liaison.  Arrives sur la 

    crete, vive fusillade.  je me couch et seul,

    avec ma pelle-beche, je fais in petit talus

    et avec calme je me mets à tirer.  le Boches

    sont assez loin, ils reculent.  Nous continuons

    à advancer et nous nous jetons dans in bos-

    quet.

      Ils tirent et reculent, mais les balles ne pas-

    sent pas sur nous.  Je saute avec 10 hommes

    dans une tranchée à eux, abandonee.  Nous

    ouvrons in feu rapide pendant que le reste

    de la compagnie fait in movement tournant

    et pénetre dans le village.  Nous nous orga-

    nisons, quand in bruit de gallop se rappro-

    che, et in peletone de uhlans arrive sur

    nouse à bride abbatue.  Ils ne sont pas malins,

    on a eu le temps de faire des feux de salve, 

    ils font volte-face et fuient en baissant, 10

    tués et 8 blesses; nous restons sur place; le

    soir in regiment nous remplace.

       Le lendemain, meme action: petit combat

    pour prévenire movement tournant des Bo-

    ches.  Il réussit, et nous somees félicités par

    le general.  Alors commence la fameuse at-

    taque du village:

     1re charge - SEections par quatre, baion-

    nette au canon!  En avant.... vive la

    France!  Les clarions et tambours battent

    et sonnent avec furie.  La Mareillaise reten-

    tit.  Nous sommes fous.  Nous foncons tete

    baissée.  Les Prussiens font des feux de 

    salve terribles.  Beaucoup de vides, Serrez les

    rangs, mes fils!  s'écrie le commandant.

    Le clarion, juste devant moi, est tué d'une


  • April 4, 2018 00:52:11 Stella Watkin

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    Le Combat de Vassincourt

    reconté par un soldat

                                             27 novembre

    Chers parents,

     Voici quelques notes sur le terrible combate

    de Vassincourt.  Il y a quelques semaines

    qu'il a eu lieu, je puis done en raconter

    quelques épisodes.

      La prise du village comprend deux com-

    bats préliminaires et quatre charges success-

    sives à la baionnette.

       Nous arrivons à Bar et apprenons que les

    Boches sont à 10 kilometres.  Sac au dos, en

    avant.  Arrivons de nuit à la ferme des Bou-

    leaux.  Le general y est, ma compagnie est

    d'escorte.  Nous prenons position derriere les

    batiments.

      Une batterie de rimailhos est là qui tire

    sans discontinuer.  Aie... les marmites alle-

    mandes rappliquent; nous nous formons en

    carapace.  La ferme tremble.  On se serre con-

    tre les murs.  Trois sections sont désignées

    pour aller occupier le village de Beurey.  Je

    pars comme agent de liaison.  Arrives sur la 

    crete, vive fusillade.  je me couch et seul,

    avec ma pelle-beche, je fais in petit talus

    et avec calme je me mets à tirer.  le Boches

    sont assez loin, ils reculent.  Nous continuons

    à advancer et nous nous jetons dans in bos-

    quet.

      Ils tirent et reculent, mais les balles ne pas-

    sent pas sur nous.  Je saute avec 10 hommes

    dans une tranchée à eux, abandonee.  Nous

    ouvrons in feu rapide pendant que le reste

    de la compagnie fait in movement tournant

    et pénetre dans le village.  Nous nous orga-

    nisons, quand in bruit de gallop se rappro-

    che, et in peletone de uhlans arrive sur

    nouse à bride abbatue.  Ils ne sont pas malins,

    on a eu le temps de faire des feux de salve, 

    ils font volte-face et fuient en baissant, 10

    tués et 8 blesses; nous restons sur place; le

    soir in regiment nous remplace.

       Le lendemain, meme action: petit combat

    pour prévenire movement tournant des Bo-

    ches.  Il réussit, et nous somees félicités par

    le general.  Alors commence la fameuse at-

    taque du village:

     1re charge - SEections par quatre, baion-

    nette au canon!  En avant.... vive la

    France!  Les clarions et tambours battent

    et sonnent avec furie.  La Mareillaise reten-

    tit.  Nous sommes fous.  Nous foncons tete


  • April 4, 2018 00:51:44 Stella Watkin

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    Le Combat de Vassincourt

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                                             27 novembre

    Chers parents,

     Voici quelques notes sur le terrible combate

    de Vassincourt.  Il y a quelques semaines

    qu'il a eu lieu, je puis done en raconter

    quelques épisodes.

