Boivin, item 9
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IV - Boivin
"ALORS MES PETITS, EN AVANT ! ... | Maudite chandelle Boche
"Portez vous au contact du Boche | Les voici maintenant, sans doute,
"Attendez mon commandement. | Surveillant de près NOTRE Route
"Et surtout, sortez les yeux des poches." | Sentant anguille sous roche.
|
Et hop ! NOUS v'la repartis | Nous atteignons enfin les Lignes.
Trainant nos caisses, si lourdes | Mais il reste encore à faire
Que nous en avons les mains gourdes | Le passage des fils de fer
Et glissant sur le sol emboui. | En se guidant l'UN, l'AUTRE par signes.
|
Je vais tomber, "MERDASSE ! ... | Voici trouve une bonne place... (?)
Mais qu'est ce ? ... Une godasse ! ... | Un entonnoir d'obus vaste et profond
Vient de m'érafler le tarbouif, | Premier objectif de la Mission
D'où vient donc cet enfant de bouif ? . | Où nous restons tel des statues de glace
|
Du ciel, soudain, une fusée éclairante | Le Frisé est à quelques mètres
Dévoile à mes yeux, chose effrayante, | On les entend se parler, remuer
, La chaussure, celle d'un macchabée | Mais NOUS ne pouvons NOUS permettre
Qui a arraché le bout de mon nez ! . | De causer, de tousser, ni d'éternuer.
|
Et j'aperçois non sans terreur. | NOUS attendons... quoi au juste ?
Qu'ils sont entassés, cent ou davantage | L'ordre d'attaque ? ... Ou alors
Tout comme bestiaux sinistre échafaudage Si c'est le Fritz qui nous ajuste
En un catafalque d'horreur. | Devons nous tirer d'abord.
|
Les jambes raidies, comme chevaux | J'installe mon fusil en batterie
Qu'à PARIS, jadis, j'ai pu voir | Et demande à mes deux Coteries
Emmenés sur des tombereaux |De préparer chargeurs et munitions
Vers le plus proche dépotoire. | Sans attendre le feu de l'action.
|
Ces corps sans sépulture | "Des munitions ? Quelles munitions ?"
Pour linceul. leur toile de tente | "Vous n'avez pas de cartouches ?"
Empilés, Seuls, dans la nature, | "NON, nos sacs sont vides et la raison
De l'envoi de brancardiers, en attente | "Nous n'avons que des provisions...de bouche
|
Le sang suintait des blessures. | "Criminels ! Bandits ! Salauds !
Ce spectacle me donnait le frisson | "Comment défendrons nous notre peau
Et n'avait rien qui me rassure | "Pendant que je traine mes chargeurs
Quand à l'issue de notre Mission. | "Les VOTRES sont vides, sinistres farceurs
|
Mais un "ORDRE" s'exécute |Attendons les évenements....
Et dès le noir revenu | La fatigue, le silence, l'enervement
Sortant de l'abri de cette ... BUTTE (?) | Font que l'assoupissement
NOUS repartons... à pas menus | Me prend, un court moment.
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IV - Boivin
"ALORS MES PETITS, EN AVANT ! ... | Maudite chandelle Boche
"Portez vous au contact du Boche | Les voici maintenant, sans doute,
"Attendez mon commandement. | Surveillant de près NOTRE Route
"Et surtout, sortez les yeux des poches." | Sentant anguille sous roche.
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Et hop ! NOUS v'la repartis | Nous atteignons enfin les Lignes.
Trainant nos caisses, si lourdes | Mais il reste encore à faire
Que nous en avons les mains gourdes | Le passage des fils de fer
Et glissant sur le sol emboui. | En se guidant l'UN, l'AUTRE par signes.
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Je vais tomber, "MERDASSE ! ... | Voici trouve une bonne place... (?)
Mais qu'est ce ? ... Une godasse ! ... | Un entonnoir d'obus vaste et profond
Vient de m'érafler le tarbouif, | Premier objectif de la Mission
D'où vient donc cet enfant de bouif ? . | Où nous restons tel des statues de glace
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Du ciel, soudain, une fusée éclairante | Le Frisé est à quelques mètres
Dévoile à mes yeux, chose effrayante, | On les entend se parler, remuer
, La chaussure, celle d'un macchabée | Mais NOUS ne pouvons NOUS permettre
Qui a arraché le bout de mon nez ! . | De causer, de tousser, ni d'éternuer.
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Et j'aperçois non sans terreur. | Nous attendons... quoi au juste ?
Qu'ils sont entassés, cent ou davantage | L'ordre d'attaque ? ... Ou alors
Tout comme bestiaux sinistre échafaudage Si c'est le Fritz qui nous ajuste
En un catafalque d'horreur. | Devons nous tirer d'abord.
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Les jambes raidies, comme chevaux | J'installe mon fusil en batterie
Qu'à PARIS, jadis, j'ai pu voir | Et demande à mes deux Coteries
Emmenés sur des tombereaux |De préparer chargeurs et munitions
Vers le plus proche dépotoire. | Sans attendre le feu de l'action.
