FRAD066_054 Gustave Mathon, item 8

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 page de gauche 

72/


Chanssonnette

FOLICHONNETTE


1er Couplet

Près du bois de boulogne lorsque j' l'aperçus.

Je n'sais lui parler quand prenant l'dessus.

Je m'approchai pourtant chapeau bas la voix tendre.

Mad'moisel' lui dis-je elle' n'eut pas l'air d'entendre.

Elle allongeait le pas, moi j'allongeait le mien.

Elle devait se dire pristi, comme ça le tien.

Puis je recommançais lorsque la toute belle.

M'dit ! J'aperçois mon oncle, oh ! laissez-moi dit-elle.

Et je vois un gros monsieur très chic et décoré.

L'embrasser sur le front en l'appelant bébé.


Refrain

Comme l'on cueille une fleurette.

Ce fut à peine une amourette

Un seul jour je fus son amant.

Mais ce souvenir est charmant.

Petits pieds petites menottes.

Elle avait de blanches guenottes.

Qui croquèrent en un seul jour.

Toute une éternité d'amour.


II

Je les suivis de loin souffrant comme un martyr.

Mais un jour le hasard vint pour me secourir.

Cette fois je fis mieux et je l'emportais presque


 page de droite 

75/

Dans mon p'tit logement ! Oh ce fut romanesque.

J'étais fou, fou d'amour, elle sentait le jasmin.

Elle avait une taille à prendre dans la main.

Une bouche à caresse, et non pour le mensonge.

L'oeil bleu, et d'un bleu ciel qui se voile et qui songe.

Chemis' fine en batiste corset droit tout brodé.

Elle sentait la fortune le monde chic et calé.


III

Ce fût exquis divin mais dit-elle en partant.

Oh ! J'ai perdu ma bourse me voilà sans argent.

Je fus embarassé craignant lui faire injure

Je lui donnai cent francs pour prendre une voiture

Vous m'écrirez dit-elle initiales A. V. F.

Venez Dimanche à l'église vous m'trouverez dans la nef,

J'y suis allé vingt fois, jamais je ne l'ai vue

Quand hier vers minuit au détour d'une rue.

Je l'aperçus causant à des filles de trottoir.

Ell' leur disait ! Crois-tu j' n'ai pas d'venir ce soir.


Refrain

Comme se fâne une fleurette.

Ainsi finit une amourette.

Un seul jour je fus son amant

Mais cela m'a couté cent francs.

Petits pieds petites menottes.

Elle avait de blanches quenottes.

Qui croquèrent en fait d'amour.

Mes économies de trente jours.


Fait le 12 Juillet 1911

Encore 70 jours.

et la fuite.

missing

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72/


Chanssonnette

FOLICHONNETTE


1er Couplet

Près du bois de boulogne lorsque j' l'aperçus.

Je n'sais lui parler quand prenant l'dessus.

Je m'approchai pourtant chapeau bas la voix tendre.

Mad'moisel' lui dis-je elle' n'eut pas l'air d'entendre.

Elle allongeait le pas, moi j'allongeait le mien.

Elle devait se dire pristi, comme ça le tien.

Puis je recommançais lorsque la toute belle.

M'dit ! J'aperçois mon oncle, oh ! laissez-moi dit-elle.

Et je vois un gros monsieur très chic et décoré.

L'embrasser sur le front en l'appelant bébé.


Refrain

Comme l'on cueille une fleurette.

Ce fut à peine une amourette

Un seul jour je fus son amant.

Mais ce souvenir est charmant.

Petits pieds petites menottes.

Elle avait de blanches guenottes.

Qui croquèrent en un seul jour.

Toute une éternité d'amour.


II

Je les suivis de loin souffrant comme un martyr.

Mais un jour le hasard vint pour me secourir.

Cette fois je fis mieux et je l'emportais presque


 page de droite 

75/

Dans mon p'tit logement ! Oh ce fut romanesque.

J'étais fou, fou d'amour, elle sentait le jasmin.

Elle avait une taille à prendre dans la main.

Une bouche à caresse, et non pour le mensonge.

L'oeil bleu, et d'un bleu ciel qui se voile et qui songe.

Chemis' fine en batiste corset droit tout brodé.

Elle sentait la fortune le monde chic et calé.


III

Ce fût exquis divin mais dit-elle en partant.

Oh ! J'ai perdu ma bourse me voilà sans argent.

Je fus embarassé craignant lui faire injure

Je lui donnai cent francs pour prendre une voiture

Vous m'écrirez dit-elle initiales A. V. F.

Venez Dimanche à l'église vous m'trouverez dans la nef,

J'y suis allé vingt fois, jamais je ne l'ai vue

Quand hier vers minuit au détour d'une rue.

Je l'aperçus causant à des filles de trottoir.

