1 Num 1030 - "Ma campagne d'Orient 1917-1918" Pierre Roussel., item 12
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SALONIQUE - Panorama de la Ville
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jaquette et gibus, en pâtissier. Il se démène comme un diable.
Pour son âge il ne travaille pas mal et il promet de faire
son chemin. Nous centrons par les quais. Le lendemain, mercredi,
est le dernier jour. Nous sortons quand même le soir.
Le café concert où nous nous rendons est plus luxueux
que celui de la veille. On y chante en italien et en français.
Il n'y a qu'une Française. Elle obtient un gros succès.
Une Italienne maigre et laide a une voix splendide.
Les soldats, ses compatriotes, et ils sont nombreux, chantent
avec elle. C'est dommage de quitter Salonique!
Nous laissons le concert avec regret. Nous courons au
tram qui nous conduit pour un sou jusqu'à l'extrémité
de la ville. Nous devons quitter le Camp de la Jonction
à minuit. On fait de grands feux on attendant. On
dirait la fête de la Saint-Jean. Nous apercevons au loin,
à la gare, l'incendie d'un wagon de munitions. C'est
comme un immerse feu d'artifice avec des détonations
à n'en plus finir. L'heure arrive de se rassembler.
Par suite d'une erreur sans doute, on nous fait faire au
moins 5 kilomètres pour atteindre la gare où nous
attendons exactement deux heures la formation de notre
train. Les tirailleurs se couchent presque tous sur le quai.
Le commandant les insulte. Enfin on nous fait monter
à raison de 9 par compartiment. Les voitures ne sont
pas vilaines. Elles sont hautes sur roues. Nous voilà
installés. Adieu Salonique!
Pendant notre court séjour nous avons vu des avions
survolant le camp et la ville. Les boches étaient très
haut. Nous avons su qu'ils étaient ennemis parce que
les batteries du flanc de la montagne tiraillaient tant
et plus. Aussi n'avancèrent-ils pas beaucoup et
disparurent rapidement, rebroussant chemin!
En train de Salonique à Verria et
séjour dans ce centre.
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SALONIQUE - Panorama de la Ville
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jaquette et gibus, en pâtissier. Il se démène comme un diable.
Pour son âge il ne travaille pas mal et il promet de faire
son chemin. Nous centrons par les quais. Le lendemain, mercredi,
est le dernier jour. Nous sortons quand même le soir.
Le café concert où nous nous rendons est plus luxueux
que celui de la veille. On y chante en italien et en français.
Il n'y a qu'une Française. Elle obtient un gros succès.
Une Italienne maigre et laide a une voix splendide.
Les soldats, ses compatriotes, et ils sont nombreux, chantent
avec elle. C'est dommage de quitter Salonique!
Nous laissons le concert avec regret. Nous courons au
tram qui nous conduit pour un sou jusqu'à l'extrémité
de la ville. Nous devons quitter le Camp de la Jonction
à minuit. On fait de grands feux on attendant. On
dirait la fête de la Saint-Jean. Nous apercevons au loin,
à la gare, l'incendie d'un wagon de munitions. C'est
comme un immerse feu d'artifice avec des détonations
à n'en plus finir. L'heure arrive de se rassembler.
Par suite d'une erreur sans doute, on nous fait faire au
moins 5 kilomètres pour atteindre la gare où nous
attendons exactement deux heures la formation de notre
train. Les tirailleurs se couchent presque tous sur le quai.
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SALONIQUE - Panorama de la Ville
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jaquette et gibus, en pâtissier. Il se démène comme un diable.
Pour son âge il ne travaille pas mal et il promet de faire
son chemin. Nous centrons par les quais. Le lendemain, mercredi,
est le dernier jour. Nous sortons quand même le soir.
Le café concert où nous nous rendons est plus luxueux
que celui de la veille. On y chante en italien et en français.
Il n'y a qu'une Française. Elle obtient un gros succès.
Une Italienne maigre et laide a une voix splendide.
Les soldats, ses compatriotes, et ils sont nombreux, chantent
avec elle. C'est dommage de quitter Salonique!
Nous laissons le concert avec regret. Nous courons au
tram qui nous conduit pour un sou jusqu'à l'extrémité
de la ville. Nous devons quitter le Camp de la Jonction
à minuit. On fait de grands feux on attendant. On
dirait la fête de la Saint-Jean. Nous apercevons au loin,
à la gare, l'incendie d'un wagon de munitions. C'est
comme un immerse feu d'artifice avec des détonations
à n'en plus finir.
Description
Save description- 40.6400629||22.9444191||
Salonique
- 40.5193618||22.2052162||
Verria (Véria, Grèce)
- 36.700987||3.0595069999999396||||1
Location(s)
Story location
Document location Salonique
-
Additional document location Verria (Véria, Grèce)
- ID
- 21713 / 255802
- Contributor
- Archives départementales de la Drôme
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- Balkans
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