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Ces corps sans sépulture | "Des munitions ? Quelles munitions ?"
Pour linceul. leur toile de tente | "Vous n'avez pas de cartouches ?"
Empilés, Seuls, dans la nature, | "NON, nos sacs sont vides et la raison
De l'envoi de brancardiers, en attente | "Nous n'avons que des provisions...de bouche
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Le sang suintait des blessures. | "Criminels ! Bandits ! Salauds !
Ce spectacle me donnait le frisson | "Comment défendrons nous notre peau
Et n'avait rien qui me rassure | "Pendant que je traine mes chargeurs
Quand à l'issue de notre Mission. | "Les VOTRES sont vides, sinistres farceurs
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Mais un "ORDRE" s'exécute |Attendons les évenements....
Et dès le noir revenu | La fatigue, le silence, l'enervement
Sortant de l'abri de cette ... BUTTE (?) | Font que l'assoupissement
NOUS repartons... à pas menus | Me prend, un court moment.
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IV - Boivin
"ALORS MES PETITS, EN AVANT ! ... | Maudite chandelle Boche
"Portez vous au contact du Boche | Les voici maintenant, sans doute,
"Attendez mon commandement. | Surveillant de près NOTRE Route
"Et surtout, sortez les yeux des poches." | Sentant anguille sous roche.
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Et hop ! NOUS v'la repartis | Nous atteignons enfin les Lignes.
Trainant nos caisses, si lourdes | Mais il reste encore à faire
Que nous en avons les mains gourdes | Le passage des fils de fer
Et glissant sur le sol emboui. | En se guidant l'UN, l'AUTRE par signes.
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Je vais tomber, "MERDASSE ! ... | Voici trouve une bonne place... (?)
Mais qu'est ce ? ... Une godasse ! ... | Un entonnoir d'obus vaste et profond
Vient de m'érafler le tarbouif, | Premier objectif de la Mission
D'où vient donc cet enfant de bouif ? . | Où nous restons tel des statues de glace
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Du ciel, soudain, une fusée éclairante | Le Frisé est à quelques mètres
Dévoile à mes yeux, chose effrayante, | On les entend se parler, remuer
, La chaussure, celle d'un macchabée | Mais NOUS ne pouvons NOUS permettre
Qui a arraché le bout de mon nez ! . | De causer, de tousser, ni d'éternuer.
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Et j'aperçois non sans terreur. | Nous attendons... quoi au juste ?
Qu'ils sont entassés, cent ou davantage | L'ordre d'attaque ? ... Ou alors
Tout comme bestiaux sinistre échafaudage Si c'est le Fritz qui nous ajuste
En un catafalque d'horreur. | Devons nous tirer d'abord.
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Les jambes raidies, comme chevaux | J'installe mon fusil en batterie
Qu'à PARIS, jadis, j'ai pu voir | Et demande à mes deux Coteries
Emmenés sur des tombereaux |De préparer chargeurs et munitions
Vers le plus proche dépotoire. | Sans attendre le feu de l'action.
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IV - Boivin
"ALORS MES PETITS, EN AVANT ! ... | Maudite chandelle Boche
"Portez vous au contact du Boche | Les voici maintenant, sans doute,
"Attendez mon commandement. | Surveillant de près NOTRE Route
"Et surtout, sortez les yeux des poches." | Sentant anguille sous roche.
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Et hop ! NOUS v'la repartis | Nous atteignons enfin les Lignes.
Trainant nos caisses, si lourdes | Mais il reste encore à faire
Que nous en avons les mains gourdes | Le passage des fils de fer
Et glissant sur le sol emboui. | En se guidant l'UN, l'AUTRE par signes.
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Je vais tomber, "MERDASSE ! ... | Voici trouve une bonne place... (?)
Mais qu'est ce ? ... Une godasse ! ... | Un entonnoir d'obus vaste et profond
Vient de m'érafler le tarbouif, | Premier objectif de la Mission
D'où vient donc cet enfant de bouif ? . | Où nous restons tel des statues de glace
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Du ciel, soudain, une fusée éclairante | Le Frisé est à quelques mètres
Dévoile à mes yeux, chose effrayante, | On les entend se parler, remuer
, La chaussure, celle d'un macchabée | Mais NOUS ne pouvons NOUS permettre
Qui a arraché le bout de mon nez ! . | De causer, de tousser, ni d'éternuer.
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Et j'aperçois non sans terreur. | Nous attendons... quoi au juste ?
Qu'ils sont entassés, cent ou davantage | L'ordre d'attaque ? ... Ou alors
Tout comme bestiaux sinistre échafaudage Si c'est le Fritz qui nous ajuste
En un catafalque d'horreur. | Devons nous tirer d'abord.
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Description
Save description- 49.1446929||5.251142999999956||||1
Le "Mort Homme" au nord de Sivry la Perche (Meuse)
Location(s)
Story location Le "Mort Homme" au nord de Sivry la Perche (Meuse)
- ID
- 7720 / 243665
- Contributor
- Jean-François VIARD
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- Western Front
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