Léon PYARD, journal de guerre (extrait page 46-47).

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et terrible ; on distingue particulièrement les

rafales de ces dernières pieces de 75 dont plusieurs

batteries donnent à tir rapide du haut de la

côte des Hures à gauche de Trésauvaux. Au dessus

de nos têtes, à ce roulement succède instantanément

les sifflements aigus des projectiles, puis

l'éclatement sauvage et terrible dans sa

brutalité aveugle sur les positions ennemies ; le

carnage dans toute l'acception du mot_.

Avec une précision extraordinaire les obus bouleversent

tous les formidables travaux de terrassement

et de retranchement dans lesquels les

Boches se terrent, _ la terre soulevée violemment

en l'air et projetée de tous côtés, retombe en

grosses mottes jusque sur nous ; parfois un

éclat tombe brulant à nos pieds, avec une

force telle qu'il disparaît dans le sol. _ Un

gr. arbre décharné et encore debout cependant

s'abat fracassé, en travers de notre tranchée. _

Quel terrible, quel effrayant vacarme ! au début

nous en avions la tête cassée, mais petit à

petit on s'y fait. Je chante à tue tête "la

Marseillaise" et le "Chant du départ" pour me

donner du nerf, ces coups de canons sont

right page

un merveilleux quoiqu'assourdissant accompagnement.

Les Parmi mes camarades, tandis que les

obus font rage, les uns fument placidement, d'autres

mangent. Si on regarde en arrière de tout côtés

les éclairs des bouches à feu illuminent la campagne :

dans les bois, sur les collines et jusque dans la

portion de plaine de la Woevre qui est à nous,

du côté de Fresne. Devant nous au contraire

une âcre fumée obscurcit le ciel, striée d'éclairs

de lueurs, d'éclats, de toutes sortes de débrits

qui font des bonds prodigieux. Ce vacarme dure

depuis une heure de temps, aucun coup de fusil

n'a été tiré ! Tout à coup on distingue de nouveau

le crépitement de la fusillade tandis que le

canon ralentit un peu ; c'est l'assaut. Devant

nous la 12e Cie du 132 grimpe et se disperse

en tirailleurs. Ils atteignent bien en un instant

la première ligne ennemi et avant d'y

sauter, restent debout sur le parapet en agitant

un fanion rouge au bout d'un bâton pour

faire signe à l'artillerie d'allonger son tir.

Des hourrats ! Les nôtres sont dans une portion

de tranchées que les Boches décimés n'ont pu

tenir. Notre artillerie fait maintenant un tir de

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et terrible ; on distingue particulièrement les

rafales de ces dernières pieces de 75 dont plusieurs

batteries donnent à tir rapide du haut de la

côte des Hures à gauche de Trésauvaux. Au dessus

de nos têtes, à ce roulement succède instantanément

les sifflements aigus des projectiles, puis

l'éclatement sauvage et terrible dans sa

brutalité aveugle sur les positions ennemies ; le

carnage dans toute l'acception du mot_.

Avec une précision extraordinaire les obus bouleversent

tous les formidables travaux de terrassement

et de retranchement dans lesquels les

Boches se terrent, _ la terre soulevée violemment

en l'air et projetée de tous côtés, retombe en

grosses mottes jusque sur nous ; parfois un

éclat tombe brulant à nos pieds, avec une

force telle qu'il disparaît dans le sol. _ Un

gr. arbre décharné et encore debout cependant

s'abat fracassé, en travers de notre tranchée. _

Quel terrible, quel effrayant vacarme ! au début

nous en avions la tête cassée, mais petit à

petit on s'y fait. Je chante à tue tête "la

Marseillaise" et le "Chant du départ" pour me

donner du nerf, ces coups de canons sont

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un merveilleux quoiqu'assourdissant accompagnement.

Les Parmi mes camarades, tandis que les

obus font rage, les uns fument placidement, d'autres

mangent. Si on regarde en arrière de tout côtés

les éclairs des bouches à feu illuminent la campagne :

dans les bois, sur les collines et jusque dans la

portion de plaine de la Woevre qui est à nous,

du côté de Fresne. Devant nous au contraire

une âcre fumée obscurcit le ciel, striée d'éclairs

de lueurs, d'éclats, de toutes sortes de débrits

qui font des bonds prodigieux. Ce vacarme dure

depuis une heure de temps, aucun coup de fusil

n'a été tiré ! Tout à coup on distingue de nouveau

le crépitement de la fusillade tandis que le

canon ralentit un peu ; c'est l'assaut. Devant

nous la 12e Cie du 132 grimpe et se disperse

en tirailleurs. Ils atteignent bien en un instant

la première ligne ennemi et avant d'y

sauter, restent debout sur le parapet en agitant

un fanion rouge au bout d'un bâton pour

faire signe à l'artillerie d'allonger son tir.

