FRBDIC-46 Carnets d'artilleur de Paul Bouchon, item 25

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un peu plus remués que sur l'Italie. Tout

s'est en somme bien passé. Le Comt était

bien embêté. Il etait seul comme officier

au moment ou il reçut lordre de départ

Les autres etaient partis visiter le Caire

A rela Ils leur télégraphie de revenir

aussitôt. A relater l'aventure du 

Capne  Saintpère . Il venait d'arriver au 

Caire ou il comptait visiter complètement

la ville et voir les les Pyramides à  ...Heliopolés , 

il descendait l'avenue de la gare lors-

qu'un télégraphiste se présente a lui et

demande : Capne Saintpère. Tiens dit celui

ci avec sa vantardise accoutumée Je suis 

donc connu au Caire. Mais on lui tend 

le télégramme et bon gré malgré il lui 

fallut reprendre le chemin de la gare. 

Je dors une partie de l'après midi. 

Tout le monde est ereinté après une telle 

nuit. La mer est calme. Le sort après 

le diner je fume une pipe sur le pont des 

seconds en compagnie de Guillaume. Peu 

après midi nous avions vu disparaître au 

loin les côtes d'Afrique, les palmiers, les

dunes, le port d'Alexandrie et sa forêt

de mâts. missingreviendrons-nous Jamais. 

18 avril. Je me lève vers 7 heures. J'ai 

passé une bonne nuit. Mer clame. un 

navire au loin. Nous filons bon train 17

noeuds. Le navire est bon marcheur. Nous

allons droit vers le Nord. Sûrement aux 

Dardanelles. Je fais un brin de toilette

et je prends des notes. A bien a on braque 

des canons. Craint-on des torpilleurs ou

est-ce pour le débarquement. Ou débar-

querons nous au juste ? Les missingsont 

prêts. Encore une opération qui ne sera


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pas facile. Vers 8 heures on commence a 

apercevoir les iles de l'archipel grec. 

Nous avons bien marché toute la nuit. 

Toute la journée rien que des Iles ou des Rochers. 
Ces iles sont plutôt de hautes montagnes qui

emergent des flots. Elles sont presque toutes a 

pied. Ca- et la cependant on aperçoit dans 

des infractuosités des rochers de petits villages

aux maisons blanches. Vers le soir plusieurs

navires sont en vue. On doit voyager toute 

la nuit lumière éteintes, que craint-on ? 

La nuit venue assis sur un banc sur le 

pont des seconds Guillaume et moi regardons

les phares des iles proches. Nous filons a toute

vitesse. Les phares disparaissent et d'autres

réaparaissent. Nous sommes comme une 

grande épave sur les flots, aucune lumière

ne perce. Nous voyageons en aveugles. 

Guillaume joue de l'harmonica. On se

laisse bercer car la mer est molle. Et douce-

ment dans les murmure des vagues ont rêve, 

on rêve a la France qui est si loin. On

dit que nous débarquerons demain. Avant

de se coucher derrière les rideaux tirés sur le

hublot on rassemble ses affaires pour ne rien

oublier au débarquement et l'on cause

avant de s'endormir. On cause des  ...foires 

passées, du temps ou l'on allait tous les matins

a la chapelle St Luc, comme c'est loin déjà.

J'ai ecrit de longues lettres et des cartes pour

les amis. J'envoi mes photos a Jeannette. 

Mais le courrier ne partira pas aujourd'hui. 

19 Avril. Je suis reveillé de grand matin. 

Je ne puis dormir a partir de 3 heures. Je 

veux voir les côtes de Turquie a notre arrivée 

mais il fait encore nuit. Je sens cependant

que nous avons considérablement ralenti

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un peu plus remués que sur l'Italie. Tout

s'est en somme bien passé. Le Comt était

bien embêté. Il etait seul comme officier

au moment ou il reçut lordre de départ

Les autres etaient partis visiter le Caire

A rela Ils leur télégraphie de revenir

aussitôt. A relater l'aventure du 

Capne  Saintpère . Il venait d'arriver au 

Caire ou il comptait visiter complètement

la ville et voir les les Pyramides à  ...Heliopolés , 

il descendait l'avenue de la gare lors-

qu'un télégraphiste se présente a lui et

demande : Capne Saintpère. Tiens dit celui

ci avec sa vantardise accoutumée Je suis 

donc connu au Caire. Mais on lui tend 

le télégramme et bon gré malgré il lui 

fallut reprendre le chemin de la gare. 