      La prise du village comprend deux com-

    bats préliminaires et quatre charges success-

    sives à la baionnette.

       Nous arrivons à Bar et apprenons que les

    Boches sont à 10 kilometres.  Sac au dos, en

    avant.  Arrivons de nuit à la ferme des Bou-

    leaux.  Le general y est, ma compagnie est

    d'escorte.  Nous prenons position derriere les

    batiments.

      Une batterie de rimailhos est là qui tire

    sans discontinuer.  Aie... les marmites alle-

    mandes rappliquent; nous nous formons en

    carapace.  La ferme tremble.  On se serre con-

    tre les murs.  Trois sections sont désignées

    pour aller occupier le village de Beurey.  Je

    pars comme agent de liaison.  Arrives sur la 

    crete, vive fusillade.  je me couch et seul,

    avec ma pelle-beche, je fais in petit talus

    et avec calme je me mets à tirer.  le Boches

    sont assez loin, ils reculent.  Nous continuons

    à advancer et nous nous jetons dans in bos-

    quet.

      Ils tirent et reculent, mais les balles ne pas-

    sent pas sur nous.  Je saute avec 10 hommes

    dans une tranchée à eux, abandonee.  Nous

    ouvrons in feu rapide pendant que le reste

    de la compagnie fait in movement tournant

    et pénetre dans le village.  Nous nous orga-

    nisons, quand in bruit de gallop se rappro-

    che, et in peletone de uhlans arrive sur

    nouse à bride abbatue.  Ils ne sont pas malins,

    on a eu le temps de faire des feux de salve, 

    ils font volte-face et fuient en baissant, 10

    tués et 8 blesses; nous restons sur place; le

    soir in regiment nous remplace.

       Le lendemain, meme action: petit combat

    pour prévenire movement tournant des Bo-

    ches.  Il réussit, et nous somees félicités par

    le general.  Alors commence la fameuse at-

    taque du village:

     1re charge - SEections par quatre, baion-

    nette au canon!  En avant.... vive la

    France!  Les clarions et tambours battent

    et sonnent avec furie.  La Mareillaise reten-


  • April 4, 2018 00:48:49 Stella Watkin

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                                             27 novembre

    Chers parents,

     Voici quelques notes sur le terrible combate

    de Vassincourt.  Il y a quelques semaines

    qu'il a eu lieu, je puis done en raconter

    quelques épisodes.

      La prise du village comprend deux com-

    bats préliminaires et quatre charges success-

    sives à la baionnette.

       Nous arrivons à Bar et apprenons que les

    Boches sont à 10 kilometres.  Sac au dos, en

    avant.  Arrivons de nuit à la ferme des Bou-

    leaux.  Le general y est, ma compagnie est

    d'escorte.  Nous prenons position derriere les

    batiments.

      Une batterie de rimailhos est là qui tire

    sans discontinuer.  Aie... les marmites alle-

    mandes rappliquent; nous nous formons en

    carapace.  La ferme tremble.  On se serre con-

    tre les murs.  Trois sections sont désignées

    pour aller occupier le village de Beurey.  Je

    pars comme agent de liaison.  Arrives sur la 

    crete, vive fusillade.  je me couch et seul,

    avec ma pelle-beche, je fais in petit talus

    et avec calme je me mets à tirer.  le Boches

    sont assez loin, ils reculent.  Nous continuons

    à advancer et nous nous jetons dans in bos-

    quet.

      Ils tirent et reculent, mais les balles ne pas-

    sent pas sur nous.  Je saute avec 10 hommes

    dans une tranchée à eux, abandonee.  Nous

    ouvrons in feu rapide pendant que le reste

    de la compagnie fait in movement tournant

    et pénetre dans le village.  Nous nous orga-

    nisons, quand in bruit de gallop se rappro-

    che, et in peletone de uhlans arrive sur

    nouse à bride abbatue.  Ils ne sont pas malins,

    on a eu le temps de faire des feux de salve, 

    ils font volte-face et fuient en baissant, 10

    tués et 8 blesses; nous restons sur place; le

    soir in regiment nous remplace.