Des hourrats ! Les nôtres sont dans une portion

de tranchées que les Boches décimés n'ont pu

tenir. Notre artillerie fait maintenant un tir de


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  • January 18, 2017 20:42:54 David Gadiou (FR)

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    et terrible ; on distingue particulièrement les

    rafales de ces dernières pieces de 75 dont plusieurs

    batteries donnent à tir rapide du haut de la

    côte des Hures à gauche de Trésauvaux. Au dessus

    de nos têtes, à ce roulement succède instantanément

    les sifflements aigus des projectiles, puis

    l'éclatement sauvage et terrible dans sa

    brutalité aveugle sur les positions ennemies ; le

    carnage dans toute l'acception du mot_.

    Avec une précision extraordinaire les obus bouleversent

    tous les formidables travaux de terrassement

    et de retranchement dans lesquels les

    Boches se terrent, _ la terre soulevée violemment

    en l'air et projetée de tous côtés, retombe en

    grosses mottes jusque sur nous ; parfois un

    éclat tombe brulant à nos pieds, avec une

    force telle qu'il disparaît dans le sol. _ Un

    gr. arbre décharné et encore debout cependant

    s'abat fracassé, en travers de notre tranchée. _

    Quel terrible, quel effrayant vacarme ! au début

    nous en avions la tête cassée, mais petit à

    petit on s'y fait. Je chante à tue tête "la

    Marseillaise" et le "Chant du départ" pour me

    donner du nerf, ces coups de canons sont

    right page

    un merveilleux quoiqu'assourdissant accompagnement.

    Les Parmi mes camarades, tandis que les

    obus font rage, les uns fument placidement, d'autres

    mangent. Si on regarde en arrière de tout côtés

    les éclairs des bouches à feu illuminent la campagne :

    dans les bois, sur les collines et jusque dans la

    portion de plaine de la Woevre qui est à nous,

    du côté de Fresne. Devant nous au contraire

    une âcre fumée obscurcit le ciel, striée d'éclairs

    de lueurs, d'éclats, de toutes sortes de débrits

    qui font des bonds prodigieux. Ce vacarme dure

    depuis une heure de temps, aucun coup de fusil

    n'a été tiré ! Tout à coup on distingue de nouveau

    le crépitement de la fusillade tandis que le

    canon ralentit un peu ; c'est l'assaut. Devant

    nous la 12e Cie du 132 grimpe et se disperse

    en tirailleurs. Ils atteignent bien en un instant

    la première ligne ennemi et avant d'y

    sauter, restent debout sur le parapet en agitant

    un fanion rouge au bout d'un bâton pour

    faire signe à l'artillerie d'allonger son tir.

    Des hourrats ! Les nôtres sont dans une portion

    de tranchées que les Boches décimés n'ont pu

    tenir. Notre artillerie fait maintenant un tir de

  • January 18, 2017 20:40:11 David Gadiou (FR)

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    et terrible ; on distingue particulièrement les

    rafales de ces dernières pieces de 75 dont plusieurs

    batteries donnent à tir rapide du haut de la

    côte des Hures à gauche de Trésauvaux. Au dessus

    de nos têtes, à ce roulement succède instantanément

    les sifflements aigus des projectiles, puis

    l'éclatement sauvage et terrible dans sa

    brutalité aveugle sur les positions ennemies ; le

    carnage dans toute l'acception du mot_.

    Avec une précision extraordinaire les obus bouleversent

    tous les formidables travaux de terrassement

    et de retranchement dans lesquels les

    Boches se terrent, _ la terre soulevée violemment

    en l'air et projetée de tous côtés, retombe en

    grosses mottes jusque sur nous ; parfois un

    éclat tombe brulant à nos pieds, avec une

    force telle qu'il disparaît dans le sol. _ Un

    gr. arbre décharné et encore debout cependant

    s'abat fracassé, en travers de notre tranchée. _

    Quel terrible, quel effrayant vacarme ! au début

    nous en avions la tête cassée, mais petit à

    petit on s'y fait. Je chante à tue tête "la

    Marseillaise" et le "Chant du départ" pour me

    donner du nerf, ces coups de canons sont

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    un merveilleux quoiqu'assourdissant accompagnement.