Je dors une partie de l'après midi. 

Tout le monde est ereinté après une telle 

nuit. La mer est calme. Le sort après 

le diner je fume une pipe sur le pont des 

seconds en compagnie de Guillaume. Peu 

après midi nous avions vu disparaître au 

loin les côtes d'Afrique, les palmiers, les

dunes, le port d'Alexandrie et sa forêt

de mâts. missingreviendrons-nous Jamais. 

18 avril. Je me lève vers 7 heures. J'ai 

passé une bonne nuit. Mer clame. un 

navire au loin. Nous filons bon train 17

noeuds. Le navire est bon marcheur. Nous

allons droit vers le Nord. Sûrement aux 

Dardanelles. Je fais un brin de toilette

et je prends des notes. A bien a on braque 

des canons. Craint-on des torpilleurs ou

est-ce pour le débarquement. Ou débar-

querons nous au juste ? Les missingsont 

prêts. Encore une opération qui ne sera


47

pas facile. Vers 8 heures on commence a 

apercevoir les iles de l'archipel grec. 

Nous avons bien marché toute la nuit. 

Toute la journée rien que des Iles ou des Rochers. 
Ces iles sont plutôt de hautes montagnes qui

emergent des flots. Elles sont presque toutes a 

pied. Ca- et la cependant on aperçoit dans 

des infractuosités des rochers de petits villages

aux maisons blanches. Vers le soir plusieurs

navires sont en vue. On doit voyager toute 

la nuit lumière éteintes, que craint-on ? 

La nuit venue assis sur un banc sur le 

pont des seconds Guillaume et moi regardons

les phares des iles proches. Nous filons a toute

vitesse. Les phares disparaissent et d'autres

réaparaissent. Nous sommes comme une 

grande épave sur les flots, aucune lumière

ne perce. Nous voyageons en aveugles. 

Guillaume joue de l'harmonica. On se

laisse bercer car la mer est molle. Et douce-

ment dans les murmure des vagues ont rêve, 

on rêve a la France qui est si loin. On

dit que nous débarquerons demain. Avant

de se coucher derrière les rideaux tirés sur le

hublot on rassemble ses affaires pour ne rien

oublier au débarquement et l'on cause

avant de s'endormir. On cause des  ...foires 

passées, du temps ou l'on allait tous les matins

a la chapelle St Luc, comme c'est loin déjà.

J'ai ecrit de longues lettres et des cartes pour

les amis. J'envoi mes photos a Jeannette. 

Mais le courrier ne partira pas aujourd'hui. 

19 Avril. Je suis reveillé de grand matin. 

Je ne puis dormir a partir de 3 heures. Je 

veux voir les côtes de Turquie a notre arrivée 

mais il fait encore nuit. Je sens cependant

que nous avons considérablement ralenti


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  • May 24, 2017 17:10:43 Florence-Esther BLOYET

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    un peu plus remués que sur l'Italie. Tout

    s'est en somme bien passé. Le Comt était

    bien embêté. Il etait seul comme officier

    au moment ou il reçut lordre de départ

    Les autres etaient partis visiter le Caire

    A rela Ils leur télégraphie de revenir

    aussitôt. A relater l'aventure du 

    Capne  Saintpère . Il venait d'arriver au 

    Caire ou il comptait visiter complètement

    la ville et voir les les Pyramides à  ...Heliopolés , 

    il descendait l'avenue de la gare lors-

    qu'un télégraphiste se présente a lui et

    demande : Capne Saintpère. Tiens dit celui

    ci avec sa vantardise accoutumée Je suis 

    donc connu au Caire. Mais on lui tend 

    le télégramme et bon gré malgré il lui 

    fallut reprendre le chemin de la gare. 

