Léon PYARD, journal de guerre (extrait pages 32-33).
Transcription
Transcription history
-
left page
32)
bonne cave pour aller au corps de garde,
qui est dans l'école du patelin, celle-ci
n'étant pas démolie par hasard.- Je
vais à la messe car c'est dimanche ; nous y
allons d'ailleurs presque tous, c'est un soldat,
curé dans le civil qui officie comme toujours.-
Je ne prends la faction que le soir, j'ai donc
toute ma journée pour laver mon linge et le
faire sécher (?) il est temps que je m'y prenne...
En face de l'école, et près du lavoir il y a une boutique de
forgerons ; j'allume très facilement le feu dans la forge avec
les copains et nous faisons une bonne flambée
avec le bois , les planches brisées qui traînent ; après
? fait??? un bon chocolat, je fais bouillir mon linge dans
un bouteillon de campement et il seflave très
facilement. Le malheur c'est que je risque pendant
ce temps là de recevoir un atout, mais il faut
bien, je n'ai pas envie de rester encore 8 jours dans
la pouillerie.- Enfin ça se passe bien, je serai obligé
de traîner mon linge encore mouillé dans mon
sac, mais à ça près - Mon tour de garde vient ;
pour prendre la faction je reste sous une porte de
grange à l'entrée du patelin, car le vent et la
neige sont très désagréables ; je suis relevé et j'y retourne
right page33)
plusieurs fois dans la nuit jusqu'à ce que
la Cie des premières lignes reviennent
occuper le patelin à notre place vers 1 heure du
matin ; nous quittons Mesnil dans la
direction de Trésauvaux en coupant au
court pas-dessus la côte des Hurs, il y a q.q.
centimètres de neige : on y arrive en peu de temps
et après une petite pose on va jusqu'à la
côte Montgrimont ; il n'y a plus assez de place
pour tout le monde dans les cagnas.- Je
reste dehors avec un autre et tandis que les
copains sont entassés les uns sur les autres dans
un abri éxigu, je vais réclamer à l'adjudant
qu'il me loge avec lui puisqu'il a encore de
la place et nous passons une assez bonne nuit
allongés par terre, moi et l'autre ; mais au
matin, il faut vider les lieux et nous voilà
encore nous deux obligés de chercher un coin. Nous
trouvons enfin à loger avec la 10e escouade dans une
vraie grotte assez convenable, mais jelogeperche
au fond et quand je veux sortir ou revenir
à ma place, il faut que j'escalade en rampant
6 ou 7 corps de poilus allongés et qui roupillent
tout le temps ; en seconde ligne ici, on est bien -
left page
32)
bonne cave pour aller au corps de garde,
qui est dans l'école du patelin, celle-ci
n'étant pas démolie par hasard.- Je
vais à la messe car c'est dimanche ; nous y
allons d'ailleurs presque tous, c'est un soldat,
curé dans le civil qui officie comme toujours.-
Je ne prends la faction que le soir, j'ai donc
toute ma journée pour laver mon linge et le
faire sécher (?) il est temps que je m'y prenne...
En face de l'école, et près du lavoir il y a une boutique de
forgerons ; j'allume très facilement le feu dans la forge avec
les copains et nous faisons une bonne flambée
avec le bois , les planches brisées qui traînent ; après
? fait??? un bon chocolat, je fais bouillir mon linge dans
un bouteillon de campement et il seflave très
facilement. Le malheur c'est que je risque pendant
ce temps là de recevoir un atout, mais il faut
bien, je n'ai pas envie de rester encore 8 jours dans
la pouillerie.- Enfin ça se passe bien, je serai obligé
de traîner mon linge encore mouillé dans mon
sac, mais à ça près - Mon tour de garde vient ;
pour prendre la faction je reste sous une porte de
grange à l'entrée du patelin, car le vent et la
neige sont très désagréables ; je suis relevé et j'y retourne
right page33)
plusieurs fois dans la nuit jusqu'à ce que
la Cie des premières lignes reviennent
occuper le patelin à notre place vers 1 heure du
matin ; nous quittons Mesnil dans la
direction de Trésauvaux en coupant au
court pas-dessus la côte des Hurs, il y a q.q.