    Les Parmi mes camarades, tandis que les

    obus font rage, les uns fument placidement, d'autres

    mangent. Si on regarde en arrière de tout côtés

    les éclairs des bouches à feu illuminent la campagne :

    dans les bois, sur les collines et jusque dans la

    portion de plaine de la Woevre qui est à nous,

    du côté de Fresne. Devant nous au contraire

    une âcre fumée obscurcit le ciel, striée d'éclairs

    de lueurs, d'éclats, de toutes sortes de débrits

    qui font des bonds prodigieux. Ce vacarme dure

    depuis une heure de temps, aucun coup de fusil

    n'a été tiré ! Tout à coup on distingue de nouveau

    le crépitement de la fusillade tandis que le

    canon ralentit un peu ; c'est l'assaut. Devant

    nous la 12e Cie du 132 grimpe et se disperse

    en tirailleurs. Ils atteignent bien en un instant

    la première ligne ennemi et avant d'y

    sauter, restent debout sur le parapet en agitant

    un fanion rouge au bout d'un bâton pour

    faire signe à l'artillerie d'allonger son tir.

    Des hourrats ! Les nôtres sont dans une portion

    de tranchées que les Boches décimés n'ont pu

    tenir. Notre artillerie fait maintenant un tir de


  • January 18, 2017 20:36:09 David Gadiou (FR)

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    et terrible ; on distingue particulièrement les

    rafales de ces dernières pieces de 75 dont plusieurs

    batteries donnent à tir rapide du haut de la

    côte des Hures à gauche de Vrésauvaux. Au dessus

    de nos têtes, à ce roulement succède instantanément

    les sifflements aigus des projectiles, puis

    l'éclatement sauvage et terrible dans sa

    brutalité aveugle sur les positions ennemies ; le

    carnage dans toute l'acception du mot_.

    Avec une précision extraordinaire les obus bouleversent

    tous les formidables travaux de terrassement

    et de retranchement dans lesquels les

    Boches se terrent, _ la terre soulevée violemment

    en l'air et projetée de tous côtés, retombe en

    grosses mottes jusque sur nous ; parfois un

    éclat tombe brulant à nos pieds, avec une

    force telle qu'il disparaît dans le sol. _ Un

    gr. arbre décharné et encore debout cependant

    s'abat fracassé, en travers de notre tranchée. _

    Quel terrible, quel effrayant vacarme ! au début

    nous en avions la tête cassée, mais petit à

    petit on s'y fait. Je chante à tue tête "la

    Marseillaise" et le "Chant du départ" pour me

    donner du nerf, ces coups de canons sont

    right page

    un merveilleux quoiqu'assourdissant accompagnement.

    Les Parmi mes camarades, tandis que les

    obus font rage, les uns fument placidement, d'autres

    mangent. Si on regarde en arrière de tout côtés

    les éclairs des bouches à feu illuminent la campagne :

    dans les bois, sur les collines et jusque dans la

    portion de plaine de la Woevre qui est à nous,

    du côté de Fresne. Devant nous au contraire

    une âcre fumée obscurcit le ciel, striée d'éclairs

    de lueurs, d'éclats, de toutes sortes de débrits

    qui font des bonds prodigieux. Ce vacarme dure

    depuis une heure de temps, aucun coup de fusil

    n'a été tiré ! Tout à coup on distingue de nouveau

    le crépitement de la fusillade tandis que le

    canon ralentit un peu ; c'est l'assaut. Devant

    nous la 12e Cie du 132 grimpe et se disperse

    en tirailleurs. Ils atteignent bien en un instant

    la première ligne ennemi et avant d'y

    sauter, restent debout sur le parapet en agitant

    un fanion rouge au bout d'un bâton pour

    faire signe à l'artillerie d'allonger son tir.

    Des hourrats ! Les nôtres sont dans une portion

    de tranchées que les Boches décimés n'ont pu

    tenir. Notre artillerie fait maintenant un tir de


  • January 18, 2017 20:35:37 David Gadiou (FR)

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    et terrible ; on distingue particulièrement les

    rafales de ces dernières pieces de 75 dont plusieurs

    batteries donnent à tir rapide du haut de la

    côte des Hures à gauche de Vrésauvaux. Au dessus

    de nos têtes, à ce roulement succède instantanément

    les sifflements aigus des projectiles, puis

    l'éclatement sauvage et terrible dans sa

    brutalité aveugle sur les positions ennemies ; le

    carnage dans toute l'acception du mot_.

    Avec une précision extraordinaire les obus bouleversent

    tous les formidables travaux de terrassement

    et de retranchement dans lesquels les

    Boches se terrent, _ la terre soulevée violemment

    en l'air et projetée de tous côtés, retombe en

    grosses mottes jusqu'e sur nous ; parfois un

    éclat tombe brulant à nos pieds, avec une

    force telle qu'il disparaît dans le sol. _ Un

    gr. arbre décharné et encore debout cependant

    s'abat fracassé, en travers de notre tranchée. _

    Quel terrible, quel effrayant vacarme ! au début

    nous en avions la tête cassée, mais petit à

    petit on s'y fait. Je chante à tue tête "la

    Marseillaise" et le "Chant du départ" pour me

    donner du nerf, ces coups de canons sont

    right page

    un merveilleux quoiqu'assourdissant accompagnement.