    Je dors une partie de l'après midi. 

    Tout le monde est ereinté après une telle 

    nuit. La mer est calme. Le sort après 

    le diner je fume une pipe sur le pont des 

    seconds en compagnie de Guillaume. Peu 

    après midi nous avions vu disparaître au 

    loin les côtes d'Afrique, les palmiers, les

    dunes, le port d'Alexandrie et sa forêt

    de mâts. missingreviendrons-nous Jamais. 

    18 avril. Je me lève vers 7 heures. J'ai 

    passé une bonne nuit. Mer clame. un 

    navire au loin. Nous filons bon train 17

    noeuds. Le navire est bon marcheur. Nous

    allons droit vers le Nord. Sûrement aux 

    Dardanelles. Je fais un brin de toilette

    et je prends des notes. A bien a on braque 

    des canons. Craint-on des torpilleurs ou

    est-ce pour le débarquement. Ou débar-

    querons nous au juste ? Les missingsont 

    prêts. Encore une opération qui ne sera


    47

    pas facile. Vers 8 heures on commence a 

    apercevoir les iles de l'archipel grec. 

    Nous avons bien marché toute la nuit. 

    Toute la journée rien que des Iles ou des Rochers. 
    Ces iles sont plutôt de hautes montagnes qui

    emergent des flots. Elles sont presque toutes a 

    pied. Ca- et la cependant on aperçoit dans 

    des infractuosités des rochers de petits villages

    aux maisons blanches. Vers le soir plusieurs

    navires sont en vue. On doit voyager toute 

    la nuit lumière éteintes, que craint-on ? 

    La nuit venue assis sur un banc sur le 

    pont des seconds Guillaume et moi regardons

    les phares des iles proches. Nous filons a toute

    vitesse. Les phares disparaissent et d'autres

    réaparaissent. Nous sommes comme une 

    grande épave sur les flots, aucune lumière

    ne perce. Nous voyageons en aveugles. 

    Guillaume joue de l'harmonica. On se

    laisse bercer car la mer est molle. Et douce-

    ment dans les murmure des vagues ont rêve, 

    on rêve a la France qui est si loin. On

    dit que nous débarquerons demain. Avant

    de se coucher derrière les rideaux tirés sur le

    hublot on rassemble ses affaires pour ne rien

    oublier au débarquement et l'on cause

    avant de s'endormir. On cause des  ...foires 

    passées, du temps ou l'on allait tous les matins

    a la chapelle St Luc, comme c'est loin déjà.

    J'ai ecrit de longues lettres et des cartes pour

    les amis. J'envoi mes photos a Jeannette. 

    Mais le courrier ne partira pas aujourd'hui. 

    19 Avril. Je suis reveillé de grand matin. 

    Je ne puis dormir a partir de 3 heures. Je 

    veux voir les côtes de Turquie a notre arrivée 

    mais il fait encore nuit. Je sens cependant

    que nous avons considérablement ralenti


  • May 24, 2017 17:09:50 Florence-Esther BLOYET

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    un peu plus remués que sur l'Italie. Tout

    s'est en somme bien passé. Le Comt était

    bien embêté. Il etait seul comme officier

    au moment ou il reçut lordre de départ

    Les autres etaient partis visiter le Caire

    A rela Ils leur télégraphie de revenir

    aussitôt. A relater l'aventure du 

    Capne  Saintpère . Il venait d'arriver au 

    Caire ou il comptait visiter complètement

    la ville et voir les les Pyramides à  ...Heliopolés , 

    il descendait l'avenue de la gare lors-

    qu'un télégraphiste se présente a lui et

    demande : Capne Saintpère. Tiens dit celui

    ci avec sa vantardise accoutumée Je suis 

    donc connu au Caire. Mais on lui tend 

    le télégramme et bon gré malgré il lui 

    fallut reprendre le chemin de la gare. 

    Je dors une partie de l'après midi. 