centimètres de neige : on y arrive en peu de temps
et après une petite pose on va jusqu'à la
côte Montgrimont ; il n'y a plus assez de place
pour tout le monde dans les cagnas.- Je
reste dehors avec un autre et tandis que les
copains sont entassés les uns sur les autres dans
un abri éxigu, je vais réclamer à l'adjudant
qu'il me loge avec lui puisqu'il a encore de
la place et nous passons une assez bonne nuit
allongés par terre, moi et l'autre ; mais au
matin, il faut vider les lieux et nous voilà
encore nous deux obligés de chercher un coin. Nous
trouvons enfin à loger avec la 10e escouade dans une
vraie grotte assez convenable, mais jelogeperche
au fond et quand je veux sortir ou revenir
à ma place, il faut que j'escalade en rampant
6 ou 7 corps de poilus allongés et qui roupillent
tout le temps ; en seconde ligne ici, on est bien
-
left page
32)
bonne cave pour aller au corps de garde,
qui est dans l'école du patelin, celle-ci
n'étant pas démolie par hasard.- Je
vais à la messe car c'est dimanche ; nous y
allons d'ailleurs presque tous, c'est un soldat,
curé dans le civil qui officie comme toujours.-
Je ne prends la faction que le soir, j'ai donc
toute ma journée pour laver mon linge et le
faire sécher (?) il est temps que je m'y prenne...
En face de l'école, et près du lavoir il y a une boutique de
forgerons ; j'allume très facilement le feu dans la forge avec
les copains et nous faisons une bonne flambée
avec le bois , les planches brisées qui traînent ; après
? fait??? un bon chocolat, je fais bouillir mon linge dans
un bouteillon de campement et il seflave très
facilement. Le malheur c'est que je risque pendant
ce temps là de recevoir un atout, mais il faut
bien, je n'ai pas envie de rester encore 8 jours dans
la pouillerie.- Enfin ça se passe bien, je serai obligé
de traîner mon linge encore mouillé dans mon
sac, mais à ça près - Mon tour de garde vient ;
pour prendre la faction je reste sous une porte de
grange à l'entrée du patelin, car le vent et la
neige sont très désagréables ; je suis relevé et j'y retourne
right page33)
plusieurs fois dans la nuit jusqu'à ce que
la Cie des premières lignes reviennent
occuper le patelin à notre place vers 1 heure du
matin ; nous quittons Mesnil dans la
direction de Trésauvaux en coupant au
court pas-dessus la côte des Hurs, il y a q.q.
centimètres de neige : on y arrive en peu de temps
et après une petite pose on va jusqu'à la
côte Montgrimont ; il n'y a plus assez de place
pour tout le monde dans les cagnas.- Je
reste dehors avec un autre et tandis que les
copains sont entassés les uns sur les autres dans
un abri éxigu, je vais réclamer à l'adjudant
qu'il me loge avec lui puisqu'il a encore de
la place et nous passons une assez bonne nuit
allongés par terre, moi et l'autre ; mais au
matin, il faut vider les lieux et nous voilà
encore nous deux obligés de chercher un coin. Nous
trouvons enfin à loger avec la 10e escouade dans une
vraie grotte assez convenable, mais je loge RAYER perche
au fond et quand je veux sortir ou revenir
à ma place, il faut que j'escalade en rampant
6 ou 7 corps de poilus allongés et qui roupillent
tout le temps ; en seconde ligne ici, on est bien
Description
Save description- 43.296482||5.369779999999992||
Marseille
- 49.07640960611243||5.607386301367228||
Trésauvaux
- 49.07697183854262||5.5929667457031655||
Côtes des Hures
- 49.08793409897947||5.579062174169962||
Mesnil sous les Côtes
- 49.3204789||8.436216999999942||||1
Verdun, Marseille, Spire (Allemagne), Hammelbing, Lituanie
Location(s)
Story location Verdun, Marseille, Spire (Allemagne), Hammelbing, Lituanie
Document location Marseille
-
Additional document location Trésauvaux
-
Additional document location Côtes des Hures
-
Additional document location Mesnil sous les Côtes
- ID
- 9947 / 102438
- Contributor
- Arielle PYARD
Login to edit the languages
- Français
Login to edit the fronts
- Western Front
Login to add keywords
- Medical
- Trench Life
Login to leave a note