L'ordinnaire du prisonnier.

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L'ordinaire du prisonnier


Le réveil était donné à 4h45 du matin par les commandants de com-

pagnies. A 5 heures les prisonniers se rendaient par régiments ((au jus)) opération

qui consiste dans la distribution de café, dans le batiment en bois servant

de cuisine centrale où opéraient des prisonniers.

Devant 10 grosses douches contenant une decoction de malt très chaud,

les cuisiniers, à l'aide de frandes cuillers contenant environ 1/2 litre

de liquide, emplissaient les gamelles présentées par les prisonniers,

qui entraient à la queue leuleu par une porte et sortaient de même

par une autre, en vue d'éviter l'emcombrement.

Un gros millier d'hommes défilaient ainsi devant chaque douche pen-

dant environ 1h1/2. Les prisonniers recevaient tous les 5 jours une brique

de pain de seigne pesant environ 1k1/2 qui la plupart fractionnaient

pour le manger, le matin, avec le café.

A 7 heures, on faisait l'appel des prisonniers chargées d'executer

différentes corvées. Les uns, armés de haches, quittaient le camps pour

aller couper, dans les forêts voisines le bois nécessaire aux nombreux

foyers du camps.

D'autres se rendaient aux casernes de Zassen, ou on les occupaient au

nettoyage et à différents travaux d'aménagement.

Jusqu'à la mi novembre, un certain nombre travaillaient à la construc-

tion des baraquements en planches, avec sous-bassements en brique qui

servirent de logements dans la suite (camp d'hiver)..

Un peu avant midi les hommes de corvées regagnaient le camp et c'était

chaque fois un curieux spectacle de les voir passer portant ou cachant

différents objets, qu'ils s'étaient procurer en route : des morceaux de fer,

de bois, de verre, de cuir, de carton, qu'ils se proposaient d'employer

pour l'embellissement ou la sécurité de leurs gourlis. Une bois  noire ,

un morceau de fil de fer, un carré de carton, avaient pour le prisonnier,

privé des choses les plus indispensables, une grande valeur. Il en faisait

un récipient pour chauffer ses aliments, une clef pour fermer son gourli,

une laite pour classer ses lettres etc : aussi il fallait voir avec quel

soin les prisonniers emportavent ces objets.

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L'ordinaire du prisonnier


Le réveil était donné à 4h45 du matin par les commandants de com-

pagnies. A 5 heures les prisonniers se rendaient par régiments ((au jus)) opération

qui consiste dans la distribution de café, dans le batiment en bois servant

de cuisine centrale où opéraient des prisonniers.

Devant 10 grosses douches contenant une decoction de malt très chaud,

les cuisiniers, à l'aide de frandes cuillers contenant environ 1/2 litre

de liquide, emplissaient les gamelles présentées par les prisonniers,

qui entraient à la queue leuleu par une porte et sortaient de même

par une autre, en vue d'éviter l'emcombrement.

Un gros millier d'hommes défilaient ainsi devant chaque douche pen-

dant environ 1h1/2. Les prisonniers recevaient tous les 5 jours une brique

de pain de seigne pesant environ 1k1/2 qui la plupart fractionnaient

pour le manger, le matin, avec le café.

A 7 heures, on faisait l'appel des prisonniers chargées d'executer

différentes corvées. Les uns, armés de haches, quittaient le camps pour

aller couper, dans les forêts voisines le bois nécessaire aux nombreux

foyers du camps.

D'autres se rendaient aux casernes de Zassen, ou on les occupaient au

nettoyage et à différents travaux d'aménagement.

Jusqu'à la mi novembre, un certain nombre travaillaient à la construc-

tion des baraquements en planches, avec sous-bassements en brique qui

servirent de logements dans la suite (camp d'hiver)..

Un peu avant midi les hommes de corvées regagnaient le camp et c'était

chaque fois un curieux spectacle de les voir passer portant ou cachant

différents objets, qu'ils s'étaient procurer en route : des morceaux de fer,

de bois, de verre, de cuir, de carton, qu'ils se proposaient d'employer

pour l'embellissement ou la sécurité de leurs gourlis. Une bois  noire ,

un morceau de fil de fer, un carré de carton, avaient pour le prisonnier,

privé des choses les plus indispensables, une grande valeur. Il en faisait

un récipient pour chauffer ses aliments, une clef pour fermer son gourli,

une laite pour classer ses lettres etc : aussi il fallait voir avec quel

soin les prisonniers emportavent ces objets.


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  • June 22, 2017 19:15:11 Karl Pineau

    L'ordinaire du prisonnier


    Le réveil était donné à 4h45 du matin par les commandants de com-

    pagnies. A 5 heures les prisonniers se rendaient par régiments ((au jus)) opération

    qui consiste dans la distribution de café, dans le batiment en bois servant

    de cuisine centrale où opéraient des prisonniers.

    Devant 10 grosses douches contenant une decoction de malt très chaud,

    les cuisiniers, à l'aide de frandes cuillers contenant environ 1/2 litre

    de liquide, emplissaient les gamelles présentées par les prisonniers,

    qui entraient à la queue leuleu par une porte et sortaient de même

    par une autre, en vue d'éviter l'emcombrement.

    Un gros millier d'hommes défilaient ainsi devant chaque douche pen-

    dant environ 1h1/2. Les prisonniers recevaient tous les 5 jours une brique

    de pain de seigne pesant environ 1k1/2 qui la plupart fractionnaient

    pour le manger, le matin, avec le café.

    A 7 heures, on faisait l'appel des prisonniers chargées d'executer

    différentes corvées. Les uns, armés de haches, quittaient le camps pour

    aller couper, dans les forêts voisines le bois nécessaire aux nombreux

    foyers du camps.

    D'autres se rendaient aux casernes de Zassen, ou on les occupaient au

    nettoyage et à différents travaux d'aménagement.

    Jusqu'à la mi novembre, un certain nombre travaillaient à la construc-

    tion des baraquements en planches, avec sous-bassements en brique qui

    servirent de logements dans la suite (camp d'hiver)..

    Un peu avant midi les hommes de corvées regagnaient le camp et c'était

    chaque fois un curieux spectacle de les voir passer portant ou cachant

    différents objets, qu'ils s'étaient procurer en route : des morceaux de fer,

    de bois, de verre, de cuir, de carton, qu'ils se proposaient d'employer

    pour l'embellissement ou la sécurité de leurs gourlis. Une bois  noire ,

    un morceau de fil de fer, un carré de carton, avaient pour le prisonnier,

    privé des choses les plus indispensables, une grande valeur. Il en faisait

    un récipient pour chauffer ses aliments, une clef pour fermer son gourli,

    une laite pour classer ses lettres etc : aussi il fallait voir avec quel

    soin les prisonniers emportavent ces objets.

Description

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  • 52.21697469999999||13.453792000000021||

  • 52.21699||13.457629999999995||

    Zossen (Allemagne)

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12281 / 125488
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http://europeana1914-1918.eu/...
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M. et Mme Jean-Pierre Godon
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http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0/


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