Ell' leur disait ! Crois-tu j' n'ai pas d'venir ce soir.


Refrain

Comme se fâne une fleurette.

Ainsi finit une amourette.

Un seul jour je fus son amant

Mais cela m'a couté cent francs.

Petits pieds petites menottes.

Elle avait de blanches quenottes.

Qui croquèrent en fait d'amour.

Mes économies de trente jours.


Fait le 12 Juillet 1911

Encore 70 jours.

et la fuite.

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  • July 10, 2017 21:57:06 François Aubrée

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    72/


    Chanssonnette

    FOLICHONNETTE


    1er Couplet

    Près du bois de boulogne lorsque j' l'aperçus.

    Je n'sais lui parler quand prenant l'dessus.

    Je m'approchai pourtant chapeau bas la voix tendre.

    Mad'moisel' lui dis-je elle' n'eut pas l'air d'entendre.

    Elle allongeait le pas, moi j'allongeait le mien.

    Elle devait se dire pristi, comme ça le tien.

    Puis je recommançais lorsque la toute belle.

    M'dit ! J'aperçois mon oncle, oh ! laissez-moi dit-elle.

    Et je vois un gros monsieur très chic et décoré.

    L'embrasser sur le front en l'appelant bébé.


    Refrain

    Comme l'on cueille une fleurette.

    Ce fut à peine une amourette

    Un seul jour je fus son amant.

    Mais ce souvenir est charmant.

    Petits pieds petites menottes.

    Elle avait de blanches guenottes.

    Qui croquèrent en un seul jour.

    Toute une éternité d'amour.


    II

    Je les suivis de loin souffrant comme un martyr.

    Mais un jour le hasard vint pour me secourir.

    Cette fois je fis mieux et je l'emportais presque


     page de droite 

    75/

    Dans mon p'tit logement ! Oh ce fut romanesque.

    J'étais fou, fou d'amour, elle sentait le jasmin.

    Elle avait une taille à prendre dans la main.

    Une bouche à caresse, et non pour le mensonge.

    L'oeil bleu, et d'un bleu ciel qui se voile et qui songe.

    Chemis' fine en batiste corset droit tout brodé.

    Elle sentait la fortune le monde chic et calé.


    III

    Ce fût exquis divin mais dit-elle en partant.

    Oh ! J'ai perdu ma bourse me voilà sans argent.

    Je fus embarassé craignant lui faire injure

    Je lui donnai cent francs pour prendre une voiture

    Vous m'écrirez dit-elle initiales A. V. F.

    Venez Dimanche à l'église vous m'trouverez dans la nef,

    J'y suis allé vingt fois, jamais je ne l'ai vue

    Quand hier vers minuit au détour d'une rue.

    Je l'aperçus causant à des filles de trottoir.

    Ell' leur disait ! Crois-tu j' n'ai pas d'venir ce soir.


    Refrain

    Comme se fâne une fleurette.

    Ainsi finit une amourette.

    Un seul jour je fus son amant

    Mais cela m'a couté cent francs.

    Petits pieds petites menottes.

    Elle avait de blanches quenottes.

    Qui croquèrent en fait d'amour.

    Mes économies de trente jours.


    Fait le 12 Juillet 1911

    Encore 70 jours.

    et la fuite.

    missing

  • July 10, 2017 21:44:02 François Aubrée

     page de gauche 

    72/


    Chanssonnette

    FOLICHONNETTE


    1er Couplet

    Près du bois de boulogne lorsque j' l'aperçus.

    Je n'sais lui parler quand prenant l'dessus.

    Je m'approchai pourtant chapeau bas la voix tendre.

    Mad'moisel' lui dis-je elle' n'eut pas l'air d'entendre.

    Elle allongeait le pas, moi j'allongeait le mien.

    Elle devait se dire pristi, comme ça le tien.

    Puis je recommançais lorsque la toute belle.

    M'dit ! J'aperçois mon oncle, oh ! laissez-moi dit-elle.

    Et je vois un gros monsieur très chic et décoré.

    L'embrasser sur le front en l'appelant bébé.


    Refrain

    Comme l'on cueille une fleurette.

    Ce fut à peine une amourette

    Un seul jour je fus son amant.

    Mais ce souvenir est charmant.

    Petits pieds petites menottes.

    Elle avait de blanches guenottes.

    Qui croquèrent en un seul jour.

    Toute une éternité d'amour.


    II

    Je les suivis de loin souffrant comme un martyr.

    Mais un jour le hasard vint pour me secourir.

    Cette fois je fis mieux et je l'emportais presque


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    Gard, France

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  • Story location Gard, France
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ID
9013 / 106417
Source
http://europeana1914-1918.eu/...
Contributor
Patrick Chapert, son petit-fils
License
http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0/


July 12, 1911
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