       Le lendemain, meme action: petit combat

    pour prévenire movement tournant des Bo-

    ches.  Il réussit, et nous somees félicités par

    le general.  Alors commence la fameuse at-

    taque du village:


  • April 4, 2018 00:48:20 Stella Watkin

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    reconté par un soldat

                                             27 novembre

    Chers parents,

     Voici quelques notes sur le terrible combate

    de Vassincourt.  Il y a quelques semaines

    qu'il a eu lieu, je puis done en raconter

    quelques épisodes.

      La prise du village comprend deux com-

    bats préliminaires et quatre charges success-

    sives à la baionnette.

       Nous arrivons à Bar et apprenons que les

    Boches sont à 10 kilometres.  Sac au dos, en

    avant.  Arrivons de nuit à la ferme des Bou-

    leaux.  Le general y est, ma compagnie est

    d'escorte.  Nous prenons position derriere les

    batiments.

      Une batterie de rimailhos est là qui tire

    sans discontinuer.  Aie... les marmites alle-

    mandes rappliquent; nous nous formons en

    carapace.  La ferme tremble.  On se serre con-

    tre les murs.  Trois sections sont désignées

    pour aller occupier le village de Beurey.  Je

    pars comme agent de liaison.  Arrives sur la 

    crete, vive fusillade.  je me couch et seul,

    avec ma pelle-beche, je fais in petit talus

    et avec calme je me mets à tirer.  le Boches

    sont assex loin, ils reculent.  Nous continuons

    à advancer et nous nous jetons dans in bos-

    quet.

      Ils tirent et reculent, mais les balles ne pas-

    sent pas sur nous.  Je saute avec 10 hommes

    dans une tranchée à eux, abandonee.  Nous

    ouvrons in feu rapide pendant que le reste

    de la compagnie fait in movement tournant

    et pénetre dans le village.  Nous nous orga-

    nisons, quand in bruit de gallop se rappro-

    che, et in peletone de uhlans arrive sur

    nouse à bride abbatue.  Ils ne sont pas malins,

    on a eu le temps de faire des feux de salve, 

    ils font volte-face et fuient en baissant, 10

    tués et 8 blesses; nous restons sur place; le

    soir in regiment nous remplace.

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    ches.  Il réussit, et nous somees félicités par

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  • April 4, 2018 00:47:30 Stella Watkin

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                                             27 novembre

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    qu'il a eu lieu, je puis done en raconter

    quelques épisodes.

      La prise du village comprend deux com-

    bats préliminaires et quatre charges success-

    sives à la baionnette.

       Nous arrivons à Bar et apprenons que les

    Boches sont à 10 kilometres.  Sac au dos, en

    avant.  Arrivons de nuit à la ferme des Bou-

    leaux.  Le general y est, ma compagnie est

    d'escorte.  Nous prenons position derriere les

    batiments.

      Une batterie de rimailhos est là qui tire

    sans discontinuer.  Aie... les marmites alle-

    mandes rappliquent; nous nous formons en

    carapace.  La ferme tremble.  On se serre con-

    tre les murs.  Trois sections sont désignées

    pour aller occupier le village de Beurey.  Je

    pars comme agent de liaison.  Arrives sur la 

    crete, vive fusillade.  je me couch et seul,

    avec ma pelle-beche, je fais in petit talus

    et avec calme je me mets à tirer.  le Boches

    sont assex loin, ils reculent.  Nous continuons

    à advancer et nous nous jetons dans in bos-

    quet.

      Ils tirent et reculent, mais les balles ne pas-

    sent pas sur nous.  Je saute avec 10 homes

    dans une tranchée à eux, abandonee.  Nous

    ouvrons in feu rapide pendant que le reste

    de la compagnie fait in movement tournant

    et pénetre dans le village.  Nous nous orga-

    nisons, quand in bruit de gallop se rappro-

    che, et in peletone de uhlans arrive sur

    nouse à bride abbatue.  Ils ne sont pas malins,

    on a eu le temps de faire des feux de salve, 

    ils font volte-face et fuient en baissant, 10

    tués et 8 blesses; nous restons sur place; le

    soir in regiment nous remplace.