    Tout le monde est ereinté après une telle 

    nuit. La mer est calme. Le sort après 

    le diner je fume une pipe sur le pont des 

    seconds en compagnie de Guillaume. Peu 

    après midi nous avions vu disparaître au 

    loin les côtes d'Afrique, les palmiers, les

    dunes, le port d'Alexandrie et sa forêt

    de mâts. missingreviendrons-nous Jamais. 

    18 avril. Je me lève vers 7 heures. J'ai 

    passé une bonne nuit. Mer clame. un 

    navire au loin. Nous filons bon train 17

    noeuds. Le navire est bon marcheur. Nous

    allons droit vers le Nord. Sûrement aux 

    Dardanelles. Je fais un brin de toilette

    et je prends des notes. A bien a on braque 

    des canons. Craint-on des torpilleurs ou

    est-ce pour le débarquement. Ou débar-

    querons nous au juste ? Les missingsont 

    prêts. Encore une opération qui ne sera


    47

    pas facile. Vers 8 heures on commence a 

    apercevoir les iles de l'archipel grec. 

    Nous avons bien marché toute la nuit. 

    Toute la journée rien que des Iles ou des Rochers. 
    Ces iles sont plutôt de hautes montagnes qui

    emergent des flots. Elles sont presque toutes a 

    pied. Ca- et la cependant on aperçoit dans 

    des infractuosités des rochers de petits villages

    aux maisons blanches. Vers le soir plusieurs

    navires sont en vue. On doit voyager toute 

    la nuit lumière éteintes, que craint-on ? 

    La nuit venue assis sur un banc sur le 

    pont des seconds Guillaume et moi regardons

    les phares des iles proches. Nous filons a toute

    vitesse. Les phares disparaissent et d'autres

    réaparaissent. Nous sommes comme une 

    grande épave sur les flots, aucune lumière

    ne perce. Nous voyageons en aveugles. 

    Guillaume joue de l'harmonica. On se

    laisse bercer car la mer est molle. Et douce-

    ment dans les murmure des vagues ont rêve, 

    on rêve a la France qui est si loin. On

    dit que nous débarquerons demain. Avant

    de se coucher derrière les rideaux tirés sur le

    hublot on rassemble ses affaires pour ne rien

    oublier au débarquement et l'on cause

    avant de s'endormir. On cause des  ...foires 

    passées, du temps ou l'on allait tous les matins

    a la chapelle St Luc, comme c'est loin déjà.

    J'ai ecrit de longues lettres et des cartes pour

    les amis. J'envoi mes photos a Jeannette 


  • May 24, 2017 17:08:31 Florence-Esther BLOYET

    46

    un peu plus remués que sur l'Italie. Tout

    s'est en somme bien passé. Le Comt était

    bien embêté. Il etait seul comme officier

    au moment ou il reçut lordre de départ

    Les autres etaient partis visiter le Caire

    A rela Ils leur télégraphie de revenir

    aussitôt. A relater l'aventure du 

    Capne  Saintpère . Il venait d'arriver au 

    Caire ou il comptait visiter complètement

    la ville et voir les les Pyramides à  ...Heliopolés , 

    il descendait l'avenue de la gare lors-

    qu'un télégraphiste se présente a lui et

    demande : Capne Saintpère. Tiens dit celui

    ci avec sa vantardise accoutumée Je suis 

    donc connu au Caire. Mais on lui tend 

    le télégramme et bon gré malgré il lui 

    fallut reprendre le chemin de la gare. 

    Je dors une partie de l'après midi. 

    Tout le monde est ereinté après une telle 

    nuit. La mer est calme. Le sort après 

    le diner je fume une pipe sur le pont des 

    seconds en compagnie de Guillaume. Peu 

    après midi nous avions vu disparaître au 

    loin les côtes d'Afrique, les palmiers, les

    dunes, le port d'Alexandrie et sa forêt

    de mâts. missingreviendrons-nous Jamais. 