    Les Parmi mes camarades, tandis que les

    obus font rage, les uns fument placidement, d'autres

    mangent. Si on regarde en arrière de tout côtés

    les éclairs des bouches à feu illuminent la campagne :

    dans les bois, sur les collines et jusque dans la

    portion de plaine de la Woevre qui est à nous,

    du côté de Fresne. Devant nous au contraire

    une âcre fumée obscurcit le ciel, striée d'éclairs

    de lueurs, d'éclats, de toutes sortes de débrits

    qui font des bonds prodigieux. Ce vacarme dure

    depuis une heure de temps, aucun coup de fusil

    n'a été tiré ! Tout à coup on distingue de nouveau

    le crépitement de la fusillade tandis que le

    canon ralentit un peu ; c'est l'assaut. Devant

    nous la 12e Cie du 132 grimpe et se disperse

    en tirailleurs. Ils atteignent bien en un instant

    la première ligne ennemi et avant d'y

    sauter, restent debout sur le parapet en agitant

    un fanion rouge au bout d'un bâton pour

    faire signe à l'artillerie d'allonger son tir.

    Des hourrats ! Les nôtres sont dans une portion

    de tranchées que les Boches décimés n'ont pu

    tenir. Notre artillerie fait maintenant un tir de


  • January 18, 2017 20:35:24 David Gadiou (FR)

    et terrible ; on distingue particulièrement les

    rafales de ces dernières pieces de 75 dont plusieurs

    batteries donnent à tir rapide du haut de la

    côte des Hures à gauche de Vrésauvaux. Au dessus

    de nos têtes, à ce roulement succède instantanément

    les sifflements aigus des projectiles, puis

    l'éclatement sauvage et terrible dans sa

    brutalité aveugle sur les positions ennemies ; le

    carnage dans toute l'acception du mot_.

    Avec une précision extraordinaire les obus bouleversent

    tous les formidables travaux de terrassement

    et de retranchement dans lesquels les

    Boches se terrent, _ la terre soulevée violemment

    en l'air et projetée de tous côtés, retombe en

    grosses mottes jusqu'e sur nous ; parfois un

    éclat tombe brulant à nos pieds, avec une

    force telle qu'il disparaît dans le sol. _ Un

    gr. arbre décharné et encore debout cependant

    s'abat fracassé, en travers de notre tranchée. _

    Quel terrible, quel effrayant vacarme ! au début

    nous en avions la tête cassée, mais petit à

    petit on s'y fait. Je chante à tue tête "la

    Marseillaise" et le "Chant du départ" pour me

    donner du nerf, ces coups de canons sont

    right page

    un merveilleux quoiqu'assourdissant accompagnement.

    Les Parmi mes camarades, tandis que les

    obus font rage, les uns fument placidement, d'autres

    mangent. Si on regarde en arrière de tout côtés

    les éclairs des bouches à feu illuminent la campagne :

    dans les bois, sur les collines et jusque dans la

    portion de plaine de la Woevre qui est à nous,

    du côté de Fresne. Devant nous au contraire

    une âcre fumée obscurcit le ciel, striée d'éclairs

    de lueurs, d'éclats, de toutes sortes de débrits

    qui font des bonds prodigieux. Ce vacarme dure

    depuis une heure de temps, aucun coup de fusil

    n'a été tiré ! Tout à coup on distingue de nouveau

    le crépitement de la fusillade tandis que le

    canon ralentit un peu ; c'est l'assaut. Devant

    nous la 12e Cie du 132 grimpe et se disperse

    en tirailleurs. Ils atteignent bien en un instant

    la première ligne ennemi et avant d'y

    sauter, restent debout sur le parapet en agitant

    un fanion rouge au bout d'un bâton pour

    faire signe à l'artillerie d'allonger son tir.

    Des hourrats ! Les nôtres sont dans une portion

    de tranchées que les Boches décimés n'ont pu

    tenir. Notre artillerie fait maintenant un tir de


Description

Save description
  • 43.296482||5.369779999999992||

    Marseille

  • 49.09574674591921||5.6286723121094155||

    Fresnes-en-Woëvre

  • 49.07640960611243||5.607386301367228||

    Trésauvaux

  • 49.07697183854262||5.5929667457031655||

    Côtes des Hures

  • 49.3204789||8.436216999999942||

    Verdun, Marseille, Spire (Allemagne), Hammelbing, Lituanie

    ||1
Location(s)
  • Story location Verdun, Marseille, Spire (Allemagne), Hammelbing, Lituanie
  • Document location Marseille
  • Additional document location Fresnes-en-Woëvre
  • Additional document location Trésauvaux
  • Additional document location Côtes des Hures
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ID
9947 / 94973
Source
http://europeana1914-1918.eu/...
Contributor
Arielle PYARD
License
http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0/


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