       Le lendemain, meme action: petit combat

    pour prévenire movement tournant des Bo-

    ches.  Il réussit, et nous somees félicités par

    le general.  Alors commence la fameuse at-

    taque du village:


  • April 4, 2018 00:45:35 Stella Watkin

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                                             27 novembre

    Chers parents,

     Voici quelques notes sur le terrible combate

    de Vassincourt.  Il y a quelques semaines

    qu'il a eu lieu, je puis done en raconter

    quelques épisodes.

      La prise du village comprend deux com-

    bats préliminaires et quatre charges success-

    sives à la baionnette.

       Nous arrivons à Bar et apprenons que les

    Boches sont à 10 kilometres.  Sac au dos, en

    avant.  Arrivons de nuit à la ferme des Bou-

    leaux.  Le general y est, ma compagnie est

    d'escorte.  Nous prenons position derriere les

    batiments.

      Une batterie de rimailhos est là qui tire

    sans discontinuer.  Aie... les marmites alle-

    mandes rappliquent; nous nous formons en

    carapace.  La ferme tremble.  On se serre con-

    tre les murs.  Trois sections sont désignées

    pour aller occupier le village de Beurey.  Je

    pars comme agent de liasison.  Arrives sur la 

    crete, vive fusillade.  je me couch et seul,

    avec ma pelle-beche, je fais in petit talus

    et avec calme je me mets à tirer.  le Boches

    sont assex loin, ils reculent.  Nous continuons

    à advancer et nous nous jetons dans in bos-

    quet.

      Ils tirent et reculent, mais les balles ne pas-

    sent pas sur nous.  Je saute avec 10 homes

    dans une tranchée à eux, abandonee.  Nous

    ouvrons in feu rapide pendant que le reste

    de la compagnie fait in movement tournant

    et pénetre dans le village.  Nous nous orga-

    nisons, quand in bruit de gallop se rappro-

    che, et in peletone de uhlans arrive sur

    nouse à bride abbatue.  Ils ne sont pas malins,

    on a eu le temps de faire des feux de salve, 

    ils font volte-face et fuient en baissant, 10

    tués et 8 blesses; nous restons sur place; le

    soir in regiment nous remplace.

       Le lendemain, meme action: petit combat

    pour prévenire movement tournant des Bo-

    ches.  Il réussit, et nous somees félicités par

    le general.  Alors commence la fameuse at-

    taque du village:


  • April 4, 2018 00:44:09 Stella Watkin

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                                             27 novembre

    Chers parents,

     Voici quelques notes fur le terrible combate

    de Vassincourt.  Il y a quelques semaines

    qu'il a eu lieu, je puis done en raconter

    quelques épisodes.

      La prise du village comprend deux com-

    bats préliminaires et quatre charges success-

    sives à la baionnette.

       Nous arrivons à Bar et apprenons que les

    Boches sont à 10 kilometres.  Sac au dos, en

    avant.  Arrivons de nuit à la ferme des Bou-

    leaux.  Le general y est, ma compagnie est

    d'escorte.  Nous prenons position derriere les

    batiments.

      Une batterie de rimailhos est là qui tire

    sans discontinuer.  Aie... les marmites alle-

    mandes rappliquent; nous nous formons en

    carapace.  La ferme tremble.  On se serre con-

    tre les murs.  Trois sections sont désignées

    pour aller occupier le village de Beurey.  Je

    pars comme agent de liasison.  Arrives sur la 

    crete, vive fusillade.  je me couch et seul,

    avec ma pelle-beche, je fais in petit talus

    et avec calme je me mets à tirer.  le Boches

    sont assex loin, ils reculent.  Nous continuons

    à advancer et nous nous jetons dans in bos-

    quet.

      Ils tirent et reculent, mais les balles ne pas-

    sent pas sur nous.  Je saute avec 10 homes

    dans une tranchée à eux, abandonee.  Nous

    ouvrons in feu rapide pendant que le reste

    de la compagnie fait in movement tournant

    et pénetre dans le village.  Nous nous orga-

    nisons, quand in bruit de gallop se rappro-

    che, et in peletone de uhlans arrive sur

    nouse à bride abbatue.  Ils ne sont pas malins,

    on a eu le temps de faire des feux de salve, 

    ils font volte-face et fuient en baissant, 10

    tués et 8 blesses; nous restons sur place; le

    soir in regiment nous remplace.