    18 avril. Je me lève vers 7 heures. J'ai 

    passé une bonne nuit. Mer clame. un 

    navire au loin. Nous filons bon train 17

    noeuds. Le navire est bon marcheur. Nous

    allons droit vers le Nord. Sûrement aux 

    Dardanelles. Je fais un brin de toilette

    et je prends des notes. A bien a on braque 

    des canons. Craint-on des torpilleurs ou

    est-ce pour le débarquement. Ou débar-

    querons nous au juste ? Les missingsont 

    prêts. Encore une opération qui ne sera


    47

    pas facile. Vers 8 heures on commence a 

    apercevoir les iles de l'archipel grec. 

    Nous avons bien marché toute la nuit. 

    Toute la journée rien que des Iles ou des Rochers. 
    Ces iles sont plutôt de hautes montagnes qui

    emergent des flots. Elles sont presque toutes a 

    pied. Ca- et la cependant on aperçoit dans 

    des infractuosités des rochers de petits villages

    aux maisons blanches. Vers le soir plusieurs

    navires sont en vue. On doit voyager toute 

    la nuit lumière éteintes, que craint-on ? 

    La nuit venue assis sur un banc sur le 

    pont des seconds Guillaume et moi regardons

    les phares des iles proches. Nous filons a toute

    vitesse. Les phares disparaissent et d'autres

    réaparaissent. Nous sommes comme une 

    grande épave sur les flots, aucune lumière

    ne perce. Nous voyageons en aveugles. 

    Guillaume joue de l'harmonica. On se

    laisse bercer car la mer est molle. Et douce-

    ment dans les murmure des vagues ont rêve, 

    on rêve a la France qui est si loin. On

    dit que nous débarquerons demain. Avant

    de se coucher derrière les rideaux tirés sur le

     


  • May 24, 2017 16:58:30 Florence-Esther BLOYET

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    un peu plus remués que sur l'Italie. Tout

    s'est en somme bien passé. Le Comt était

    bien embêté. Il etait seul comme officier

    au moment ou il reçut lordre de départ

    Les autres etaient partis visiter le Caire

    A rela Ils leur télégraphie de revenir

    aussitôt. A relater l'aventure du 

    Capne  Saintpère . Il venait d'arriver au 

    Caire ou il comptait visiter complètement

    la ville et voir les les Pyramides à  ...Heliopolés , 

    il descendait l'avenue de la gare lors-

    qu'un télégraphiste se présente a lui et

    demande : Capne Saintpère. Tiens dit celui

    ci avec sa vantardise accoutumée Je suis 

    donc connu au Caire. Mais on lui tend 

    le télégramme et bon gré malgré il lui 

    fallut reprendre le chemin de la gare. 

    Je dors une partie de l'après midi. 

    Tout le monde est ereinté après une telle 

    nuit. La mer est calme. Le sort après 

    le diner je fume une pipe sur le pont des 

    seconds en compagnie de Guillaume. Peu 

    après midi nous avions vu disparaître au 

    loin les côtes d'Afrique, les palmiers, les

    dunes, le port d'Alexandrie et sa forêt

    de mâts. missingreviendrons-nous Jamais. 

    18 avril. Je me lève vers 7 heures. J'ai 

    passé une bonne nuit. Mer clame. un 

    navire au loin. Nous filons bon train 17

    noeuds. Le navire est bon marcheur. Nous

    allons droit vers le Nord. Sûrement aux 

    Dardanelles. Je fais un brin de toilette

    et je prends des notes. A bien a on braque 

    des canons. Craint-on des torpilleurs ou

    est-ce pour le débarquement. Ou débar-

    querons nous au juste ? Les missingsont 

    prêts. Encore une opération qui ne sera


    47

    pas facile. Vers 8 heures on commence a 

    apercevoir les iles de l'archipel grec. 

    Nous avons bien marché toute la nuit. 

    Toute la journée rien que des Iles ou des Rochers. 
    Ces iles sont plutôt de hautes montagnes qui

    emergent des flots. Elles sont presque toutes a 

    pied. Ca- et la cependant on aperçoit dans 

    des infractuosités des rochers de petits villages

    aux maisons blanches. Vers le soir plusieurs

    navires sont en vue. On doit voyager toute 

    la nuit lumière éteintes, que craint-on ? 

