Boivin, item 10
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BOIVIN (suite)
Un bruit soudain ! j'ouvre les paupieres | Ici fut un poste de mitrailleurs
Un bruit sec, métallique, net. | Touché de plein fouet en plein coeur
C'est un boche dont la baïonnette | Par un gros obus, aveugle, rageur
A dû, en face, heurter quelque pierre | Volatilisant, machine et serveurs
|
Fausse alerte et, lent, le temps fuit | A sa place, un trou. immonde
Rien ne se voit ni s'entend en cette nuit | Qu'une boue sanglante inonde.
Brumeuse, opaque, inhumaine. | Des caisses de munitions éventrées...
Sauf le pas des Boches qui se promènent | Des cartouches éparpillées...
|
Toujours RIEN et pas d'ORDRES... | DES CARTOUCHES !!! Mes servants
Voici poindre le petit jour | Tels Gavroche sur les barricades
L'On voudrait CRIER, mordre... | Y viendront glaner à l'instant
Ou attaquer au son du tambour. | Pour approvisionner ma ... Pistolade.
|
RIEN..., si pourtant... un murmure | Mais toutes ces horreurs, je quitte
"RENTREZ.." si faible, si peu nature | Il me faut enfin trouver un gite
Que l'on croit avoir rêvé. | Bah ! Rien de tel pour dormir
Le cauchemar serait-il levé ? | Qu'une bonne banquette... de tir
|
L'ON se replie..., l'ON rentre en douceur, | J'aménage mon coin, sac sous la tête.
Ne réveillons pas le Fridolin | A même le sol, en guise de couchette
C'est sans regret et sans douleur | Au dessus pour garer du soleil
Que de cette veille NOUS voyons la fin | Ma toile de tente fait merveille.
|
Mais une question brutale se pose | Bonsoir la Compagnie ! Je m'endors.
Il est nécessaire que je me repose | Au début d'après midi : un appel.
Il faut à tout prix me trouver un abri | "T'es pas FADA ? Coquigne de sort !
Beaucoup sont détruits, les bons sont pris ? | "De rester sous les pignatelles ?"
|
Au cours de mes contremarches | De fait depuis ce matin
Plus je vais.., plus je marche | L'artillerie d'en face fait rage
Je me rends compte du chambardement | Et ma toile "CRE MATÎN !"
Causé par les bombardements. | Est toute percée de ce mitraillage.
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Le Boche de nature est généreux. | Je n'ai rien entendu bien sur
Pour un coup reçu, il en rend deux. | Allons... cherchons un abri sur
Nos Camarades malheureux | Et alors, tout tranquillement
S'en sont aperçus.... EUX | Je reprends la lettre à mes parents
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La boue, la pluie faisant rage | Installé à croupetons sur la terre
Avec le canon, organisa ce carnage | Sac comme pupitre, plume en l'air
Enrayant les mécaniques, et je pense | J'en chaîne sur un air connu
Empêchant ainsi toute défense. | LA LETTRE INTERROMPUE. -
BOIVIN (suite)
Un bruit soudain ! j'ouvre les paupieres | Ici fut un poste de mitrailleurs
Un bruit sec, métallique, net. | Touché de plein fouet en plein coeur
C'est un boche dont la baïonnette | Par un gros obus, aveugle, rageur
A dû, en face, heurter quelque pierre | Volatilisant, machine et serveurs
|
Fausse alerte et, lent, le temps fuit | A sa place, un trou. immonde
Rien ne se voit ni s'entend en cette nuit | Qu'une boue sanglante inonde.
Brumeuse, opaque, inhumaine. | Des caisses de munitions éventrées...
Sauf le pas des Boches qui se promènent | Des cartouches éparpillées...
|
Toujours RIEN et pas d'ORDRES... | DES CARTOUCHES !!! Mes servants
Voici poindre le petit jour | Tels Gavroche sur les barricades
L'On voudrait CRIER, mordre... | Y viendront glaner à l'instant
Ou attaquer au son du tambour. | Pour approvisionner ma ... Pistolade.
|
RIEN..., si pourtant... un murmure | Mais toutes ces horreurs, je quitte
"RENTREZ.." si faible, si peu nature | Il me faut enfin trouver un gite
Que l'on croit avoir rêvé. | Bah ! Rien de tel pour dormir
Le cauchemar serait-il levé ? | Qu'une bonne banquette... de tir
|
L'ON se replie..., l'ON rentre en douceur, | J'aménage mon coin, sac sous la tête.
Ne réveillons pas le Fridolin | A même le sol, en guise de couchette
C'est sans regret et sans douleur | Au dessus pour garer du soleil
Que de cette veille NOUS voyons la fin | Ma toile de tente fait merveille.
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Mais une question brutale se pose | Bonsoir la Compagnie ! Je m'endors.
Il est nécessaire que je me repose | Au début d'après midi : un appel.
Il faut à tout prix me trouver un abri | "T
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BOIVIN (suite)
Un bruit soudain ! j'ouvre les paupieres | Ici fut un poste de mitrailleurs
Un bruit sec, métallique, net. | Touché de plein fouet en plein coeur
C'est un boche dont la baïonnette | Par un gros obus, aveugle, rageur
A dû, en face, heurter quelque pierre | Volatilisant, machine et serveurs
|
Fausse alerte et, lent, le temps fuit | A sa place, un trou. immonde
Rien ne se voit ni s'entend en cette nuit | Qu'une boue sanglante inonde.
Brumeuse, opaque, inhumaine. | Des caisses de munitions éventrées...
Sauf le pas des Boches qui se promènent | Des cartouches éparpillées...
|
Toujours RIEN et pas d'ORDRES... | DES CARTOUCHES !!! Mes servants
Voici poindre le petit jour | Tels Gavroche sur les barricades
L'On voudrait CRIER, mordre... | Y viendront glaner à l'instant
Ou attaquer au son du tambour. | Pour approvisionner ma ... Pistolade.
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RIEN..., si pourtant... un murmure | Mais toutes ces horreurs, je quitte
"RENTREZ.." si faible, si peu nature | Il me faut enfin trouver un gite
Que l'on croit avoir rêvé. | Bah ! Rien de tel pour dormir
Le cauchemar serait-il levé ? | Qu'une bonne banquette... de tir
|
L'ON se replie..., l'ON rentre en douceur, | J'aménage mon coin, sac sous la tête.
Ne réveillons pas le Fridolin | A même le sol, en guise de couchette
C'est sans regret et sans douleur | Au dessus pour garer du soleil
Que de cette veille NOUS voyons la fin | Ma toile de tente fait merveille.
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Mais une question brutale se pose | Bonsoir la Compagnie ! Je m'endors.
Description
Save description- 49.1446929||5.251142999999956||||1
Le "Mort Homme" au nord de Sivry la Perche (Meuse)
Location(s)
Story location Le "Mort Homme" au nord de Sivry la Perche (Meuse)
- ID
- 7720 / 243666
- Contributor
- Jean-François VIARD
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- Western Front
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