       Le lendemain, meme action: petit combat

    pour prévenire movement tournant des Bo-

    ches.  Il réussit, et nous somees félicités par

    le general.  Alors commence la fameuse at-

    taque du village:


  • April 4, 2018 00:43:18 Stella Watkin

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    Le Combat de Vassincourt

    reconté par un soldat

                                             27 novembre

    Chers parents,

     Voici quelques notes fur le terrible combate

    de Vassincourt.  Il y a quelques semaines

    qu'il a eu lieu, je puis done en raconter

    quelques épisodes.

      La prise du village comprend deux com-

    bats préliminaires et quatre charges success-

    sives à la baionnette.

       Nous arrivons à Bar et apprenons que les

    Boches sont à 10 kilometres.  Sac au dos, en

    avant.  Arrivons de nuit à la ferme des Bou-

    leaux.  Le general y est, ma compagnie est

    d'escorte.  Nous prenons position derriere les

    batiments.

      Une batterie de rimailhos est là qui tire

    sans discontinuer.  Aie... les marmites alle-

    mandes rappliquent; nous nous formons en

    carapace.  La ferme tremble.  On se serre con-

    tre les murs.  Trois sections sont désignées

    pour aller occupier le village de Beurey.  Je

    pars comme agent de liasison.  Arrives sur la 

    crete, vive fusillade.  je me couch et seul,

    avec ma pelle-beche, je fais in petit talus

    et avec calme je me mets à tirer.  le Boches

    sont assex loin, ils reculent.  Nous continuons

    à advancer et nous nous jetons dans in bos-

    quet.

      Ils tirent et reculent, mais les balles ne pas-

    sent pas sur nous.  Je saute avec 10 homes

    dans une tranchée à eux, abandonee.  Nous

    ouvrons in feu rapide pendant que le reste

    de la compagnie fait in movement tournant

    et pénetre dans le village.  Nous nous orga-

    nisons, quand in bruit de gallop se rappro-

    che, et in peletone de uhlans arrive sur

    nouse à bride abbatue.  Ils ne sont pas malins,

    on a eu le temps de faire des feux de salve, 

    ils font volte-face et fuient en baissant, 10

    tués et 8 blesses; nous restons sur place; le

    soir in regiment nous remplace.

       Le lendemain, meme action: petit combat

    pour prévenire movement tournant des Bo-

    ches.  Il réussit, et nous somees félicités par


  • April 4, 2018 00:42:47 Stella Watkin

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    reconté par un soldat

                                             27 novembre

    Chers parents,

     Voici quelques notes fur le terrible combate

    de Vassincourt.  Il y a quelques semaines

    qu'il a eu lieu, je puis done en raconter

    quelques épisodes.

      La prise du village comprend deux com-

    bats préliminaires et quatre charges success-

    sives à la baionnette.

       Nous arrivons à Bar et apprenons que les

    Boches sont à 10 kilometres.  Sac au dos, en

    avant.  Arrivons de nuit à la ferme des Bou-

    leaux.  Le general y est, ma compagnie est

    d'escorte.  Nous prenons position derriere les

    batiments.

      Une batterie de rimailhos est là qui tire

    sans discontinuer.  Aie... les marmites alle-

    mandes rappliquent; nous nous formons en

    carapace.  La ferme tremble.  On se serre con-

    tre les murs.  Trois sections sont désignées

    pour aller occupier le village de Beurey.  Je

    pars comme agent de liasison.  Arrives sur la 

    crete, vive fusillade.  je me couch et seul,

    avec ma pelle-beche, je fais in petit talus

    et avec calme je me mets à tirer.  le Boches

    sont assex loin, ils reculent.  Nous continuons

    à advancer et nous nous jetons dans in bos-

    quet.

      Ils tirent et reculent, mais les balles ne pas-

    sent pas sur nous.  Je saute avec 10 homes

    dans une tranchée à eux, abandonee.  Nous

    ouvrons in feu rapide pendant que le reste

    de la compagnie fait in movement tournant

    et pénetre dans le village.  Nous nous orga-

    nisons, quand in bruit de gallop se rappro-

    che, et in peletone de uhlans arrive sur

    nouse à bride abbatue.  Ils ne sont pas malins,

    on a eu le temps de faire des feux de salve, 

    ils font volte-face et fuient en baissant, 10

    tués et 8 blesses; nous restons sur place; le

    soir in regiment nous remplace.