    La nuit venue assis sur un banc sur le 

    pont des seconds Guillaume et moi regardons

    les phares des iles proches. Nous filons a toute

    vitesse. Les phares disparaissent et d'autres

    réaparaissent. Nous sommes comme une 

    grande épave sur les flots, aucune lumière

    ne perce. Nous voyageons en aveugles. 

    Guillaume joue de l'harmonica. On se

    laisse bercer car la mer est molle. Et douce-

    ment dans les murmure des vagues ont rêve, 

    on rêve a la France qui est si loin. On 


  • May 24, 2017 16:58:01 Florence-Esther BLOYET

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    un peu plus remués que sur l'Italie. Tout

    s'est en somme bien passé. Le Comt était

    bien embêté. Il etait seul comme officier

    au moment ou il reçut lordre de départ

    Les autres etaient partis visiter le Caire

    A rela Ils leur télégraphie de revenir

    aussitôt. A relater l'aventure du 

    Capne  Saintpère . Il venait d'arriver au 

    Caire ou il comptait visiter complètement

    la ville et voir les les Pyramides à  ...Heliopolés , 

    il descendait l'avenue de la gare lors-

    qu'un télégraphiste se présente a lui et

    demande : Capne Saintpère. Tiens dit celui

    ci avec sa vantardise accoutumée Je suis 

    donc connu au Caire. Mais on lui tend 

    le télégramme et bon gré malgré il lui 

    fallut reprendre le chemin de la gare. 

    Je dors une partie de l'après midi. 

    Tout le monde est ereinté après une telle 

    nuit. La mer est calme. Le sort après 

    le diner je fume une pipe sur le pont des 

    seconds en compagnie de Guillaume. Peu 

    après midi nous avions vu disparaître au 

    loin les côtes d'Afrique, les palmiers, les

    dunes, le port d'Alexandrie et sa forêt

    de mâts. missingreviendrons-nous Jamais. 

    18 avril. Je me lève vers 7 heures. J'ai 

    passé une bonne nuit. Mer clame. un 

    navire au loin. Nous filons bon train 17

    noeuds. Le navire est bon marcheur. Nous

    allons droit vers le Nord. Sûrement aux 

    Dardanelles. Je fais un brin de toilette

    et je prends des notes. A bien a on braque 

    des canons. Craint-on des torpilleurs ou

    est-ce pour le débarquement. Ou débar-

    querons nous au juste ? Les missingsont 

    prêts. Encore une opération qui ne sera


    47

    pas facile. Vers 8 heures on commence a 

    apercevoir les iles de l'archipel grec. 

    Nous avons bien marché toute la nuit. 

    Toute la journée rien que des Iles ou des Rochers. 
    Ces iles sont plutôt de hautes montagnes qui

    emergent des flots. Elles sont presque toutes a 

    pied. Ca- et la cependant on aperçoit dans 

    des infractuosités des rochers de petits villages

    aux maisons blanches. Vers le soir plusieurs

    navires sont en vue. On doit voyager toute 

    la nuit lumière éteintes, que craint-on ? 

    La nuit venue assis sur un banc sur le 

    pont des seconds Guillaume et moi regardons

    les phares des iles proches. Nous filons a toute

    vitesse. Les phares disparaissent et d'autres

    réaparaissent. Nous sommes comme une 

    grande épave sur les flots, aucune lumière

    ne perce. Nous voyageons en aveugles. 

    Guillaume joue de l'harmonica. On se

    laisse bercer car la mer est molle. Et douce-

    ment 


  • May 24, 2017 16:57:56 Florence-Esther BLOYET

    46

    un peu plus remués que sur l'Italie. Tout

    s'est en somme bien passé. Le Comt était

    bien embêté. Il etait seul comme officier

    au moment ou il reçut lordre de départ

    Les autres etaient partis visiter le Caire

    A rela Ils leur télégraphie de revenir

    aussitôt. A relater l'aventure du 

    Capne  Saintpère . Il venait d'arriver au 

    Caire ou il comptait visiter complètement

    la ville et voir les les Pyramides à  ...Heliopolés , 

    il descendait l'avenue de la gare lors-

    qu'un télégraphiste se présente a lui et

    demande : Capne Saintpère. Tiens dit celui

    ci avec sa vantardise accoutumée Je suis 

    donc connu au Caire. Mais on lui tend 

    le télégramme et bon gré malgré il lui 

    fallut reprendre le chemin de la gare. 