       Le lendemain, meme action: petit combat

    pour prévenire movement tournant des Bo-


  • April 4, 2018 00:41:50 Stella Watkin

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                                             27 novembre

    Chers parents,

     Voici quelques notes fur le terrible combate

    de Vassincourt.  Il y a quelques semaines

    qu'il a eu lieu, je puis done en raconter

    quelques épisodes.

      La prise du village comprend deux com-

    bats préliminaires et quatre charges success-

    sives à la baionnette.

       Nous arrivons à Bar et apprenons que les

    Boches sont à 10 kilometres.  Sac au dos, en

    avant.  Arrivons de nuit à la ferme des Bou-

    leaux.  Le general y est, ma compagnie est

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    batiments.

      Une batterie de rimailhos est là qui tire

    sans discontinuer.  Aie... les marmites alle-

    mandes rappliquent; nous nous formons en

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    tre les murs.  Trois sections sont désignées

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    pars comme agent de liasison.  Arrives sur la 

    crete, vive fusillade.  je me couch et seul,

    avec ma pelle-beche, je fais in petit talus

    et avec calme je me mets à tirer.  le Boches

    sont assex loin, ils reculent.  Nous continuons

    à advancer et nous nous jetons dans in bos-

    quet.

      Ils tirent et reculent, mais les balles ne pas-

    sent pas sur nous.  Je saute avec 10 homes

    dans une tranchée à eux, abandonee.  Nous

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    ils font volte-face et fuient en baissant, 10

    tués et 8 blesses; nous restons sur place; le


  • April 4, 2018 00:40:46 Stella Watkin

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                                             27 novembre

    Chers parents,

     Voici quelques notes fur le terrible combate

    de Vassincourt.  Il y a quelques semaines

    qu'il a eu lieu, je puis done en raconter

    quelques épisodes.

      La prise du village comprend deux com-

    bats préliminaires et quatre charges success-

    sives à la baionnette.

       Nous arrivons à Bar et apprenons que les

    Boches sont à 10 kilometres.  Sac au dos, en

    avant.  Arrivons de nuit à la ferme des Bou-

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    batiments.

      Une batterie de rimailhos est là qui tire

    sans discontinuer.  Aie... les marmites alle-

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    carapace.  La ferme tremble.  On se serre con-

    tre les murs.  Trois sections sont désignées

    pour aller occupier le village de Beurey.  Je

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    crete, vive fusillade.  je me couch et seul,

    avec ma pelle-beche, je fais in petit talus

    et avec calme je me mets à tirer.  le Boches

    sont assex loin, ils reculent.  Nous continuons

    à advancer et nous nous jetons dans in bos-

    quet.

      Ils tirent et reculent, mais les balles ne pas-

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    dans une tranchée à eux, abandonee.  Nous

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    on a eu le temps de faire des feux de salve, 


  • April 4, 2018 00:40:00 Stella Watkin

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    Chers parents,

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      La prise du village comprend deux com-

    bats préliminaires et quatre charges success-

    sives à la baionnette.

       Nous arrivons à Bar et apprenons que les

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    avant.  Arrivons de nuit à la ferme des Bou-

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    batiments.

      Une batterie de rimailhos est là qui tire

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    et avec calme je me mets à tirer.  le Boches

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  • April 4, 2018 00:39:13 Stella Watkin

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    Chers parents,

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      La prise du village comprend deux com-

    bats préliminaires et quatre charges success-

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    avant.  Arrivons de nuit à la ferme des Bou-

    leaux.  Le general y est, ma compagnie est

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    batiments.

      Une batterie de rimailhos est là qui tire

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    et pénetre dans le village.  Nous nous orga-


  • April 4, 2018 00:38:28 Stella Watkin

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    Chers parents,

     Voici quelques notes fur le terrible combate

    de Vassincourt.  Il y a quelques semaines

    qu'il a eu lieu, je puis done en raconter

    quelques épisodes.

      La prise du village comprend deux com-

    bats préliminaires et quatre charges success-

    sives à la baionnette.

       Nous arrivons à Bar et apprenons que les

    Boches sont à 10 kilometres.  Sac au dos, en

    avant.  Arrivons de nuit à la ferme des Bou-

    leaux.  Le general y est, ma compagnie est

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    batiments.

      Une batterie de rimailhos est là qui tire

    sans discontinuer.  Aie... les marmites alle-

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    carapace.  La ferme tremble.  On se serre con-

    tre les murs.  Trois sections sont désignées

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    crete, vive fusillade.  je me couch et seul,

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    quet.

      Ils tirent et reculent, mais les balles ne pas-

    sent pas sur nous.  Je saute avec 10 homes

    dans une tranchée à eux, abandonee.  Nous

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  • April 4, 2018 00:37:50 Stella Watkin

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    Chers parents,

     Voici quelques notes fur le terrible combate

    de Vassincourt.  Il y a quelques semaines

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    quelques épisodes.

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       Nous arrivons à Bar et apprenons que les

    Boches sont à 10 kilometres.  Sac au dos, en

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    sent pas sur nous.  Je saute avec 10 homes

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  • April 4, 2018 00:35:18 Stella Watkin

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  • April 4, 2018 00:33:44 Stella Watkin

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    qu'il a eu lieu, je puis done en raconter

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  • April 4, 2018 00:33:23 Stella Watkin

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  • April 4, 2018 00:32:15 Stella Watkin

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  • April 4, 2018 00:30:52 Stella Watkin

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    leaux.  Le general y est, ma compagnie est

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  • April 4, 2018 00:30:17 Stella Watkin

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    avant.  Arrivons de nuit à la ferme des Bou-

    leaux.  Le general y est, ma compagnie est

    d'escorte.  Nous prenons position derriere les

    batiments.


  • April 4, 2018 00:29:15 Stella Watkin

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    Le Combat de Vassincourt

    reconté par un soldat

                                             27 novembre

    Chers parents,

     Voici quelques notes fur le terrible combate

    de Vassincourt.  Il y a quelques semaines

    qu'il a eu lieu, je puis done en raconter

    quelques épisodes.

      La prise du village comprend deux com-

    bats préliminaires et quatre charges success-

    sives à la baionnette.

       Nous arrivons à Bar et apprenons que les

    Boches sont à 10 kilometres.  Sac au dos, en

    avant.  Arrivons de nuit à la ferme des Bou-


  • April 4, 2018 00:28:26 Stella Watkin

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    reconté par un soldat

                                             27 novembre

    Chers parents,

     Voici quelques notes fur le terrible combate

    de Vassincourt.  Il y a quelques semaines

    qu'il a eu lieu, je puis done en raconter

    quelques épisodes.

      La prise du village comprend deux com-

    bats préliminaires et quatre charges success-

    sives à la baionnette.

       Nous arrivons à Bar et apprenons que les

    Boches sont à 10 kilometres.  Sac au dos, en



  • April 4, 2018 00:27:38 Stella Watkin

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    reconté par un soldat

                                             27 novembre

    Chers parents,

     Voici quelques notes fur le terrible combate

    de Vassincourt.  Il y a quelques semaines

    qu'il a eu lieu, je puis done en raconter

    quelques épisodes.

      La prise du village comprend deux com-

    bats préliminaires et quatre charges success-

    sives à la baionnette.



  • April 4, 2018 00:26:59 Stella Watkin

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                                             27 novembre

    Chers parents,

     Voici quelques notes fur le terrible combate

    de Vassincourt.  Il y a quelques semaines

    qu'il a eu lieu, je puis done en raconter

    quelques épisodes.

      La prise du village comprend deux com-

    bats préliminaires et quatre charges success-

    sives a la baionnette.



  • April 4, 2018 00:25:44 Stella Watkin

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                                             27 novembre

    Chers parents,

     Voici quelques notes fur le terrible combate

    de Vassincourt.  Il y a quelques semaines

    qu'il a eu lieu, je puis done en raconter

    quelques épisodes.

      



  • April 4, 2018 00:25:23 Stella Watkin

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    qu'il a eu lieu, je puis done en raconter

    quelques épisodes.




  • April 4, 2018 00:24:58 Stella Watkin

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    reconté par un soldat

                                             27 novembre

    Chers parents,

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    qu'il a eu lieu, je puis done en raconter

    quelques épisodes.



  • April 4, 2018 00:23:28 Stella Watkin

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  • April 4, 2018 00:23:17 Stella Watkin

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    7401 / 78213
    Source
    http://europeana1914-1918.eu/...
    Contributor
    GRANGE HELENE
    License
    http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0/


    September 11, 1914
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