    Je dors une partie de l'après midi. 

    Tout le monde est ereinté après une telle 

    nuit. La mer est calme. Le sort après 

    le diner je fume une pipe sur le pont des 

    seconds en compagnie de Guillaume. Peu 

    après midi nous avions vu disparaître au 

    loin les côtes d'Afrique, les palmiers, les

    dunes, le port d'Alexandrie et sa forêt

    de mâts. missingreviendrons-nous Jamais. 

    18 avril. Je me lève vers 7 heures. J'ai 

    passé une bonne nuit. Mer clame. un 

    navire au loin. Nous filons bon train 17

    noeuds. Le navire est bon marcheur. Nous

    allons droit vers le Nord. Sûrement aux 

    Dardanelles. Je fais un brin de toilette

    et je prends des notes. A bien a on braque 

    des canons. Craint-on des torpilleurs ou

    est-ce pour le débarquement. Ou débar-

    querons nous au juste ? Les missingsont 

    prêts. Encore une opération qui ne sera


    47

    pas facile. Vers 8 heures on commence a 

    apercevoir les iles de l'archipel grec. 

    Nous avons bien marché toute la nuit. 

    Toute la journée rien que des Iles ou des Rochers. 
    Ces iles sont plutôt de hautes montagnes qui

    emergent des flots. Elles sont presque toutes a 

    pied. Ca- et la cependant on aperçoit dans 

    des infractuosités des rochers de petits villages

    aux maisons blanches. Vers le soir plusieurs

    navires sont en vue. On doit voyager toute 

    la nuit lumière éteintes, que craint-on ? 

    La nuit venue assis sur un banc sur le 

    pont des seconds Guillaume et moi regardons

    les phares des iles proches. Nous filons a toute

    vitesse. Les phares disparaissent et d'autres


  • May 24, 2017 16:48:26 Florence-Esther BLOYET

    46

    un peu plus remués que sur l'Italie. Tout

    s'est en somme bien passé. Le Comt était

    bien embêté. Il etait seul comme officier

    au moment ou il reçut lordre de départ

    Les autres etaient partis visiter le Caire

    A rela Ils leur télégraphie de revenir

    aussitôt. A relater l'aventure du 

    Capne  Saintpère . Il venait d'arriver au 

    Caire ou il comptait visiter complètement

    la ville et voir les les Pyramides à  ...Heliopolés , 

    il descendait l'avenue de la gare lors-

    qu'un télégraphiste se présente a lui et demande : 


  • May 24, 2017 16:47:14 Florence-Esther BLOYET

    46

    un peu plus remués que sur l'Italie. Tout

    s'est en somme bien passé. Le Comt était

    bien embêté. Il etait seul comme officier

    au moment ou il reçut lordre de départ

    Les autres etaient partis visiter le Caire

    A rela Ils leur télégraphie de revenir

    aussitôt. A relater l'aventure du 

    Capne Saintpère. Il venait d'arriver au 

    Caire 


  • May 24, 2017 16:46:22 Florence-Esther BLOYET

    46

    un peu plus remués que sur l'Italie. Tout

    s'est en somme bien passé. Le Comt était

    bien embêté. Il etait seul comme officier

    au moment ou il reçut lordre de départ

    Les autres etaient partis visiter le Caire



  • May 24, 2017 16:42:23 Florence-Esther BLOYET

    46

    un peu plus remués que sur l'Italie. Tout


Description

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  • 40.04185555091104||26.290340371875004||

    Dardanelles

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Location(s)
  • Story location Dardanelles
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ID
9589 / 247587
Source
http://europeana1914-1918.eu/...
Contributor
M. Philippe BOUCHON
License
http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0/


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